Réactions politiques à la constitution du gouvernement Attal

La droite et la gauche critiquent les choix de Gabriel Attal et Macron

Elu à gauche, Macron,
entouré de ministres de droite:
Le Maire, Vautrin et Lecornu

Les premiers noms du nouveau gouvernement de Gabriel Attal sortis du chapeau de Macron ont été annoncés jeudi.

En faisant le choix de composer un gouvernement resserré mais aussi plus politique, sans femmes aux postes régaliens ni aucune pioche dans la société civile ou ultra-marine et penchant plus à droite que par le passé, Macron et Attal ont déclenché les critiques à gauche comme à droite, des féministes et de la diversité ou des entrepreneurs.

Alors que des ministres délégués et des secrétaires d’Etat doivent encore être greffés aux quinze nommés formant le noyau dur, dans l’attente d’un ministre des transports et d’un ministre du logement, un premier Conseil des ministres se tient ce vendredi à l’Elysée à partir de 11 heures, après deux semaines blanches.

La gauche ironise sur le gouvernement « Sarkozy IV »

Sans grande surprise, la gauche critique la formation d’ un gouvernement crypto-Sarkoziste. Constatant que plusieurs ministres ont conservé leur portefeuille, le premier secrétaire du PS Olivier Faure, interrogé jeudi soir, dénonce ainsi « un coup de com’ ». Avant de dénoncer que « la régénération, ce sont tous des ministres issus du gouvernement Sarkozy », à l’image de Rachida Dati qui arrive au ministère de la Culture. La gauche raille ce choix d’une femme issue de l’immigration et symbole d’ascension sociale réussie, la jugeant inappropriée à ce poste, bien que profondément républicaine et sincèrement assimilée. Cette gauche dévoile ainsi son vrai visage, xénophobe et raciste.

La patronne des Ecologistes, Marine Tondelier, et le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel, ont eu tous deux la même expression. Sur X (ex-Twitter), ils ont salué « le gouvernement Sarkozy IV ».

Pour la cheffe des députés LFI, Mathilde Panot, « ce remaniement sent l’agonie de l’entre-soi et une attaque sans précédent de nos droits. Nous les combattrons sans faillir », a-t-elle écrit, dénonçant la « concentration des portefeuilles », la « relégation des femmes » et le « recyclage interminable du premier cercle du monarque ». Quant au député LFI François Ruffin, il estime que « l’alliance des droites est scellée » et appelle à « l’union de la gauche, vite ! ».

Le choix pour l’Education sous le feu des critiques

Outre que certains dénoncent un pouvoir qui se droitise, à l’image de la population, d’autres critiquent aussi les choix faits pour obtenir un gouvernement resserré, au prix de la création de ministères aux compétences très élargies. L’une des principales cibles des critiques à cet égard est le choix de d’Amélie Oudéa-Castéra au poste de ministre de l’Education nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux olympiques, même si, invité du 20H de TF1, Gabriel Attal a souligné la « synergie » des Sports et de l’Education, dont a hérité Amélie Oudéa-Castéra, bien que l’EPS soit l’un des parents pauvres de l’école. Et à la différence du prédécesseur d’ Oudéa-Castéra, Attal a été député et, à l’Assemblée, il a été membre de la commission des Affaires culturelles et de l’Education et rapporteur duprojet de loi relative à l’orientation et à la réussite des étudiants (ORE).

« Macron méprise tellement l’Education nationale qu’après y avoir placé un pur produit du privé, il y nomme la ministre des Sports, qui n’a rien de moins que les JO 2024 à organiser », a ainsi fustigé sur X Mathilde Panot. « La Macronie rabougrie ne se donne même plus la peine de faire semblant. »

Après l’annonce de cette nomination, les syndicats d’enseignants se disent entre « colère » et « inquiétude » et reprochent au gouvernement de faire passer l’éducation « au second plan ». La FSU déplore être dotée d’une ministre à mi-temps.

La droite partagée

A droite, les réactions sont plus partagées, oscillant entre une certaine reconnaissance et la critique que suscite l’arrivée de Rachida Dati qui a été, dans la foulée de sa nomination, exclue de LR par Eric Ciotti.

Si le porte-parole des Républicains, Guilhem Carayon, soutient sans surprise une exclusion justifiée par la clarté et la cohérence, en revanche, Franck Louvrier, le maire LR de La Baule et ancien responsable de la communication de Nicolas Sarkozy, affiche sa satisfaction. « Bien évidemment que je ne suis pas d’accord avec son exclusion. Les Républicains continuent de s’isoler et vont finir dans une cabine téléphonique si ça continue », réagit-il, y voyant « peut-être aussi l’annonce d’une prochaine majorité de droite et du centre pour l’avenir », sans soupçonner la tentative de Macron de déstabiliser LR et d’en faire pour la présidentielle de 2027 un parti satellite, en lieu et place du MoDem, grand perdant du changement de gouvernement.

Du côté de la droite nationaliste, les réactions sont aussi partagées. Le RN dénonce ainsi un « jeu de chaises musicales où les ministres retombent sur le même siège » et un « remaniement sans changement », comme l’a résumé sur X Laure Lavalette, porte-parole du RN à l’Assemblée nationale.

De son côté, le président de Reconquête, Eric Zemmour, a ironisé, soulignant qu’il « y aura bientôt plus d’électeurs des Républicains chez Reconquête qu’aux Républicains. » Avant d’ajouter que « nous accueillons ces Français sincères avec joie ».

Amertumes suscitées par l’absence de nomination au ministère du Logement

Enfin, gouvernement resserré oblige, certains ministères ont disparu de la scène. C’est le cas du Logement, ce qui a suscité de nombreuses réactions d’incompréhension jeudi soir, alors que ce secteur connaît une grave crise en France. « Je déplore l’absence d’un ministre du Logement de plein exercice, doté des moyens nécessaires pour lutter contre la crise dure qui pèse sur nos concitoyens et menace l’emploi », a ainsi tweeté Emmanuelle Cosse, présidente de l’Union sociale pour l’habitat (USH), qui fédère les acteurs du logement social.

A l’extrême gauche, le député de Seine-Saint-Denis Stéphane Peu (PCF) a tweeté : « Incroyable d’inconséquence ! » et évoque « une déconnexion totale avec la réalité ». « A nouveau, le ministère du Logement passe à la trappe. Ce devrait être la priorité des priorités, et ce remaniement l’oublie », a également tweeté le député écologiste Julien Bayou.

Macronisme : des mal-logés plus nombreux, vulnérables, pas assez aidés…

A quoi servent Droit au Logement (DAL) et Jean-Baptiste Eyraud ?

Hôtel de Castries
(ancien hôtel de Broglie), actuellement ministère chargé des relations avec le parlement,
qui héberge celui du Logement (246, boulevard Saint Germain, 75007 Paris)

Manuel Domergue, directeur des études de la Fondation Abbé Pierre, est revenu dans « Apolline Matin », ce mercredi sur RMC et RMC Story, sur le nouveau rapport de son entité concernant le mal-logement des personnes défavorisées, ô surprise ! (mais les Français aiment avoir les points sur les « i ») en France, avec des conclusions inquiétantes. Il tacle le manque, voire l’inexistance, de réponses politiques à ce sujet.

La pauvreté n’en finit pas de grimper en France. Le rapport annuel de la Fondation Abbé Pierre sur l’état du mal-logement a été publié mardi 31 janvier, avec de nombreux enseignements inquiétants.

Le nombre de personnes sans domicile a plus que doublé en dix ans de socialisme. La Fondation Abbé Pierre évalue à 330.000 personnes le nombre de sans-abri dans le pays. Les personnes sans domicile fixe (SDF), en hébergement d’urgence ou en centre pour demandeurs d’asile ont été comptabilisées pour atteindre ce chiffre qui augmente de près de 130% depuis 2012.

Il y a également 4,15 millions de personnes « mal-logées » en France. Ce chiffre est obtenu en comptabilisant les personnes en hébergement contraint chez des tiers -y compris leur famille, pour les plus de 25 ans-, ainsi que celles vivant dans un lieu beaucoup trop petit ou privé du confort de base (cuisine, toilettes, chauffage…).

« Ce qui nous alerte, c’est qu’on a l’impression que le gouvernement ne prend pas la mesure du problème », explique sur RMC ce mercredi matin Manuel Domergue, directeur des études de la Fondation.

Il n’y a rien dans le programme de Macron

Ce qui inquiète d’autant plus la Fondation, c’est que, selon Manuel Domergue, il n’y a pas de réponse politique qui pourrait pallier les manquements énumérés par ce constat.

« Pendant sa campagne présidentielle, Emmanuel Macron n’a quasiment jamais parlé de logement. Il n’y a rien dans son programme. Le ministre du Logement, Olivier Klein, a une page blanche comme feuille de route », tacle-t-il. Avant lui, deux ministres étaient en charge, un de trop, Emmanuelle Wargon (Logement, après l’écologiste Emmanuelle Cosse) et
Nadia Hai (Ville, après …Julien Denormandie) : l’une et l’autre ont donc « regardé », au sens littéral, le dossier « sur la table ».

La première a été nommée pour six ans, à la tête de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) par décret présidentiel en août 2022, et la seconde, a démissionné quand elle a été élue à l’Assemblée. Denormandie qui a préféré aller pantoufler à la tête d’un fonds d’investissement français, le cabinet Raise, « dédié » tous azimuts notamment aux crèches d’entreprise, en passant par la fabrication de vêtement, mais aussi bien le consulting, l’intelligence économique, la cybersécurité, que l’éducation ou encore …l’immobilier. Raise a invedti au capital du specialiste des …bornes de recharge électrique WAAT.

Bilan du premier quinquennat Macron, « l’écart a rarement semblé aussi grand entre, d’un côté, l’état du mal-logement (…) et, d’un autre côté, l’insuffisance des réponses publiques pour rendre le logement abordable », écrit la Fondation dans son rapport.

L’inquiétante situation des femmes mal-logées 

Des actions insuffisantes et même des actions négatives selon la fondation: reprise forte des expulsions locatives, record d’expulsions de bidonvilles sans solutions derrière, proposition de loi anti-squat… Depuis le précédent quinquennat ? L’énumération de Manuel Domergue n’incite pas à l’optimisme, d’autant que le rapport de la Fondation Abbé Pierre insiste également sur le fait que les femmes sont de plus en plus exposées au mal-logement.

« Elles sont touchées à des moments-clés de leur vie où la trajectoire des hommes et femmes est différente. Notamment en cas de séparation conjugale. C’est très dur pour les femmes, notamment quand elles ont dû s’arrêter de travailler pour élever des enfants. Au moment de la séparation, elles n’ont pas capitalisé là-dessus. Et, souvent, la femme perd tout », note-t-il.

Un autre paramètre est retrouvé également très fréquemment chez les femmes mal-logées: la violence. « C’est un élément-clé dans tout leur parcours de vie, qu’on retrouve souvent dans les personnes à la rue et dans les hébergements d’urgence. A un moment où un autre, très souvent, il y a des violences », confirme Manuel Domergue.

Les 5 chiffres alarmants de la Fondation Abbé Pierre en 2023

Un service pour venir en aide aux sans domicile fixe
En 2022, le nombre de mal-logés en France a augmenté.

Selon les chiffres du 38e rapport de la fondation sur le mal-logement, les mal-logés sont plus nombreux et plus fragilisés en 2022 qu’en 2012 après dix ans de socialisme et une pression migratoire croissante et continue et des accueils contraints sans capacités réelles.

« D’ici à la fin de l’année, je ne veux plus personne dans les rues » : ce voeu, c’est Macron qui l’a émis inconsiderément en 2017. Fraîchement élu à la tête de l’Etat, il avait indiqué que « la première bataille [était de] loger tout le monde dignement ».

Ce mercredi 1er février 2023, à l’issue d’un conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran est revenu sur la question, assurant que « 203.000 logements d’urgence étaient accessibles hier dans notre pays ». Un « record », a-t-il commenté devant la presse.

« La politique gouvernementale contre le sans-abrisme n’a jamais atteint ce niveau-là dans l’Histoire de notre pays. » (Olivier Véran, porte-parole du gouvernement)

Le constat de la Fondation Abbé Pierre fait état d’un nombre croissant de victimes de la politique molle de l’ex-banquier, sur fond de pénuries multiples, par négligence ou choix politiques désastreux, une inflation qui n’avait rien de fatal, mais qui a amputé le pouvoir d’achat du plus grand nombre confronté aux restrictions et privations.

Une personne sur cinq en situation de pauvreté

L’année 2022 a vu le nombre de Français en situation de précarité s’accroitre encore.

En toile de fond d’abord : la hausse des prix à la consommation. Selon les dernières statistiques de l’Insee, les prix à la consommation ont évolué de +6 % en un an, sur la période de janvier. En décembre 2022, cette hausse était de 5,9 % sur un an. La macronie passe sous silence l’effet cumulé de ces hausses.

Deuxième facteur : la crise énergétique à la suite de la guerre en Ukraine, selon Christophe Robert, le délégué général de la Fondation, bien qu’elle soit celle de Joe Biden et non la nôtre. Mais Macron s’est aligné sur la diplomatie américaine hostile à la Russie et nous a exposés aux représailles russes au boycottage et aux envois d’armes, y compris offensives.

C’est quoi une personne pauvre, si le taux de chômage est vraiment au plus bas ?

« Un individu (ou un ménage) est considéré comme pauvre lorsqu’il vit dans un ménage dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. En France et en Europe, le seuil est le plus souvent fixé à 60 % du niveau de vie médian », explique l’INSEE sur son site internet.

Selon Christophe Robert, le taux de pauvreté concerne aujourd’hui entre 14 et 15 % de la population française, « soit environ 10 millions de personnes dans le pays ». Mais ce nombre pourrait être sous-estimé, car selon le rapport, 1,6 million de personnes concernées échappent aux statistiques de l’Insee.

« On compterait donc, non pas 8 ou 9, mais 10,5 millions de personnes pauvres en France », indique le rapport de la Fondation Abbé Pierre. « On est plutôt face à 21 % de Français concernés par la privation et la pauvreté, soit une personne sur cinq ! », s’alarme Christophe Robert.

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330.000 personnes sans domicile fixe

Là aussi, un chiffre en hausse, dont BFM va devoir parler. En 2022, parmi les presque 1,1 million de personnes privées de logement personnel, le nombre de sans domicile fixe (SDF) dépasse les 330 000. Soit une explosion de 130 % en 10 ans.

Ces personnes sans abri sont celles « en habitation de fortune, en hébergement collectif, à l’hôtel, en CADA [centre d’accueil de demandeurs d’asile, NDLR.] ou hébergés dans un logement associatif », au sens de l’Insee, souligne le rapport de la Fondation Abbé Pierre.

En 2017, 100 000 personnes étaient dans des habitations de fortune, et en 2013, 25 000 vivaient à l’hôtel par leurs propres moyens.

4,1 millions de personnes mal logées

Outre le nombre croissant de sans-abri, le rapport estime que plus de 4,1 millions de personnes sont mal logées ou souffrent d’une « absence de logement » (sic) en France en 2022.

Sont concernées donc, les personnes n’ayant pas de logement personnel, vivant dans un espace trop restreint ou étant dépourvu d’équipements de base (comme une cuisine, un chauffage ou des toilettes).

La quasi totalité des logements a l’eau courante

« Seul indicateur encourageant » selon la Fondation Abbé Pierre : l’amélioration du confort sanitaire de base concernant l’accès à l’eau courante. « 99 % des logements disposent désormais d’eau courante, WC intérieurs et chauffage », peut-on lire ainsi dans le rapport 2023.

« Autour de ce noyau dur du mal-logement […] se dessine un halo beaucoup plus large, aux contours parfois flous, de personnes affectées par la crise du logement », note encore la Fondation Abbé Pierre.

Par exemple, près de 4,3 millions de Français modestes vivent en situation de surpeuplement dit « modéré ». Il s’agit des foyers pour qui il manque une pièce par rapport à la norme d’occupation.

Les Français sont 44 % de plus à se priver de chauffage avec l’inflation

C’est l’enjeu pointé du doigt par le rapport. Alors que le logement reste, depuis plusieurs années, le premier poste de dépense des ménages (27,8 % en 2021, contre 20 % en 1990, précise Christophe Robert), l’inflation, elle, continue de grimper.

Pour certains Français les plus modestes, cela implique donc de faire des choix dans leur budget mensuel. « D’autant que 27,8 %, c’est une moyenne. Pour des personnes, c’est beaucoup plus, 40 %, 50 %… »‘, souffle le délégué général de la fondation.

Or, la hausse des prix du gaz et de l’électricité – due à la casse du nucléaire et au bellicisme de Macron – a poussé de nombreux foyers à baisser, voire éteindre leur chauffage pour faire des économies. Ainsi, les Français sont 44 % de plus à se priver de chauffage à cause de son coût et 42 % de plus « à subir un effort financier excessif pour payer son logement ».

Résultat, le nombre de personnes modestes ayant eu froid à leur domicile pour des raisons liées à la précarité s’est accru de 25 % entre 2006 et 2013. (28e rapport de la Fondation Abbé Pierre)

Si Christophe Robert reconnaît que les boucliers tarifaires ont « atténué » la hausse des prix de l’énergie pour les Français, il déplore une mesure « inégalitaire » selon les foyers. « Quand on bloque les prix, les plus aisés peuvent toujours s’en sortir. Mais avec la relève du bouclier tarifaire à 15 % [pour le gaz et l’électricité], ça reste une énorme dépense pour ceux dont les revenus sont les plus faibles », poursuit-il.

Il réclame, au nom de la fondation, des mesures « plus ciblées » comme « l’augmentation et l’élargissement du chèque énergie ».

Les femmes plus souvent en situation de précarité

Autre inégalité mentionnée par la Fondation Abbé Pierre : la précarité plus importante pour les personnes LGBTQ+ (singulièrement parmi les réfugiés, clandestins ou non), mais aussi chez les femmes par rapport aux hommes.

Au total, 40 % des femmes célibataires avec un enfant (notamment en situation de polygamie ?) sont « fragilisées par rapport au logement », un taux qui grimpe à 59 % s’il s’agit d’une mère célibataire avec trois enfants et plus à charge.

Pour expliquer cette différence, le rapport pointe notamment l’inégalité des ressources financières, en particulier pour les mères célibataires, qui sont par ailleurs « bien plus pénalisées par l’arrivée d’un ou plusieurs enfants ».

Les familles monoparentales (et polygames ?), constituées à 83 % de femmes seules avec enfants, sont surreprésentées parmi les familles en difficulté économique : plus du tiers d’entre elles (36 %) vit sous le seuil de pauvreté. (28e rapport de la Fondation Abbé Pierre)

Autre explication : les violences conjugales, qui concernent majoritairement les femmes. Elles sont environ 210 000 à les subir chaque année et 17 % ont besoin d’un hébergement pour ne plus vivre avec leur conjoint violent, selon l’Insee.

D’après la Fédération Nationale Solidarité Femmes (FNSF), 80 % des femmes victimes de violence sont hébergées dans des dispositifs qui ne sont pas adaptés à leur situation et près de 40 % des femmes victimes de violences en demande d’hébergement seraient sans solution (30 % des femmes avec enfants et la moitié des femmes sans enfants). (28e rapport de la Fondation Abbé Pierre)

« Les violences conjugales sont un facteur hyper dominant dans le parcours de vie des femmes concernées par la perte de logement », note Christophe Robert, sans mettre en cause les flux migratoires. Avec des répercussions à court et long terme : ainsi, un tiers des femmes SDF auraient subi des violences avant leurs 18 ans.

Les mesures du gouvernement pour soutenir le BTP face à l’inflation

Bouygues, Eiffage ou Vinci, mais pas qu’eux

En réunissant la filière ce jeudi 22 septembre à Bercy, le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire, a annoncé une première série de mesures rapidement applicables visant à aider les entreprises à faire face à l’inflation. Ces 13 annonces s’inscrivent dans le cadre des Assises du BTP, lancées en juillet dernier pour soutenir et simplifier les opérations économiques du secteur. Il s’agit d’une première étape puisque d’autres mesures pourraient être actées d’ici la fin de l’année.

Ce 22 septembre, les 13 premières mesures issues des travaux des Assises du BTP ont été présentées par les ministres Bruno Le Maire, ministre de l’Economie), Olivia Grégoire, ministre déléguée aux PME et à l’Artisanat) et Olivier Klein, ministre de la Ville et du Logement. Elles portent sur le soutien aux opérations économiques des professionnels et à la simplification des procédures administratives.

Le gouvernement va rendre possible la révision des prix dans les marchés publics en cours ou encore pérenniser de façon « définitive » à 100.000 euros le plafond qui exempte d’appels d’offres les marchés publics. Cette batterie de dispositifs  » pourra entrer en vigueur sans délai », précise le ministère de l’Economie,

Une circulaire va préciser dans les tous prochains jours les démarches à entreprendre en la matière, et une fiche pratique est déjà mise en ligne sur le site du ministère.

Pour améliorer la prévisibilité des prix des matières premières, une mission va être confiée au Médiateur des entreprises, service national placé auprès du ministre de l’Economie français, venant en aide à toute entreprise, organisation publique ou privée qui rencontre des difficultés dans ses relations commerciales avec un partenaire.

Améliorer la trésorerie des entreprises

1. Rehaussement du plancher des avances dans les marchés de l’Etat passés avec des PME, de 20% à 30% de la valeur totale du marché

Cette mesure ne concerne pas directement les marchés passés par les collectivités locales, qui pèsent lourd dans la commande publique. « Nous allons ouvrir des discussions avec les collectivités pour que cette mesure serve de référence dans leurs marchés », précise Bruno Le Maire, qui reconnait cependant que « certaines d’entre elles sont confrontées à des difficultés financières ».

De son côté, la FNTP regrette que le relèvement du seuil des avances ne concerne pas, à ce stade, les collectivités locales. Un avis partagé par Olivier Salleron, président de la FFB, qui espère que « cela donnera l’exemple aux collectivités mais aussi aux bailleurs sociaux ou encore au secteur privé ».


2.  Remboursement plus progressif de ces avances

Le gouvernement étudie les modalités d’un échelonnement du remboursement de ces avances sur les marchés publics de l’Etat. « L’objectif est d’éviter le choix de trésorerie que constitue un remboursement intégral qui intervient trop souvent », précise Olivia Grégoire qui rappelle que « le remboursement intégral n’est aucunement une règle à appliquer d’office. »


3. Poursuite du gel des pénalités de retard par l’Etat

Cette mesure, déjà engagée pendant la crise sanitaire, est prolongée. Olivia Grégoire annonce la publication d’un guide bonnes pratiques sur le sujet afin « d’éviter que les PME soient injustement pénalisées » par des retards d’approvisionnement et « d’inciter les collectivités à adopter la même démarche ».

Réviser et améliorer la prévisibilité des prix des marchés

4.  Autorisation, par le Conseil d’Etat, de la modification du prix des marchés publics en cours d’exécution, compte tenu des circonstances exceptionnelles

L’avis rendu par le Conseil d’Etat le 15 septembre, à la demande de Bercy, ouvre la voie à une modification « sèche » du prix des marchés publics et concessions en coursUne fiche pratique facilitant sa mise en œuvre est déjà en ligne, et une circulaire sera publiée précisant les démarches à entreprendre, annonce Bruno Le Maire. Cette mesure paraît très simple, mais c’est compliqué en réalité, car un contrat signé est un contrat signé. C’est une avancée structurelle, d’importance majeure ». Olivier Salleron (FFB) salue la mesure, estimant que « cela permettra d’éviter des défaillances qui pourraient venir en cascade. Et c’est directement applicable, à nous maintenant d’aller négocier avec les acheteurs publics ! ». Moins d’enthousiasme du côté de la FNTP, qui considère que « seule une mesure d’ordre public législative aurait permis la révision des prix des contrats en cours à prix ferme. »


5.   Réflexion confiée au Médiateur des entreprises sur l’amélioration de la prévisibilité des prix des matières premières, avec une équipe de 16 médiateurs nationaux délégués et de 44 médiateurs régionaux placés auprès des DIRECCTE, partout en France, ainsi que sur une équipe nationale de 18 personnes..

La transparence des prix, « c’est le vrai sujet. Je ne doute pas que Pierre Pelouzet [le Médiateur] soit la bonne personne pour relever ce défi… », ponctue Jean-Christophe Repon, président de la CAPEB, Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment, un syndicat professionnel, qui salue cette première étape, mais en attend davantage.

Simplifier l’accès aux marchés publics

6. Pérennisation du seuil à 100.000 euros en-dessous duquel les marchés publics de travaux peuvent être passés sans formalités préalables.

Pour Bruno Le Maire, la consécration de ce seuil initialement instauré à titre temporaire dans la suite de la crise de Covid est la mesure la plus importante de ces Assises : « C’est un outil de simplification massive pour les PME, qui était soutenu par toutes les fédérations ». Ces derniers mois, ce seuil haut aurait permis d’accélérer un certain nombre de projets et d’améliorer l’accès des petites entreprises aux contrats.

7. Raccourcissement de 6 à 4 mois du délai prévu par le CCAG, , entre l’obtention d’un marché public et le démarrage effectif des travaux. En France, et en droit des marchés publics, les cahiers des clauses administratives générales fixent les principaux aspects contractuels des marchés qui s’y réfèrent. Il existe six CCAG en fonction de l’objet du marché: CCAG aux travaux, CCAG aux marchés industriels, CCAG aux prestations intellectuelles.

« Il s’agit, commente le ministre de l’Economie, d’accélérer les mises en chantier et de protéger les entreprises titulaires de l’explosion des prix ».

Accompagner les entreprises dans leurs obligations réglementaires et écologiques

8. Période de tolérance de 4 mois accordée aux petits acteurs lors de la mise en œuvre de la responsabilité élargie du producteur (REP) le 1er janvier 2023

Ce sont les PME qui devraient bénéficier de cette tolérance. « Quatre mois c’est court, commence Jean-Christophe Repon (Capeb). J’ai surtout demandé une clause de revoyure car je ne suis pas certain que les éco-organismes seront prêts et auront maillé le territoire en début d’année prochaine. »

9. Publication rapide des tarifs des éco-organismes agréés dans le cadre de la filière REP

« Les entreprises qui auront la responsabilité de définir les prix sont en cours de désignation aujourd’hui même », dévoile Olivier Klein.

10. Meilleur ciblage des contrôles sur les chantiers pour lutter plus efficacement contre le travail illégal

« L’accompagnement des acteurs est un sujet très lourd : il faut financer, trouver les fonds propres, les solutions techniques… pour faire en sorte que les ambitions gouvernementales ne restent pas lettre morte », pose Bruno Le Maire, pourtant entouré d’une nébuleuse d’agences, de cabinets et de directions. De son côté, Olivier Klein rentre dans le détail :  « Il s’agit d’un appel d’offres spécifique à destination des entreprises pour les inviter à s’unir pour réfléchir ensemble à des solutions qui permettent d’aller plus loin sur les résultats énergétiques. Nous devons travailler sur la massification des rénovations globales mais aussi améliorer la qualité des chantiers. » Pour Jean-Christophe Repon, il y a également un enjeu de communication : « Il faut faire comprendre aux artisans que ce marché existe et qu’il leur est ouvert. Pourquoi ne pas répondre à cet appel à projets avec un groupement d’artisans ? D’ailleurs, nous demandons également à Bercy de revoir les implications de la constitution d’un groupement momentané d’entreprises (GME). L’exigence de solidarité freine le développement des GME. Dans la mesure où chaque artisan dispose de ses polices d’assurance, cette clause de solidarité n’a pas de sens. » La Capeb souhaiterait voir ressusciter l’article de la loi Climat et résilience censuré comme cavalier législatif qui interdisait la solidarité juridique des cotraitants pour les marchés de moins de 100 000 €.

« Nous travaillerons avec les directions régionales de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (Dreets) de chaque territoire pour relancer les conventions existantes afin de renforcer les contrôles et augmenter les fréquences », assure Olivia Grégoire.

11. Prorogation de l’expérimentation du label RGE – « reconnu garant de l’environnement » -, « chantier par chantier » au-delà du 31 décembre 2022

Rappelons que cette expérimentation offre la possibilité aux artisans et aux petites entreprises de réaliser des travaux de rénovation énergétique sans être RGE, mais en faisant bénéficier leur client des aides publiques (habituellement conditionnées au recours à une entreprise RGE). Une nouvelle saluée par Jean-Christophe Repon, qui compte actuellement « 600 dossiers ». Le président de la Capeb relève tout de même qu’aucune date limite n’a pour le moment été communiquée.

Accélérer la transition écologique dans le secteur

12. Prévision d’une première enveloppe de 30 millions d’euros dans le cadre de France 2030 – ce grand (bien sûr) plan d’investissement d’avenir annoncé par Macron soi-même depuis l’Elysée – pour renforcer l’offre globale dans les travaux de rénovation énergétique. Ces 30 millions sont déjà prévus dans le plan d’investissement pour la France de demain : son annonce date d’octobre 2021 et fait du profit dans la communication de l’exécutif depuis douze mois… Ce sont toujours les mêmes 30 M€, mais c’est aussi L’Arlésienne…

13. Mise en place d’une concertation rapide sur le « carbon-score » – en français, « bilan carbone », tout bêtement – des matériaux et sa prise en compte à l’avenir dans les marchés publics pour une publication ciblée pour le début d’année 2024

« Avec la RE 2020, les permis de construire sont déjà concernés par ce sujet du carbone. Au-delà des mode de chauffage, qui sont importants pour passer les seuils de la RE 2020 – nouvelle norme environnementale dont l’objectif principal est de construire des bâtiments neufs plus sobres sur le plan énergétique et moins carbonés –  il faut que l’on définisse une certaine qualité de matériaux et que nous la fassions progresser », indique Olivier Klein. Alors que les comparaisons sont impossibles dans la base Iniès (lire notre enquête), Emmanuelle Cosse, présidente de l’USH – depuis octobre 2002, nom de l’Union nationale des fédérations d’organismes HLM – estime que ce « carbon-score bilan carbone» est « un sujet nouveau, qui permettra aussi de travailler sur les matériaux issus du recyclage afin de garder une certaine traçabilité du produit ».

Ces mesures qui n’ont pas été retenues et qui laissent les fédérations sur leur faim

S’il y a bien une chose qui fait consensus, c’est la méthode. « Ces assises sont historiques, il n’y a jamais eu de précédent, surtout avec une durée aussi longue. La forme est excellente », souligne Olivier Salleron, heureux « d’avancer en filière ». La présidente de l’USH apprécie également le changement de ton : « Ca change… nous n’étions pas habitués à la concertation. » Et si la demande de la FFB portant sur la création d’un Conseil national de la construction n’a pas été suivie d’effet à ce stade, ces assises « constituent peut-être officieusement un tel conseil ! », glisse Olivier Salleron, président de la Fédération française du bâtiment (FFB).

Pour la suite des travaux, la FFB espère notamment obtenir des avancées en matière de simplification des permis de construire,  de mise en œuvre du ZAN – un objectif de « zéro artificialisation nette » fixé par le Plan Biodiversité de juillet 2018 pour 2050 – et de coup de pouce à MaPrimeRénov’.

Le sujet de la limitation de la sous-traitance en cascade, qui n’a pas encore abouti à une mesure, est toujours en débat. « Toutes les organisations patronales sont d’accord sur le principe, mais il y a une discussion sur le nombre de rangs de sous-traitance ». La FFB penche pour deux maximum, la Capeb n’en souhaite qu’un, d’autres en veulent trois. Olivia Grégoire, elle, entend s’assurer d’abord des impacts qu’une telle limitation aurait sur les plus petites entreprises en bout de chaîne.

Autre requête : « la simplification et l’harmonisation des niveaux de TVA pour les travaux de rénovation énergétique n’a pas encore été traitée », regrette Emmanuelle Cosse qui souhaite que Bercy travaille « au renforcement du financement de ces opérations ». La présidente de l’USH juge le ministre et ses équipes bien disposés à avancer sur ce dernier sujet puisque « ils ont acté que pour accélérer sur la transition écologique et la rénovation globale, il faut des fonds propres ».

Enfin, la FNTP n’a pas obtenu gain de cause sur l’indexation de la dotation globale de fonctionnement (DGF) à l’inflation afin de « préserver les capacités d’investissement des collectivités territoriales ». Bruno Cavagné, le président de la fédération, renvoie au « contenu du projet de loi de finances pour 2023 [qui] fera office de juge de paix. Notre boussole actuellement est le niveau d’activité de nos entreprises. Si un accompagnement financier est consenti aux collectivités territoriales, de nature à préserver la capacité d’investissement local en 2023, alors nous pourrons nous féliciter du travail de concertation mené avec le gouvernement. »

Le nationalisme ukrainien enchante les internationnalistes français

Les gauches virent leur cuti et battent des mains

Protectionnisme et nationalisme de gauche sont présentés au début des années 80 comme la solution pour sortir de l’austérité. Contre l’Europe, le repli sur l’Etat-nation doit permettre de construire une République sociale.

En 2019, Kresenski a fait adopter une loi renforçant l’usage de l’ukrainien. Le Parlement ukrainien a adopté ce jeudi une loi renforçant l’usage de la langue ukrainienne, au risque de crisper des populations russophones du pays au moment où le président élu Volodymyr Zelensky dit vouloir leur tendre la main.

Un total de 278 députés, sur une minimum requis de 226, a voté pour ce texte qui élargit les quotas sur l’usage de l’ukrainien dans les media audiovisuels et rend plus strict son utilisation dans les cadres officiels. Le document stipule la primauté de l’ukrainien dans la sphère des services, y compris dans le secteur privé, introduit des certificats de maîtrise de l’ukrainien pour les fonctionnaires jusqu’au président, ainsi que des amendes pour la violation des dispositions de la nouvelle loi. Ce texte ne concerne pas l’usage privé et religieux de la langue.

Ce document, qui faisait depuis deux ans l’objet de discussions au parlement, a été adopté quelques jours après l’élection à la présidence du comédien-humoriste Volodymyr Zelensky. L’accession au pouvoir de ce novice en politique, qui s’exprime le plus souvent en russe, a été considéré par certains comme une menace à l’ukrainisation de cette ex-république soviétique lancée sous le président sortant Petro Porochenko. Au moins un millier d’Ukrainiens a manifesté alors devant le parlement en soutien de la nouvelle loi.

Jadis partie intégrante de l’empire russe, puis de l’URSS, l’Ukraine avait subi pendant ces décennies de restrictions, voire l’interdiction complète de l’usage public de l’ukrainien. S’il progresse graduellement depuis la chute de l’Union soviétique en 1991 et surtout depuis la crise avec la Russie ouverte en 2014, ce pays de près de 45 millions d’habitants, zone tampon entre le monde occidental et l’Union européenne, compte toujours une importante communauté russophone et orthodoxe concentrée principalement dans l’Est et le Sud du pays.

Selon un sondage réalisé en 2017 par l’Institut international de la sociologie de Kiev, 68% de la population considéraient l’ukrainien comme sa langue maternelle contre 14% pour le russe et 17% pour les deux langues à titre égal. Plus de la moitié des habitants (56%) a dit s’exprimer chez eux plutôt en ukrainien, 23% plutôt en russe et 21% dans les deux langues, selon le même sondage.

Ternopil, bastion du nationalisme ukrainien, se prépare contre « les monstres russes »

Ternopil est devenu un bastion du nationalisme ukrainien qui se prépare contre « les monstres russes ». Ville austro-hongroise, polonaise, dévastée par les Nazis, prise par les Soviétiques, Ternopil est l’un des centres du nationalisme ukrainien. Au-delà du poids d’une histoire terrible, ses jeunes et bien d’autres affichent un rejet viscéral de la Russie pour mieux se tourner vers l’Europe et le consumérisme capitaliste.

Vladimir Poutine n’a que trop bien pris la mesure de ce qu’est la puissance du patriotisme et du nationalisme ukrainiens, qui constituent une menace à sa frontière. Ils sont aujourd’hui exacerbés par la guerre de l’OTAN, suivie par l’UE, qui cherche à anéantir la Russie, ennemie héréditaire depuis le temps de la « guerre froide ». Poutine a-t-il voulu ramener le peuple ukrainien dans le giron russe ? Et rêvé que ses soldats seraient accueillis « en libérateurs d’un peuple otage des nazis », comme l’affirment en boucle des responsables russes.

Revirement idéologique des pseudo- anti-nationalistes français

Il y a sept ans, Emmanuelle Cosse (EELV) dénonçait un « péril nationaliste« :

2022: une proche de Yannick Jadot, candidat écologiste à la présidentielle, Sandrine Rousseau, soutient le nationalisme ukrainien:

« La France insoumise, le parti nationaliste qui ne dit pas son nom »

Les discours anti-Europe de Jean-Luc Mélenchon ressemblent de plus en plus à ceux que tiennent ses pairs nationalistes, qu’il s’agisse, en France, du Rassemblement national de Marine Le Pen ou, en Italie, de la Ligue de Matteo Salvini. Un front du refus stérile, estime Nathalie Loiseau, ministre chargée des Affaires européennes.

Le 23 octobre 2017, à la tribune de l’Assemblée nationale, c’est avec un discours d’une grande dureté que Mélenchon a critiqué la participation de la France au budget européen demandant que nous ne payions pas plus que ce que nous recevons. Mais où est donc le sens de la solidarité de Mélenchon, valeur fondatrice de l’Union à laquelle on pourrait pourtant penser qu’il est sensible ?

Dans Le hareng de Bismarck (le poison allemand), on apprend peu sur l’Allemagne, rien sur l’Europe, beaucoup sur Jean-Luc Mélenchon : en dénonçant le « poison allemand », il distille malheureusement le poison du nationalisme (lien NPA). LIEN Challenges

A Marseille, présentant ses plans A et B pour l’Europe, Mélenchon expliqua très tranquillement qu’en cas de désaccord, la France ne respecterait plus les traités européens, accusés au passage de démembrer les nations ?

Lien Gérard Grunberg, politologue, directeur de recherche émérite au CNRS

Ecologie genrée et racisée par la candidate Sandrine Rousseau, EELV

“L’écologie, c’est pas des hommes blancs à vélo dans les villes” , selon la candidate à la primaire EELV

La candidate à la primaire EELV pour l’élection présidentielle 2022 a envoyé un tacle indirect au maire de Grenoble Eric Piolle. 

Sandrine Rousseau © ISA HARSIN/SIPA

L’impétrante Verte se démasque. L’écologiste Sandrine Rousseau était invitée dans l’émission hebdomadaire BackSeat sur Twitch. A l’occasion de cet entretien, elle a lâché que ce ne sont pas les « hommes blancs à vélo dans les villes » qui représentent « l’écologie ». Un ostracisme raciste qui semble directement s’adresser à Eric Piolle. Le maire de Grenoble est son rival dans la primaire écologiste, à laquelle participeront les partis Europe Ecologie-Les Verts, Cap écologie, Génération.s, le Mouvement des Progressistes et Urgence écologie. Après Sandrine Rousseau, Eric Piolle est la seconde personnalité à s’être déclaré candidat.

L’écologie prône « l’indignation de genres » et… musulmane

CollectifCycliste 37 on Twitter: "Le CC37 sera heureux et fier d'accueillir  cet après-midi au local, Eric Piolle, le maire de #Grenoble qui a mis le  déplacement à vélo au cœur de la
Piolle, dans son numéro d’écolo à vélo

Auprès de BackSeat, Sandrine Rousseau a estimé que le « courage politique » se construit à l’issue d’un « parcours personnel et d’une idéologie ». « C’est pour cela que je crois beaucoup dans le rôle des femmes dans les années à venir. Je crois en les femmes par leur indignation de genres dans la société, tout comme les personnes noires et les personnes musulmanes », a-t-elle assuré. D’après elle, « le changement politique passe par qui incarne le personnel politique ». La candidate a ainsi prévenu qu’elle va « le dire de manière trash ». Et « sans doute que vous aurez beaucoup de réactions », a lancé l’islamo-gauchiste aux journalistes de l’émission. « Moi, je ne fais pas confiance aujourd’hui à des personnes politiques, en l’occurrence des hommes, qui n’ont pas traversé d’événements qui les ont déstabilisés dans leur vie pour mener ce qu’on a à mener. »

Et d’asséner: « Pour le dire autrement, l’écologie, c’est pas des hommes blancs à vélo dans les villes. Je ne veux pas que ça soit ça. »

Les internautes réagissent fort à cet activisme islamogauchiste

Deux vélos en arrière-plan et la féministe se ridiculise

Ses propos ont rapidement provoqué une vague de critiques et de moqueries sur les réseaux sociaux. « Après Macron, on peut avoir pire », « quels absurdités et clichés » ou encore « quel fatras de sottises », ont écrit des utilisateurs de Twitter. 

Un autre s’est interrogé : « En quoi une personne blanche ne serait pas « résistante » « combative » « solidaire » ? » Avant de constater : « Ces verts veulent déconstruire le modèle culturel européen universaliste. Ils sont lamentables. » Même type de commentaire pour un internaute : « Et aussi toute personne masculine non racisée n’a vécu aucune difficulté dans sa vie… on fume quoi chez EELV ? »

En mai 2016, avec Isabelle Attard, Elen Debost et Annie Lahmer, cette écologiste genrée était au nombre des quatre élues qui accusèrent à visage découvert un autre homme, le député, EELV encore, Denis Baupin; Cette fois elles l’accusèrent de harcèlement sexuel et d’agressions sexuelles dans le cadre d’une enquête réalisée par… Mediapart et… France Inter. Une copine d »Alice Coffin, qui veut les éliminer tous ?

L’avant-propos de ce bouquin est co-écrit? outre Clémentine Autain, par Emmanuelle Cosse, dont le géniteur des jumeaux est Denis Baupin…

En novembre 2012, deux vice-présidentes du conseil régional du Nord/Pas-de-Calais, Sandrine Rousseau et Madjouline Sbai, également professeure (sociologie) d’Université à Lille, se sont unies devant la présidente du groupe EELV au conseil municipal de Lille, Lise Daleux. Viendrait-il à l’idée d’un homme blanc hétérosexuel de présenter à Lille un master d’économie ou de sociologie sous la direction d’une de ces femmes haineuses ?