Assemblée : le RN prend la tête d’une commission « mains propres » des députés

Des élus craignent que cette création mette au jour des affaires

Avant même les révélations du Qatargate, les députés RN ont obtenu la création à l’Assemblée nationale d’une commission d’enquête parlementaire sur les élus qui auraient cédé aux ingérences étrangères. Présidée par Jean-Philippe Tanguy, RN, cette commission inquiète des députés craignant qu’elle se transforme en tribunal.

L’enquête du Parlement européen sur des soupçons de corruption d’eurodéputés par le Qatar continue d’ébranler l’institution suggère que les députés français pourraient ne  pas être davantage que les eurdéputés à l’abri de ces jeux d’influenc. Juste avant que n’éclate ce scandale du Mondial 2022 de football à Doha, le groupe Rassemblement national a obtenu la création à l’Assemblée nationale d’une commission d’enquête parlementaire sur les ingérences politiques de puissances étrangères visant les députés.

Quand les députés Jean‑Philippe Tanguy et Marine Le Pen enregistrent leur projet de résolution sur les ingérences étrangères, ils n’anticipent pas l’ampleur et la profondeur du scandale de corruption qui éclabousse le Parlement européen et justifie leur initiative. Deux jours seulement avant l’arrestation de l’eurodéputée grecque et vice-présidente du Parlement européen Eva Kaili, l’Assemblée nationale a validé officiellement, début décembre, la création d’une commission d’enquête sur « les ingérences politiques, économiques et financières de puissances étrangères visant à influencer ou corrompre des relais d’opinion, des dirigeants ou des partis politiques français. »  Composée de 30 membres de tous les bords politiques, cette commission présidée par Jean‑Philippe Tanguy doit commencer ses travaux en janvier.

Des débats houleux entre députés

Pour l’obtenir, Marine le Pen et le groupe RN ont usé de leur “droit de tirage” qui permet une fois par an à chaque groupe parlementaire la création d’une commission d’enquête parlementaire. Plusieurs fois accusé par le candidat Macron à sa réélection d’avoir été sous influence russe, le Rassemblement national promet que “cette commission d’enquête s’intéressera naturellement aux réponses possibles pour éliminer les ingérences qu’elle aurait identifiées, écarter et punir les responsables mais aussi rénover nos institutions pour qu’elles soient capables de prévenir et d’empêcher de telles dérives”.

Avec cette commission, le Rassemblement national affirme vouloir établir s’il existe “des réseaux d’influence étrangers qui corrompent des élus, responsables publiques, dirigeants d’entreprises stratégiques ou relais médiatiques et cela dans le but de diffuser de la propagande ou d’obtenir des décisions contraires à l’intérêt national”. La Conférence des présidents qui a validé la création de cette commission a été le théâtre de débats particulièrement houleux entre députés. Nombre d’entre eux estiment qu’elle n’aurait jamais dû voir le jour. Ils dénoncent un périmètre d’enquête trop imprécis et trop large qui pourrait aboutir en pleine Assemblée à “l’Inquisition”, selon Pieyre-Alexandre Anglade, député Renaissance ou “partir dans tous les sens et de donner lieu à des dérives“, pour Hervé Saulignac, député socialiste.

Un périmètre très large

Derrière le risque d’une opération “mains propres” au cœur de l’Assemblée nationale, il y a la crainte très concrète que le Rassemblement national n’utilise cette commission pour tenter de dévoiler des affaires judiciaires pas forcément médiatisées impliquant des députés. Dans la résolution rédigée par son président, le RN Jean‑Philippe Tanguy écrit “la commission pourra être amenée à connaître de graves manquements, des délits voire de crimes qui devront immédiatement être confiés à la Justice.”

Cette menace n’est pas à prendre à la légère si l’on s’en réfère au courrier envoyé le 19 octobre dernier par le garde des Sceaux à la présidente de l’Assemblée. Appelé à donner son avis sur la création de cette commission, Eric Dupond-Moretti écrivait que “le périmètre de la commission d’enquête parlementaire est susceptible de recouvrir pour partie plusieurs procédures judiciaires en cours”.

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L’article 139 du règlement de l’Assemblée nationale prévoit en effet que les commissions d’enquête n’ont pas le droit de discuter d’affaires judiciaires en cours. Pour la députée socialiste Cécile Untermaier, cette commission grand angle sur l’ingérence étrangère au sein de l’Assemblée serait même inédite sous la Ve République. “C’est la première fois, dit la députée Nupes, que je vois une proposition de résolution dont le champ soit aussi large. Je plains le garde des Sceaux, qui a dû faire la liste des affaires judiciaires liées à ‘des ingérences politiques, économiques et financières de puissances étrangères – États, organisations, entreprises, groupes d’intérêts, personnes privées – visant à influencer ou à corrompre des relais d’opinion, des dirigeants ou des partis politiques français’Je ne vois pas comment il a pu répondre à cette question, sauf à embarquer tous les dossiers de la chancellerie

Contacté par franceinfo, le député RN Jean-Philippe Tanguy assume totalement. “Si cette commission fait peur à certains, lève des lièvres et révèle des faits nouveaux, c’est tant mieux, estime-t-il. Depuis des années, les commissions d’enquête de l’Assemblée nationale ne servent à rien. Elles ronronnent ! Nous allons travailler par régions d’influence. J’ai une idée très précise des sujets à aborder, y compris celui d’une prétendue ingérence russe sur notre famille politique.”

Groupe d’amitié France-Qatar

Les groupes d’amitié entre la France et des pays étrangers s’inscrivent parmi les possibles vecteurs d’ingérences et d’influences étrangères cités à l’Assemblée nationale. Or, le groupe d’amitié France-Qatar à l’Assemblée vient opportunément d’être renouvelé au prix d’une bataille feutrée entre groupes parlementaires. Depuis trois mandatures, c’est le groupe parlementaire UDI qui s’accroche à la présidence de ce groupe d’amitié à l’Assemblée. Après Pascal Brindeau (ex-député UDI du Loir-et-Cher), c’est désormais Christophe Naegelen, député UDI des Vosges qui a repris la présidence très prisée de ce groupe, fort de 22 membres.

Christophe Naegelen ne voit pas de raisons de douter de la probité des groupes d’amitié dont l’activité est largement contrôlée par le législateur. “Tous les cadeaux ou avantages en nature doivent être déclarés au déontologue de l’assemblée qui juge de la légalité ou de l’illégalité, rappelle Christophe Naegelen. Et le mieux d’ailleurs, c’est simplement de refuser ces cadeaux. Personnellement, je vais étudier le Qatar comme je peux étudier n’importe quel texte de loi. C’est à dire que je vais au fil des auditions et rencontres avoir les tenants et les aboutissants de ce qui se passe réellement aussi bien socialement qu’économiquement dans ce pays. Je vais bien entendu voir rapidement l’ambassadeur du Qatar en France, rencontrer des personnalités pro-régime ou des opposants au régime en place. C’est en rencontrant toutes les personnes, tous les groupes en relation avec le pays, qu’on fait vivre un groupe d’amitié”.

Quand on lui rappelle que le groupe d’amitié France-Qatar a fait l’objet par le passé de fortes suspicions et que l’affaire récente du parlement européen ou la délégation Europe-Moyen Orient a été l’un des possibles points de contact de la corruption, le député Christophe Naegelen s’étonne. “Le Parlement européen et le Parlement français, ce sont deux réalités totalement différentes. Personnellement, je suis chef d’entreprise et je gagne très bien ma vie. Je n’ai pas de tentations”, assure celui qui a présidé auparavant le groupe France-Colombie.

Fort de 22 membres, le groupe d’amitié France-Qatar compte des députés de tout bord. Parmi ses nouveaux arrivants, Damien Abad (Renaissance) ou Hélène Laporte (RN).

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L’article 80-1-2 du Règlement de l’Assemblée nationale prévoit que les députés déclarent au déontologue dans un délai d’un mois tout don, invitation à un événement sportif ou culturel ou avantage d’une valeur excédant 150 euros, et les invitations à des voyages dans le cadre de leur mandat. Ces déclarations sont publiques et disponibles sur le site de l’Assemblée nationale. Interrogé sur le contrôle de ces groupes d’amitié, le déontologue de l’Assemblée Christophe Pallez explique que “tout député, s’il omet de faire ses déclarations est en contravention par rapport au code de déontologie et par rapport au règlement de l’Assemblée, est passible de sanctions par le bureau de l’Assemblée. Des sanctions pouvant aller du rappel à l’ordre à l’exclusion temporaire. »

« Les groupes d’amitié sont extrêmement encadrés par le bureau de l’Assemblée qui en fixe la liste, qui attribue les présidences de groupes et décide aussi de leurs déplacements officiels. » (Christophe Pallez, déontologue)

« Si un groupe d’amitié agit en dehors des missions pour lesquelles il a eu l’autorisation officielle du bureau, rappelle Christophe Pallez, on sort du cadre habituel. On est dans un domaine qui relève non plus de la déontologie mais clairement de la justice. Il y a des jeux d’influence qui peuvent émaner d’États étrangers ou de représentants d’intérêts agissant en France. Un député se trouve confronté nécessairement à des personnes qui représentent des intérêts pas tout à fait légitimes. C’est précisément pour cela qu’un cadre déontologique a été bâti à l’Assemblée nationale et plus généralement dans la législation française ».

Des noms de députés ont émergé dès 2016

Les journalistes Georges Malbrunot et Christian Chesnot affirment dans leur livre Nos très chers Emirs, 2016, que plusieurs élus ont bénéficié des largesses de l’ancien ambassadeur qatari en France.

[…] Le nom de Nicolas Bays [ex-époux d’Aurore Bergé, 2009-2015] est notamment évoqué dans l’ouvrage. Le député PS aurait envoyé plusieurs textos – en vain – pour demander des avantages en liquide ou en nature, dont des billets d’avion pour le Qatar ou des chaussures de luxe. « L’ancien ambassadeur lui avait fait cadeau de chaussures de marque, affirmerait un proche de Meshaal Al-Tahini, cité dans le livre. Il pensait que Meshaal allait faire la même chose que son prédécesseur ! » Mis en cause, l’élu s’est fendu d’un communiqué, dans lequel il nie ces accusations et évoque « deux cadeaux d’usage », qu’il a aussitôt signalés « à la déontologie de l’Assemblée nationale » conformément au règlement de cette dernière.

En 2016, l’insistance de Nicolas Bays aurait conduit le nouvel ambassadeur à l’éviter, poursuivent Georges Malbrunot et Christian Chesnot. Le député aurait essayé, malgré tout, d’être reçu par le ministre de la Défense du Qatar. « Au courant des pratiques de son collègue, le président du groupe d’amitié France-Qatar, le député du Loir-et-Cher, Maurice Leroy, a rapporté ces dérives à Claude Bartolone, le président de l’Assemblée nationale », affirment les auteurs dans le livre. Nicolas Bays assure que Claude Bartolone n’a jamais été informé « de prétendues dérives le concernant ». Maurice Leroy juge pourtant « exact » ce passage de l’ouvrage.

« Nicolas était très actif au démarrage du groupe, il avait de bonnes relations avec l’ancien ambassadeur, commente Alexis Bachelay. Il faisait partie de la commission Défense, stratégique avec ce pays. Mais c’est tout. »

Selon le livre, Alexis Bachelay (ancien député PS) aurait « cherché des financements pour sa campagne des législatives auprès de l’ambassade du Qatar ». Un passage qui le met en rogne. Il explique à franceinfo : « Le maximum pour une campagne, c’est 40 000 euros, dont la moitié est remboursée par l’Etat ! En 2012, j’ai emprunté 20 000 euros, avec aussi 8 000 ou 9 000 d’apport personnel et de militants. Les dons de particuliers sont limités à 7 500 euros. Ces journalistes ne savent même pas comment fonctionne une élection ! « 

A l’Assemblée nationale, les cadeaux dont la valeur est supérieure à 150 euros doivent être déclarés. « Mais à Noël, Mohammed Kuwari offrait aux membres du groupe d’amitié France-Qatar à l’Assemblée nationale des montres Rolex ou des bons d’achats dans des grands magasins », affirment les deux journalistes, dont le montant serait allé « jusqu’à 5 000 ou 6 000 euros ». Alexis Bachelay évoque simplement un colis alimentaire reçu deux années d’affilée – « je l’ai donné à une banque alimentaire, je peux encore m’offrir une bouteille de champagne » – ainsi qu’une invitation à la fête nationale du 18 décembre, ou des réceptions à l’ambassade ou à la résidence.

Secrétaire du groupe, Gérard Bapt, interrogé par franceinfo, ironise sur les sacs Vuitton dont il n’a jamais vu la couleur. Vice-président du groupe d’amitié, François Pupponi évoque aussi « deux corbeilles à Noël avec du foie gras, mais d’autres ambassades font ça ». Le député PS veut saisir le bureau de l’Assemblée nationale et pourrait porter plainte contre les auteurs du livre, comme plusieurs élus contactés par franceinfo. […]

Après la fin de l’année 2013, moment qui correspond au changement d’ambassadeur, ces pratiques auraient cessé. Jean-Vincent Placé se serait plaint « dans le carré VIP du PSG que l’ambassadeur actuel ne l’invite plus à des week-ends », écrivent les deux journalistes. Une accusation « lamentable », répond l’actuel secrétaire d’Etat à la Réforme de l’État. « Je n’ai jamais rien reçu et je n’ai dîné qu’une fois avec l’ancien ambassadeur, d’ailleurs sympathique. »

Les députés LFI, PS et EELV boycottent l’équipe de foot de l’Assemblée nationale

Le PCF accepte de jouer aux côtés des députés RN, pour la première fois dans l’équipe de foot de l’Assemblée.

Le gros de la NUPES refuse de collecter des dons pour l’association « e-Enfance » qui lutte contre le cyber-harcèlement visant la jeunesse.

Le premier match de la saison aura lieu jeudi. L’équipe de France de football de l’Assemblée nationale, initialement composée de députés de tous bords, va affronter une équipe composée d’anciennes stars du ballon rond, comme Robert Pirès et Christian Karembeu, au profit de l’association « e-Enfance » qui lutte contre le cyber-harcèlement.

Mais cela se fera finalement sans les députés du Parti socialiste, de La France Insoumise et d’Europe Écologie-Les Verts – tous démocrates respectueux du vote populaire – a-t-on appris. « Aucun député socialiste ne participera demain au match de football de l’équipe de France des parlementaires  » a indiqué le PS dans un communiqué, précisant que cette décision a été prise lors d’une réunion de groupe dans la matinée.

Contre « une banalisation de l’extrême droite »

Et pour cause, les députés dénoncent la présence d’élus du Rassemblement national dans l’équipe, conviés pour la première fois à jouer sous les couleurs de l’Assemblée. »C’est la première fois que le RN est convié à participer à un match de l’équipe de France de l’Assemblée nationale. Nous ne participerons pas non plus aux prochains matchs du XV parlementaire de rugby, si le RN est présent, » ont prévenu les députés PS, indiquant « refuser cette banalisation de l’extrême droite ». Le multiculturalisme, oui, mais le pluralisme, surtout pas: à quoi la montée du totalitarisme est-elle détectable ?

Jouer aux côtés des députés RN ne serait pas cohérent pour certains. « Moi je joue pas aux foot avec les fachos. Je peux pas expliquer toute la journée qu’ils sont un danger pour la République et ensuite jouer au foot avec eux, » a déclaré l’un d’entre eux, pas plus fier que ça de sa filiation avec le pétainiste François Mitterrand.

François Ruffin (LFI)
avec le maillot de l’Olympique Eaucourtois, le 7 décembre 2017,
à l’Assemblée nationale. 

Même justification du côté des anti-républicains de LFI qui s’assument insoumis. Et ne jouent pas collectif. Ils accusent des députés de … »récupération politique » de l’événement ! Les députés RN ne viseraient qu’à « affirmer leur prétendue normalisation ». Le sport n’est pas fédérateur. « Amateurs de foot mais plus enclins à tacler l’extrême droite qu’à lui faire des passes, les députés insoumis font donc le choix de ne pas l’aider à marquer des points avec ce premier match, » ont indiqué les Insoumis dans un communiqué, précisant maintenir leur participation financière à l’association e-Enfance. « Que ce carton jaune serve d’avertissement pour l’avenir, menacent-ils. Sur le terrain, surtout pour les bonnes causes, il faut faire gagner l’association et le foot, pas un parti », ont jugé les censeurs.

« Les étiquettes doivent rester dans le short »

Pour le député RN du Nord-Pas-de-Calais Emmanuel Blairy, il s’agit d’un « refus de démocratie « .

« Je voulais vraiment jouer ce match avec mes collègues quels qu’ils soient. Je suis gardien pour le match demain… Ils refusent la démocratie. C’est peut-être eux les fachos, en réalité. Ils ont oublié les valeurs de gauche », a-t-il commenté au micro de BFMTV.

Du côté de Renaissance (ex-Ensemble, ex-LREM et ex-En Marche !, tout ça en cinq ans…), le parti présidentiel, le boycottage du match n’est pas prévu. « Ils ont encore raté une occasion de se taire », a réagi un député Renaissance en apprenant la décision des partis de gauche. Karl Olive, député du parti, a, quant à lui, déploré « l’instrumentalisation et la prise en otage » du match. » De quel droit devrait-on interdire à tel ou tel joueur député de participer selon son parti? Les étiquettes doivent rester dans le short » a estimé celui qui fait partie des capitaines de l’équipe.

La discrimination au faciès est donc le fait de la gauche mondialiste, mais sectaire.

Alexis Corbière et Raquel Garrido : des Thénardier ?

Le couple diabolique d’Insoumis nie avoir maltraité une femme de ménage sans papier

La Thénardier, version LFI

De lourdes accusations de maltraitance sur une employée sans papiers pèsent sur les deux élus de Seine-Saint-Denis. Ces députés de La France Insoumise – qui ne voient aucune soumission de la femme musulmane dans le port du voile islamique – emploieraient depuis un an une femme de ménage sans titre de séjour, qui serait soumise à des cadences infernales. Les Thénardier nient ces accusations en bloc.

Le couple diabolique aime d’ailleurs clamer sa vertu exemplaire, illustrée dans leur vocifération pour la régularisation des sans-papiers, leur activisme violent contre la misère sociale ou leur féminisme véhément… 

Selon le Point, le pot aux roses a été découvert en mai dernier, suite à un contrôle de police à Paris. L’employée de maison, une Algérienne de 36 ans, arrivée en France en 2008 grâce à un visa étudiant, a dû justifier de sa situation administrative alors qu’elle promenait la petite dernière de ce bon couple de bourgeois avec personnel pour nantis et avantages divers accordés par la République. Privée de titre de séjour, elle n’a pu présenter que son passeport algérien.

L’employée de cette maison bourgeoise a indiqué aux fonctionnaires de police qu’elle travaille jour et nuit au domicile des deux parlementaires, à Bagnolet, PS depuis 2014, mais aussi dans un logement parisien où leurs enfants sont pris en charge afin d’être scolarisés dans la capitale, plutôt que dans une commune communiste de 1944 à 2014 et deux mosquées pour 36.000 habitants….  En avril 2019, les journalistes d’investigation, Christian Chesnot et Georges Malbrunot révélèrent l’offensive des salafistes à… Bagnolet qui doit servir de pilote au Qatar pour tisser sa toile en France. Lien

Selon les informations du Point, l’employée a droit à une chambre dans leur maison individuelle et dort sur un canapé à Paris.

Toujours selon elle, que Le Point a pu rencontrer, le couple Garrido-Corbière lui aurait promis des « papiers en cas d’élection de Jean-Luc Mélenchon à la présidence de la République ou s’il devient Premier ministre ».

« Jusqu’au 19 [juin, date du second tour des législatives], elle a besoin de moi et si ça me va pas, elle me renvoie dans mon pays », écrit l’employée de maison à ses camarades. « … Je te dis de rester, tu restes, si ça te va pas, y’en a plein dans ton cas qui veulent travailler, mais tu peux oublier tes papiers », peut-on lire dans un message envoyé par Raquel Garrido, la vertueuse vainqueure du président de l’UDI Jean-Christophe Lagarde. « Pardon madame. Mais c’est pas bien », lui répond alors la jeune femme.

Réclamant à sa patronne, porte-parole de Jean-Luc Mélenchon et de La France insoumise (LFI) pendant plus d’un an, d’être payée, Raquel Garrido lui rétorque, insistant bien sur la distance sociale entre maître et esclave : « Monsieur te donnera 150 euros pour la semaine, on verra le reste après ». La femme de ménage répond avec un simple émoji en pleurs. Garrido, elle, ne bronche pas « On te met un toit sur la tête, on te fait travailler donc soit t’es reconnaissante, soit je prends quelqu’un d’autre maintenant stop »

Le couple « esclavagiste » a publié un communiqué et certifie que « tout est faux ».

« Cela fait des années que nous n’avons pas d’aide ménagère. On a recruté de l’aide pendant les campagnes électorales. A chaque fois avec des personnes disposant de papiers, et bien sûr avec les déclarations Urssaf afférentes », explique Raquel Garrido, avocate française depuis , née au Chili de parents chiliens appartenant à l’organisation d’extrême gauche Mouvement de la gauche révolutionnaire.

Affaire à suivre. 

Et puis voici le panégyrique de Raquel Garrido, tel que dressé par Wikipedia

Logement HLM jusqu’en 2017

En octobre 2017, elle est l’objet d’une nouvelle polémique [sic] parce qu’occupant un logement HLM avec son conjoint Alexis Corbière. Le couple a finalement quitté ce logement social pour aller vivre dans la circonscription d’Alexis Corbière, élu député en juin 2017 [à Montreuil-Bagnolet]. ils avaient occupé leur logement social légalement et sans passe-droit de 2000 à 201736,14.

Aide pour des travaux de rénovation

En octobre 2018, Le Canard enchaîné révèle que Raquel Garrido et son conjoint Alexis Corbière ont bénéficié d’une aide de l’Agence nationale de l’habitat pour financer des travaux de rénovation réalisés dans leur maison de Bagnolet37. Le couple a reçu cette aide accordée sous conditions de ressources aux propriétaires occupants modestes alors que l’une était chroniqueuse à la télévision et l’autre député37.

Soupçons de propos « antisémites »

En janvier 2020, lors d’une émission de Balance ton post !, dont elle est chroniqueuse, elle réagit vis-à-vis de la polémique sur le port du voile lors des sorties scolaires en affirmant que si Jean-Michel Blanquer s’était opposé au port de la kippa lors des sorties scolaires, « il ne serait plus ministre ». Cyril Hanouna [né de parents d’origine juive tunisienne] considère qu’elle a tenu un propos antisémite et sous-entendu qu’il existe un lobby juif au sein du gouvernement38.

Soupçons de propos conciliant avec les terroristes

Le 14 novembre 2021, Garrido est invitée sur le plateau de BFM TV afin de commenter l’anniversaire du recueillement des attentats du . Elle dénonce notamment les propos d’Eric Zemmour (qui accusait notamment François Hollande de n’avoir « rien fait » pour empêcher les attentats sur le plan du contrôle des frontières ainsi que de l’immigration), estimant que « les familles ont fait des efforts incommensurables pour participer au procès, pour trouver en eux la force de témoigner, de rendre hommage à leur mort, de trouver le chemin vers la réconciliation, y compris avec les terroristes eux-mêmes et les personnes qui sont poursuivies ». La déclaration provoque un tollé médiatique39. Elle reconnaît par la suite que « le terme réconciliation est mal calibré »40.

Accusation mensongère du magazine Le Point

En juin 2022, le journaliste Aziz Zemouri signe sur le site internet du magazine Le Point un article affirmant que Raquel Garrido et son conjoint Alexis Corbière emploieraient irrégulièrement une femme de ménage sans papiers, ce qu’ils démentent41,42. Une contre-enquête de Médiapart montre les « erreurs et incohérences »43 de l’article mensonger, qui est dépublié le lendemain par le magazine, qui leur présente des excuses44.

Affaires judiciaires médiatiques, comme avocate

  • Affaire des sondages (elle est l’avocate de Jean-Luc Mélenchon contre la Commission nationale des sondages et Harris Interactive, Mélenchon voulant rendre transparente la façon dont sont redressées les données brutes des sondages)45,46,47
  • Affaire des « faux tracts » d’Hénin-Beaumont visant Jean-Luc Mélenchon (plainte contre Marine Le Pen, le FN ayant produit et diffusé un faux tract du Front de gauche au contenu communautariste)48,49elle-même est poursuivie en justice par Marine Le Pen qui lui reproche de l’avoir qualifiée de « délinquante » dans le cadre de l’affaire dite des « faux tracts ». Marine Le Pen perd son procès, ainsi que l’appel50,51.
  • Affaire « fasciste » (Jean-Luc Mélenchon ayant qualifié Marine Le Pen de « fasciste » est attaqué pour « injure publique »)52
  • Affaire Míkis Theodorákis (Jean-Luc Mélenchon porte plainte contre Jean-François CopéNathalie Kosciusko-Morizet et Alain Juppé qui l’ont taxé d’« accointances antisémites »)53,54
  • Affaire Aslangul (Claudio Calfuquir contre Charles Aslangul)55
  • Affaire Maryline Mélenchon contre Christian Schoettl, maire de Janvry56.
  • Affaire de la Société générale (Jean-Luc Mélenchon contre la Société générale)57
  • Affaire « apprenti-dictateur » (Gilles Wobedo contre Fabien Engelmann, maire FN de Hayange)58

Prises de position

Au sujet des manifestations au Venezuela, tout en indiquant que la position de La France insoumise « est d’être très méfiant et de ne pas répondre aux injonctions de critiquer », Raquel Garrido dit « reconnaître qu’il y a une répression » et exprime sa « tristesse » parce que « la violence nuit au projet politique de s’enlever de la manne pétrolière »59.

Cette affaire serait une erreur du magazine Le Point

Raquel est donc une oie blanche, come le montre l’échange tout en délicatesse que l’épouse Corbière a eu avec Stanislas Rigault (Reconquête) au sortir d’une émission de Cyril Hanouna :

LIEN video (explicite)

LIEN PaSiDupes (article)

Les députés réclament le bien-être que L214 réserve aux animaux

Des députés révèlent leur ras-le-bol du harcèlement par mails de L214

Et si les députés n’étaient finalement pas moins sensibles que les poules…

Avant le début de l’examen d’une proposition de loi sur le bien-être animal, des élus nationaux réclament une égalité de traitement avec les animaux des abattoirs

Bruno Questel et d’autres députés avaient un message à faire passer. Quand a débuté l’examen d’une proposition de loi sur le bien-être animal, portée par Cédric Villani, plusieurs élus sont montés au créneau pour dénoncer les méthodes de l’association L214 et notamment un envoi massif et récurrent de mails qui saturent leurs messageries, rapporte BFM TV. Les militants de la cause animale affirment agir au nom de l’association connue pour régulièrement dénoncer à travers des vidéos chocs les conditions de vie des animaux dans des élevages et les abattoirs.

« On installe une forme de dictature des réseaux sociaux qui regroupent des groupuscules réacs et gauchos », dénonce Bruno Questel (LREM).

Dans l’hémicycle jeudi soir, le député UDI Pascal Brindeau s’en a riposté à L214, dénonçant une association dont le rôle s’apparente à du « lobbying » et intimide « les parlementaires en envoyant, par des robots, des dizaines et des dizaines de mails, soi-disant […] de nos électeurs de nos circonscriptions ». « J’ai fait vérifier un certain nombre de noms qui étaient au bas des messages, évidemment toujours les mêmes, qui commencent par L214, etc. Ces électeurs n’existent pas, ils ne sont pas inscrits sur nos listes électorales », a-t-il assuré.

Un député menace de porter plainte

L’élu du Loir-et-Cher – seul député UDI à avoir voté contre la confiance au nouveau gouvernement Jean Castex – a dénoncé les « financements étrangers d’entreprises américaines, qui ont pour seul objectif d’interdire la consommation demain de viande en France, de tuer notre agriculture, de tuer notre élevage ».

L’association lui a répliqué sur Twitter, affirmant : « Ne vous en déplaise, ce sont bien de vraies personnes (et pas des robots) qui vous écrivent. [des électeurs?] Dommage que vous ne souhaitiez pas entendre les citoyens qui vous demandent, en tant que législateur, des avancées pour les animaux. »

Ce à quoi Pascal Brindeau a répondu en évoquant son droit à porter plainte pour « usurpation d’identité ».

D’autres députés confirment un harcèlement quotidien par mails sur la question. « Oui, c’est embêtant, ça pollue la boîte mail, mais ça fait partie du jeu », tempère Julien Dive, député Les Républicains.

Sur le site de L214, un modèle de mail est disponible pour être envoyé directement aux élus de la République. Il suffit de le modifier pour y apporter sa touche personnelle.

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