Une enseignante à Valenciennes aurait été « ciblée par l’extrême droite, » selon… l’extrême gauche

« Enseigne-t-elle à Arras ? Non. A-t-elle un lien avec Dominique Bernard ou le collège-lycée Gambetta ? Pas davantage. Une connexion établie avec Mohammed M. et son « attaque mortelle » [en vérité, un attentat terroriste] ? Toujours pas. Pourtant, ce vendredi 13 octobre, Sophie Djigo, professeure de philosophie dans le Nord, s’est retrouvée dans le viseur de l’extrême droite quelques minutes à peine après l’ »attaque » [sic] commise dans l’établissement scolaire, relaie le Huffington Post qui s’entête à protéger la réputation de la famille de « l’assaillant », bien que la presse (Le Figaro, d’extrême droite ?) en ait révélé l’identité : non pas Martin, mais Mogouchkov ! Comme Djigo (possiblement malien), le patronyme est connoté russe tchétchène, ce qui n’est pas rien, puisque l’assassin du collègue de cette enseignante, Samuel Paty, était tchétchène. On le voit, l’article est mal engagé, dès le titre et les premières lignes. Voyons la suite ?

Son tort ? Des propos accordés à La Voix du Nord dans laquelle cette enseignante à Valenciennes (ex-fief de Borloo), qui avait été menacée [ou dénoncée] par l’extrême droite, selon Le Monde (qui précise qu’elle est « fondatrice de l’association d’hébergeurs Migraction59 pleinement engagée dans le soutien aux migrants clandestins à Calais »), pour une sortie pédagogique (de bac+2 !) à Calais [et non pas Le Touquet : l’objectif pédagogique n’était manifestement pas anodin en décembre 2022, puisque les clandestins continuent de s’y presser. Et, [neutre et respectueuse des diverses sensibilités de ses élèves pour la plupart mineurs, on l’a compris], l’enseignante « s’alarme contre le collectif « Parents vigilants », une association zemmouriste dont l’objectif affiché consiste à faire de l’entrisme au sein de l’Education nationale, via les élections de parents d’élèves (lesquelles ont eu lieu vendredi) ». Rappelons à cette presse et à cette enseignante LFI que l’assassin de Dominique Bernard, professeur à Arras, a eté assassiné par un élève fiché S dont l’expulsion a été entravée par le PCF, le MRAP et RESF, tous marqués à l’extrême gauche.

En décembre 2022 déjà, Le Monde assurait que cette prof, militante et autrice, était « exposée à la vindicte et au lynchage médiatique » par l’extrême droite, comme si son activité seule n’y suffisait pas. L’affaire excite l’extrême gauche depuis un an. « Un communiqué de presse de Reconquête ! et un autre du Rassemblement national la désignent explicitement comme corruptrice de la jeunesse par son activité enseignante, criminalisant par là la simple [sic] action pédagogique [formatage apparenté au prosélytisme] de sensibilisation aux pratiques solidaires [la philosophie ouvre largement sur tout ce qui passe], qui fait pourtant partie intégrante et reconnue d’une éducation à la citoyenneté [un détournement]. En effet, le prétexte de ce déchaînement est l’organisation d’une sortie d’étudiants de classes préparatoires [qui ont un statut de lycéens] pour témoigner [est-ce le rôle de lycéens ?] des conditions de vie des personnes migrantes [en situation irrégulière] à Calais et des formes de solidarité qui leur sont apportées, « assurait Le Monde, partisan. Problème, à Valenciennes, les classes préparatoires sont scientifiques et l’éducation à la solidarité n’est pas au programme !…

La Voix du Nord

Face à cette tentative d’infiltration assumée par les intéressés, selon VDN, relais de l’extrême gauche, Sophie Djigo prône dans cet article « l’autodéfense intellectuelle », à travers notamment un collectif baptisé « Coordination antifasciste pour l’affirmation des libertés académiques » (CAALAP). Sachant que les méthodes antifascistes sont fascistes, comme sont antisémites les sionistes de LFI. Ce collectif entend proposer aux enseignants subissant les pressions de l’extrême droite des outils pour y répondre, comme des formations, un guide pratique ou une base d’informations. Voilà donc ce qui vaut à Sophie Djigo, dont les propos ont été publiés dans le journal local jeudi 12 octobre, l’ire de plusieurs figures de l’extrême droite en ligne.

Un « drame » certes, mais le terme dissimule un « attentat » terroriste

L’appel de ce collectif ultra est éloquent« Dans un contexte général de montée en puissance de l’extrême droite en France [et du terrorisme, que le négationniste Mélenchon refuse de qualifier et condamner], une offensive fasciste frappe actuellement violemment [?] l’enseignement […]. Il nous semble crucial de faire front ensemble, à tous les niveaux de l’enseignement et de la recherche, tou.te.s visé.e.s [l’aberrante écriture inclusive est d’extrême gauche] de manière violente [encore] par le négationnisme d’extrême droite. »

Damien Rieu et Pierre Sautarel, « livrés à la vindicte et au lynchage médiatiques »

Cette organisation constitue la section française de la Fraction trotskyste – Quatrième Internationale (Lambertiste).

Ce vendredi 13 octobre, il est midi et seize minutes quand Damien Rieu, cadre chez Reconquête ! en charge de la « propagande numérique », selon le HuffPost (officiellement mais, moins blessant, « communication électorale »), publie un tweet visant à la fois l’enseignante et la journaliste qui lui a donné la parole. « Il y a 24 heures, la Voix du Nord et [Laurie Moniez] offraient une pleine page à une prof militante LFI dirigeante d’une association pro migrants pour expliquer que le danger à l’école, c’était les Parents vigilants de Reconquête. Aujourd’hui, un fan du Hamas frappe un lycée à Arras », tweete ce proche de Marion Maréchal.

Soit moins d’une demi-heure après la première alerte AFP sur l’attaque commise par Mohammed M., diffusée à 11 h 49. Ce samedi 14 octobre dans la matinée, ce message avait été vu plus de 350 000 fois, selon le compteur de vues affichées sur la publication. Puis c’est le compte de Pierre Sautarel, aux commandes du navire amiral de la fachosphère, Fdesouche, « identitaire monomaniaque , selon les entristes historiques du PS. Le fondateur de « Fdesouche », qui publie un tweet similaire, avec la même capture de l’article : plus de 480 000 vues.

Une viralité qui a entraîné son lot de commentaires orduriers, voire de menaces à l’encontre de l’enseignante, comme l’a rapporté Libération, autre journal engagé. Ce samedi, il suffit de taper le nom de Sophie Djigo dans la barre de recherche de X (ex-Twitter) ou de consulter les citations de la publication de Damien Rieu pour constater que de nombreuses menaces sont toujours en ligne. « Sophie Djigo était encore sous le choc de ce qui venait de se dérouler au lycée Gambetta d’Arras [sans prendre sa part de responsabilité dans ces actes de haine à Arras] lorsqu’elle a découvert ce torrent de haine. Elle nous indique avoir procédé à un signalement auprès des forces de l’ordre et dit accuser le coup », écrit Libération qui victimise les agresseurs.

Règlement de comptes

Comme expliqué plus haut, l’entretien donné dans la semaine à La Voix du Nord n’a pourtant aucun lien [justement si, en diffusant des slogans décoloniaux, révolutionnaires et wokistes] avec l’acte terroriste qui sera commis plus tard puisqu’à aucun moment le terrorisme n’est évoqué, ni même la sécurité dans les établissements scolaires ou le suivi des fichés S [ce qu’il n’appartient pas à la presse militante et péremptoire de déterminée, mais au Parquet national antiterroriste qui s’est saisi],.

L’enseignante y explique vouloir riposter intellectuellement contre l’association « Parents Vigilants », dont la principale mission, selon elle, est la lutte contre le « grand endoctrinement », comprenant « l’effondrement du niveau scolaire », la « propagande LGBT » et la « détestation de la France ». Ce qui semble assez éloigné de l’enchaînement des faits ayant conduit Mohammed M. à passer à l’acte, selon l’a priori du HuffPost, sans attendre les conclusions de l’enquête du PNF.

C’est donc davantage la personnalité de Sophie Djigo, fondatrice de l’association Migractions 59 [dans la lignée d’Utopia 56] et autrice du livre Les migrants de Calais,qui est ciblée, dans le but d’en faire une « complice » du terroriste [le mot est lâché !], dont la famille avait fait l’objet d’une mesure d’expulsion il y a neuf sans, avant un retournement de situation sur fond de mobilisation d’associations pro-migrants [en situation irrégulière, qui nous valent des morts par égorgements]. Soit une instrumentalisation sur fond de règlement de comptes politiques [analyse minable de journaliste du HuffPost], très loin de la réalité du dossier [que le PNF n’a pas complété] et de la décence [révolutionnaire trotskiste ??] habituellement requise lors de ces drames [des attentats terroristes, inspirés par la haine de l’intérieur].

Se pose la question de la légalité et du financement d’associations, coordinations et autres collectifs extrémistes et anti-républicains qui s’assument révolutionnaires et le démontrent.