L’imam Iquioussen a filé entre les doigts de Darmanin

Indifférence, incompétence ou complaisance ?

Le professeur Hassan Iquioussen avec le chanteur Medine
au gala pour la Palestine
(août 2014)

Macron est le dindon de la farce: Darmanin a laissé échapper l’islamiste, plus que jamais séparatiste et ils ont donc matière à discussion au « grand » séminaire gouvernemental qui a précisément lieu ce jour.

Le domicile de l’imam Hassan Iquioussen, dont l’expulsion a été validée mardi 30 août par le Conseil d’Etat, a été perquisitionné dans l’après-midi à Lourches (Nord), rapporte France Bleu Nord. L’imam marocain reste introuvable, malgré une importante présence policière dans sa commune.

Paradoxalement, son avocate, Me Lucie Simon, dénonce « des interférences extérieures dans ce dossier, une pression sans précédent de l’exécutif sur le judiciaire ». En France, plus la pression policière est grande, mieux les délinquants s’échappent… Selon elle, la décision du Conseil d’Etat « relance véritablement le débat sur l’indépendance » de la plus haute juridiction. Elle y voit « un terrible précédent sur le droit des étrangers » car « ce que disent les juges, c’est qu’un homme né en France [mais qui a rejeté la nationnalité française !] peut, du jour au lendemain, être expulsé du territoire français pour des propos. » Mais quels propos ? Antisémites, homophobes et sexistes ! Mais aussi complotistes et anti-républicains, puisqu’ il a qualifié de pseudo-attentats les tueries islamistes des 13 et 14 novembre 2015 en France…

Elle pointe « une procédure totalement disproportionnée » pour des propos « parfois anciens, parfois récents », mais qui, selon elle, « ne sont pas des appels à la violence ».

De son côté Anne-Lise Dufour-Tonini, la maire PS de la ville voisine de Denain, où est né Hassan Iquioussen, craint les conséquences de cette affaire : « Cela fait de la publicité et j’espère que chaque fois que l’on cite son nom, il n’y a pas de nouveaux gamins [sic] qui se retrouvent devant ses vidéos, à l’écouter ! »

L’imam Hassan Iquioussen est inscrit au FPR, le fichier des personnes recherchées, mais ni sa famille, ni son avocate ne précisent sa localisation, indique France Bleu Nord.

Mardi, Géraldeux Darmanin a assuré qu’il « sera expulsé du territoire national dès son interpellation ». S’il l’attrape… S’il est en Europe, la Belgique, par exemple, dispose des armes juridiques pour l’interpeller et le remettre à Macron.

Proche des Frères musulmans, l’imam « sera placé en centre de rétention administrative et nous continuerons nos actions contre les discours séparatistes », a ajouté le ministre de l’Intérieur.

Envolée synchronisée de la covid: Macron fait adopter l’état d’urgence sanitaire

Double peine: épidémie mortelle et restrictions des libertés publiques

Anti-parlementarisme du gouvernement de Macron

Sans compter la menace islamiste, la semaine après l’entrée en vigueur du confinement, le nombre de nouvelles contaminations s’envole, faisant craindre des jours difficiles avant qu’on ne soient (peut-être) notables les résultats des nouvelles mesures ubuesques prises par les technocrates hors-sol pour ralentir la circulation du virus et, tant qu’à faire, la mortalité.

Au moins 60.486 cas positifs au Covid-19 ont été enregistrés en 24h, entre jeudi et vendredi, selon l’agence sanitaire Santé Publique France (SpF). Un nouveau record (c’est plus souriant, dit comme ça !) et une accélération brutale – si brutale donc, que les « savants » n’ont pas senti le virus venir…): c’est le double des niveaux constatés à la mi-octobre.

La situation pourrait être plus grave qu’annoncée. SpF a en effet prévenu que les données sur les contaminations sont estimées à la baisse depuis plusieurs jours, en raison d’un embouteillage informatique, qui gêne la remontée des résultats de tests. Le secrétaire d’Etat chargé du Numérique, Cédric O, n’a rien senti venir non plus. Avec lui et Véran, nous pouvons dormir sur nos deux oreilles.

La pression s’accroît mécaniquement sur les services de réanimation, qui comptaient vendredi 4.321 patients, contre 3.721 au début de la semaine. La capacité totale d’accueil a été quant à elle portée de 5.000 à 6.400 lits, quelque 25% officiellement, avec un objectif à 7.500, qui pourrait encore être relevée à 10.500 lits: soyons fous, mais restons vivants Pourquoi pas avant la fin de la pandémie, en 2021, et celle de l’épidémie en France, en 2022.

Alors que grandit la capacité d’accueil, interviennent les nouveaux premiers transferts…

Tant que n’est pas votée l’état d’urgence sanitaire liberticide, la pression sur les services hospitaliers reste préoccupante, comme le démontrent les premières scènes télévisées de transferts de patients Covid-19 entre régions françaises, d’Avignon à… Brest, le 28 octobre, avant son passage au Sénat, et jeudi et vendredi, de malades de la région Grand-Est vers… l’Allemagne, avant le retour du texte à l’Assemblée, où il connaît des vicissitudes sans nom depuis deux jours, du fait de l’incurie de la majorité, ponctuée d’une crise de nerfs du neurologue Véran.

L’épidémie a fait 405 morts à l’hôpital en 24 heures, a indiqué l’agence sanitaire, pour un total de 39.865.

« 60.000 (cas) positifs par jour, c’est un niveau catastrophique, c’est énorme », a estimé samedi matin sur France Inter, Karine Lacombe, savante-cheffe du service des maladies infectieuses de l’hôpital Saint-Antoine.

« On ne comprend pas comment on a pu en arriver là, alors qu’on a connu la 1ère vague, qu’on a maintenant beaucoup d’outils de prévention », a ajouté piteusement l’infectiologue, qu’on a connue sans une parcelle d’ADN de l’humilité, suggérant, vacharde, qu’ils ont été « mal utilisés« .

Jeudi, le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, avait avoué son impuissance, jugeant soudainement impératif de « freiner la propagation du virus vite et fort« . Sans indiquer comment…

Le Premier ministre Jean Castex a appelé à respecter « plus que jamais » le confinement entré en vigueur le 30 octobre.

En sous-texte, il soupçonnait les Français, les enjoignant dans un entretien aux quotidiens régionaux du groupe Ebra, samedi, de l’appliquer « de la manière la plus stricte possible ». Le sentiment, à peine voilé, de l’exécutif, c’est que c’est dur d’être à la tête de « c*ns »!

Diplomate, il a fait semblant de croire que les Français respectent les mesures de restriction, mais seulement « globalement », mettant d’ailleurs en accusation « une résistance de la part de gens qui veulent se rendre à leur travail et de certaines entreprises qui ne jouent pas le jeu »

« La situation est très préoccupante », face à une deuxième vague « très violente », lui a fait écho Olivier Véran à l’Assemblée nationale, où les députés ont entamé samedi, dans le chaos, l’ultime lecture du projet de loi sur l’état d’urgence sanitaire, dernière étape avant son adoption définitive par le Parlement.

Le caractère moins strict du deuxième confinement décidé par Macron se traduit par une plus grande mobilité des Français qui, selon les données de plusieurs opérateurs, se déplacent deux à trois fois plus depuis le 30 octobre que lors du premier confinement, complet quant à lui.  

Le chef de l’Etat n’a pas pris les mesures de fermeté qu’imposait la flambée de covid annoncée pour la deuxième semaine de novembre, soit qu’il craignait d’imposer de nouvelles restrictions impopulaires, soit qu’il préparait cyniquement sa justification de la prorogation, pour la deuxième fois, de l’état d’urgence sanitaire, non pas d’un mois, mais de trois. Le ministre de la Santé a notamment exclu vendredi l’idée d’imposer un confinement aux plus vulnérables, notamment les personnes âgées.

L’exécutif passe du double-langage au double jeu 

Pour s’assurer que les Français confinés ne manqueront pas de nourriture, le gouvernement a autorisé samedi exceptionnellement les poids lourds de plus de 7,5 tonnes transportant des denrées alimentaires à circuler dimanche jusqu’à midi. Une dérogation qui sera étendue aux déménageurs et aux transporteurs de colis pour le mercredi 11 novembre, fête de l’Armistice. 

La seule exception aura été un tour de vis dans l’Education nationale face aux demandes insistantes dans la communauté médicale de fermeture des lycées et des collèges, et à la colère dans les établissement scolaires face à un protocole sanitaire jugé insuffisant, ainsi que flou et inadapté, de surcrpît tombé d’en-haut, sans concertation. 

Le ministre, Jean-Michel Blanquer, a encouragé davantage de cours à distance pour les lycéens, tout en conservant un minimum de 50% en présentiel. 

De plus, à Paris, pour limiter les concentrations de personnes, la livraison et la vente à emporter par les restaurants et bars, ainsi que la vente et la consommation d’alcool sur la voie publique sont désormais interdites de 22h00 à 06h00 depuis vendredi. 

Un pointillisme qui exaspère les Français les plus résolus à se montrer de bons citoyens à la hauteur des enjeux.

Caricatures et assassinats: double langage de Macron dans la presse qatarie

Stupéfaction: sur al Jazeera, Macron tombe le bénard

Emir du Qatar et Macron à l’Elysée

Ni du off, ni de l’improvisation

Il dit comprendre que les blasphèmes de Charlie hebdo puissent « choquer »

Dans un entretien enregistré vendredi, dans lequel chaque mot, en français, est pesé, le cynique tente d’apaiser le monde arabe auprès de la chaîne qatarienne Al Jazeera. Ce président agile dit « comprendre » qu’on puisse être choqué par des caricatures obcènes de Charlie hebdo, sous-entendant toutefois qu’il ne l’est pas lui-même… Une position de contorsionniste que ne comprennent pas, en revanche, les Français qui se respectent et qui ont des valeurs échappant aux caricaturistes libertaires et, en l’occurrence, une certaine idée de la France (qu’on dit éclairée par l’esprit des Lumières.

« En même temps », et quelques heures seulement après avoir paru mi-dur, il mollit, s’excusant que « notre vocation » soit de « protéger nos libertés et nos droits ».

Ce samedi, sur les coups de 17 heures, la chaîne d’information qatarienne Al Jazeera doit diffuser cet entretien avec Macron autour du thème de la liberté d’expression.

La position bien roide et ferme du quadra exprimée au soir de l’hommage national à Samuel Paty dans la cour de la Sorbonne – défendre le droit à la caricature, dont celle visant le prophète Mahomet – a paru offensive à une partie du monde musulman.

Ses mots ont jeté de l’huile sur le feu de la crise diplomatique avec la Turquie de Recep Tayyip Erdogan, qui a annoncé, comme de nombreux pays d’obédience musulmane du Golfe au Moyen-Orient, un boycottage des produits français, une tare inutile sur notre balance commerciale en période d’épidémie sévère. Des manifestations ont pris pour cible Macron, piétinant ses portraits ou brûlant ses effigies. L’affaire a pris une tonalité plus tragique jeudi avec l’assassinat islamiste par décapitations commises dans une basilique de Nice, coûtant la vie à trois chrétiens anonymes en prières, du fait d’un barbare entré clandestinement en France depuis la Tunisie, avec la complicité de passeurs vertueux, les humanistes de SOS Méditerranée et de la vallée de La Roya.

Plus anti-islam radical que le député LFI Eric Coquerel, tu meurs !

Le député LFI se déclare « plutôt en phase avec les propos » va-t-en-guerre de Macron

Point commun à Coquerel et Macron, le cynisme

Coquerel va devoir expliquer ça à ses camarades du Hamas… Ce député islamo-gauchiste de Seine-Saint-Denis les a en fait déjà rassuré sur la constance de son soutien: pour lui, la législation actuelle est suffisante pour agir contre les réseaux islamistes.

« Je me sens plutôt en phase avec les propos » d’Emmanuel Macron qui veut intensifier les actions contre l’islam radical, a réagi mardi 20 octobre sur franceinfo le député LFI. « Les actions s’intensifieront » contre l’islam radical a pourtant déclaré mardi soir le chef de l’Etat, quatre jours après l’assassinat islamiste de Samuel Paty.

« En même temps », Éric Coquerel estime que la législation actuelle est suffisante« Les lois actuelles permettent de fermer des écoles clandestines, des établissements suspects, dont il faut à la fois ne pas sous-estimer l’existence et ne pas amplifier non plus l’importance, pour ne pas jeter l’opprobre sur toute une communauté qui est celle de nos concitoyens de religion musulmane », a expliqué cet adepte du double langage élevé au rang d’art par le cynique Macron. On attend toujours d’Alexis Corbière, député LFI et ancien professeur, les mots de compassion qui s’impose: or, il met en garde contre « le piège qui est tendu de se déchirer » quand un policier ou un enseignant… « perd la vie » ! La décapitation d’un innocent, par un réfugié fanatique qui n’avait rien à faire en France, ne change rien à l’idéologie problématique du politicien qui ne remet rien en cause de son engagement idéologique. Peut-être ne tient-il pas à retourner au casse-pipe.

Eviter l’amalgame et la division

Coquerel au rassemblement place de la République en soutien au peuple Palestinien avec AFPS Officiel
Association France Palestine Solidarité

Macron propose « des choses ciblées par rapport à ceux qui, dit-il, sont soit dans des activités terroristes, soit pratiquent une forme d’islam politique qui veut s’attaquer à la République », a détaillé Eric Coquerel, citant la dissolution du collectif Cheikh Yassine annoncée par le chef de l’Etat. Ce collectif fut fondé par Abdelhakim Sefrioui, activiste venu du Maroc, connu en France depuis vingt ans pour son islamisme et commanditaire présumé de l’assassinat du professeur-martyr de Conflans.

« Définies ainsi, je trouve que les choses évitent l’amalgame et qu’on reste dans une situation qui ne prête pas flanc à ce que veulent faire les terroristes, c’est-à-dire nous amener à nous diviser », a poursuivi le député, dont on découvre une face cachée profond, celle du fédérateur.

Insulter les religions, c’est «un appel à la haine» , prêche le grand imam d’Al-Azhar

Un imam lointain est plus respecté qu’un professeur de l’Education nationale française

Le grand imam sunnite égyptien

Le grand imam sunnite égyptien d’Al-Azhar, cheikh Ahmed al-Tayeb, a condamné mardi 20 octobre la décapitation d’un professeur en France, «un acte criminel odieux». « En même temps », il soutient cependant qu’insulter les religions au nom de la liberté d’expression constitue «un appel à la haine».

Lors de la rencontre interreligieuse du 4 février 2019, à Abu Dhabi, le grand imam Ahmad Al-Tayyib, cheikh d’Al-Azhar, avait pris la parole, introduisant la cérémonie par un long discours suivi de celui du pape François. Le grand imam avait appelé « les leaders mondiaux » (excluait-il la responsabilité de l’Etat islamique ?) à « arrêter l’effusion de sang, les pertes d’âmes innocentes et à mettre fin immédiatement à ce que nous vivons de conflits, de séditions et de guerres absurdes qui sont sur le point de nous mener vers un malheureux recul civilisationnel qui risque de déclencher une troisième guerre mondiale ». Bilan des propos solennels – édifiants et flous – de cette belle âme: en France, des séditieux assassinent des « âmes innocentes ».

Ce savant religieux s’exprimait à distance dans un discours lu à Rome, sur la célèbre place du Capitole, devant un prestigieux parterre de leaders religieux du christianisme, du judaïsme et du bouddhisme – dont le pape François, le patriarche oecuménique Bartholomée ou encore le grand rabbin de France Haïm Korsia – qui se sont retrouvés mardi pour signer un appel commun à la paix.

«En tant que musulman et grand imam d’Al-Azhar, je déclare que l’islam, ses enseignements et son prophète n’ont rien à voir avec cet acte criminel odieux», déclare en arabe le grand imam sunnite dans ce discours. Et pourtant, ces mots édifiants sont éculés, voire indécents, au regard des faits d’agressions et de crimes perpétrés au nom du Prophète en question.

N’ajoute-t-il pas dans la foulée: «Dans le même temps, j’insiste sur le fait qu’insulter des religions et attaquer leurs symboles sacrés au nom de la liberté d’expression est un double standard intellectuel et un appel à la haine»,

En France, à force de pratiquer le double-langage, l’exécutif se met dans l’incapacité de le déceler chez ses interlocuteurs. Et le message de l’imam n’est pourtant pas subliminal.

La réédition des caricatures, un «acte criminel»

«Ce terroriste ne représente pas la religion du prophète Mahomet», assène le grand imam d’Al-Azhar, au lendemain de l’assassinat d’un innocent, un professeur décapité par un « réfugié » politique indésirable en Russie et que les lois de la République n’ont pas imprégné en quinze ans passés sur le sol français et dans les écoles publiques dispensant un enseignement universaliste. Assertion aussitôt reprise par les musulmans français d’origines diverses, au sortir de la mosquée, et diffusée par les chaînes d’information en continu, toujours aussi irresponsables.

L’AFP a d’ailleurs pris soin d’assurer la traduction des propos de ce grand imam d’Al-Azhar, à l’attention des jeunes en souffrance qui attendent de Macron qu’il leur offre des cours d’arabe dans le cadre de l’Education nationale: des heures prises sur l’enseignement de la langue française ? L’institution islamique sunnite avait qualifié début septembre d’«acte criminel» la réédition en une du journal français Charlie Hebdo des caricatures du prophète Mahomet à l’occasion du procès des attentats djihadistes de janvier 2015 en France. Message subliminal ou menace ?

Et, en octobre, elle avait jugé «raciste» le discours du président français Macron contre le «séparatisme islamiste», dénonçant des «accusations» visant l’islam. Rappelons-le, le pape François a co-signé en février 2019 à Abou Dhabi (Emirats arabes unis) un «document sur la fraternité humaine» avec le cheikh Ahmed al-Tayeb. Ils y condamnent ensemble l’extrémisme religieux et le soutien aux terroristes.