Une enseignante à Valenciennes aurait été « ciblée par l’extrême droite, » selon… l’extrême gauche

« Enseigne-t-elle à Arras ? Non. A-t-elle un lien avec Dominique Bernard ou le collège-lycée Gambetta ? Pas davantage. Une connexion établie avec Mohammed M. et son « attaque mortelle » [en vérité, un attentat terroriste] ? Toujours pas. Pourtant, ce vendredi 13 octobre, Sophie Djigo, professeure de philosophie dans le Nord, s’est retrouvée dans le viseur de l’extrême droite quelques minutes à peine après l’ »attaque » [sic] commise dans l’établissement scolaire, relaie le Huffington Post qui s’entête à protéger la réputation de la famille de « l’assaillant », bien que la presse (Le Figaro, d’extrême droite ?) en ait révélé l’identité : non pas Martin, mais Mogouchkov ! Comme Djigo (possiblement malien), le patronyme est connoté russe tchétchène, ce qui n’est pas rien, puisque l’assassin du collègue de cette enseignante, Samuel Paty, était tchétchène. On le voit, l’article est mal engagé, dès le titre et les premières lignes. Voyons la suite ?

Son tort ? Des propos accordés à La Voix du Nord dans laquelle cette enseignante à Valenciennes (ex-fief de Borloo), qui avait été menacée [ou dénoncée] par l’extrême droite, selon Le Monde (qui précise qu’elle est « fondatrice de l’association d’hébergeurs Migraction59 pleinement engagée dans le soutien aux migrants clandestins à Calais »), pour une sortie pédagogique (de bac+2 !) à Calais [et non pas Le Touquet : l’objectif pédagogique n’était manifestement pas anodin en décembre 2022, puisque les clandestins continuent de s’y presser. Et, [neutre et respectueuse des diverses sensibilités de ses élèves pour la plupart mineurs, on l’a compris], l’enseignante « s’alarme contre le collectif « Parents vigilants », une association zemmouriste dont l’objectif affiché consiste à faire de l’entrisme au sein de l’Education nationale, via les élections de parents d’élèves (lesquelles ont eu lieu vendredi) ». Rappelons à cette presse et à cette enseignante LFI que l’assassin de Dominique Bernard, professeur à Arras, a eté assassiné par un élève fiché S dont l’expulsion a été entravée par le PCF, le MRAP et RESF, tous marqués à l’extrême gauche.

En décembre 2022 déjà, Le Monde assurait que cette prof, militante et autrice, était « exposée à la vindicte et au lynchage médiatique » par l’extrême droite, comme si son activité seule n’y suffisait pas. L’affaire excite l’extrême gauche depuis un an. « Un communiqué de presse de Reconquête ! et un autre du Rassemblement national la désignent explicitement comme corruptrice de la jeunesse par son activité enseignante, criminalisant par là la simple [sic] action pédagogique [formatage apparenté au prosélytisme] de sensibilisation aux pratiques solidaires [la philosophie ouvre largement sur tout ce qui passe], qui fait pourtant partie intégrante et reconnue d’une éducation à la citoyenneté [un détournement]. En effet, le prétexte de ce déchaînement est l’organisation d’une sortie d’étudiants de classes préparatoires [qui ont un statut de lycéens] pour témoigner [est-ce le rôle de lycéens ?] des conditions de vie des personnes migrantes [en situation irrégulière] à Calais et des formes de solidarité qui leur sont apportées, « assurait Le Monde, partisan. Problème, à Valenciennes, les classes préparatoires sont scientifiques et l’éducation à la solidarité n’est pas au programme !…

La Voix du Nord

Face à cette tentative d’infiltration assumée par les intéressés, selon VDN, relais de l’extrême gauche, Sophie Djigo prône dans cet article « l’autodéfense intellectuelle », à travers notamment un collectif baptisé « Coordination antifasciste pour l’affirmation des libertés académiques » (CAALAP). Sachant que les méthodes antifascistes sont fascistes, comme sont antisémites les sionistes de LFI. Ce collectif entend proposer aux enseignants subissant les pressions de l’extrême droite des outils pour y répondre, comme des formations, un guide pratique ou une base d’informations. Voilà donc ce qui vaut à Sophie Djigo, dont les propos ont été publiés dans le journal local jeudi 12 octobre, l’ire de plusieurs figures de l’extrême droite en ligne.

Un « drame » certes, mais le terme dissimule un « attentat » terroriste

L’appel de ce collectif ultra est éloquent« Dans un contexte général de montée en puissance de l’extrême droite en France [et du terrorisme, que le négationniste Mélenchon refuse de qualifier et condamner], une offensive fasciste frappe actuellement violemment [?] l’enseignement […]. Il nous semble crucial de faire front ensemble, à tous les niveaux de l’enseignement et de la recherche, tou.te.s visé.e.s [l’aberrante écriture inclusive est d’extrême gauche] de manière violente [encore] par le négationnisme d’extrême droite. »

Damien Rieu et Pierre Sautarel, « livrés à la vindicte et au lynchage médiatiques »

Cette organisation constitue la section française de la Fraction trotskyste – Quatrième Internationale (Lambertiste).

Ce vendredi 13 octobre, il est midi et seize minutes quand Damien Rieu, cadre chez Reconquête ! en charge de la « propagande numérique », selon le HuffPost (officiellement mais, moins blessant, « communication électorale »), publie un tweet visant à la fois l’enseignante et la journaliste qui lui a donné la parole. « Il y a 24 heures, la Voix du Nord et [Laurie Moniez] offraient une pleine page à une prof militante LFI dirigeante d’une association pro migrants pour expliquer que le danger à l’école, c’était les Parents vigilants de Reconquête. Aujourd’hui, un fan du Hamas frappe un lycée à Arras », tweete ce proche de Marion Maréchal.

Soit moins d’une demi-heure après la première alerte AFP sur l’attaque commise par Mohammed M., diffusée à 11 h 49. Ce samedi 14 octobre dans la matinée, ce message avait été vu plus de 350 000 fois, selon le compteur de vues affichées sur la publication. Puis c’est le compte de Pierre Sautarel, aux commandes du navire amiral de la fachosphère, Fdesouche, « identitaire monomaniaque , selon les entristes historiques du PS. Le fondateur de « Fdesouche », qui publie un tweet similaire, avec la même capture de l’article : plus de 480 000 vues.

Une viralité qui a entraîné son lot de commentaires orduriers, voire de menaces à l’encontre de l’enseignante, comme l’a rapporté Libération, autre journal engagé. Ce samedi, il suffit de taper le nom de Sophie Djigo dans la barre de recherche de X (ex-Twitter) ou de consulter les citations de la publication de Damien Rieu pour constater que de nombreuses menaces sont toujours en ligne. « Sophie Djigo était encore sous le choc de ce qui venait de se dérouler au lycée Gambetta d’Arras [sans prendre sa part de responsabilité dans ces actes de haine à Arras] lorsqu’elle a découvert ce torrent de haine. Elle nous indique avoir procédé à un signalement auprès des forces de l’ordre et dit accuser le coup », écrit Libération qui victimise les agresseurs.

Règlement de comptes

Comme expliqué plus haut, l’entretien donné dans la semaine à La Voix du Nord n’a pourtant aucun lien [justement si, en diffusant des slogans décoloniaux, révolutionnaires et wokistes] avec l’acte terroriste qui sera commis plus tard puisqu’à aucun moment le terrorisme n’est évoqué, ni même la sécurité dans les établissements scolaires ou le suivi des fichés S [ce qu’il n’appartient pas à la presse militante et péremptoire de déterminée, mais au Parquet national antiterroriste qui s’est saisi],.

L’enseignante y explique vouloir riposter intellectuellement contre l’association « Parents Vigilants », dont la principale mission, selon elle, est la lutte contre le « grand endoctrinement », comprenant « l’effondrement du niveau scolaire », la « propagande LGBT » et la « détestation de la France ». Ce qui semble assez éloigné de l’enchaînement des faits ayant conduit Mohammed M. à passer à l’acte, selon l’a priori du HuffPost, sans attendre les conclusions de l’enquête du PNF.

C’est donc davantage la personnalité de Sophie Djigo, fondatrice de l’association Migractions 59 [dans la lignée d’Utopia 56] et autrice du livre Les migrants de Calais,qui est ciblée, dans le but d’en faire une « complice » du terroriste [le mot est lâché !], dont la famille avait fait l’objet d’une mesure d’expulsion il y a neuf sans, avant un retournement de situation sur fond de mobilisation d’associations pro-migrants [en situation irrégulière, qui nous valent des morts par égorgements]. Soit une instrumentalisation sur fond de règlement de comptes politiques [analyse minable de journaliste du HuffPost], très loin de la réalité du dossier [que le PNF n’a pas complété] et de la décence [révolutionnaire trotskiste ??] habituellement requise lors de ces drames [des attentats terroristes, inspirés par la haine de l’intérieur].

Se pose la question de la légalité et du financement d’associations, coordinations et autres collectifs extrémistes et anti-républicains qui s’assument révolutionnaires et le démontrent.

Les Soulèvements de la Terre soutenus par la gauche révolutionnaire

Des avis partisans contre la dissolution par Darmanin

Au risque de notabiliser le Rassemblement national, la gauche extrême soutient Les Soulèvements de la Terre: la gauche, dite de gouvernement, se compromet ainsi en dénonçant, ce mardi 20 juin, la prochaine dissolution du collectif écologiste violent Les Soulèvements de la Terre,  (LST), confirmée par le gouvernement. « La cause climatique ne justifie pas qu’on aille caillasser des gendarmes sur un champ », explique Olivier Véran.

La dissolution sera prononcée « dans les plus brefs délais », a expliqué ce mardi le porte-parole du gouvernement sur le plateau de CNews. Ce sera fait le mercredi 21 juin, a précisé son collègue à l’Intérieur Gérald Darmanin, quelques heures plus tard lors des questions au gouvernement à l’Assemblée. Une décision à faire hurler les députés d’extrême gauche de la Nupes.

Sans aucun mandat électif, Jean-Luc Mélenchon estime par exemple que ces militants seraient « réprimés comme des terroristes qu’ils ne sont pas. » Ils « doivent être écoutés (…) L’urgence écologique doit être comprise », ajoute le leader de La France Insoumise (LFI) sur les réseaux sociaux, après avoir jugé une dissolution « stupide », ce dimanche sur BFMTV.

« Acharnement répressif et criminalisation des écologistes »

Mêmes critiques du côté du coordinateur des insoumis Manuel Bompard, second couteau de Mélenchon, lequel défend « des citoyens pacifistes et inquiets des conséquences terribles de l’inaction climatique ». En réalité, ces élus dénoncent une forme de pression des autorités sur les activistes du climat. L’eurodéputé écologiste David Cormand, ex-chef d’EELV, dénonce par exemple « l’acharnement répressif et la criminalisation des militants écologistes, symptomatique du déni et de l’aveuglement de ce gouvernement ».

Egalement sur Twitter, le député écolo de Paris Julien Bayou fustige la « pente extrêmement dangereuse » d’un gouvernement qui « ne peut dissoudre toutes les associations qui ont le malheur de déplaire à son ministre de l’intérieur. » « J’ai beaucoup de raisons de penser que cela relève d’une décision politique et s’inscrit dans un mouvement plus large de criminalisation des écologistes », renchérit Marine Tondelier, la cheffe d’EELV, qui s’inquiète depuis plusieurs semaines de la recrudescence de violence contre les écologistes.

Sa collègue écologiste Sandrine Rousseau est allée jusqu’à user d’une comparaison historique, quelques jours après l’annonce par Macron de l’entrée au Panthéon du résistant Missak Manouchian. « Lors de l’Appel du 18 juin, le mouvement résistant était considéré comme terroriste. Nous sommes le 20 juin, et demain, un mouvement de défense de la Terre, va être considéré comme terroriste », a-t-elle lancé, avant de supprimer son message.

C’est dans ce contexte, que quatorze personnes, proches des SLT, ont été placées en garde à vue ce mardi dans l’enquête concernant une action menée en décembre 2022 contre la cimenterie Lafarge de Bouc-Bel-Air (Bouches-du-Rhône), par des activistes du climat.

Ces interpellations ont été rapidement dénoncées par de nombreux élus de la Nupes, dont la cheffe de file des députés LFI, Mathilde Panot. « Ce pouvoir est un danger pour la démocratie ! », s’est-elle emportée, rappelant au passage que le groupe Lafarge est soupçonné d’avoir versé, en 2013 et 2014, via sa filiale syrienne, plusieurs millions d’euros à des groupes terroristes, dont le groupe État islamique.

Qu’est-il reproché aux SLT ?

Concrètement, qu’est-il reproché aux Soulèvements de la Terre ? Ce collectif hétéroclite d’associations, de syndicats et de groupements créés en janvier 2021 dans l’ex-ZAD (zone à défendre) de Notre-Dame-des-Landes est dans le viseur du gouvernement depuis les scènes de violence qui ont émaillé un rassemblement anti-bassines à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait engagé la procédure de dissolution des Soulèvements de la Terre le 28 mars, soit 3 jours après les événements à Sainte-Soline qui avaient conduit à l’hospitalisation de deux personnes gravement blessées.

Restée bloquée pendant plus de deux mois, la procédure a bougé la semaine dernière, après la détérioration notamment d’une exploitation maraîchère à Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, en Loire-Atlantique, lors d’une manifestation itinérante contre l’exploitation du sable à des fins industrielles à Saint-Colomban, à l’appel notamment de SLT.

Interrogé sur la décision de mettre un coup d’arrêt à ces activistes, Olivier Véran a expliqué ce mardi que le gouvernement n’agissait pas contre « une association en fonction de ses idées », mais « parce qu’il y a des exactions ou de la mise en danger de la sécurité publique. » Selon le porte-parole du gouvernement, « c’est le cas ici. » Concrètement, les Soulèvements de la Terre ont, selon lui, « fait montre de violence à Sainte-Soline, en conviant des casseurs qui venaient de toute l’Europe avec des barres de métal, des boules de pétanque pour essayer de tuer des policiers ».

L’association a rapidement dénoncé, après la confirmation de Gérald Darmanin, « une dissolution très politique » et « inquiétante », Pour rappel, sous la présidence Macron, le gouvernement a tenté de dissoudre une petite vingtaine d’associations. Un chiffre sans commune mesure avec ses prédécesseurs.

Le clou des dérives subversives de la Nupes, cette comparaison d’élue LFI :

Pacifiques ??

L’union avec la gauche révolutionnaire fracture la gauche réformiste

Des voix républicaines s’élèvent à gauche

« Insoumis » et donc ouvertement anti-républicains. L’ennemi est clairement désigné dans la bataille des législatives. Si une certaine gauche a trouvé un accord pour s’allier les 12 et 19 juin prochains, chez les socialistes comme chez les écologistes, les opposants à l’accord avec La France Insoumise (LFI) ont fait connaître leur refus ce 8 mai. Les communistes seraient en revanche unanimes au côté de l’islamo-gauchiste, décolonial, anti-flic et anti-européen.

De son côté, et à la différence de Hollande, Marine Le Pen a confirmé ce 8 mai sa candidature à sa propre succession dans le Pas-de-Calais.

« Reddition », « naufrage », « infamie sans nom » : les socialistes et écologistes opposés à l’accord électoral noué avec la France insoumise se sont succédés dans les médias. « Un Tout sauf Mélenchon est en train de se construire », a assuré l’ex-Premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis.

Manuel Valls veut combattre le « Mélenchonisme ». Le candidat de la majorité présidentielle a attaqué la Nupes, l’alliance PS-PCF-EELV-LFI : « Tous les candidats de cette soi-disant union populaire sont des candidats mélenchonistes qui vont appliquer son programme s’il arrive au pouvoir », a-t-il dit au micro d’Europe 1.

Les dissidents PS déplorent des candidats LFI « parachutés » sur des territoires socialistes

La maire PS de Vaulx-en-Velin Hélène Geoffroy, cheffe du courant minoritaire opposé à l’accord avec LFI, a déploré sur Europe 1 une « reddition » voire même un « naufrage » et « une forme d' »escroquerie », avec « un certain nombre de candidats de La France insoumise » qui seront « parachutés » sur des terres socialistes.

Daniel Cohn-Bendit dénonce l’accord destiné à « faire campagne pour Mélenchon ». « Les électeurs de gauche rêvent d’une revanche, ils ne se reconnaissant pas dans Macron ni dans Marine Le Pen », concède l’eurodéputé écologiste Daniel Cohn-Bendit sur LCI au lendemain de la tribune qu’il a signé dans les pages du Monde où il estime que l’accord de la Nupes est une « escroquerie ». « Mais là de dire : « On va faire campagne pour Mélenchon Premier ministre », après tout ce qu’il a dit », n’est pas entendable, selon lui.

La firme Mélenchon

Népotisme. La famille Mélenchon fait écho à la famille Le Pen. Le maire PS de Villeurbanne, Cédric Van Styvendael, a accusé un profesdionnel du parachutage politique, le compagnon de Maryline Mélenchon, fille de Jean-Luc Mélenchon, Gabriel Amard, membre du Parti socialiste jusqu’en 2008, maire de Viry-Châtillon (Essonne en région Ile-de-France), devenu conseiller régional La France insoumise en… Auvergne-Rhône-Alpes (2021) et gendre de Jean-Luc Mélenchon, ce que l’intéressé dément, assurant à BFMTV retourner « au bercail familial ».

« Comme un symbole de l’accord signé entre Insoumis et socialistes qui ne passe pas partout, cette sixième circonscription du département est depuis mercredi le théâtre d’un bras de fer entre Cristina Martineau, adjointe à la mairie [de Villeurbanne, Rhône] et qui aurait normalement dû concourir aux législatives pour le Parti socialiste (PS), et Gabriel Amard, officiellement investi par la Nouvelle Union populaire écologiste et sociale (Nupes) », relève Le Journal du dimanche. Evincée, Cristina Martineau a laissé éclater sa rancoeur auprès du média : « A Villeurbanne, le message de Jean-Luc Mélenchon, c’est ‘mon gendre avant les femmes’.« 

Or, aux élections européennes du 25 mai 2014 dans… le Grand Est, son faible résultat de 5,2 % des voix n’a pas permis à l’anti-sioniste Amard d’obtenir un siège au Parlement de Strasbourg. Petit-fils de la présidente-fondatrice de la société Dante Alighieri à Lyon, il est directeur du Formateur des Collectivités et co-président d’une association nationale d’usagers de l’eau. 

Favoritisme. Les tensions post-accord entre PS et LFI sont symptomatiques du chaos à gauche avec l’empêchement de la candidature légitime de Lamia El Aaraje (PS) dans la 15e circonscription de Paris.

Si la candidate doit lâcher son siège au profit de l’Insoumise Danielle Simonet, qu’elle a pourtant battue dans les urnes – mais que Mélenchon veut rétablir de force -, de nombreux socialistes, dont Olivier Faure, estiment qu’elle est « la candidate légitime » pour mener le combat de la gauche pour les législatives dans cette circonscription.

L’ancien premier ministre Lionel Jospin était sur un marché de la 15e circonscription de Paris dimanche 8 mai. Le trotskiste socialiste était dans les quartiers populaires du 20e arrondissement pour soutenir Lamia El Aaraje, « candidate légitime » malgré l’accord entre le PS et LFI pour les législatives.

Robert Ménard estime que l’union à gauche a été conclue sur « des bases foireuses »

Au micro de LCI, le maire de Béziers et soutien de Marine Le Pen, Robert Ménard évoque « des bases foireuses » concernant l’accord à gauche ayant abouti à la Nupes. Il dément espérer une union des droite avec Eric Zemmour.

Divisions chez les écologistes

La Confédération paysanne soutient la NUPES, dit Jean-Luc Mélenchon
« La Confédération paysanne déclare souhaiter la victoire de l’Union populaire », se réjouit Jean-Luc Mélenchon dans un tweet. Il estime qu’il s’agit d’un « encouragement extraordinaire ».

Mais aussi des voix dissidentes chez les Verts. Le Parti socialiste n’est pas le seul camp de gauche où l’accord avec La France Insoumise dérange. Dans une tribune au Monde publiée hier, trois anciens députés européens écologistes, Jean-Paul Besset, José Bové (ex-Confédération paysanne) et Daniel Cohn-Bendit accusent, avec des mots très durs, les dirigeants des Verts de trahir les valeurs fondatrices du parti.

Qui vous a donné le droit de disposer de nos consciences, au nom d’obscures tractations électorales ? », « n’avez-vous pas honte ? », demandent-ils en exprimant leur « colère » et leur « dégoût » face à ce qu’ils appellent une « escroquerie » et une « infamie sans nom ».

Noël Mamère fustige les écologistes José Bové et Daniel Cohn-Bendit, opposés à l’accord avec LFI.

Dans une tribune au Monde, l’écologiste fustige la prise de position de ses amis José Bové et Daniel Cohn-Bendit, qui dénonçaient, il y a quelques jours, l’accord des Verts avec La France insoumise, désormais réunis au sein de la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale. A ses yeux, « ils ont dissous la radicalité qu’ils incarnaient et dans laquelle nous avons été nombreux à nous reconnaître, dans un réformisme que le capitalisme s’est empressé d’annexer ».

Les députés de la majorité présidentielle qui se présentent sous la bannière floue et attrape-tout « Ensemble » (confédération LREM-Horizons-MoDem) revendiqueront-ils d’avoir été élus sur une « escroquerie » et une « infâmie » de NUPES, (Nouvelle Union Populaire Ecologiste et Solidaire, formée du Pôle écologiste (comprenant notamment Europe Ecologie-Les Verts), du Parti communiste français, PCF, et de dissidents du Parti socialiste) autour de l’hégémonique La France Insoumise, LFI ?

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Passe sanitaire: la gauche révolutionnaire appelle les syndicats à se mobiliser

La mobilisation contre le passe sanitaire s’est étendue, pour l’heure, sans les syndicats

Avec plus de 160.000 manifestants d’après le ministère de l’Intérieur, la mobilisation contre le passe sanitaire s’est élargie ce samedi 24, alors que le texte est en cours d’examen par le Sénat. Une dynamique qui renforce l’urgence d’une mobilisation du mouvement ouvrier dont les directions demeurent largement passives face à la colère populaire.

Malgré les vacances d’été, la mobilisation contre le passe sanitaire a gagné ce samedi l’ensemble de la France où se tenaient de nouvelles mobilisations contre le passeport sanitaire. Au total, les chiffres compilés par le ministère de l’Intérieur font état de 161.000 manifestants contre 114.000 la semaine dernière. Des chiffres des préfectures compilés par l’AFP qui, bien que souvent sous-estimés, apparaissent particulièrement importants pour des manifestations organisées en plein été : 11.000 personnes à Paris, 6.000 à Nice, 5.000 à Montpellier, 4.300 à Marseille, 4.000 à Strasbourg, 4.000 à Nantes (10.000 d’après Nantes Révoltée), 3.500 à Annecy, 2.000 à Lille pour un total de 168 manifestations et rassemblements.

L’extension de la mobilisation est provoquée par les mesures du projet gouvernemental égrené au fil de la semaine : possibilité de licencier les salariés refusant de présenter un passe sanitaire dans les secteurs concernés, passe sanitaire à l’hôpital, amendes et peines de prison en cas de non présentation du passe et de fraude, etc… , une accumulation de mesures répressives qui est arrivée en discussion au Sénat.

Cette stratégie d’accablement, mesure après mesure, favorise l’élargissement de la contestation, mais aussi d’une certaine radicalisation dans de nombreuses manifestations, accompagnée de la répression plus forte que le samedi précédent.

A Paris, la traditionnelle nasse mobile encadrant de façon serrée le cortège de la manifestation appelée par les Gilets jaunes a suscité des tensions auxquelles les force de l’ordre ont répondu par la matraque et les gaz. Une intervention qui n’a pas empêché des groupes de manifestants de rejoindre les Champs-Elysées où ils se sont à nouveau heurtés à la police qui a fait usage d’un canon à eau..

A Nantes, la fin de la manifestation a été marquée par un usage intense de gaz lacrymogène, de jets de grenades et par plusieurs interpellations, mais aussi par l’envahissement de la gare de Nantes par des manifestants. Les conflits sur l’emplacement de l’aéroport Ayrault à Notre-Dame des La des ont construit une opposition durable.

A Annecy, les manifestants se sont rendus à la Préfecture pour y jeter des rouleaux de papier toilette.

A Lyon, des tensions ont également eu lieu conduisant là-encore à une riposte au gaz lacrymo, canons à eaux et à cinq interpellations.

Une dynamique qui pourrait conduire à l’intervention du mouvement ouvrier

Des luttes de territoires entre les extrêmes.

La mobilisation de ce samedi, est restée marquée par la participation des secteurs réactionnaires. A Paris, Florian Philippot, ex-bras droit de Marine Le Pen, a réuni plusieurs milliers de personnes au Trocadéro pour un rassemblement qui avait tout du meeting politique en soutien à la candidate d’extrême-droite. Dans plusieurs villes de France, elle a pu défiler librement a Orléans, tandis qu’elle anime les mobilisations dans différentes villes comme Troyes ou Bastia où Réinfo Covid structure la lutte contre le passe sanitaire.

Mais l’extrême gauche occupait le pavé ailleurs où plusieurs appels ont cherché à faire converger la lutte contre le passe sanitaire et la lutte contre les réformes anti-sociales de Macron, comme à Paris ou Toulouse: le refus des mesures autoritaires de Macron y demeurent en général marquées du prisme libertaire face à la vaccination, illustré par le slogan « liberté », ainsi que par une profonde défiance, voire une opposition, explicite au vaccin obligatoire.

Les syndicats ouvriers restent dans l’expectative.

Quelques secteurs syndicaux, réagissent, notamment aux menaces de licenciement introduites dans le projet de passe sanitaire (CGT Promod, prêt-à-porter fémunin, mobilisée à Lille, CGT TUI France (voyagiste Nouvelles Frontières, Marmara, Look etc.) mobilisée à Paris, ainsi que de différentes unions locales), les révolutionnaires font pression pour que le mouvement ouvrier intervienne autour de ses mots d’ordre et de son programme propres, sans s’y diluer.

Le passe sanitaire pourrait devenir un levier, avec le refus des mesures anti-sociales du gouvernement. Un programme qui doit articuler défense de la vaccination et des moyens de la mettre en œuvre, sur un plan national comme international, par la levée des brevets – avec la revendication de moyens pour les hôpitaux mais aussi d’une véritable stratégie de prévention entre les mains des travailleuses et travailleurs pour en finir avec la gestion autoritaire des vagues successives générées par les variants. Un programme, dont la défense devrait aller de pair avec une campagne active dans les entreprises et les quartiers populaires pour convaincre du bien-fondé de la vaccination pour protéger notre camp social et en finir avec l’épidémie.

Dans cette perspective, il est fondamental que les directions du mouvement ouvrier réagissent aux nombreuses interpellations de leur base, qui a largement pointé cette semaine leur passivité actuelle. Ce mercredi, la direction confédérale de la CGT publia ainsi un communiqué n’évoquant même pas les mobilisations et se contentant d’interpeller les députés. Vendredi, l’Union Syndicale Solidaires (trotskiste) a de son côté publié un communiqué appelant à participer aux mobilisations, mais que cela ne se traduise par l’organisation d’une intervention conséquente dans le mouvement.

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Marche nationale des Sans-Papiers, en plus des anti-racistes racisés, de la LDNA et de la covid

La menace anti-républicaine de la gauche révolutionnaire se précise

L’objectif est clairement anti-républicain

Elle était annoncée en août pour la période 19 septembre-17 octobre

A l’appel de 15 collectifs de Sans-Papiers, de la Marche des Solidarités, des Etats Généraux des Migrations et de plus de 120 organisations, des Sans-Papiers marcheront à partir du 19 septembre des quatre coins du pays pour atteindre Paris en une grande manifestation le samedi 17 octobre.

Texte d’appel et premiers signataires :

Préambule : « A l’appel de 19 collectifs de Sans-Papiers, de la Marche des Solidarités, des Etats Généraux des Migrations et de plus de 200 organisations, des Sans-Papiers marcheront à partir du 19 septembre des quatre coins du pays pour atteindre Paris en une grande manifestation le samedi 17 octobre. « 

Ci-dessous la liste des premiers signataires :

CASP, CISPM, CSP 13, CSP 59, CSP 75, CSP 92, CSP 93, CSP 95, CSP Alsace, CSP Kabyle, CSP Montreuil, CSP Paris 20, CSP Rouen, Collectif des Immigrants en France, Collectif Pour l’Avenir des Foyers, Collectif Schaeffer d’Aubervilliers, CTSP Vitry, Droits Devant !!, Ensemble Pour Notre Régularisation Sans Exceptions, La Marche des Solidarités et les Etats Généraux des Migrations,20e Solidaire avec tou.te.s les migrant.e.s, 2MSG, Accueil Demandeurs d’Asile Grenoble, Accueil Réfugiés Vals du Dauphiné, ACORT, ADTF, AEResP28, Ah Bienvenue Clandestins !, Allamma internationale, Alternatiba ANV Rhône, Alternatiba Rouen, AMDH Paris-IDF, AMF, Amicale CNL de Hautepierre à Strasbourg, Amoureux au Ban Public Lyon, ARDHIS, Assemblée antiraciste du 20e, Assemblée locale des EGM de Cahors, ASIAD, ASIL Accueil 88, ASMA, ASMIE – Solidarité mineurs isolés, ASTI d’Elbeuf, ASTI de Montélimar, ASTI de Petit-Quevilly, ASTI de Romans sur Isère, ASTI de Valence, Association Talawassi, ATMF, ATTAC France, ATTAC 45, ATTAC Moselle, ATTAC Rennes, ATTAC Romans, ATTAC Strasbourg, Autremonde, Ballon Rouge (Aubagne), Bangladesh Community in France, BDS France Marseille, BDS France Montpellier, CADM 70, CDDLE de Besançon, Cercle 49, CGT, CGT AHS Franche-Comté, Chemins Pluriels, CISEM, CIVCR, CNT, CNT-FTE, CNT SO, CSRA, Collectif 343 racis.ée.s, Collectif Casse-rôles, Collectif Chabatz d’entrar de la Haute-Vienne, Collectif des écoles de Marseille, Collectif des Sorins de Montreuil, Collectif de soutien aux réfugiés en Ariège, Collectif de soutien de l’EHESS aux sans-papiers et aux migrant-es , Collectif du 5 novembre – Noailles en colère, Collectif Intersquats Exilé.e.s Lyon et Environs, Collectif Justice et Libertés du Bas-Rhin, Collectif Loire « Pour que personne ne dorme à la rue », Collectif Migrants 83, Collectif Migrants Comminges (31), Collectif Réfugiés du Vaucluse, Collectif Sénonais de Soutien aux Migrants, Collectif Solmiré (Solidarité Migrants-Réfugiés) de Besançon, Collectif Solidarité Migrants 01, Collectif Solidarité Migrants Pays Basque et Sud Landes ETORKINEKIN, Collectif Toulouse Anti CRA, Collège sans Frontières Maurice Sève, Comité de Soutien aux Sans-papiers Haïtiens, Comité de Vigilance sur le Droit des Etrangers de Montbéliard, Comité Génération.s Immigration, Confluences, CRI, CRLDHT, DAL, Décoloniser les arts, DIEL, DNSI 67, DNSI 86, EELV Paris 18, Emancipation Lyon-69, Emancipation tendance intersyndicale, Ensemble !, ETM 31.46, EVTC, Extinction Rébellion Ardèche, Extinction Rébellion Montreuil, Extinction Rébellion PEPPS, FA, FASTI, Faux-Solidaires, FETAF, Femmes solidaires, FI Krutenau- Esplanade Insoumise (Strasbourg), Filles et Fils de la République, FSU, FTCR, Fondation Frantz Fanon, FUIQP, Genepi, GISTI, Habitat&Citoyenneté, ICARE 05, Identité Plurielle, INDECOSA-CGT 67, inFLEchir, Jarez Solidarités, J’En Suis J’Y Reste, KOLONE, La Boîte Sans Projet, La Cimade, La Cimade Figeac, La Cimade Yonne, La Mule Du Pape, La Révolution Est En Marche, LDH Amiens, LDH Istres Ouest-Provence, LDH Mâcon, LDH Montpellier, LDH PACA, L’Effet Papillon, Le paria, Les Voisins Solidaires de Versailles, LFI 35, Mama Road, MAN, MAN 71, MAN IdF, MDP, Modus Operandi (Grenoble), Montreuil Rebelle, Mouvement Utopia, MRAP, MRAP Centre Ardèche, MRAP Limoges-Haute-Vienne, MRAP Montpellier, MRAP Tarbes, MRAP Strasbourg, Nayan France Association of Child éducation Bangladesh, Nogozon, Nouvelle Jungle Lille, NPA, OCML-VP, Organisation de Femmes Egalité, Paris d’Exil, PCOF, Parti des travailleurs (Tunisie) section France, Pas Sans Nous, PCF 06, PEPS, PG 06, PIR, Planning Familial 33, Queer Education, RASH Tolosa, Ras L’Front Strasbourg, Réfugiés Bienvenue Nîmes, REMCC, RESF 13, RESF 36, RESF 51, RESF 61, RESF 69, RESF 82, RESF Bassin minier 71, RESF Castres, RESF Somme, RESF Tournon 07, Réseau Féministe « Ruptures », RSM 89, RUSF 51, Sang pour Sans, Section CGT de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration, Section syndicale CGT Société de Restauration du Musée du Louvre, SNPES-PJJ/FSU, Solidaires 13, Solidaires 35, Solidaires Alsace, Solidaires en Beaujolais, Solidarité et Langage (Valence), Solidarité Migrants Collectif 06, Solidarité Migrants du Haut Nivernais, Sous le même ciel, SUD Culture Solidaires, SUD Education 35, SUD Education 91, SUD Education 92, SUD Education 93, Syndicat des Quartiers Populaires de Marseille, Terre d’Ancrages, Tous Migrants, UCL, UD CGT 67, UJFP, UJFP Lyon, Union syndicale Solidaires, United Migrants, Un Toit C’est Tout, Un Toit c’est Un Droit, UTAC, VISA, Voies Libres Drôme, ZSP18,

 On marche vers l’Elysée !

Acte 1 : Le 30 mai des milliers de Sans-Papiers et de soutiens ont bravé l’interdiction de manifester à Paris et dans plusieurs autres villes.

Dans les jours et les semaines qui ont suivi des dizaines de milliers de personnes ont manifesté contre le racisme et les violences policières.

Acte 2 : Le 20 juin des dizaines de milliers de Sans-Papiers et soutiens ont manifesté à Paris, Marseille, Lyon, Lille, Rennes, Montpellier, Strasbourg et dans de nombreuses autres villes.

Mais Macron n’a eu aucun mot pour les « premierEs de corvée », aucun mot pour les Sans-Papiers, exploitéEs dans les pires des conditions ou perdant leur emploi sans chômage partiel, retenuEs dans les CRA, vivant à la rue ou dans des hébergements souvent précaires et insalubres. Aucun mot pour les jeunes migrantEs isoléEs. Il n’a eu aucun mot contre le racisme, aucun mot pour les victimes des violences policières.

Nous disons qu’une société qui refuse l’égalité des droits aux prétextes de la nationalité, l’origine, la couleur de peau sera de plus en plus gangrénée par le racisme et les violences d’Etat.

Nous disons qu’une société qui accepte l’inégalité des droits, la surexploitation, la répression, l’enfermement, l’expulsion des Sans-Papiers au nom de la crise, sera désarmée face à toutes les attaques sociales.

Alors nous organisons l’Acte 3 des Sans-Papiers.

En septembre des Sans-Papiers et des soutiens partiront de Marseille, de Rennes, de Toulouse, de Lille, de Strasbourg, Montpellier, Bayonne, Grenoble, Le Havre… de tous nos quartiers, de toutes nos communes et traverseront le pays.

Ces marches convergeront le 17 octobre à Paris pour aller vers l’Elysée.

Parce qu’il s’agit de liberté et de solidarité, nous manifesterons le 17 octobre en hommage à toutes les victimes du colonialisme, du racisme et des violences de la police, en hommage à toutes les victimes des politiques anti-migratoires et des contrôles au faciès.

Parce qu’il s’agit tout simplement d’égalité nous manifesterons pour imposer enfin la régularisation de touTes les Sans-Papiers, la fermeture des centres de rétention et le logement pour touTEs.

En mai, Liberation lui avait fait sa pub

Paris, une «Marche des solidarités» avec les sans-papiers

Malgré l’interdiction de la préfecture de police, les organisateurs de la manifestation ont maintenu leur appel à défiler dans la capitale, comme dans plusieurs villes de France, dénonçant les effets de la crise sanitaire pour les migrants.

«Il faut régulariser les sans-papiers», crie François-Michel Lambert, député EELV (puis LREM, puis LT) des Bouches-du-Rhône (Gardanne), né à La Havane, Cuba. Ce samedi aux environs de 13 h 30, sur la place de la Madeleine à Paris, la «Marche des solidarités» débute à peine et des centaines de personnes sont déjà réunies. Malgré l’interdiction des rassemblements de plus de dix personnes en vigueur sous l’état d’urgence sanitaire, les 195 organisations – associations, syndicats, collectifs de sans-papiers – à l’origine de cette initiative ont maintenu leur appel, moyennant des consignes de port du masque et de maintien de la distanciation physique le long du parcours. Pour les migrants, «la crise sanitaire actuelle est en train de devenir une véritable bombe sanitaire», dénoncent-elles dans un communiqué commun, qui appelle notamment à régulariser tous les sans-papiers, à leur ouvrir le droit au chômage partiel, et à fermer les centres de rétention administrative (CRA).

Masques sur le nez, les manifestants s’agglutinent pour écouter le discours du député Lambert. Chabane leur demande de «respecter les distances de sécurité». C’est la première fois que cet Algérien de 37 ans, arrivé en France il y a deux ans, se rend à une manifestation de ce genre. Avant le confinement, il vivait de petits boulots payés en liquide. Mais ces temps-ci, il n’a plus de revenus. C’est ce qui l’a décidé à venir défiler : «On veut juste vivre comme tout le monde, et qu’on nous respecte», revendique-t-il.

«On est bloqués»

Chabane ne participe pas pour la première fois à une manifestation: avec d’autres islamistes d’Algérie ou d’ailleurs où ils sont pourchassés, il a dû s’expatrier. Le cortège – dont une partie s’élançait aussi du quartier de l’Opéra, où les forces de l’ordre ont tenté d’empêcher le départ en usant de gaz lacrymogène (signale Libération) – se déplace rapidement mais calmement (assure Libé) vers la place de la République, et ne cesse de grossir. Selon la préfecture de police de Paris, la marche a rassemblé 5.500 personnes. «Je n’ai jamais vu autant de monde à une manifestation de soutien aux sans-papiers», estime Alhousseyni, un Sénégalais habitué, lui aussi, de ce genre de manifestation. «Sans chômage partiel, on est bloqués. On ne peut pas travailler», soupire celui qui, avant la crise sanitaire, nettoyait des vitres « contre quelques euros, » commente Libé…

Place de la République, les tracts d’Adoulayé partent comme des petits pains. Le jeune homme de 26 ans, un Malien, fait partie du collectif Baras, qui rassemble des sans-papiers de Bagnolet et Montreuil, en Seine-Saint-Denis, et est récemment devenu une association«Ça me fait plaisir de voir du monde, glisse-t-il. Ça fait sept ans que je fais des démarches pour avoir des papiers. La préfecture m’a fait faire des va-et-vient pendant des années, pour finir par me dire que je ne les obtiendrais pas…» Il dénonce une situation critique depuis le début de la crise sanitaire : «La majorité des membres de notre association n’ont pas encore repris le travail.»

Première sommation

Pendant qu’il parle, la place de la République se remplit. Une cinquantaine de manifestants sont montés sur la statue et les forces de l’ordre ne tardent pas à donner leur première sommation. Un peu à l’écart, Ali, masque chirurgical sur le visage, résume les raisons qui ont poussé son association, AFD International, à participer à l’organisation de cette manifestation. «La Marche des solidarités existe depuis trois ans, elle rassemble beaucoup d’associations et de collectifs autour des questions de droits des migrants, de droit au logement, de lutte contre les violences policières», détaille-t-il. Cette année, les conséquences de la crise sanitaire ont poussé davantage de gens à battre le pavé. «Il y a beaucoup de nationalités différentes et beaucoup de familles», souligne Ali.

Alors qu’il explique que la manifestation a été interdite par la préfecture de police deux jours plus tôt, il est interrompu par des tirs de gaz lacrymogène, suivis d’une charge de gendarmes mobiles. Les manifestants quittent la place rapidement. A 17 heures, un peu plus loin, boulevard Magenta, les forces de l’ordre interpellent les plus déterminés, qui s’attardent. En fin de journée, la préfecture de police a fait état de 92 interpellations. Les organisateurs, eux, appellent à un nouveau défilé le 20 juin.

Septembre : l’ultra-gauche prend le relève des Gilets jaunes

De Marseille à Paris, ils vont marcher pour demander la « régularisation des sans-papiers »

Quelque 200 personnes ont pris le départ, ce samedi 19 septembre 2020, à Marseille, d’une marche qui doit rejoindre Paris pour demander la régularisation des sans-papiers et la fermeture des centres de rétention administrative (CRA).

Une manifestation pour les sans papiers et les mineurs sans abris à Nantes. (photo d'illustration)

Une manifestation d’universalistes pour les migrants clandestins et les mineurs sans abris à Nantes, foyer anarcho-révolutionnaire depuis des décennies de lutte contre l’aéroport Ayrault à N-D.-des-Landes.

« Sans exception, régularisation de tous les sans-papiers, » pouvait-on lire sur une large banderole déployée par les organisateurs au départ de la marche devant la préfecture de Marseille, ce samedi 19 septembre.

La ‘Marche des solidarités’ prévoit de faire étape dans plusieurs villes de France avant de rallier l’Elysée le 17 octobre.

Outre la régularisation des sans-papiers, les organisateurs qui dénoncent une « inégalité des droits aux prétextes de la nationalité ou de la couleur de peau, appellent à la fermeture des centres de rétention administrative (CRA). Le sujet n’est pas telle ou telle nationalit, ni la couleur de peau, mais le droit français et la camacité du pays d’accueil à prendre en charge un flux continu de populations culturellement différentes.

Ces centres permettent d’enfermer un étranger qui fait l’objet d’une décision d’éloignement, dans l’attente de son renvoi forcé, pour une durée qui ne doit pas excéder 90 jours.

Une situation que le coronavirus aggrave

« La crise sanitaire liée à la covid » a révélé la situation catastrophique des sans-papiers qui se sont manifestés auprès des associations après avoir perdu le travail au noir qu’ils effectuaient pour survivre, explique Brigitte Appia, représentante Sud-Est du Comité inter-mouvements auprès des évacués (Cimade).

« Chaque nouvelle loi rétrécit un peu plus leurs droits, pointe la militante qui déplore « qu’il n’y ait jamais de régularisation par le travail ».

« Nous souhaitons une mise à plat des lois qui depuis des années s’empilent et complexifient le parcours des demandeurs d’asile ».

« Le Covid a mis en lumière les inégalités des sans-papiers. C’est une population en danger, pas dangereuse », a scandé au micro une autre organisatrice, vêtue d’un tee-shirt noir et jaune à l’effigie de l’événement comme la plupart des manifestants.