Les députés LFI, PS et EELV boycottent l’équipe de foot de l’Assemblée nationale

Le PCF accepte de jouer aux côtés des députés RN, pour la première fois dans l’équipe de foot de l’Assemblée.

Le gros de la NUPES refuse de collecter des dons pour l’association « e-Enfance » qui lutte contre le cyber-harcèlement visant la jeunesse.

Le premier match de la saison aura lieu jeudi. L’équipe de France de football de l’Assemblée nationale, initialement composée de députés de tous bords, va affronter une équipe composée d’anciennes stars du ballon rond, comme Robert Pirès et Christian Karembeu, au profit de l’association « e-Enfance » qui lutte contre le cyber-harcèlement.

Mais cela se fera finalement sans les députés du Parti socialiste, de La France Insoumise et d’Europe Écologie-Les Verts – tous démocrates respectueux du vote populaire – a-t-on appris. « Aucun député socialiste ne participera demain au match de football de l’équipe de France des parlementaires  » a indiqué le PS dans un communiqué, précisant que cette décision a été prise lors d’une réunion de groupe dans la matinée.

Contre « une banalisation de l’extrême droite »

Et pour cause, les députés dénoncent la présence d’élus du Rassemblement national dans l’équipe, conviés pour la première fois à jouer sous les couleurs de l’Assemblée. »C’est la première fois que le RN est convié à participer à un match de l’équipe de France de l’Assemblée nationale. Nous ne participerons pas non plus aux prochains matchs du XV parlementaire de rugby, si le RN est présent, » ont prévenu les députés PS, indiquant « refuser cette banalisation de l’extrême droite ». Le multiculturalisme, oui, mais le pluralisme, surtout pas: à quoi la montée du totalitarisme est-elle détectable ?

Jouer aux côtés des députés RN ne serait pas cohérent pour certains. « Moi je joue pas aux foot avec les fachos. Je peux pas expliquer toute la journée qu’ils sont un danger pour la République et ensuite jouer au foot avec eux, » a déclaré l’un d’entre eux, pas plus fier que ça de sa filiation avec le pétainiste François Mitterrand.

François Ruffin (LFI)
avec le maillot de l’Olympique Eaucourtois, le 7 décembre 2017,
à l’Assemblée nationale. 

Même justification du côté des anti-républicains de LFI qui s’assument insoumis. Et ne jouent pas collectif. Ils accusent des députés de … »récupération politique » de l’événement ! Les députés RN ne viseraient qu’à « affirmer leur prétendue normalisation ». Le sport n’est pas fédérateur. « Amateurs de foot mais plus enclins à tacler l’extrême droite qu’à lui faire des passes, les députés insoumis font donc le choix de ne pas l’aider à marquer des points avec ce premier match, » ont indiqué les Insoumis dans un communiqué, précisant maintenir leur participation financière à l’association e-Enfance. « Que ce carton jaune serve d’avertissement pour l’avenir, menacent-ils. Sur le terrain, surtout pour les bonnes causes, il faut faire gagner l’association et le foot, pas un parti », ont jugé les censeurs.

« Les étiquettes doivent rester dans le short »

Pour le député RN du Nord-Pas-de-Calais Emmanuel Blairy, il s’agit d’un « refus de démocratie « .

« Je voulais vraiment jouer ce match avec mes collègues quels qu’ils soient. Je suis gardien pour le match demain… Ils refusent la démocratie. C’est peut-être eux les fachos, en réalité. Ils ont oublié les valeurs de gauche », a-t-il commenté au micro de BFMTV.

Du côté de Renaissance (ex-Ensemble, ex-LREM et ex-En Marche !, tout ça en cinq ans…), le parti présidentiel, le boycottage du match n’est pas prévu. « Ils ont encore raté une occasion de se taire », a réagi un député Renaissance en apprenant la décision des partis de gauche. Karl Olive, député du parti, a, quant à lui, déploré « l’instrumentalisation et la prise en otage » du match. » De quel droit devrait-on interdire à tel ou tel joueur député de participer selon son parti? Les étiquettes doivent rester dans le short » a estimé celui qui fait partie des capitaines de l’équipe.

La discrimination au faciès est donc le fait de la gauche mondialiste, mais sectaire.