Les élus du Grand Lyon n’en peuvent plus du président EELV

« Métropole de Lyon : et si on arrêtait la casse? »: un appel au secours

Bruno Bernard et
Grégory Doucet 
font la paire et se rendent insupportables

44 maires de la Métropole de Lyon, ainsi que des conseillers métropolitains et municipaux, dénoncent « un exécutif sûr de lui-même, qui agit pour des intérêts partisans et une vision dogmatique sans chercher à comprendre les besoins réels des habitants et les attentes des populations de nos communes ». 

La tribune (JDD)

« La Métropole de Lyon, créée par la loi MAPTAM en 2015 et présentée comme ‘l’avant-garde de la métropolisation’ se révèle être un colosse aux pieds d’argile, une entité désincarnée sans lien avec les territoires qui la composent, oubliant son histoire et son contrat originel. Nous, maires et élus de la Métropole de Lyon et de ses 59 communes, dénonçons le mépris de Bruno Bernard [entrepreneur de 50 ans qui a fait fortune dans le désamiantage, ex-socialiste et fils d’un proche de François Mitterrand], président de la Métropole, et de son exécutif, qui est symptomatique d’une collectivité déséquilibrée, construite à l’envers, dont le modèle institutionnel incite à une gouvernance aveugle et verticale contre les communes et sans les citoyens.

Un ‘modèle lyonnais’, vraiment?

Bruno Bernard le 2 juillet 2020 lors de son élection à la Métropole de Lyon.
« Népotisme » à l’envers:
il a placé son oncle maternel François Thévenieau à la tête du bailleur social Grand Lyon Habitat (GLH):
« dissimulation, conflit d’intérêts et prise illégale d’intérêts »

La Métropole de Lyon, collectivité territoriale à statut particulier unique en France, est souvent présentée par ses thuriféraires comme inéluctable, car elle serait l’incarnation institutionnelle du fait métropolitain, irrévocable et irréversible.

Pourtant, à Lyon comme ailleurs, le phénomène de métropolisation génère de dangereux déséquilibres sur le plan démocratique, territorial, social et environnemental. Il a pour conséquence directe la fragmentation des territoires entre ces pôles bien accrochés aux dynamiques de la mondialisation et de vastes étendues rurales ou périurbaines où le sentiment qui domine est celui de la relégation et de l’exclusion.

Dans ce contexte, le singulier et inabouti ‘modèle lyonnais’ a tout du contre-exemple : au prétexte d’une mise en adéquation du fait institutionnel avec le fait urbain, il constitue une soumission à cette métropolisation dont les prétendues vertus sont depuis longtemps décriées.

Le président de la Métropole est devenu le parangon d’une gouvernance métropolitaine ultra-verticale, ultra-centralisée et ultra-segmentée à mille lieues des élus municipaux et des citoyens

En raison du nouveau mode de scrutin inauguré en 2020 pour les élections métropolitaines à Lyon, seulement 22 maires sur 59 sont également conseillers métropolitains. La Conférence métropolitaine, qui rassemble les 59 maires (ainsi que les maires d’arrondissement), n’est quant à elle qu’une instance consultative – souvent le réceptacle d’informations descendantes de la part de l’exécutif métropolitain. Or, la dilution progressive et à bas bruit des communes par la confiscation des pouvoirs aux maires et des compétences aux municipalités ne peut conduire à terme qu’au déracinement de cette Métropole.

En vérité, la Métropole de Lyon évolue à contre-courant de la volonté des citoyens pour qui les communes constituent l’espace démocratique le plus authentique, voire le dernier berceau de la citoyenneté active. A vouloir laminer les communes qui ont construit cette Métropole pendant plus de 40 ans, à vouloir déposséder les élus municipaux de tout moyen d’action, alors même que les maires sont souvent les derniers relais d’une République qui s’étiole, c’est la démocratie de proximité que l’on atteint. Car nos concitoyens sont bien loin de cette collectivité aux compétences exorbitantes construite en antichambre.

Bruno Bernard, EELV, président fossoyeur de la Métropole de Lyon?

D’autant plus que les belles promesses de campagne sur le renforcement de la place du citoyen métropolitain se sont envolées dans les limbes d’un début de mandat qui ne cesse d’imposer des dogmes au lieu de consulter, débattre et bâtir des compromis. Les nombreuses déclarations de Bruno Bernard où il exprime tout son dédain pour les maires ne viennent qu’alimenter ce constat.

Le président de la Métropole est devenu le parangon d’une gouvernance métropolitaine ultra-verticale, ultra-centralisée et ultra-segmentée à mille lieues des élus municipaux et des citoyens. La gestion de la Métropole est le fait d’un exécutif sûr de lui-même, qui agit pour des intérêts partisans et une vision dogmatique sans chercher à comprendre les besoins réels des habitants et les attentes des populations de nos communes.

Cela demande de renverser la logique de la gouvernance centralisée et autoritaire qui nous est imposée. Cela réclame de réancrer la collectivité dans ses territoires en faisant confiance aux maires

Les exemples sont aujourd’hui légion de cette Métropole qui se construit au détriment de ses communes et de ses habitants : zone à faibles émissions (ZFE) qui risque de devenir une zone à forte exclusion tant elle se construit à rebours de tout principe de justice sociale ; mise en place à marche forcée d’une régie de l’eau avec un vrai risque d’augmentation des tarifs pour les usagers ; révision majeure du PLU-H déguisée en modification qui risque de limiter le développement économique ; abandon des projets de nouveaux métros pour imposer la construction de téléphériques refusés par les territoires concernés…

A cela s’ajoutent les coups portés aux communes pour leur retirer des capacités financières : baisse des budgets de voirie de proximité qui permettaient de financer des aménagements et des équipements du quotidien à l’usage des habitants, refus de prendre en compte les projets portés par les maires sur leurs communes dans la programmation pluriannuelle d’investissements métropolitains…

Un appel pour une Métropole des communes et des citoyens

Face à ces constats, nous, maires et élus de la Métropole de Lyon, lançons solennellement un appel afin d’éviter que le contrat léonin infligé aux communes ne conduise au démantèlement de cette Métropole devenue un monstre technocratique : arrêtons la casse!

D’abord, mettons réellement et dès aujourd’hui la Métropole au service des communes et de leurs habitants. Cela demande de renverser la logique de la gouvernance centralisée et autoritaire qui nous est imposée. Cela réclame de réancrer la collectivité dans ses territoires en faisant confiance aux maires.

Ensuite, bâtissons dans la durée une Métropole des communes et des citoyens en révisant au plus vite la loi MAPTAM, pour inverser la vapeur et réinsuffler de la proximité. »

Les signataires

Maires de la Métropole de Lyon :

ARAUJO Olivier, Maire de Charly – BARRAL Guy, Maire de Solaize – BARGE Lucien, Maire de Jonage – BERRUCAZ Gérard, Maire de Fleurieu-sur-Saône – BLACHE Pascal, Maire du 6e arrondissement de Lyon – BREAUD Jérémie, Maire de Bron – CALVEL Jean-Pierre, Maire de Sathonay-Village – CARDONA Corinne, Maire de Poleymieux-au-Mont-d’Or – CHADIER Sandrine, Maire de Craponne – CHARMOT Pascal, Maire de Tassin-la-Demi-Lune – CHIPIER Yves, Maire de Albigny-sur-Saône – COCHET Philippe, Maire de Caluire-et-Cuire et Président du groupe Rassemblement de la droite, du centre et de la société civile à la Métropole de Lyon – COHEN Claude, Maire de Mions – CRETENET Didier, Maire de Saint-Genis-les-Ollières – DAVID Pascal, Maire de Quincieux DECHAMPS Véronique, Maire de la Mulatière – ENDERLIN Angélique, Maire de Cailloux-sur-Fontaines – EYMARD Gérald, Maire de Charbonnières-les-Bains – FAUTRA Laurence, Maire de Décines-Charpieu – FOURNILLON Rose-France, Maire de Dardilly – GASCON Gilles, Maire de Saint-Priest – GERMAIN Alain, Maire de Collonges-au-Mont-d’Or – GOUVERNEYRE Pierre, Maire de Curis-au-Mont-d’Or – GUILLOT Patrick, Maire de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or – MATHIEU Marie-Hélène, Maire de Saint-Didier-au-Mont-d’Or – MICHEL Sébastien, Maire d’Ecully – MILLET Marylène, Maire de Saint-Genis-Laval – MONNIER Damien, Maire de Sathonay-Camp – MOROGE Jérôme, Maire de Pierre-Bénite – ODO Xavier, Maire de Grigny – OLIVER Pierre, Maire du 2e arrondissement de Lyon – PILLON Gilles, Maire de La-Tour-Salvagny – POULAIN Virginie, Maire de Fontaines-Saint-Martin – POUZERGUE Clotilde, Maire d’Oullins – POUZOL Thierry, Maire de Fontaines-sur-Saône ­— QUINIOU Christophe, Maire de Meyzieu – RANTONNET Michel, Maire de Francheville – SARSELLI Véronique, Maire de Sainte-Foy-lès-Lyon – SUCHET Gilbert, Maire de Montanay — VERGIAT Eric, Maire de Rochetaillée-sur-Saône – VERON Patrick, Maire de Couzon-au-Mont-d’Or – VINCENDET Alexandre, Maire de Rillieux-la-Pape – VINCENT Max, Maire de Limonest – VUILLEMARD Julien, Maire de Vernaison

Conseillers métropolitains : 

ASTI-LAPERRIERE Florence, Val de Saône – BRAMET-REYNAUD Nathalie, Porte des Alpes – COIN Gisèle, Val de Saône – CORSALE Doriane, Porte des Alpes – CRESPY Chantal, Plateau Nord-Caluire – CROIZIER Laurence, Lyon-Nord – DUPUY Catherine, Plateau Nord-Caluire –  FONTANGES Séverine, Ouest – EL FALOUSSI Nadia, Porte des Alpes – FONTAINE Myriam, Plateau Nord-Caluire – GIRARD Christophe, Portes du Sud – GRIVEL Marc, Val de Saône, Président du groupe Synergies Métropole à la Métropole de Lyon – LASSAGNE Lionel, Lyon-Nord – NACHURY Dominique, Lyon-Nord –MARGUIN Christophe, Lyon-Nord – MONE Jean, Ouest – PETIT Gaël, Plateau Nord-Caluire – SAINT-CYR Maryline, Val de Saône – SEGUIN Luc, Ouest – SELLES Jean-Jacques, Rhône-Amont – SMATI Julien, Plateau Nord-Caluire – UHLRICH Yves-Marie, Val de Saône

Conseillers municipaux :

ABDELMOUMENE Lahcene, La Mulatière — ACQUAVIVA Caroline, Tassin-la-Demi-Lune – ALLEGRANTI Gilles, ALLIER Bénédicte, Cailloux-sur-Fontaines – Cailloux-sur-Fontaines  – AMBARD Christian, Oullins – AMBLARD Jean-Lionel, Dardilly – AMIROUCHE Loubna, Vernaison – ANDRIES Nicolas, Mions – ARGANS Anne-France, Oullins – AUBERT Monique, Mions – AUDEMARD Patrick, Quincieux – AZIZ-GUILLEMOT Martine, Montanay – BADINO Aimé, Rillieux-la-Pape – BALANCHE Fabrice, Caluire-et-Cuire – BARBIERO Cédric, Oullins – BARLET Jean-Pierre, Montanay – BARON Frédéric, Couzon-au-Mont-d’Or – BATAL Camille, Saint-Genis-Laval – BAUDELOT Jean-Paul, Fontaines-Saint-Martin – BAUMANN Estelle, Cailloux-sur-Fontaines – BASSET Claude, Saint-Didier-au-Mont-d’Or – BECQUER Géraldine, Vernaison – BEJEAN Jacky, Saint-Genis-Laval – BELLAT Chantal, Fontaines-Saint-Martin – BELATTAR Nora, Pierre-Bénite – BELLABAS Tassadit, Oullins – BELMONT Sandrine, Pierre-Bénite – BENEZEEH Véronique, Montanay – BENGUIGUI Thomas, Craponne – BERARD Françoise, Saint-Genis-Laval — BERER Sylvie, Dardilly – BERGERET Pierre, Tassin-la-Demi-Lune – BERGET Jean-Claude, Vernaison – BERNARD Arlette, Limonest – BERNARD Céline, Mions – BERNARD Jean-Michel, Collonges-au-Mont-d’Or – BERNARD Rolande, Vernaison – BERNIER Martine, Saint-Genis-les-Ollières – BERRUYER Aline, Mions – BERTHET Sandrine, Bron – BERUJON Xavier, Rillieux-la-Pape – BEYNAT-VRAY Christine, Couzon-au-Mont-d’Or – BEZZAYER Aicha, Saint-Genis-Laval – BIDON Gilles, Sathonay-Village – BIETRIX Carole, Rillieux-la-Pape – BIGOT Marc, Saint-Cyr-au-Mont-d’Or – BILLA Jeanne, Caluire-et-Cuire – BLACHERE Sophie, Caluire-et-Cuire – BLANCHIN Jacques, Tassin-la-Demi-Lune – BOGNARD Virginie, Saint-Didier-au-Mont-d’Or – BOISSIER Marine, Pierre-Bénite – BONNET Frédérique, Fontaines-Saint-Martin – BONTEMPS Marlène, Pierre-Bénite – BOUCHER Yannick, Fontaines-Saint-Martin – BOUDOYAN Stella, Poleymieux-au-Mont-d’Or – BOULARD Valérie, Bron – BOULAY Christine, Tassin-la-Demi-Lune – BOURGOGNON Henri, Tassin-la-Demi-Lune – BOURGUIGNON Mickael, Cailloux-sur-Fontaines – BOUVARD Eric, Montanay – BOUVIER Françoise, Saint-Genis-les-Ollières – BOUVIER Ghislaine, Tassin-la-Demi-Lune – BRAC DE LA PERRIERE Maude, Caluire-et-Cuire – BRUNET Grégory, Bron – BRUNNETON Christophe, Neuville-sur-Saône – BROSSARD Yves, Cailloux-sur-Fontaines – BRUNET Evelyne, Bron – BRUYERE Marie-Danielle, Vénissieux – CADET Jean-Louis, Cailloux-sur-Fontaines – CADILLAT Michel, Tassin-la-Demi-Lune – CAILLET Anaelle, Oullins – CARNEVALI Johnny, Pierre-Bénite — CARTIER Jacques, Collonges-au-Mont-d’Or – CAMPOS Marie-Claude, Rillieux-la-Pape – CANTON Valérie, Cailloux-sur-Fontaines – CARUSO Dominique, Vernaison – CHAIGNE Caroline, Vernaison – CHAIZE Marjorie, Pierre-Bénite – CHALAND Christine, Oullins – CHANDIA Patricia, Caluire-et-Cuire – CHAMBRAGNE Alain, Mions – CHAMPIER Jacques, Bron – CHAMPION Jacques, Craponne – CHAPON Eliane, CHAPON Marie-Aude, Craponne – Pierre-Bénite – CHARPENAY Corinne, Montanay – CHARPENTIER Marie-Catherine, Tassin-la-Demi-Lune – CHARVET Gilbert, Rillieux-la-Pape – CHATANAY Gaelle, Cailloux-sur-Fontaines – CHEVIAKOFF Ludovic, Saint-Genis-les-Ollières – CHEZE Rudya, Craponne – CIAPPARA Patrick, Caluire-et-Cuire – CISTERNINO Corine, Craponne – CHARRIER Isabelle, Tassin-la-Demi-Lune – CLAUDE Jean-Louis, Oullins – CARTIER Jacques, Collonges-au-Mont-d’Or – COCHARD Jean-Pierre, Saint-Genis-les-Ollières – COLLIOT Sabine, Fontaines-Saint-Martin – COMBET Karine, Craponne – COMBET Philippe, Montanay – COMTE Sandrine, Pierre-Bénite – CONTREL Nathalie, Tassin-la-Demi-Lune — CONVARD Gilbert, Alibigny-sur-Saône – CORDIER Josée, Mions – CORRENT Laure, Caluire-et-Cuire – COUEDEL Thierry, Saint-Genis-les-Ollières – COUTEAU Philippe, Poleymieux-au-Mont-d’Or – COUTURIER Damien, Caluire-et-Cuire – COTON Isabelle,  Caluire-et-Cuire – CRETIN Rémy, Montanay – CUSSET Françoise, Cailloux-sur-Fontaines – CUZIN Sandrine, Tassin-la-Demi-Lune – DANDOY Bruno, Saint-Genis-Laval  – DEBORDE Guillemette, Neuville-sur-Saône – DECQ-CAILLET, Dominique, Dardilly – DE LA CRUZ Philippe, Rillieux-la-Pape – DELORME Clément, Oullins – DEL PINO Laure, Caluire-et-Cuire – DEL VECHIO Philippe, Saint-Cyr-au-Mont-d’Or – DE MARINIS Denis, Albigny-sur-Saône – DEMOND Anne, Pierre-Bénite – DE PEYRONNET, Cailloux-sur-Fontaines – DESCHODT Philippe, Saint-Didier-au-Mont-d’Or – DESMET Brigitte, Rillieux-la-Pape – DEYGAS François, Caluire-et-Cuire – DIALO Mamadou-Diang, Caluire-et-Cuire – DONABEDIAN Grégory Limonest – DOMINGUEZ Marysa, Pierre-Bénite – DOSIMONT françoi DREVET Nicole, Cailloux-sur-Fontaines – DRIDI Oihuba, Pierre-Bénite – DUCHAMPS Laurence, Oullins – DUCHAMP Thierry, Pierre-Bénite – DUPERRIER Jean-Luc, Dardilly – DUPOIZAT Joffrey, Saint-Genis-les-Ollières – DURANTET Florence, Limonest – DUSSON Nicolas, Fontaines-Saint-Martin – EFFANTIN Brigitte, Rillieux-la-Pape – EL – ESCOFFIER Michel, Montanay – FARGIER Jean-François, Dardilly – FAURE Patrick, Saint-Genis-Laval – FERRARELLI Stéphane, Curis-au-Mont-d’Or – FIARD Cyrille, Quincieux – FILLOT Etienne, Saint-Genis-Laval – FONTVIELLE Anne-Bénédicte, Mions – FOULON Emmanuelle, Saint-Cyr-au-Mont-d’Or – FORNELLI Marc, Rillieux-la-Pape – FRANCILLON Patrick, Dardilly – FRATINI Estelle, Montanay – FRIOLL Sonia, Caluire-et-Cuire – GARRIGOU Christine, Tassin-la-Demi-Lune – GAUTIER Eric, Tassin-la-Demi-Lune – GASPAROUX Laura, Craponne – GAVAULT Yves, Saint-Genis-Laval – GAY François, Limonest – GEIST Anne Marie, Quincieux – GEOFFRAY Cédric, Montanay – GERBEAUX Pierre-Damien, Caluire-et-Cuire – GIROUX Aude, Dardilly – GOIRARD Geoffrey, Montanay – GOLBERY Marcel, Pierre-Bénite –  GONNET Vincent, Quincieux – GONZALEZ Stéphane, Saint-Genis-Laval – GOYER Éveline, Caluire-et-Cuire – GRANDSERRE Sonia, Bron – GRENIER Fouade, Mions – GUCHER Pascal, Saint-Genis-les-Ollières – GUIGUET Julien, Mions – GUENEAU Fabienne, Limonest – GUERIN Cédric, Caluire-et-Cuire – GUGLIELMI Fabienne, Caluire-et-Cuire – GUILLEMAN David, Oulins – GUILLEMIN Sandrine, Oullins – GUINARD Michel, Saint-Cyr-au-Mont-d’Or – GUINET Philippe, Curis-au-Mont-d’Or – GUY Bernadette, Rillieux-la-Pape – HACHANI Yohann, Tassin-la-Demi-Lune – HALLONET-VAISMAN Sandrine, Oullins – HAMZAOUIA Hamzaoui, Caluire-et-Cuire – HEMON Julien, Mions – HORNERO Nathalie, Mions – HORNUS David, Saint-Genis-Laval – HUSSON Serge,  Tassin-la-Demi-Lune – HYVERNAT Frédéric, Oullins – JAENGER Michel, Curis-au-Mont-d’Or – JAMAI Driss, Rillieux-la-Pape – JAMET Muriel, Albigny-sur-Saône – JARRIN Michel, Cailloux-sur-Fontaines – JAMBON Anne-Sophie, Saint-Genis-les-Ollières – JEANNIN Pierrick, Tassin-la-Demi-Lune – JEANPETIT Laure, Fontaines-Saint-Martin – JELEFF Michèle, Tassin-la-Demi-Lune – JOINT Bastien, Caluire-et-Cuire – JOLLY Adrienne, La Mulatière — JOLLY François, Poleymieux-au-Mont-d’Or – JOUBERT Frédéric, Caluire-et-Cuire – JOUFFROY Julie, Cailloux-sur-Fontaines – JUENET Nicolas, Caluire-et-Cuire – JUTTET Robert, JARRIN Michel, Cailloux-sur-Fontaines – KALITA Matthieu, Tassin-la-Demi-Lune – KIRASSIAN Françoise, Bron – KLINGELSCHMITT Amélie, Genay – KOSMAN Jessy, Vernaison — KRIEF Geoffroy, Caluire-et-Cuire – LABOR Gérard, Rillieux-la-Pape –  LAFORET Catherine, Saint-Didier-au-Mont-d’Or – LAFAURIE Serge, Saint-Genis-les-Ollières – LANG Jean, Mions – LANGIN Patrice, Pierre-Bénite – LARGE Dominique, Pierre-Bénite – LASSALLE Marielle, Saint-Didier-au-Mont-d’Or – LASAYGUES Frédérique, Craponne – LAUGIER Monique, Saint-Cyr-au-Mont-d’Or – LAULAGNET Bernard, Albigny-sur-Saône – LAURENT Laure, Saint-Genis-Laval – LAURIERE Christian, Saint-Cyr-au-Mont-d’Or – LAVERGNE Richard, Couzon-au-Montd’Or – LECLERC Claude, Rillieux-la-Pape – LECLERE Marion, Pierre-Bénite – LECOUPEAU Richard, Cailloux-sur-Fontaines – LEGER Audrey, Mions – LETARD Camille, Dardilly – LEVEL Bernard, Vernaison – LIETSH Séverine, Montanay – LEYRELOUP Philippe, Albigny-sur-Saône – LINARES Chrystèle, Caluire-et-Cuire – LINOSSIER Claudie, Mions – LOSKA Frédérique, Dardilly — LUCAS Karine, Couzon-au-Mont-d’Or – LYONNET Germain, Quincieux – MADAMOUR Bertrand, Saint-Didier-au-Mont-d’Or – MAGLIANO René, Bron – MAGOUTIER Jean-Louis, Craponne – MAJDALANI Roger, Pierre-Bénite – MAINAND Isabelle, Caluire-et-Cuire – MANINI Fabien, Caluire-et-Cuire – MARCASSE Laurence, Francheville – MAROLLEAU Céline, Saint-Genis-Laval – MASSON Michel, Vernaison – MATHIAS Anne-Laure, Poleymieux-au-Mont-d’Or – MANTIONE Frédérique, Rillieux-la-Pape – MARQUES Antonio, Limonest – MATTER Vincent, Rillieux-la-Pape – MAURICE Sylvie, Saint-Cyr-au-Mont-d’Or – MBOUNI Lévana, Pierre-Bénite – MEKSI Nazek, La Mulatière – MEUNIER Jacky, Mions – MICHAUD Alban, La Mulatière — MICHEL Jean-Bernard, Poleymieux-au-Mont-d’Or – MICHON Laurent, Caluire-et-Cuire – MONGE Michel, Craponne – MONNET Marie-Claude, Rillieux-la-Pape– MONTOYA Marc-Antoine, Tassin-la-Demi-Lune – de MONTRICHARD Armand-Louis, Couzon-au-Mont-d’Or – MOREAU Sébastien, Fontaines-Saint-Martin – MORVAN Maria, Vernaison – MOREAU Yvain, Mions – MORILLON Evelyne, Craponne – MORTREUX Laurent, Rillieux-la-Pape – MOUNIER Dominique, La Mulatière — MUREAU Michèle, Quincieux – NEVEUX Piere, Montanay – NICOLAS Philippe, Curis-au-Mont-d’Or – PACCAUD Mickael, Mions – PAGET Bernard, Dardilly — PAGNARD Sébastien, Albigny-sur-Saône – PAGUE Thomas, Albigny-sur-Saône – PALLUY Jacqueline, Bron – PAOLI Solange, Saint-Genis-les-Ollières – PARENTHOEN Yannick, Tassin-la-Demi-Lune – PASSOT Frédéric, Vénissieux – PASTUREL Anne, Oullins – PATIN Elodie, Quincieux – PAYS Jean-Luc, Pierre-Bénite – PECHART Katia, Tassin-la-Demi-Lune – PEREZ Martine, Saint-Genis-les-Ollières – PERRIAND Michèle, Vernaison – PERSIANI Coralie, Montanay – PETITGRAND Gérald, Rillieux-la-Pape– PEYROUX Jean-François, Craponne – PICARD Frédéric, Cailloux-sur-Fontaines – PIQUET-GAUTHIER, Marie-Laure, Oullins – PINCEEL Véronique, Quincieux – PLASSARD Christiane, Oullins – PICHAT Nicole, Montanay – POCHON Michel, Vernaison – POIRIER Jean-Luc, Curis-au-Mont-d’Or – POIZAT Françoise, Rillieux-la-Pape – PROTHERY Franck, Caluire-et-Cuire – PROTON Louis, Oullins – PUECH Fabienne, Cailloux-sur-Fontaines – RADIX Marie-Aline, Rillieux-la-Pape – REBOTIER Béatrice, Limonest – RENET Shirley, Quincieux — de REPAIRE Yann-Yves, Pierre-Bénite – RIBAS Rémy, Fontaines-Saint-Martin – RIO Jean-Baptiste, Tassin-la-Demi-Lune – RIOU Evelyne, Poleymieux-au-Mont-d’Or – RIPPE Hervé, Quincieux – ROBIC Muriel, Bron – ROCHE Joelle, Saint-Genis-les-Ollières – ROLLET Pascal, Fontaines-Saint-Martin – ROS Jacques, Pierre-Bénite – RUFFIN Lionel, Pierre-Bénite – VERNAY Cassandre, Caluire-et-Cuire – VIGNON Serge, Saint-Genis-les-Ollières – SABATIER Yvan, La Mulatière — SAPONARA Jean-Michel, Mions – SAUNIER Thierry, Albigny-sur-Saône – SEBASTIEN Max, Pierre-Bénite – SEGOUFFIN Daniel, Vernaison – SEGRETAIN Bertrand, Oullins – SCHREINEMACHER Florence, Dardilly –SCHMIDT Philippe, Sainte-Foy-les-Lyon – SCUTZ Claire, Tassin-la-Demi-Lune – SEVE Christelle, Rillieux-la-Pape– SEYS Jean-Marc, Fontaines-Saint-Martin – SIMANIVA Sylvie, Rillieux-la-Pape – SINAY Dominique, Saint-Genis-les-Ollières – SIX Philippe, Saint-Didier-au-Mont-d’Or – SOUCHON Philippe, Oullins – STRUB Arnold, La Mulatière — TABBOUBI, Ahlame, Pierre-Bénite – TAKI Abdelaziz, Caluire-et-Cuire – TARGE Alexandre, La Mulatière — TERREL Anne, Rillieux-la-Pape – THEVENOT Robert, Caluire-et-Cuire – THOMAS Isabelle, Saint-Didier-au-Mont-d’Or– THOMMEGAY David, Couzon-au-Mont d’Or – TOLLET Côme, Caluire-et-Cuire – TOURI Ikrame, Saint-Genis-Laval – TOUTAIN Nicolas, Cailloux-sur-Fontaines – TRANCHARD Georges, Oullins – THEVENIN Yves, Vernaison – TRIFUNOVIC Radomir, Mions – TUR Patrick, Mions – TURCANO-DUROUSSET Chantal, Oullins – VALLON DAUVERGNE Patricia, Oulins – VENTURIN Marie-Hélène, Curis-au-Mont-d’Or – de UFFREDI Sabrina, Tassin-la-Demi-Lune — VERDILLON Didier, Saint-Didier-au-Mont-d’Or – VERZIER Jacques, Saint-Didier-au-Mont-d’Or – VIDAL Patrick, Cailloux-sur-Fontaines – WATRELOT Françoise, Limonest – WEBANCK Viviane, Caluire-et-Cuire – YOGO Albert, Bron

LES

Le futur restaurant du Petit Cambodge squatté par un collectif anticapitaliste et décolonialiste

L’extrême gauche récupère les décolonialistes à des fins révolutionnaires

Le local qui doit accueillir le troisième site du Petit Cambodge est squatté depuis la mi-novembre 2020
par des associations anti-républicaines d’un collectif altermondialiste

Ce restaurant avait été visé par les terroristes islamistes lors des attentats du 13 novembre 2015 commandités par Daesh: une série de fusillades et d’attaques-suicides islamistes perpétrées dans la soirée à Paris et dans sa périphérie par trois commandos distincts, à Saint-Denis, aux abords du Stade de France, dans la salle de spectacle du Bataclan (également dans le 11e arrondissement), et dans plusieurs rues des 10e et 11e arrondissements, où trois individus mitraillent des terrasses de cafés et de restaurants, dont Le Petit Cambodge.

« Notre restaurant est squatté depuis le 14 novembre par diverses personnes qui aujourd’hui font circuler des affirmations relevant de la diffamation ». Sur sa page Facebook, le restaurant Le Petit Cambodge, situé à Paris et connu pour avoir été l’une des cibles des attentats de 2015, a lancé le 26 décembre un cri d’alarme après que des militants ont squatté le local qui doit prochainement être transformé en restaurant. Loué par le restaurant depuis cinq ans, le local devait être transformé en janvier en « restaurant » et en « laboratoire de préparation », mais la covid profite aux activistes et le gérant doit prendre son mal en patience.

Cette occupation serait l’oeuvre de militants associatifs, réuni dans un collectif intitulé « Les révolté.e.s de la Place Saint-Marthe », des « habitant·e·s du quartier de la place Sainte Marthe ou non, avec ou sans papiers, avec un domicile fixe ou sans, étudiant·e·s, travailleur·se·s précaires, chomeur.euse.s, RS-istes », gauchistes amateurs d’écriture inclusive, langage épicène, dit « non sexiste » ou « dégenré ». Dans ce collectif radical, on note la présence de ‘L’Arche’.

Plus répandu, mais non moins stupide, le macron sur les majuscules, par les incohérents qui réclament une simplification de l’orthographe du français, mais suivent les recommandations élitistes de l’Académie française préconisant notamment l’usage d’accent ou de tréma sur une majuscule (État ou Etat). Si beaucoup de publications écrivent « correctement » les majuscules (tout comme les capitales) avec les accents comme les minuscules, nombre de lettrés qui ne se prennent pas pour le peuple, certains éditeurs (Grasset, Actes Sud, etc.), ou organes de presse (se chargeant de l’instruction de ce peuple en demande, selon eux, de décryptages et d’analyses !, tels Le MondeLibération, etc.) ou de services officiels (voir le Journal officiel de la République française3) s’en dispensent et en restent aux archaïsmes « des gens ». Les mêmes pédants vous écrivent « pécunier », « aller sur Paris », « apte pour » ou « demander à ce que »… Bref !

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Or, à l’origine, les Communautés de l’Arche, fondées en 1948 par Lanza del Vasto sur le modèle des ashrams de Gandhi en Inde, dans l’esprit pacifiste et de la non-violence d’après-guerre, a dégénéré en mouvement alternatif dans les années 1950 à 1980, avant de virer à l’altermondialisme, rattaché à la fois à la tradition libertaire et à l’écologie punitive, assez bien illustré, malgré son hétérogénéité, par la radicalité d’ATTAC…

Le collectif prétexte des travaux inachevés

Le local occupé appartient à la SIEMP, « troisième bailleur social de la ville de Paris, » souligne le collectif.

Le Petit Cambodge explique son futur restaurant devait ouvrir en janvier. « Il nous reste à y déposer le matériel de cuisine, raccorder l’eau, disposer les tables et les chaises, allumer la lumière », peut-on lire sur le texte publié sur la page Facebook. Le restaurant assure qu' »un ‘collectif’ a investi les lieux, changé les serrures, badigeonné les murs » et « organise des apéros, propose de s’y réunir, d’y lutter ».  

Et d’ajouter que Hidalgo loue le local depuis 2015 au Petit Cambodge, explique le collectif « les révolté.e.s de la Place Saint-Marthe », dans un communiqué publié sur le site Paris-Luttes.info. « Malgré quelques périodes de travaux sporadiques à l’intérieur du local, celui-ci est resté de fait fermé depuis son attribution en 2015 malgré l’obligation que comporte normalement un bail commercial de tenir les lieux loués toujours ouverts et achalandés« , assure le collectif, covid-19 ou pas covid-19.  

Les militants jugent qu’une ouverture en janvier aurait été impossible à cause « de l’inachèvement des travaux ». « En tant que locataire d’un lieu relevant du domaine public, puisqu’il est détenu par la SIEMP pour la Ville de Paris, nous pensons qu’il est légitime qu’un tel espace revienne à l’animation et à la vie collective du quartier », écrivent encore les activistes.  

Le Petit Cambodge a rouvert ses portes ce lundi 14 mars. A 19h, le premier client s'est attablé. A 19h30, l'établissement était plein.
Le Petit Cambodge a rouvert ses portes ce lundi 14 mars 2016.
A 19h, le premier client s’est attablé. A 19h30, l’établissement était plein
Le restaurant ne peut plus afficher son enseigne

Une inscription raciste

Affiche contre la gentrification.
L’idée pour certains à gauche que
les Juifs sont des riches et une menace

Sur les vitrines du local, situé rue Claude Vellefaux, dans le nord-est parisien, la phrase « Ce local est squatté pour lutter contre la gentrification«  a été graffée. En assurant que les Cambodgiens tentent de transformer le quartier de populaire à commerçant, par l’arrivée de catégories sociales plus entreprenantes et, à terme, plus favorisées, dans un quartier où les loyers sont déjà plutôt élevés, ce collectif cherche à abaisser le niveau de vie de la population locale, favorisant sa ghettoïsation et la communautarisation.  

Professeure associée à l’École [macron typographique] des hautes études en sciences sociales (EHESS), où elle enseigne la pratique des métiers du politique, la maire socialiste du 10e arrondissement, Alexandra Cordebard, affiche sa fermeté et souhaite maintenir les Cambodgiens dans ce qui sera leur troisième lieu de fixation, avenue Claude Vellefaux, dans le nord-est parisien, à la Porte-Saint-Denis, territoire à conquérir depuis l’Est, à partir du 19e arrondissement. Se disant opposé à la gentrification du quartier et à la spéculation immobilière, le collectif estime pour sa part qu' »à une époque où le logement et l’emploi suivent la même évolution : raréfaction de l’offre et précarisation de l’existant, les attentats, aussi dramatiques qu’exceptionnels, ne sont pas les seuls maux qui nous touchent. »  Compassion, j’écris ton nom…

Pour l’heure, le Petit Cambodge appelle les habitants du quartier à les soutenir.

Simon Octobre, l’un des cofondateurs du Petit Cambodge, dénonce une violation de domicile et une mise en danger de la vie d’autrui. « C’est révoltant et surtout inquiétant, s’indigne Simon Octobre. Parce que nous, en tant que restaurateur, cela fait des semaines et des mois qu’on applique les mesures barrières et aujourd’hui si les courbes épidémiques ne descendent pas, on est pas près de rouvrir. »

Pour Me Eric Bernard, l’un des avocats du Petit Cambodge, ces activistes n’ont rien à faire là et doivent être expulsés. « La demande d’expulsion est une procédure civile fondée tout simplement sur l’occupation illicite, explique-t-il. Ils sont entrés par effraction et occupent le lieu de manière illicite. » « Ils sont occupants sans droit ni titre et on demande l’expulsion de personnes qui n’ont pas à être dans ce local : ils n’ont aucun droit d’y être », poursuit-il. 

« On a un bail, on a des travaux en cours, on a une activité. Nous ne sommes pas du tout sur le terrain politique des problématiques qu’ils évoquent. Et on ne doit pas l’être. »Me Eric Bernard  franceinfo)

Les gérants craignent de retrouver leur futur restaurant dégradé  et de devoir payer des travaux supplémentaires. Le tribunal judiciaire a reçu l’affaire en audience mardi matin et rendra sa décision jeudi. Les activistes, eux, avaient organisé un rassemblement mardi matin devant le tribunal.

Trois ans de travaux et des « centaines de milliers d’euros » ont été investis dans ce futur restaurant, font valoir les gérants dans un courrier adressé à la mairie de Paris. Or, désormais, entre les mains des associations qui squattent le lieu luttent contre la gentrification du quartier et contre la spéculation immobilière. Entre leurs mains, le local fait office de « centre social auto-géré et solidaire » dans lequel des « apéros de quartier » sont organisés tous les vendredis soirs. Parmi ces drôles de citoyens, ‘Youth for Climate’, mouvement probablement apolitique et uniquement préoccupé du réchauffement climatique dans l’avenue Vellefaux, derrière l’hystérique militante écologiste Greta Thunberg ! Mais il est vrai que l’écologiste Julien Bayou est candidat EELV déclaré parti à l’assaut du Conseil régional et que l’adjointe d’Anne Hidalgo chargée de l’agriculture et de l’alimentation durable, Audrey Pulvar, s’est déclarée candidate à la candidature, avec le soutien du PS…

L’exemple vient du continent américain, comme le mouvement Black Lives Matter

En 2013, une étude sur la gentrification à Paris analysait « la lutte des classes qui traverse l’espace urbain ».

Coupe à la garçonne (ci-contre) pour ne pas déplaire à la féministe Alice Coffin, la géographe Anne Clerval proposa une analyse de la gentrification dans la capitale. Cette universitaire du CNRS – un repaire – était censée penser par elle-même – – sans plagiat bien évidemment, juste une simple transposition géographique – mais elle s’inspirait en fait de la géographie radicale anglo-saxonne et notamment de Neil Smith, décédé en 2012 et apprécié de Mediapart:  pour N. Smith, « radical » signifiait marxiste, par opposition au gloubi-boulga post-structuraliste qui fait aujourd’hui figure de « critique » dans les sciences sociales. Voici ce que dit Mediapart de cet ancien élève de David Harvey.

« Il est surtout connu des spécialistes de la géographie urbaine pour son analyse de la « gentrification » : la reconquête des centres-villes des grandes métropoles (d’abord nord-américaines, puis européennes) depuis la fin des années 1980 par la bourgeoisie, et l’expulsion en conséquence des plus pauvres en périphérie. Il a appelé ce phénomène l’« urbanisme revanchard ». Ses travaux ont aussi porté sur le rôle de la science géographique dans l’impérialisme américain et la responsabilité des intellectuels dans la propagation de la dite « globalisation » néolibérale. Et Mediapart de conclure : « pour Smith, notre rapport au monde naturel est de plus en plus un rapport capitaliste : nous modifions des organismes génétiques, nous faisons pousser des forêts, nous extrayons des ressources naturelles afin  de satisfaire le besoin d’accumulation du capital. La crise écologique globale qui en résulte vient du fait que le capital essaie de modeler la nature à son image. A l’inverse, notre objectif socialiste doit être de démocratiser la production de la nature, afin de satisfaire les besoins humains plutôt que ceux du capital. Son souvenir reste vif. Son héritage nous oblige. » A tel point que la France s’aligne: une sorte de dérive de la pensée qui a mis sept ans ! Pendant toutes ces années, la gauche s’est pourtant indignée que les riches abandonnent Paris et autre centres-villes…

Conservatisme des gauches

Ce mouvement intellectuel renouvelle les analyses marxistes pour les appliquer à l’urbanisme. Ce courant « fait le lien entre les mutations contemporaines du système capitaliste mondial et la gentrification des centres-villes », estime Anne Clerval en bonne lectrice de Neil Smith. 

L’embourgeoisement des centres-villes des métropoles semble bien connu. Des magasins bios, des cafés « branchés » et des galeries designs permettent d’augmenter les prix du logement dans les quartiers populaires. Une nouvelle population, la petite bourgeoisie intellectuelle, remplace les classes populaires qui habitent depuis longtemps dans les vieux immeubles réhabilités des centre-villes. Ce phénomène s’observe dans de nombreuses villes, comme à Montpellier. Mais, en France, Paris apparaît comme le laboratoire de ce phénomène de gentrification.  Ce courant « fait le lien entre les mutations contemporaines du système capitaliste mondial et la gentrification des centres-villes », précise Anne Clerval. 

Ghettoïsation et anti-gentrification,
même combat des gauches pour un nivellement par le bas

En avril 2017, à Hochelaga-Maisonneuve, quartier de Montréal, Canada, un groupe anarchiste anonyme avait revendiqué une action anti-gentrification, terme d’origine anglaise: des commerçants avaient trouvé des affiches apposées visiblement au cours de la nuit par des activistes dénonçant l’embourgeoisement de ce quartier historiquement défavorisé de Montréal. Il se montra menaçant: «Nous ne laisserons pas ces boutiques s’installer en paix — cette paix de façade qui n’est autre que l’invisibilisation de la guerre en cours contre les pauvres et les marginaux.ales [écriture inclusive reprise par Benoît Hamon]. Nous ne les laisserons pas faire monter les prix de nos loyers, et participer au nettoyage social qui vient nécessairement avec leur clientèle bon chic bon genre», avait alors prévenu les activistes ( lien ) .

« Il faut dire que ce n’est pas la première fois que ce quartier de l’est de Montréal est ciblé par des actes de vandalisme perpétrés par des militants disant lutter contre la «gentrification» et l’embourgeoisement d’Hochelaga-Maisonneuve. Le SPVM a recensé plus d’une vingtaine de ces actes au cours de la dernière année.

Dans certains cas, des vitrines ont été fracassées. L’intérieur de certains commerces, dont deux artisans qui restaurent des meubles, a également été aspergé de peinture en novembre dernier. » (source citée en lien)

Les thèses «décolonialistes» infiltrent les universités françaises

Cela fait plus de 60 ans que la colonisation française s’est achevée. On pourrait croire le débat clos en France, mais on assiste à la prolifération des thèses « décolonialistes » à l’Université, assortie de l’éviction des poils-à-gratter. Le sociologue Stéphane Dorin qui dénonçait la progression endémique de ces thèses à l’Université a été écarté du Groupe de recherches sociologiques sur les sociétés contemporaines (GRESCO). La députée LFI Danièle Obono, proche du Parti des Indigènes de la République, a été nommée au Conseil d’administration de l’UFR de Science politique de La Sorbonne. Partout, les relais de cette idéologie s’installent et prospèrent, cherchant à exercer une hégémonie culturelle.

Les « décolonialistes » s’attaquent à la République et à la Nation. En prônant les ateliers en non-mixité raciale comme à l’université de La Sorbonne, pourtant symbole dans le monde des libertés intellectuelles, ils participent à la stigmatisation de communautés et attisent les haines inter-ethniques. Le racialisme est en train de gagner du terrain à l’Université, il est urgent de réagir parce-que le racialisme porte en germe la guerre civile. On ne peut laisser prospérer ces folles théories qui, sous couvert de (pseudo) vérité scientifique, ne sont que l’œuvre de militants communautaristes. Ma génération fait face à un immense défi : celui de lutter contre la dictature de la pensée unique, notamment dans ce domaine. Attachés à la liberté, à l’égalité et à la fraternité, on ne nous empêchera jamais de combattre les ennemis des « Lumières » et de la Nation française.

Les Français malgré eux ont cédé la place aux naturalisés (telle Obono ou Salamé) et aux migrants installés (qui animent les associations « engagé.e.s » et conseillent les illégaux sur leurs droits) : racialistes, décolonialistes, indigénistes, ils veulent « déconstruire la France », qu’elle soit chrétienne ou laïque.

Pour l’heure, en France, les forces de l’ordre sont figées.

Les squatteurs politiques n’ont pas été « délogés ». Le Petit Cambodge explique qu’il est mis dans l’obligation de saisir la justice: ainsi le Parquet passe-t-il la patate chaude au ministère de la Justice. Le gouvernement participe donc à l’instauration d’une république des juges. Après un renvoi de l’audience décidé par président du tribunal judiciaire le 18 décembre, une nouvelle audience doit avoir lieu mardi. 

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