Un député LR rend hommage à Maurice Barrès

La gauche totalitaire, antisioniste et pro-palestinienne, wokiste et décoloniale, reproche à LR son libéralisme

Le député Les Républicains Jean-Louis Thiériot, historien de formation, s’attire les foudres de la gauche politique parce qu’il a rendu hommage à l’écrivain Maurice Barrès, né le 17 août 1862 et réduit à la « figure de proue du nationalisme français » par Anthony Berthelier, journaliste (ISCPA) et fonctionnaire depuis sept ans au HuffPost et tire l’expression de Wikipedia… A-t-il lu Barrès ou est-il en service commandé ad hominem, à la suite de Sartre, Beauvoir et autres thuriféraires de Staline, Mao, Hô Chi Minh ou Castro, génocidaires fameux auprès de la gauche binaire pour qui le camp du Bien est celui qui combat les anti-communistes? Or, ce sont les antisémites de gauche qui sont les plus virulents, eux qui, antisionistes, soutiennent les Palestiniens combattant leurs frères sémites israéliens… L’impudence de la gauche est merveilleuse !

Dans un texte publié dans Le Figaro Magazine et diffusé sur Le Figaro Vox dimanche 13 août, l’historien Jean-Louis Thiériot, élu de Seine-et-Marne, salue « la place de Maurice Barrès dans l’édification de notre imaginaire national », sans trop s’appesantir sur son antisémitisme et son antidreyfusisme qui conduira l’auteur – et parlementaire – à déclarer : « Dreyfus est un traître, je le déduis de sa race. » En le déduisant de sa race, il n’essentialisait donc pas sa « traîtrise »… Des propos qu’il a d’ailleurs explicités ensuite, mais sans convaincre les idéologues charognards. Barrès est aussi l’auteur invisibilisé de La Colline inspirée (1913), roman post-symboliste qui fut inclus dans la liste du Grand prix des Meilleurs romans du demi-siècle.

Thomas Portes, député LFI, illuminé révolutionnaire
et sans limites

Un siècle après la mort de Maurice Barrès, auteur façonné par la Grande Guerre, le texte de Jean-Louis Thiériot, avocat et essayiste, apparaît donc à certains observateurs ou élus comme une tentative de réhabilitation insupportable. « Sans aucun problème Le Figaro fait l’éloge d’un antisémite notoire », regrette ainsi le député insoumis de Seine-Saint-Denis Thomas Portes sur X (Twitter) quand son collègue Matthias Tavel évoque, lui, une entreprise « abjecte ». Si Portes est footballeur barbare avec la tête d’O. Dussopt, Jean-Louis Thiériot est l’auteur de plusieurs ouvrages historiques dont Margaret Thatcher : de l’épicerie à la Chambre des Lords, 2007, prix de la Biographie Politique et prix Joseph-du-Teil de l’Académie des sciences morales et politiques.

« Euphémisme inacceptable » ou « révisionnisme antirépublicain »

Pour dénoncer l’hommage rendu par leur collègue LR, plusieurs élus, surtout à gauche, rappellent sur les réseaux sociaux certaines déclarations de l’écrivain présenté dans Le Figaro sous le titre de « héraut de l’union sacrée. » Au-delà de la sentence concernant Alfred Dreyfus, devenue tristement célèbre.

Hadrien Clouet, élu LFI et historien à la mode stalinienne historien

Le député LFI Hadrien Clouet, par exemple, exhume une kyrielle de citations attribuées à Maurice Barrès, à l’image de celle-ci : « ‘A bas les Juifs ! Sera‑t‑il le titre d’un chapitre particulier de notre histoire intérieure ? La foule eut toujours besoin d’un mot de guerre pour se rallier, elle veut quelque cri de passion.’ » Des mots écrits par l’écrivain en février 1890souligne le député qui ne cite pas la précision des Cahiers de Barrès, alors que la Lorraine était encore allemande en 1870 : « on ne tuait pas le juif, mais Pilate « . Aujourd’hui, les tueries sont réelles et LFI est du côté palestinien.

Dans son évocation, le député LR émet des réserves à l’égard du positionnement de Maurice Barrès. Il estime effectivement qu’il a « largement contribué » à la « mosaïque de haines » du début du XXe siècle, « quand il s’est jeté dans l’arène, pour le pire lors de l’affaire Dreyfus, pour le meilleur quand il parviendra à faire adopter une loi imposant l’entretien des églises de France, malgré la loi de séparation. »

« Le Figaro fait donc l’apologie d’un antisémite et raciste acharné, antidreyfusard donc traître à la patrie républicaine. Il n’est pas ’exilé’ mais justement condamné par tous les partisans des droits de l’homme », cingle encore l’élu de Haute-Garonne, pour qui « résumer » la « pensée » de Maurice Barrès en « enracinement, libertés locales, quête d’unité », comme tend à le faire Jean-Louis Thiériot, « c’est soit de l’euphémisme inacceptable, soit du révisionnisme antirépublicain. »

Le Figaro, le 24 août 2023

Dans le même temps, les amis de Clouet combattaient déjà l’Eglise. La loi de séparation des Eglises et de l’Etat codifiant la laïcité, le 9 décembre 1905, conclua près de 25 années d’affrontements haineux qui avaient opposé deux conceptions sur la place des Églises dans la société française. De quel côté Clouet se serait-il trouvé, si ce n’est contre les Juifs et les Catholiques, ensemble… Etrangement, La France Insoumise du révolutionnaire trotskiste Mélenchon n’impose pas à la religion musulmane en France le cadre laïc tel que les partisans de la séparation des Eglises et de l’Etat l’ont conçu entre 1870 et 1905 contre les Catholiques et les Juifs qu’ils continuent de mêler dans la même haine, réactivée par l’ambigü Clouet et les siens, soutiens des islamistes Tariq Ramadan, Hassan Iquioussen ou Médine Zaouiche.

Fin 2019 et début 2020, le magazine Marianne et le journal Le Point accusent Anne-Lise Dufour-Tonini de « complaisance » envers les Frères musulmans, dénonçant notamment ses « amitiés douteuses » avec la « famille » d’Hassan Iquioussen et sa responsabilité dans l’entrisme des Musulmans de France. Au titre de « maire de Denain », la socialiste Anne-Lise Dufour-Tonini est élevée au grade de chevalier dans l’ordre national du Mérite le 2 juin 2023. 

Dans ce contexte, l’indignation face à cet éloge dépasse les frontières de la gauche. « Maurice Barrès était surtout le héraut de l’antisémitisme et du racisme », écrit par exemple de son côté Ronan Loas, le maire (Horizons) de la commune bretonne de Ploemeur, en soulignant le silence de l’état-major du parti LR.

« Aucune réaction des Républicains ? », ajoute Ronan Loas, en établissant un parallèle entre les louanges du député et la présence du rappeur Médine – notamment accusé d’avoir fait un jeu de mots antisémite visant Rachel Khan – aux universités d’été de La France Insoumise et d’EELV, « Que chacun balaie devant sa porte. » Lien PaSiDupes vers les paroles du rappeur algérien protégé de LFI et EELV.


Le petit-fils du député quatre fois élu Maurice Barrès, cible du HuffPost, le capitaine Claude Barrès, est mort au combat le 26 mai 1959 à Djebel Harraba, en Algérie. A 17 ans, quand d’autres aujourd’hui refusent d’obtempérer lors de contrôles de police, il s’engagea dans les Forces françaises libres. Le 15 août 1944, Claude Barrès fut parachuté en territoire occupé au nord de Lyon et, à la tête d’un commando, parvint à infliger d’importants dégâts matériels aux Allemands ce qui lui valut la Médaille militaire. Affecté à la 2e Brigade coloniale des commandos parachutistes en Indochine, il combattit en Corée où il fut blessé et reçut la Légion d’Honneur. Il fut fait commandeur de la légion d’honneur à titre posthume.

Macron foireux: il « comprend l’émotion des policiers » mais ne commente pas le voeu de leur chef

Contrairement à un chef comme Frédéric Veaux, Macron se désolidarise de ses hommes

Macron soutient ses policiers,
le 3 juillet,
mais les lâche le 24,
une fois sorti d’émeutes,
dont les dégâts coûtent un milliard
aux entreprises…

Macron a mis plus de 16.000 kms entre Paris et Nouméa pour refuser son soutien au directeur général de sa police, celui qui a pourtant su régler son problème d’émeutes. Depuis la Nouvelle-Calédonie, le chef de l’État président n’a pas pris parti sur la requête formulée par le directeur général de la police nationale de rendre le policier en détention préventive à sa famille.

« Ordre, ordre, ordre ». Lors de l’entretien qu’il a accordé ce lundi 14 juillet aux JT de TF1 et France 2 depuis la Nouvelle-Calédonie, Macron a été interrogé sur les émeutes et ses conséquences, et notamment le commentaire fait par Frédéric Veaux, directeur général de la police nationale, sur le placement en détention provisoire d’un policier soupçonné d’avoir frappé un manifestant à Marseille au cours des violentes émeutes, incendies et pillages, suscités par la mort de Nahel Merzouk, chauffard de 17 ans, sans permis, à Nanterre.

De « façon générale » un policier « n’a pas sa place en prison », a soutenu le n° 3 du ministère de l’Intérieur alors que le locataire de l’Elysée a refusé de commenter cette position très professionnelle qui fait hurler la gauche anti-flics et pro-casseurs, puisque le patron de la NUPES a ré-affirmé sa haine:

Un président aussi figue molle que raisin sec

Avec sa réponse de Normand, Macron divise Renaissance, le parti du président. « Je ne vais pas commenter les propos du directeur général qui s’exprime sur une série d’affaires parce que là où je suis en tant que garant des institutions et aussi l’indépendance de l’autorité judiciaire, c’est une décision qui a été prise par un magistrat et donc je ne me prononcerai pas sur celle-ci », a expliqué Macron, en des termes embarrassés, estimant que cela reviendrait à contrevenir à la séparation des pouvoirs. Il apparaît en fait que Macron est malhabile. Il lui suffisait de renouveler sa confiance en la police nationale, mais c’est ce qui lui coûte : il déteste ceux qui sont capables de prendre le taureau par les cornes.

La pensée complexe de Macron, c’est une auberge espagnole à Bagnères, où vivait sa grand-mère, Germaine Noguès, où chacun apporte ce qu’il veut mais aussi où chacun comprend ce qu’il peut.

« Dans notre pays, les policiers servent la bonne application de la loi, l’ordre républicain. Et l’Etat de droit suppose d’abord la présomption d’innocence pour tout le monde, et le respect de la loi pour chacun », a-t-il poursuivi, bottant en touche.

Puis le président, qui ne veut pas « qu’on se trompe de débat », a énuméré les difficultés vécues par les forces de l’ordre durant les émeutes. « Je comprends l’émotion qu’il y a aussi chez nos policiers qui ont eu le sentiment d’avoir été confrontés à une violence extrême », a ajouté Emmanuel Macron, considérant pour autant qu’en République « nul n’est au-dessus des lois ». Thèse, antithèse, mais au diable la synthèse…

Pour la gauche, un « effondrement de l’Etat »

A l’auberge espagnole macronienne, tout le monde trouve à manger. Et l’« en même temps » de Macron, sans surprise, alimente la NUPES. « Le refus du président de la République de rappeler à l’ordre la plus haute hiérarchie policière est extrêmement grave », a éructé le coordinateur de la France insoumise, Manuel Bompard. « Garant des institutions par la Constitution, Emmanuel Macron devait sanctionner ceux qui portent atteinte à la séparation des pouvoirs. Il se soumet au pouvoir policier », a ruminé le député insoumis Paul Vannier, percevant un « effondrement de l’Etat », l’objectif visé par LFI… « Le président de la République est donc passé sous tutelle des autorités policières. Gravissime », a ajouté son collègue de la Haute-Garonne, Hadrien Clouet.

Même indignation côté du féal socialiste. Olivier Faure, premier secrétaire du PS, a dénoncé une « interview catastrophique » du chef de l’Etat. « Aucun rappel à l’ordre du DGPN que le président de la République se refuse courageusement à “commenter”. L’ordre doit être républicain », s’est indigné le député de Seine-et-Marne.

Des condamnations partagées par le Conseil supérieur de la magistrature, garant de l’indépendance du pouvoir judiciaire tout-puissant, selon lequel la justice est « la seule légitime pour décider du placement ou non en détention provisoire des personnes qui lui sont présentées ». Ce que Frédéric Veaux ne met nullement en question, puisqu’il déclare, respectant la prérogative judiciaire : « Avant un éventuel procès, un policier n’a pas sa place en prison » . Pour l’heure, nous assistons à un procès d’intention, instruit par la gauche séditieuse, politique et judiciaire.

Plus tôt dans la journée, le président du tribunal de Marseille Olivier Leurent, avait quant à lui appelé « à la mesure afin que l’institution judiciaire puisse poursuivre les investigations indispensables à l’enquête à l’abri des pressions et en toute impartialité ».

Une fois encore, Macron laisse tout le monde sur sa faim.

La France Insoumise découvre la partialité de ‘Quotidien’

Le Parti d’extrême gauche se plaint d’une différence de traitement avec le parti du président

Mathilde Panot, lors d’une immersion avec les éboueurs de Paris. Sujet diffusé dans « Quotidien ».
Mathilde Panot, lors d’une immersion avec les éboueurs de Paris. Sujet diffusé dans « Quotidien ».

Une nouvelle séquence complique encore les relations entre « Quotidien » TMC, groupe TF1) et La France Insoumise. Ce samedi 6 mai, plusieurs responsables du parti de Jean-Luc Mélenchon s’en prennent à l’émission de Yann Barthès sur les réseaux sociaux.

En cause selon eux : une différence de traitement entre une séquence diffusée mercredi 3 mai sur l’insoumise Mathilde Panot et un sujet passé ce vendredi 5 mai sur le déplacement à la centrale à charbon de Saint-Avold, en Moselle, de deux députés Renaissance, Pierre Cazeneuve et Maud Bregeon.

« C’est le journalisme de cour dans toute sa splendeur : arrogant, classiste, du côté du manche. Mais toujours donneurs de leçons : la bourgeoisie ricanante qui veut vous expliquer la vie », a dénoncé sur Twitter la députée de Seine-Saint-Denis Nadège Abomangoli. « Vérité en deçà de la macronie, mensonge au-delà », a renchéri son collègue de la Haute-Garonne Hadrien Clouet, partageant les captures d’écran des tweets présentant chacune des séquences.

Deux sujets accueillis différemment par les concernés

Concernant la présidente du groupe LFI à l’Assemblée, ça donne : « Mathilde Panot lance un nouveau concept sur Youtube. Mise en scène un poil surjouée ou député enfin connecté au quotidien des Français, chacun est libre de juger… ». En parallèle, le sujet portant sur les élus Renaissance est ainsi présenté : « On a pu suivre deux figures montantes de la Macronie, les députés Pierre Cazeneuve et Maud Bregeon. Et ils sont allés au charbon, littéralement ».

Deux tons différents pour deux opérations de communication visant à peu près les mêmes objectifs (à savoir se montrer proche de « la France qui travaille »), et qui a d’ailleurs été vécue comme telle par les principaux concernés côté majorité. « Merci ’Quotidien’ de nous avoir suivis dans cette première étape de notre Tour de France pour parler… d’énergie ! », a salué sur Twitter Pierre Cazeneuve après la diffusion du sujet. Des remerciements chaleureux également adressés par Maud Bregeon.

A l’inverse, Mathilde Panot a accordé un accueil diamétralement opposé à la séquence la concernant. « Et du coup, ’Quotidien’, vous invitez quand un égoutier sur votre plateau ? », a grincé la députée du Val-de-Marne, recevant le soutien de plusieurs de ses camarade soumis de La France Insoumise.

Comme évoqué plus haut, les relations ont souvent été complexes entre l’émission de TMC et la formation de Mélenchon. Ce dernier avait d’ailleurs un temps interdit les journalistes du « Quotidien » de ses meetings. Des tensions qui se sont estompées avec le temps, en témoignent les passages fréquents d’élus LFI sur le plateau de Yanne Barthès. Au mois de janvier, François Ruffin était par exemple invité de l’émission, tout comme l’insoumise Clémentine Autain le mois suivant.

Retraites : dix députés NUPES et LIOT vont être auditionnés par le Conseil constitutionnel

Ils soutiendront les thèses de l’opposition de gauche à la réforme Macron des retraites  

Ils vont être les porte-voix de millions de Français hostiles à la réforme Macron des retraites devant le Conseil constitutionnel. Avant la décision très attendue des « Sages » sur la conformité de la réforme avec la Constitution, les neuf membres de l’institution vont recevoir huit députés de la Nupes et deux du groupe Liot ce mardi 4 avril de 14h30 à 15h30 avant de rendre leur décision le 14 avril prochain. 

Ces derniers auront la lourde tâche de choisir les meilleurs arguments pour tenter de convaincre du bien-fondé de leur saisine, effectuée dès le 21 mars soit le lendemain du rejet de la motion de censure contre le gouvernement d’Elisabeth Borne, validant ainsi l’adoption de la loi par l’article 49.3 de la Constitution. Ils vont également défendre le référendum d’initiative partagée, largement plébiscité par les Français, sur lequel l’institution doit également se prononcer dans dix jours. Qui sont les députés choisis pour se rendre rue Montpensier ? 

Groupe socialiste 

  • Jérôme Guedj
Le député socialiste de l\'Essonne, Jérôme Guedj, le 8 février 2023 à l\'Assemblée nationale. Crédit : Julien de Rosa / AFP
Le député socialiste de l’Essonne, Jérôme Guedj, le 8 février 2023 à l’Assemblée nationale.

Avant même de siéger au sein de l’Assemblée nationale, son élection avait déjà porté un coup dur au gouvernement. La victoire de Jérôme Guedj, élu dans la 6e circonscription de l’Essonne avait été fatale à Amélie de Montchalin, sa principale concurrente et éphémère ministre de la Transition écologique contrainte à la démission après sa défaite. Les coups portés par l’ancien inspecteur général des affaires sociales à l’équipe gouvernementale ne se sont pas arrêtés là. 

En février dernier pendant les débats sur la réforme, il pousse Olivier Dussopt à la faute en lui demandant précisément le nombre de nouveaux retraités par an qui allaient toucher 1.200 euros de pension minimum. Après la réponse du ministre du Travail, il utilise ses prérogatives de président de la mission d’évaluation des comptes de la sécurité sociale (MECSS) pour mener une visite inopinée à la direction de la Sécurité sociale afin de vérifier par lui-même la réponse du ministre. Les éléments trouvés font voler en éclats la communication du gouvernement sur la pension minimale à 1.200 euros. Il fait partie des députés de la Nupes les plus au fait des questions techniques de la réforme. 

  • Boris Vallaud 
Boris Vallaud, le président du groupe socialiste à l\'Assemblée nationale, le 17 février 2023. Crédit : LUDOVIC MARIN / AFP
Boris Vallaud, le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, le 17 février 2023.

Ancien secrétaire général adjoint de l’Elysée entre 2014 et 2016, succédant ainsi à un certain Emmanuel Macron, Boris Vallaud est le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale.

Député des Landes depuis 2017, la terre d’élection d’Henri Emmanuelli, il est un farouche opposant à la réforme des retraites. Sur le plateau des « 4 vérités » sur France 2 le 30 mars dernier, il affirmait qu’Emmanuel Macron doit « suspendre ou retirer cette réforme ». 

Groupe écologiste

  • Sandrine Rousseau 
La députée écologiste Sandrine Rousseau lors d\'une manifestation pour le droit à l\'avortement le 28 septembre 2022 à Paris Crédit : AFP/Archives - Christophe ARCHAMBAULT
La députée écologiste Sandrine Rousseau lors d’une manifestation pour le droit à l’avortement le 28 septembre 2022 à Paris

Figure de prou de l’écoféminisme à l’Assemblée nationale, Sandrine Rousseau, va également faire partie de la délégation de la Nupes devant les « Sages » du Conseil constitutionnel. Membre de la commission des finances, la députée de Paris s’est notamment faite remarquée pendant les débats à l’hémicycle en revendiquant un « droit à la paresse », reprenant à son compte l’essai de Paul Lafargue, le gendre français de Karl Marx, publié en 1880. 

Tout en défendant une retraite à 60 ans, elle a également insisté sur l’absence de mesures forte pour les femmes avec cette réforme. « Ça n’améliore pas le sort des femmes, ça le dégrade, a-t-elle regretté. Aujourd’hui, malgré les huit trimestres liés à la maternité, les femmes devront rester jusqu’à 64 ans. » 

  • Cyrielle Chatelain 
Cyrielle Chatelain quitte l\'hôtel Matignon à Paris le 21 septembre 2022 Crédit : AFP/Archives - Thomas SAMSON
Cyrielle Chatelain quitte l’hôtel Matignon à Paris le 21 septembre 2022

Co-présidente du groupe écologiste à l’Assemblée nationale en compagnie de Julien Bayou, Cyrielle Chatelain a estimé dans une interview accordée à Libération que l’utilisation du 49.3 pour faire passer la réforme a plongé le pays dans une « crise de la représentation politique et de la légitimité. » Lors de son audition, elle va certainement insister sur la « sincérité et la clarté des débats » qui n’ont, selon elle, pas été respectées au sein de l’hémicycle. 

Auprès du quotidien, elle dénonce notamment la question de la « revalorisation des petites pensions à hauteur de 1.200 euros » car « le gouvernement a non seulement refusé de [nous] transmettre des informations, mais de fausses informations ont été mises sur la table ». Pour la cadre de la fonction publique, une censure du Conseil constitutionnel serait « positif d’un point de vue institutionnel, mais ce ne sera pas une sortie de crise pour Emmanuel Macron. »

Groupe insoumis

  • Eric Coquerel 
Le député LFI Eric Coquerel à Paris le 21 juin 2022 Crédit : AFP - JULIEN DE ROSA
Le député LFI Eric Coquerel à Paris le 21 juin 2022

Président de la commission des finances, le député LFI de la Seine-Saint-Denis apporte une approche budgétaire à l’opposition de la Nupes. « Le président du Conseil d’orientation des retraites explique que les retraites ne coûteront pas plus cher à notre pays mais moins cher, proportionnellement à la richesse de notre pays », déclarait-il sur le plateau de Sud Radio en février dernier. 

Pour lui, « la question n’est plus de savoir s’ils vont retirer la loi mais quand. » Farouche opposant à la réforme dans l’hémicycle comme dans la rue, le député de Seine-Saint-Denis est visé par une plainte d’un policier qui l’accuse de l’avoir frappé le 20 mars dernier sur le site Veolia de Saint-Denis alors que le député apportait son soutien à la grève des éboueurs. Le parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis) a ouvert une enquête pour violence volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique qui a été confiée à la sûreté territoriale. Il dément fermement les faits qu’il lui sont reprochés. 

  • Hadrien Clouet 
Le député LFI de la 1ère circonscription de Haute-Garonne, Hadrien Clouet le 6 février 2023 à la tribune de l\'Assemblée nationale. Crédit : LUDOVIC MARIN / AFP
Le député LFI de la 1ère circonscription de Haute-Garonne, Hadrien Clouet le 6 février 2023 à la tribune de l’Assemblée nationale.

A lui tout seul, Hadrien Clouet a déposé mille amendements contre la réforme des retraites. En parfait accord avec la stratégie d’obstruction parlementaire de son groupe qui en a déposé près de 13.000, le député de 31 ans a tout fait pour gêner le gouvernement au cours des vingt jours de débats à l’hémicycle.

Suppléant et donc spectateur de la commission mixte paritaire (CMP) qui a abouti à un texte unique entre les sénateurs et députés, ce spécialiste des questions d’emploi a fait partie des députés qui en ont dévoilé les coulisses en direct sur les réseaux sociaux. A l’issue de cette commission il déplorait des « magouilles » entre la majorité présidentielle et la droite sénatoriale. Dans la presse, il disait vouloir faire en sorte de recourir « à toutes les armes possibles, sans exception, contre le gouvernement ». La saisine du Conseil constitutionnel en est une importante.

Groupe communiste

  • Sébastien Jumel 
Le député communiste Sébastien Jumel à l\'Assemblée nationale, le 5 novembre 2019 à Paris Crédit : AFP/Archives - Thomas SAMSON
Le député communiste Sébastien Jumel à l’Assemblée nationale, le 5 novembre 2019 à Paris

Le député communiste de Seine-Maritime devrait de son côté insister sur le référendum d’initiative partagée signé par 252 parlementaires de gauche. Il le réclame depuis le mois d’octobre dernier. C’est pour lui un « outil simple » qui permet de « soumettre à l’Assemblée le recours à la souveraineté populaire par référendum ».

Le Conseil constitutionnel doit également se prononcer sur cette mesure le 14 avril prochain. 

  • Pierre Dharréville 
Le député communiste des Bouches du Rhône, Pierre Dharréville, le 7 février 2023 à l\'Assemblée nationale. Crédit : LUDOVIC MARIN / AFP
Le député communiste des Bouches-du-Rhône, Pierre Dharréville, le 7 février 2023 à l’Assemblée nationale.

Pour le député des Bouches-du-Rhône, cette réforme est « scélérate » et c’est en « tremblant de colère » qu’il est monté à la tribune le 20 mars dernier pour appeler à voter en faveur de la motion de censure contre le gouvernement d’Élisabeth Borne. Dans une tribune publiée sur le site de Marianne, l’élu dénonce cette réforme « avec laquelle on partirait nettement plus tard, en se faisant voler ses meilleures années de retraite. »

Pour le groupe LIOT

  • Charles de Courson
Le député Liot, Charles de Courson, lors d\'une conférence de presse dans la salle des quatre colonnes de l\'Assemblée nationale, le 20 mars 2023.
Le député Liot, Charles de Courson, lors d’une conférence de presse dans la salle des quatre colonnes de l’Assemblée nationale, le 20 mars 2023.

Il était au centre de toutes les attentions le 20 mars dernier. Et pour cause, ce lointain descendant de Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau qui vota pour l’exécution de Louis XVI, était au cœur de la motion de censure transpartisane qui manqua de peu de faire tomber le gouvernement d’Élisabeth Borne et par la même, la réforme des retraites. A 70 ans, ce député de centre-droit qui a soutenu Valérie Pécresse lors de la dernière présidentielle, a fait de la lutte contre la réforme des retraites l’un de ses testaments politiques. 

A la tribune de l’hémicycle, pour défendre sa motion de censure contre le gouvernement, il affirmait « nous aurons en toute dernière arme le recours au Conseil constitutionnel. Il tranchera en droit », avant de se faire couper le son du micro pour avoir dépassé son temps de parole. Ce conseiller honoraire à la Cour des comptes et député au mandat le plus long (il est élu sans discontinuer depuis 1993) va mener la bataille contre les « cavaliers budgétaires » de la réforme et notamment l’index senior qu’il n’imagine pas rester dans le texte. 

  • Estelle Youssouffa
Estelle Youssouffa, la députée de Mayotte, le 16 février 2023 à l\'Assemblée nationale. Crédit : LUDOVIC MARIN / AFP
Estelle Youssouffa, la députée de Mayotte, le 16 février 2023 à l’Assemblée nationale.

Députée de la 1ère circonscription de Mayotte et membre de la commission des affaires étrangères, Estelle Youssouffa fait partie de ces députés ultra-marins qui ont rejoint le groupe Liot en juin dernier. Plus discrète que les autres membres de la délégation auditionnée ce mardi, elle n’est pas pour autant moins hostile au texte.

Pour elle, cette réforme des retraites n’est « ni acceptable ni acceptée » et la situation n’est « plus tenable », a-t-elle confié sur le plateau de franceinfo le 17 mars dernier.