Colère des agriculteurs: un eurodéputé EELV dénonce la politique macronienne

« Les responsables sont ceux qui sont aujourd’hui au pouvoir, les écologistes ne le sont pas », réagit Benoît Biteau

Biteau, la Corinne Masiéro
de l’agriculture

Connaître Benoît Biteau, ancien PRG, élu sur la liste de Yannick Jadot et engagé auprès des Soulèvements de la Terre? Opposé à ce qu’il nomme la «sainte famille» (FNSEA, Mutualité sociale agricole et Crédit agricole), il est souvent contesté par ses collègues sur les réseaux sociaux.

Lien PaSiDupes 1: « Agri-bashing : les écolos veulent abattre nos bovins : ah, les vaches ! » (3 juin 2023)

Lien PaSiDupes 2 : « Convoi de l’eau » :  le Conseil d’Etat a-t-il conforté la désobéissance civile? (18 août 2023)

Rennes : des cyclistes envahissent un golf à l’appel des Soulèvements de la terre

130 personnes sont entrées dans le golf de Saint-Grégoire illégalement.

130 personnes sont entrées illégalement dans le golf de Saint-Grégoire, près de Rennes, renouvelant une opération visant un practice de la Vienne dégradé par des écologistes illuminés du « Convoi de l’eau », en août dernier, il y a un mois, jour pour jour (lien PaSiDupes). Ces activistes écologistes souhaitent dénoncer l’artificialisation des espaces naturels et « l’accaparement de l’eau ». Lien PaSiDupes sur le « Convoi de l’eau »

Le rassemblement avait été interdit par le préfet. Samedi, entre 100 et 200 personnes ont tenté de déjouer la surveillance des forces de l’ordre pour envahir un golf à Saint-Grégoire, commune située au nord de Rennes. A l’appel du comité rennais des Soulèvements de la terre, collectif protégé par le Conseil d’Etat, malgré des faits de désobéissance civile, les manifestants ont défilé à vélo avant d’investir les parcours de cette école de golf. Une action qui devait au départ viser de plus grands sites de la métropole rennaise mais qui a dû s’adapter à la présence des forces de police.

Les manifestants ont pénétré sur les parcours à vélo dans le but d’alerter sur l’artificialisation des sols. D’après les organisateurs, les propriétaires de ce golf auraient « manifesté plusieurs fois dans la presse leur volonté de s’agrandir ». Le propriétaire de la structure a défendu son activité, rappelant qu’il est l’un des rares du secteur à ne pas utiliser de système d’irrigation. « Vous vous êtes trompés de cible », a-t-il déclaré, comme le relate Ouest-France. Selon lui, plus de 1.000 arbres et espèces ont même été plantés depuis son arrivée, il y a huit ans.

Le comité local des Soulèvements de la terre a dénoncé « des aménagements d’un autre temps incompatibles avec les crises environnementales de notre époque, à commencer par le réchauffement climatique et la raréfaction de l’eau », selon les Verts archaïques et répressifs. L’eau d’arrosage retourne pourtant à la terre et à la nappe phréatique, lorsqu’elle est apportée, ce qui, en l’occurrence, n’est pas le cas.

Golf dégradé par des écologistes illuminés du « Convoi de l’eau »

Où on retrouve Les Soulèvements de la terre et les anars, protégés du Conseil d’Etat

Green scarifié du sigle des Soulèvements de la terre

Des dégradations ont été commises au golf du Haut-Poitou à Beaumont-Saint-Cyr (Vienne) « en marge » (?) du « Convoi de l’eau », cortège à vélo d’opposants aux « réserves d’eau » agricole : une aberration en plein coeur d’un été caniculaire. Cette tournure passive de France bleu tente d’exonérer les vandales verts, responsables des dégâts. Le directeur annonce qu’il va porter plainte ce lundi matin.

On peut aussi distinguer un logo des Soulèvements de la Terre, collectif qui co-organise le cortège et dont la dissolution prononcée par le gouvernement a été suspendue en justice par le Conseil d’Etat ( lien PaSiDupes ) : un permis de saccager…

Photo prise en sorte de protéger l’anonymat de participants à « l’état d’esprit (pourtant) festif et familial »
(© Radio France-Noémie Guillotin)

« Des participants au convoi de l’eau viennent de dégrader un green du golf de Beaumont-Saint-Cyr », près de Poitiers, a fait savoir, sans les faux-semblants de la presse, ce dimanche après-midi le préfet de la Vienne, sur le réseau social X (ex-Twitter). Sur les photos qui accompagnent sa publication, on peut voir des mottes d’herbe arrachées et une canalisation cassée. Le green a aussi été tagué de l’inscription « 100 jours pour vous sécher » et d’un symbole anarchiste. 

Avec ce « Convoi de l’eau », les opposants aux retenues d’eau agricoles veulent obtenir un moratoire immédiat sur les projets et chantiers de bassines. Ils plaident pour « de véritables [?] plans de préservation et de partage de l’eau sur les territoires dégradés par le modèle agro-industriel et le dérèglement climatique »« Nous partons des terres menacées par les bassines afin d’aller demander des comptes et poser des actes «  affirment les organisateurs. Ils souhaitent « demander des comptes à l’Agence de l’eau Loire-Bretagne » (établissementpublic de l’Etat). Ils accusent en effet celle-ci de « financer les bassines avec de l’argent public ». C’est donc bien l’Etat qui est visé.

Fanion marqué du sigle des Soulèvements de la terre

De son côté, Adeline, porte-parole du collectif Bassine Non Merci, qui se dit « citoyen, non partisan et pacifiste », a justifié l’illégalité des actes des activistes . »Ce n’était pas organisé par le convoi de l’eau. Il y a plus de 700 cyclistes. Les organisateurs ne peuvent pas être responsables des actions de tout le monde. Mais on comprend la colère de certains de ne pas pouvoir se baigner dans un lac à cause des cyanobactéries causées par le réchauffement climatique et les engrais, alors qu’à côté, la pelouse du golf est arrosée tous les jours malgré la sécheresse« .

Ce « Convoi de l’eau » est organisé par les mêmes groupes, associations et syndicats qui ont mené les actions organisées contre les différents chantiers de bassines agricoles dans les Deux-Sèvres, dont celui de Sainte-Soline. Il s’agit notamment de la Confédération paysanne et du collectif « Bassines non merci ». Après avoir pris un recul sur l’événement, Les Soulèvements de la Terre, ce mouvement écologiste violent que le ministre de l’Intérieur a voulu dissoudre après la manifestation de Sainte-Soline , a rallié l’organisation du convoi quand le Conseil d’Etat a suspendu sa dissolution, sur la base du droit et non du bien-fondé des actions violentes. Les anti-bassines insistent donc sur « l’état d’esprit festif et familial » de ce convoi… Classique, mais raté ! Un camouflet pour le Conseil d’Etat qui n’a d’ailleurs de comptes à rendre à personne…

Une action faussement conviviale qui vire logiquement au saccage

Julien Le Guet, porte-parole du collectif Bassines Non Merci, accueilli sous les applaudissements lors de l’arrivée du convoi à Jazeneuil 

Le « Convoi de l’eau », cortège à vélo d’opposants aux « mega-bassines », ces réserves controversées d’irrigation agricole contestées par les écologistes résignés à la décadence, est parti des Deux-Sèvres vendredi pour rejoindre Paris. Ce dimanche 20 août 2023, les militants faisaient la route entre Migné-Auxances et Coussay-les-Bois dans la Vienne. Ils s’étaient arrêtés pour pique-niquer au bord du lac de Beaumont-Saint-Cyr, interdit à la baignade cet été en raison d’une trop forte concentration de cyanobactéries. Mais on en trouve de ces cyanobactéries aussi bien, il faut le dire, sur les pierres, exposées au ruissellement des eaux de pluie, du cloître de l’abbaye du Thoronet dans le Var.

Le Convoi de l’eau s’est arrêté aux abords du plan d’eau incriminé qui se trouve juste à côté du golf, comme il est passé par la ferme contestée de Coussay-les-Bois aux 1.200 taurillons dans la Vienne. Nicolas Fortin, secrétaire national de la Confédération paysanne (moins de 20% aux élections professionnelles) et éleveur dans la Vienne, comme l’ensemble des organisateurs du convoi de l’eau, assimile la ferme des 1.200 taurillons de Coussay-les-Bois au modèle agricole des grandes cultures ou des méga-bassines. Les minorités dictent leur loi.

Dominique Brunet (L’Anguillée, 86450 Pleumartin : ferme en agrobiologie.
vente d’agneaux ou de demi-agneaux en colis, sur commande), opposant à la ferme des 1.200 taurillons, qui a accueilli le Convoi de l’eau 

« Les dégradations ont eu lieu à 13h30 au moment où le cortège, composé de 500 personnes, s’apprêtait à repartir de sa pause déjeuner », explique la préfecture dans un communiqué. Selon le directeur du golf, Christophe Jaulin,« une vingtaine d’individus encagoulés » (une quarantaine d’après la préfecture) a découpé le grillage pour s’introduire par effraction sur le parcours, à la fin d’un pique-nique organisé par le convoi précisément sur une base de loisirs attenante. Il va porter plainte dès demain ce lundi matin. Les suspects ont été repérés grâce à la présence de gendarmes et de drones sur place, mais personne n’a été interpellé pour le moment !

Plusieurs golfs, sport décrié pour son impact environnemental, avaient déjà été dégradés en France lors de la sécheresse de l’été 2022. Et on recommence en 2024 ?