Grève du 7 mars : l’exécutif annonce la fin du monde

Beaune prédit « une des journées les plus difficiles qu’on ait connues »

Le ministre des Transports a-t-il les miquettes ? Faisant écho à Olivier Véran sur les conséquences d’un pays à l’arrêt qui risque de favoriser « une catastrophe écologique agricole sanitaire voire humaine dans quelques mois » et reviendrait même à « négliger la santé de nos enfants » (et un peu celle des seniors, non ?), Clément Beaune (ci-contre les joues en feu) a estimé ce dimanche 5 mars que la journée de mobilisation contre la réforme des retraites, prévue ce mardi, va être «une vraie galère» pour les personnes «ne pouvant pas télétravailler.»

Le gouvernement se prépare au 7 mars. Ce dimanche, Clément Beaune, le ministre délégué chargé des Transports, a assuré que le peuple de France va verser des larmes de sang.

Les métros et trains fortement impactés

Les grandes lignes ferroviaires devraient être particulièrement touchées, alors que les syndicats de la SNCF et de la RATP ont annoncé une grève reconductible. En ce qui concerne les transports publics, Clément Beaune anticipe «de très forts impacts » et « une très grande difficulté » pour les usagers.

«Nous savons qu’il y aura peu de transports publics», que ce soit « en Ile-de-France, mais partout ailleurs », a-t-il ajouté. Le ministre n’a cependant pas voulu se prononcer sur les jours suivants. «On ne sait pas combien de temps ça peut durer, ni avec quelle intensité», a-t-il redouté, en réponse à la durée éventuelle de cette grève.  

Des détails sur les perturbations sur les différentes lignes sont attendus ce dimanche aux alentours de 17h. Mais sans attendre, Ile-de-France Mobilités (IDFM), l’autorité organisatrice des transports dans la région, a annoncé vendredi, par communiqué, des «perturbations majeures» dans les transports franciliens, invitant tous ceux «qui le peuvent à télétravailler».

La gauche implacable

Les syndicats s’indignent du retour de la stratégie gouvernementale de la peur

« Il dit, et parurent les sauterelles, des sauterelles sans nombre, qui dévorèrent toute l’herbe du pays, qui dévorèrent les fruits de leurs champs. »
« Quelle honte, comment osez-vous ? », « Le seul danger pour notre pays, notre planète et pour celles et ceux qui vivent dessus, c’est eux », « un peu de sérieux »… Les réactions sont vives après les déclarations du porte-parole du gouvernement Olivier Véran sur la grève reconductible prévue par l’intersyndicale à partir du 7 mars pour protester contre la réforme des retraites. Selon le porte-parole du gouvernement, rappelons-le, mettre « la France à l’arrêt » reviendrait à « négliger la santé de nos enfants » ou encore « prendre le risque d’une catastrophe écologique, agricole ou sanitaire. »

Des mots vivement dénoncés par les syndicats. Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, juge ces déclarations « grossières » et appelle Olivier Véran à « un peu de sérieux ».

Pour mémoire, le syndicat Unsa Ferroviaire avait précisé qu’il déciderait des « suites à donner à ce mouvement » en fonction « chaque jour du taux de grévistes à la SNCF et dans les entreprises » du secteur.