Covid: le masque, si ça vous chante…

Macron hésite à rendre le masque de nouveau obligatoire en France

Le nombre de contaminations à la Covid-19 a pourtant dépassé 206.000 en début de semaine, selon les données de Santé Publique France publiées mardi 5 juillet 2022. Face à une septième vague épidémique qui se développe depuis plusieurs jours, le pouvoir peut-il rendre le masque obligatoire en France, au risque d’irriter les vacanciers assoiffés de liberté ? 

Malgré la multiplication des cas positifs au virus, Macron ne s’engage pas.

Le gouvernement mise sur la vaccination et la responsabilité citoyenne de chacun, excluant à ce stade le retour de mesures sanitaires coercitives.

Mercredi 6 juillet, Elisabeth Borne a recommandé le port du masque dans les lieux clos et bondés, mais a exclu pour l’heure d’imposer « une mesure nationale d’obligation ».

« L’épidémie repart. Donc moi j’appelle chacun à la vigilance. Quand on est dans des espaces fermés, où il y a beaucoup de monde, il faut porter le masque, notamment dans les transports », mais « nous n’avons pas l’intention d’avoir une mesure nationale d’obligation » parce que « les Français connaissent aujourd’hui les bons gestes », a déclaré la première ministre sur TF1. Pour le moment, la Haute Autorité de santé (HAS) n’a d’ailleurs pas émis de nouvelle recommandation sur le port du masque.

Même s’ils sont nettement relâchés depuis la levée de toutes les restrictions, les gestes barrières demeurent encouragés. Le masque, « il faut vraiment que cela devienne un réflexe » dans chaque « situation à risque », a toutefois exhorté Isabelle Bonmarin, responsable de l’unité de prévention des risques infectieux chez Santé Publique France (SPF).

Un retour du masque dans les transports ?

Si beaucoup semblent l’avoir abandonné, le masque reste recommandé, notamment dans certains lieux particulièrement à risque. Raison pour laquelle plusieurs voix dans la communauté médicale, dont celle d’Alain Fischer, président du conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, à titre personnel, ou de la fédération des hôpitaux publics, plaident pour un retour du masque obligatoire dans les transports. Une mesure levée depuis le 16 mai 2022.

Et cette recommandation, Christian Estrosi l’a suivie. Le masque sera effectivement de nouveau exigé dans les transports en commun de la métropole de Nice (Alpes-Maritimes) à compter de lundi [11 juillet], a annoncé le maire. « J’ai pris mon arrêté avec d’autres maires de la métropole de Nice […] pour que chacun à partir de lundi porte le masque de manière obligatoire », sur les 2.500 km du réseau de bus et de tramways, a déclaré l’ancien LR, qui a rejoint Horizons, le parti d’Edouard Philippe.

Le maire de Nice a ainsi traversé la rue où bloque Macron. Le gouvernement ne fait en effet que recommander le port du masque dans les transports publics. Selon Christian Estrosi, le gouvernement « sera obligé d’y venir, parce que 200.000 cas de plus en moins de vingt-quatre heures, on voit bien que nous sommes sur une septième vague qui monte en flèche et qui nous amène vers une rentrée scolaire à haut risque ».

S’il faut « considérer un retour du masque dans les transports, on ne s’interdit rien », assurait justement Olivia Grégoire fin juin, alors porte-parole du gouvernement, avant de passer la main à Olivier Véran après le remaniement du gouvernement.

Les recommandations fusent, libre aux citoyens de s’yconformer. Ou non.

Alors que les vacances estivales ont déjà commencé pour certains Français, le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou a aussi appelé les voyageurs à porter de nouveau le masque dans les gares et les trains. « On est complètement dans la logique d’une vive recommandation, à la fois pour nos personnels comme pour les voyageurs, de porter le masque », a-t-il déclaré sur France Inter « On voit bien qu’il y a un rebond de l’épidémie. Porter le masque dans les gares, porter le masque dans les trains, je pense que c’est la meilleure façon de se protéger », a-t-il ajouté.

Patrick Pelloux, le président de l’association des médecins urgentistes de France a d’ailleurs jugé, mercredi 6 juillet, au micro d’ Europe 1 que le choix d’enlever le port du masque obligatoire dans les transports est « une erreur » .

Estrosi ne pourra pas imposer le masque à Nice

A trois jours de son entrée en vigueur lundi 11 juillet, le tribunal administratif de Nice a considéré ce vendredi que le maire enfermiste Christian Estrosi n’avait pas de raison valable pour prendre son arrêté obligeant les Niçois à porter le masque dans les transports de la ville.

La mesure devait s’appliquer dans les bus et tramways de la préfecture des Alpes-Maritimes et les communes de la métropole sous peine d’une amende de 135 euros. Mais elle porte une “atteinte grave et manifestement illégale” à la “liberté d’aller et venir” et “au droit de chacun au respect de sa liberté personnelle”, peut-on lire dans le texte du tribunal.

Bien que le taux d’incidence soit particulièrement élevé dans les Alpes-Maritimes et que les vacances promettent un afflux de touristes, les magistrats ont estimé qu’il n’y a pas de raison propre à la ville ou la métropole de Nice qui permettait à l’édile de prendre une telle décision.

Jusqu’à présent le gouvernement se borne à recommander le port du masque dans les lieux bondés et clos mais n’envisage toujours pas de mesure obligatoire. C’est d’ailleurs l’un des points soulevés par l’arrêt du tribunal administratif. Le pouvoir de police conféré au maire aurait pu lui permettre d’imposer malgré tout le masque.

Mais la justice fait valoir le taux de remplissage en réanimation plutôt que le taux d’incidence. Le “taux de tension en réanimation” était au 7 juillet “de 14% dans le département des Alpes-Maritimes contre 20% au niveau national”.

En conséquence, note le juge, “l’existence de raisons impérieuses propres à la commune rendant indispensable l’édiction de cette mesure, en dépit de la situation particulière liée au tourisme en période de vacances scolaires d’été, n’a pas été démontrée”.

Christian Estrosi a la possibilité de faire appel devant le Conseil d’Etat. A ce stade, il a pris acte de la décision de justice. “Je reste préoccupé face au personnel hospitalier épuisé, la forte fréquentation de notre territoire en cette période estivale et au risque de tension hospitalière”, a fait valoir le maire de Nice qui appelle chacun à ses responsabilités. “Il en va à la fois de la santé des plus fragiles, de la préservation de notre activité économique et des conditions de préparation de la rentrée scolaire”, a-t-il réagi.

Covid-19 : le syndicat d’enseignants SNUipp-FSU appelle à la grève le jeudi 13 janvier

Pour « emmerder » Macron ou « pour une école sécure sous Omicron »?

Le syndicat SNUipp-FSU, marqué à gauche, a appelé ce vendredi 7 janvier les enseignants à faire grève jeudi 13 janvier, au vu des conditions sanitaires.

Dans un communiqué, le syndicat explique que la « situation depuis la rentrée de janvier engendre une pagaille indescriptible et un sentiment fort d’abandon et de colère parmi les personnels des écoles ».

Les enseignants se tapent la tête contre le mur des protocoles

7 h 00 : nouveau protocole allégé dans les écoles

Un nouveau protocole sanitaire dans une version assouplie est paru ce jeudi 6 janvier 2022 dans la soirée. 

Le protocole des tests sera valable pour la semaine entière, même si un des élèves se déclare positif par la suite. On ne remet plus les compteurs à zéro.

8 h 15 : l’accord des deux parents désormais requis pour vacciner les enfants de 5 à 11 ans

Le ministère de la Santé a déclaré ce jeudi 6 janvier que désormais il faudrait l’accord des deux parents, et non plus d’un seul, pour vacciner les enfants de 5 à 11 ans contre la Covid-19.

En revanche, pour les enfants de 12 à 15 ans, l’accord d’un seul parent suffira.

Et, les adolescents de 16 ans et plus peuvent se faire vacciner sans accord parental.

8 h 30 : « Il faut être solidaire pour que nos enfants restent à l’école, » selon Blanquer

Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Education nationale a déclaré ce vendredi 7 janvier sur CNews : « On savait que le mois de janvier serait difficile. Il faut être solidaire pour que nos enfants restent à l’école. »

Il a expliqué le nouveau protocole sanitaire, aussitôt modifié dès le lendemain, et pour le lendemain, en vigueur dans les écoles.

« L’objectif est d’avoir l’école ouverte au maximum, mais il faut voir à quelles conditions. On revient à l’école grâce au fait d’avoir un test négatif ».

« Dans l’enseignement secondaire, cela se passe assez bien, car plus de 80 % des 12-17 ans sont vaccinés. »

9 h 30 : « Le pic des contaminations devrait arriver d’ici à une dizaine de jours », confirme Alain Fischer.

Alain Fischer, le président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, a déclaré ce vendredi 7 janvier sur LCI : « Le pic des contaminations devrait arriver d’ici à une dizaine de jours, voilà à peu près l’ordre de grandeur temporelle. »

9h40 : environ 410.000 nouvelles contaminations enregistrées lundi 3 janvier

409.370 personnes ont été testées positives au Covid, un niveau record depuis le début de l’épipdémie, selon les données SI-DEP pour le lundi 3 janvier.

10 h : Intermarché va vendre des masques FFP2 à prix coûtant

L’enseigne Intermarché a décidé d’anticiper l’avis de la Haute autorité de santé (HAS) et va proposer des masques FFP2 à prix coûtant. Et à charge des familles.

Elle compte les vendre 4,52 euros la boîte de 20 masques, soit 23 centimes d’euros l’unité. 

11 h 30 : appel à la grève des enseignants jeudi 13 janvier.

« Par ses propos et ses actes, Jean-Michel Blanquer a perdu toute légitimité comme ministre de l’Education nationale », estime le syndicat de la FSU, qui dénonce la situation sanitaire dans les écoles et les tensions mises sur les enseignants et les familles. Car Macron se décharge sur eux.

Si les familles et les enseignants ne tiennent pas, seront-ils alignés contre le mur, avec les « non-vaccinés » qu’il désigne à la vindicte populaire et menace de déchéance de citoyenneté ? Le système de « crédit social«  à la chinoise s’installe-t-il insidieusement en France? Lien PaSiDupes

« C’est juste plus possible ». Dans un communiqué publié vendredi 7 janvier, le syndicat d’enseignants SNUipp-FSU appelle à une grève nationale le jeudi 13 janvier « pour faire cesser le mépris et les mensonges et porter les conditions d’une école secure sous Omicron »« Comme prévu, la situation épidémique atteint des sommets de contaminations. Le ministre de l’Education, lui, continue de faire le choix de maintenir les écoles ouvertes ‘quoi qu’il en coûte' », dénonce le syndicat, en lui reprochant l’allègement du protocole sanitaire décidé jeudi soir.

« Le ministre se vante de maintenir les écoles ouvertes pour habiller son choix politique de faire de l’école une garderie, pour permettre aux parents d’aller travailler, au mépris de la santé des personnels, de celle des enfants, de leurs familles », dénonce encore le syndicat, qui réclame « le retour à la règle protectrice ‘1 cas positif = fermeture de la classe’, l’isolement des cas contacts intra-familiaux, une politique de tests préventifs hebdomadaires salivaires systématiques » de la Covid-19.

Une 3e dose, et sans délais, insiste Alain Fischer

Macron, appelé à la réactivité par le président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale

Macron et Véran lors d’un Conseil de défense au Fort de Brégançon,
le 11 août 2021

Il y a urgence, mais Macron fait de la psychologie politique… Un Conseil de défense sanitaire s’est tenu ce mercredi 11 août et l’une des questions être abordées était celle de l’éventualité d’une 3e dose de vaccin contre la Covid. Alain Fischer, le président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, est favorable à cette 3e dose pour “les personnes les plus vulnérables et les malades extrêmement fragiles”, et ce, dès la rentrée, dans quinze jours, alors que Macron se donne encore deux semaines: pour faire de la pédagogie !

Alors que la situation se tend déjà gravement dans plusieurs régions de France et territoires d’Outre-Mer, et dès avant le Conseil de défense sanitaire réuni ce mercredi 11 août, Alain Fischer, le président du conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, avait accordé un entretien à franceinfo.

Dès le début juillet et comme le Professeur Delfraissy, Alain Fischer était catégorique sur la vaccination obligatoire des soignants. « Ils doivent le faire pour eux mais aussi pour protéger les patients. C’est un principe de responsabilité et d’exemplarité », avait-il insisté. Le célèbre biologiste envisageait même des sanctions« J’espère qu’on n’en arrivera pas là (…) On pourrait envisager un changement de poste tant qu’on n’est pas vacciné », avait-il proposé.

Il confie maintenant que le Conseil de défense sanitaire réuni ce mercredi 11 août, a proposé, dès le début septembre, que “les personnes les plus fragiles, les plus vulnérables, en gros, les personnes âgées de plus de 80 ans, en particulier celles qui résident en Ehpad et qui ont été les toutes premières vaccinées fin décembre et au mois de janvier dernier, et d’autre part, les malades extrêmement fragiles, immunodéprimées puissent bénéficier ”d’un rappel très vite, sans attendre”.

“Nous faisons face à un virus extrêmement contagieux” (Alain Fischer)

Critiqué par Patrick Pelloux, Alain Fischer a également rappelé que “nous faisons face à un virus extrêmement contagieux” et afin d’éviter “les hospitalisations en nombre croissant, les séjours en soins intensifs croissants, il faut atteindre une couverture vaccinale ‘très élevée’ de 90 %.” Un objectif qu’il pense réalisable en septembre. Et d’ajouter : Il est important de rappeler à ceux qui ne sont pas encore vaccinés, qu’il faut le faire, que c’est leur intérêt personnel. Les relativement jeunes, ou moins jeunes, qui pensent qu’ils n’ont pas besoin du vaccin parce qu’ils ne sont pas à risque, malheureusement, se trompent.”

Macron a toujours du retard à l’allumage

Pour lui, la « campagne de rappel » pour une 3e dose de vaccin peut attendre la mi-septembre… Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a indiqué, à l’issue du conseil des ministres du 11 août en visio-conférence, que la « campagne de rappel » ne concernera que les « populations à risque », mais pas avant la mi-septembre, dans un mois, parce que Macron n’a encore rien vu venir. Or, la situation épidémique en Martinique, l’une des pires jamais vues en France depuis le début de l’épidémie, est actée depuis la troisième semaine de juillet et il aura fally attebdre lex29 pour qu’un nouveau confinement soit décrété en Martinique pour au moins les trois semaines suivantes. 

En Martinique, seuls 15,6 % de la population est vaccinée. Dans les autres territoires français du secteur, les chiffres sont à l’avenant. Pourtant, les îles auraient bien reçu leurs quotas de doses comme les autres départements : « Ce ne sont pas les moyens qui manquent, mais la confiance », affirme André Chabié, infectiologue au CHU de Fort-de-France à Ouest-France.

« Les rendez-vous ouvriront dès la fin du mois d’août, [ou] début du mois de septembre, pour une campagne de rappel qui débutera à la mi-septembre », a indiqué Gabriel Attal. Mais « la liste des populations concernées sera établie par la Haute Autorité de Santé », a-t-il ajouté. Dans l’attente de cette liste, pas de prise de rendez-vous possible.

« La crise sanitaire n’est pas derrière nous: elle va durer encore plusieurs mois », prévient Macron, tranquillou…

Le chef de l’Etat s’est exprimé en préambule du dernier conseil de défense sanitaire en date.

« La crise sanitaire n’est pas derrière nous: très clairement, nous allons vivre pendant encore plusieurs mois avec le virus », a prévenu Macron en alertant sur la « situation dramatique » en Guadeloupe et Martinique. Une centaine de lits de réanimation sont d’ailleurs nécessaires en Guadeloupe, estime Lecornu alors que 240 soignants volontaires sont dépêchés pour quinze jours de la Caraïbe. Nombre d’entre eux viennent de la région de Montpellier où, dans le même temps, des patients covid doivent être, très malencontreusement, transféré en Normandie et à Lille, faute d’effectifs…

« L’objectif que je vais vous fixer est très simple : c’est la vaccination de tous les Français qui peuvent être vaccinés », a déclaré le chef de l’Etat, enfonceur de portes ouvertes en visioconférence (technique devenue banale qui continue de ravir le gamin) depuis le fort de Brégançon, où il fait des pâtés de galets (si !) dans le Var, où il entretient, aux dépens de la dette publique, les familles de sa femme, alors même que la smala pourrait prendre ses bains de mer au domicile des Trogneux, au Touquet-Paris-Plage, sur la côte d’Opale. Les noces d’opale consacrent 21 années de mariage. Un motif fallacieux: ce sera le 20 octobre… 2028.

« Il faut tenir au moins la cible des 50 millions de vaccinés à la fin du mois d’août », a-t-il insisté, entretenant le flou: parle-t-il de vaccination complète? « Nous sommes en bonne voie », assure-t-il avec sa tête d’agent d’assurances en pleine crue décennale, puisque « 37,8 millions de Français » sont déjà complètement vaccinés. Il reste quinze jours pour vacciner 12,2 millions de personnes, volontaires ou non… 800.000 par jour.

Il va falloir manipuler les chiffres… La magie TikTok et Instagram n’a pas opéré (Benjamin Griveaux lui aurait en vain recommandé YouPorn: la prochaine fois?). Selon CovidTracker, il reste à vacciner au moins
12.49% des Français avant d’atteindre un taux de vaccination de 80%. Car l’objectif de l’immunité collective a été abaissé de 90 à 85, puis à 80%…

Le rythme actuel est de +294 353 en 24h. Il faudrait injecter 644.368 doses chaque jour.
Au rythme actuel (moyenne des 15 derniers jours), l’objectif de vacciner l’ensemble de la population adulte serait atteint le… 28 novembre 2021. A la revoyure !

Le Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale s’interroge sur une 3e dose en Ehpad

Après les Ehpad, les autres: et aussi les non-vaccinés complets ?

Depuis mai (2021, les clusters en Ehpad alertent sur la nécessité d’administrer une troisième dose de vaccin aux personnes âgées « immuno-sénescentes » à l’instar des personnes immunodéprimées. Après bientôt trois mois, difficile d’affirmer que Macron serait pro-actif !

Dans une note du 7 mai, le Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, présidé par l’immunologiste Alain Fischer, s’interroge sur la question d’administrer une troisième dose de vaccin aux personnes âgées résidant en Ehpad. « La couverture vaccinale en Ehpad est très élevée, c’est une réussite importante de la campagne de vaccination », se félicite-t-il, mais des clusters survenus dans une trentaine d’établissements créent « un signal d’alerte sur la protection conférée par la vaccination chez les personnes très âgées ».

Et de citer une étude réalisée à Montpellier qui montre que la vaccination des personnes en Ehpad permet de réduire la sévérité des cas de Covid-19 mais n’empêche pas l’infection et la survenue de clusters. Il ajoute encore qu’une étude danoise en vie réelle a de plus démontré une efficacité vaccinale de 64% seulement en Ehpad.

Enfin, d’après une étude menée par le professeur de gériatrie à la Sorbonne et chef du pôle de gériatrie de l’hôpital Charles-Foix à Ivry-sur-Seine, Joël Belmin, et s’appuyant sur 27 clusters recensés en mars et avril 2021, l’efficacité du vaccin Pfizer chez les résidents d’Ehpad serait de 35% pour la prévention de l’infection, 59% pour la prévention des formes graves, et 75% pour la prévention des décès (résultats non publiés en cours de soumission).

« Ce signal d’alerte n’appelle pas une intervention immédiate mais pose la question d’administrer une troisième dose de vaccin aux personnes âgées résidant en Ehpad, qui sont « immuno-sénescentes », sur un rationnel comparable à celui de la troisième dose destinée aux personnes profondément immunodéprimées », résume le Conseil.

Il y a trois mois, il formulait les recommandations suivantes :

– poursuivre le recueil de données concernant l’efficacité de la vaccination chez les personnes âgées ;

– s’assurer du statut vaccinal des nouveaux entrants en Ehpad avant l’admission ;

– continuer à inciter les professionnels travaillant à se faire vacciner, « pour corriger la situation actuelle anormale de couverture vaccinale ne s’élevant qu’à 60% environ » ;

– mettre en place des stratégies de vaccination « en anneau » dans les Ehpad dès le premier cas confirmé : vaccination des résidents et des soignants non encore vaccinés, administration d’une 3e dose aux résidents déjà vaccinés, et vaccination des familles des résidents et des soignants.

Vaccination: Alain Fischer culpabilise ceux qui attendent

Refuser de rendre obligatoire la vaccination, mais dénoncer les récalcitrants, nouvel « en même temps » de Macron

Alain Fischer,
« Monsieur Vaccin » du gouvernement

Ceux qui attendent « commettent une erreur », accuse Alain Fischer, le « Monsieur Vaccin » du gouvernement, alors que la campagne vaccinale anti-Covid s’essouffle.

« En se vaccinant aujourd’hui, on est protégé pour la rentrée, » a recommandé le président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, interrogé à propos des adultes de 18-45 ans qui préfèrent attendre,

« Tout se joue dans les quinze jours à venir » pour éviter, selon lui, « une quatrième vague liée à la fois au variant Delta, à la reprise des contacts, à la rentrée scolaire, au climat plus favorable au virus ».

Alain Fischer s’adresse aussi à ceux qui se pensent protégés après une première injection: « Cela ne suffit pas. C’est démontré à l’égard du variant Delta. Une seule injection protège à 50 ou 60 %. Avec deux doses, c’est 90 % ».

« La bataille sera plus difficile pour les 18-40 ans, met en garde Mobsueur Vaccin. Les projections estiment qu’ils seront vaccinés à 60-70 % au final (45 % aujourd’hui). Les taux projetés sont insuffisants pour contrôler le virus et atteindre une immunité de groupe ».

Et de prévenir: « Il restera des infections, des hospitalisations, des entrées en réanimation et des décès. Avec potentiellement des conséquences en matière de restrictions : fermetures d’établissements scolaires, reconfinement… »

Le « Monsieur Vaccin » se dit enfin favorable à la vaccination obligatoire pour les soignants et les personnels en Ehpad. « Pour ces professionnels, on a atteint ce point de dernier recours. Moins de 60 % de couverture dans les Ehpad, 64 % dans les hôpitaux, cela reste clairement insuffisant ».

Pour tenter de relancer la campagne vaccinale dans la population, le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé vendredi un assouplissement du cadre. A partir de lundi, les candidats à la vaccination pourront prendre rendez-vous pour deux injections dans deux lieux différents, y compris sur leur lieu de vacances.

35 vaccinodromes opérationnels « dans les prochains jours », a promis-juré Agnès Pannier-Runacher

En février, Véran ne voulait pas de vaccinodromes, mais en mars, Macron en promet au moins 35 en France, foi de Manu !

Le nouvel espoir de Macron, ce sont 30 millions de vaccinés d’ici à l’été, dont 10 millions dès mi-avril et 20 millions à mi-mai.

Vers un retour à la normale d’ici à l’été ou à l’automne: on lui a dit que les Français avaient besoin d’objectifs pour ne pas perdre la tête à chaque parution de mesures restrictives nouvelles, aussi indéchiffrables qu’incohérentes, un casse-tête kafkaîen avec lequel aucun pays au monde ne peut rivaliser, une spécificité hexagonale dont s’enorgueillit Macron, soucieux par tous les moyens de sortir du lot…

L’hypothèse d’un retour à la normale, est émise par un des « savants » éclairés qui tournent autour de Macron, tels des papillons de nuit, par le meilleur d’entre eux, Alain Fischer, président du COSV (Composé Organique Semi Volatile Conseil d’orientation sur la stratégie vaccinale (COSV), avec Arnaud Fontanet ou Marie-Paule Kieny, sur BFM-TV, lundi 22 mars, quelques jours après la mise en place d’un troisième confinement dans 16 départements français. Une accélération de la campagne vaccinale sera donc nécessaire pour atteindre cet objectif, a admis le « Monsieur Vaccin » du gouvernement, qui a annoncé que l’armée y participera. La veille (le dimanche précédent), le chef d’EtatMajor des Armées, le général d’armée François Lecointre, venait d’affirmer que ce n’est pas dans ses attributions…

Le nombre de malades de la Covid-19 traités en service de réanimation ne cesse de grimper, avec plus de 4.500 patients, selon les chiffres de Santé publique France, lundi. Les indicateurs se sont notamment envolés en Ile-de-France, selon les chiffres de l’ARS, le nombre de nouveaux cas frôlant celui atteint au pic de la deuxième vague, à la fin du mois d’octobre.

  • L’armée et les pompiers vont déployer « au moins 35 » vaccinodromes, annonce Véran

L’armée et les pompiers vont déployer « au moins 35 » grands centres de vaccination contre le Covid-19, « pour pouvoir être capables [« pouvoir », c’est inespéré, mais « pouvoir être capable« , c’est tellement plus rassurant !] d’utiliser » toutes les doses qui seront livrées à la France ( ce qui confirme que ce n’est pas actuellement le cas: y aurait-il du gaspillage à 29 euros la dose de vaccin Pfizer?) « à partir du mois d’avril » (dans quatre semaines, nous serons encore dans les clous…), a, ensuite, « précisé », lundi, le ministre de la Santé, lors d’un déplacement à Epinay-sous-Sénart (Essonne) en compagnie de sa collègue déléguée, chargée des sports, Roxana Maracineanu :

« Le service de santé des armées va travailler à développer un certain nombre de grands centres de vaccination – on peut les appeler “vaccinodromes” ou “mégacentres”, quel que soit le nom (…). Il y a au moins 35 centres qui vont être déployés [est-ce bien le terme ad hoc pour 94 départements sans compter les territoires d’Outre-Mer?] à la fois par l’armée et les pompiers sur le territoire national. Et nous en déployons avec l’Etat, l’Assurance-maladie, un certain nombre d’autres aussi, » a-t-il bien « précisé »…

Ces 35 centres, pris en charge par l’armée – sous l’autorité du général… Lecointre – s’inscrivent dans un à deux grands centres de vaccination par département (188 ?), gérés par le ministère et l’Assurance-maladie.

Il s’agit pour les autorités de « pouvoir être capables d’utiliser tous les vaccins qui nous sont livrés à partir du mois d’avril pour vacciner massivement les Français », a-t-il poursuivi, confirmant les soupçons: après la pénurie, la gabegie. L’insolent Véran a réaffirmé l’objectif de « dix millions de primo-vaccinés à la mi-avril, et puis ça va augmenter, parce que les apports de vaccins vont augmenter », a-t-il assuré. A suivre…

Une mesure que le gouvernement et Véran, en particulier, avaient jusqu’alors refusé de mettre en place

Ils défendaient une stratégie « assumée » et arguant d’« une logistique délicate excluant la constitution de grands vaccinodromes » Dès le 30 décembre, la gauche, la droite et le centre avaient reproché reproché sa lenteur à Macron et à son gouvernement sa lenteur, par rapport aux choix politiques des voisins européens, au point de soupçonner l’exécutif d’une nouvelle défaillance dans la gestion de la crise sanitaire.

« L’Allemagne est déjà à plus de 42 000 vaccinés, le Royaume-Uni à 900.000 et la France à moins de 200 ! », fin décembre. Après les masques, les tests et l’isolement, un nouvel échec serait terrible. Je demande au gouvernement de rendre public le calendrier de vaccination des Ehpad [établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes] par département », s’est impatienté mercredi 30 décembre le chef de file des sénateurs Les Républicains (LR), Bruno Retailleau, dans un Tweet.

« La réflexion en cours (et il faut compter combien de temps pour passer de la réflexion à l’acte?) concerne les hôpitaux d’instruction des armées », au nombre de huit sur le territoire national, déclare d’ailleurs le ministère des Armées aujourd’hui. « On envisage une intensification de la vaccination dans ces hôpitaux en fonction de nos moyens et du nombre de doses mises à disposition », explique-t-on au sein du ministère, visiblement dépendant de l’étranger : on imagine mal ce que notre pays, déclaré « en guerre » contre le virus pourrait donner face à un ennemi doté de l’arme nucléaire….

« Les armées sont déjà très engagées, aujourd’hui, aux côtés des autres services de l’Etat et de la santé publique dans la gestion de la crise du Covid », soulignait dimanche, sur BFM-TV, leur chef d’état-major, le général François Lecointre, en évoquant notamment l’acheminement par voie militaire de vaccins dans les territoires d’outre-mer.

Le service de santé des armées (SSA) a également déployé une cinquantaine de ses personnels en renfort à Mayotte, afin de gérer dix lits de réanimation supplémentaires au sein du centre hospitalier.

Pendant la première vague épidémique, au printemps 2020, les militaires français avaient également contribué à l’effort collectif sous le parapluie de l’opération « Résilience » : ouverture d’une structure médicale de réanimation sous tente à Mulhouse (Haut-Rhin), transfert de patients par voie aérienne ou encore convoyage de matériel médical et de renforts outre-mer.

Le gouvernement a pour objectif de vacciner 30 millions de Français d’ici à l’été, dont 10 millions dès la mi-avril et 20 millions à la mi-mai. Les données concernant les vaccinations montrent qu’en vingt-quatre heures plus de 56.400 personnes ont reçu une injection, selon le ministère de la santé. Désormais, près de 6,2 millions de personnes auraient reçu au moins une injection, soit 9,2 % de la population totale, mais les chiffres varient sensiblement d’une source à l’autre. Parmi cette population de personnes vaccinées, 2,5 millions ont reçu deux injections, soit 3,7 % de la population totale.La progression de la vaccination en France : Santé publique France , au 21 mars 2021.

  • Des périodes de liquidation, en plus des soldes, prévues pour les commerçants

Le gouvernement – l’Etat, ce sont nos enfants et petits-enfants – accompagnera tous les commerces fermés dans le cadre de la lutte contre la pandémie, a déclaré, lundi, le ministre de l’Economie et des finances, Bruno Le Maire, sur RTL« Il pourrait y avoir des périodes de liquidation autorisées pour les commerçants, même si nous ne sommes pas en période de soldes », a-t-il fait savoir.

B. Le Maire a également annoncé une prise en charge intégrale des frais fixes (comme les loyers) pour les entreprises qui ont repris un fonds de commerce en 2020, « ont fait des investissements », mais « n’ont toujours pas rouvert » et ne peuvent pas justifier d’un chiffre d’affaires réalisé avant la crise ouvrant droit à une aide. Il attend des propositions concrètes, au cours des prochains jours, de son ministre délégué aux petites et moyennes entreprises, Alain Griset.

Le ministre a ajouté que le gouvernement a accordé des dérogations pour l’ouverture de certains commerces, comme les salons de coiffure, sans condition de mixité (cf. le barbier pour hommes et pour femmes à Trappes), pour soutenir le moral des Français les plus futiles. « Nous avons fait des exceptions, tout simplement pour le moral des Français, c’est le cas pour les coiffeurs. Nous l’avons fait parce qu’il y a des professions, comme les fleuristes, qui font la moitié de leur chiffre d’affaires pendant cette période de printemps. Nous l’avons fait pour les chocolatiers parce que c’est Pâques », a déclaré Bruno Le Maire.

Covid-19 : le « passeport vaccinal », sujet d’une consultation en ligne

Méthode voyante de rétropédalage macronien

Une infirmière administrant une dose de vaccin contre le Covid-19, à l'hôpital de Dunkerque (Nord), le 17 février 2021. (DENIS CHARLET / AFP)
Olivier Véran a reçu la première dose de vaccin AstraZeneca,
ce lundi 15 à Melun.
(Qu’a-t-il à cacher d’un coin de chemise sur son pectoral gauche:
« à Macron, pour la vie « ?)

La consultation en ligne proposée par le Conseil économique, social et environnemental (CESE) est ouverte jusqu’au 7 mars.

« Que pensez-vous du passeport vaccinal ? » C’est la question posée sur le site participez.lecese.fr.  Le Conseil économique, social et environnemental a lancé, mercredi 17 février, cette opération médiatique qui à l’apparence d’une consultation sur la stratégie vaccinale contre la Covid-19, mais qui est en fait l’aménagement d’une voie de sortie de l’impasse dans laquelle Macron a engagé son gouvernement, alors que Castex est sorti des radars depuis bientôt une semaine. Dévale-t-il les pistes de neige vierge ou chasse-t-il l’ours des Pyrénées? Certains le disent confiné, mais rien ne filtre.

En réponse à cette contrainte envisagée d’un laissez-passer – inégalitaire, parce que discriminant – « pour accéder aux lieux aujourd’hui fermés (restaurants, cinémas, stades, musées) », cinq choix sont proposés, allant de « très défavorable » à « très favorable ». 

Cette consultation fait suite à un premier questionnaire clos lundi et dont les premiers résultats font ressortir que « les effets secondaires sont le principal sujet d’inquiétude », a indiqué Stéphanie Goujon, rapporteure de la commission « vaccination » du Cese, lors d’une conférence de presse.

Des travaux alimentés par le « collectif citoyen »

L’instance a déjà transmis deux recommandations au gouvernement, selon sa présidente Marie-Andrée Blanc. La première conseillait dès fin janvier de créer une « plateforme téléphonique d’accueil » et un « site internet unique » pour informer la population sur la campagne vaccinale. La seconde, adoptée la semaine dernière, suggère à l’exécutif de « solliciter les licences de fabrication des vaccins » déjà autorisés et « d’envisager le recours à l’octroi de licences d’office », a-t-elle précisé.

A l’heure où de nombreux laboratoires dans le monde se mobilisent pour la recherche d’un traitement contre la covid-19 et où les essais cliniques se multiplient, il est naturel de s’interroger sur les mécanismes légaux qui pourraient faciliter une exploitation quantitativement et qualitativement suffisante, et financièrement acceptable, des droits de brevet qui s’avéreront utiles pour enrayer l’épidémie et en prévenir une nouvelle.

Dans une étude publiée en 2019, l’OMPI (Organisation mondiale de la propriété intellectuelle)  recensait 156 pays ou territoires reconnaissant l’exception relative aux licences obligatoires qui permet l’utilisation d’un brevet sans autorisation du titulaire. D’autres débats sont prévus jeudi sur « l’accessibilité aux vaccins, les lieux de vaccination, la logistique, la communication, la médecine de ville et les territoires », en vue de la présentation d’un rapport d’étape le 23 février.

Ces études du droit seront « alimentées par le collectif citoyen » installé mi-janvier, et dont les 35 membres se retrouveront pour une nouvelle session à partir de jeudi. Rien ne garantit toutefois leur mise en œuvre concrète. « Recommandation ne veut pas dire décision, le pouvoir politique garde toute sa liberté », a prévenu Alain Fischer, président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale.

Vers un 3e confinement, dès la mi-janvier?

Macron saura-t-il freiner avant de percuter le mur: les prochains jours seront décisifs

Ce président n’anticipe rien et ne prend de mesure qu’une fois dans le rouge. Entre les contaminations dues aux fêtes de fin d’année et l’arrivée en France du variant britannique très contagieux, l’épidémie de Covid-19 risque de flamber dans les jours à venir, faute de mesures fermes et visionnaires. Or, Jupiter n’est pas dans le secret des dieux et la Science ne l’éclaire pas: trop de conseils, de comités, de sociétés savantes et de collectifs tuent la prise de décision.

Il va se trouver toutes les excuses: il n’assume en effet aucune de ses décisions, toutes inspirées par des courtisans attentifs à ses inclinations du moment et la France suit ainsi les méandres de ses doutes et incertitudes, de ses hésitations et errements, jusqu’à l’impasse. L’Elysée fait relayer les faits qui militent en faveur d’un troisième confinement: les contaminations en hausse et le variant britannique plus transmissible. La vague de l’épidémie ne put qu’enfler et, pourtant, Macron se donne encore une semaine, au risque qu’elle fracasse la population avant qu’il n’ait cessé de jouer au chef de guerre pour enfin assumer l’incarner.

Pour éviter toute tergiversation politicienne et toute perte de contrôle, de nombreux spécialistes ont lancé à Macron un signal d’alarme. L’alerte sur la nécessité d’un nouveau confinement strict vient des médecins et des membres de l’association PandémIA qui publient ce lundi 11 janvier, une tribune dans le Le Monde. Ils défendent la décision inévitable et urgente du reconfinement, même s’il est de plus en plus mal vécu par la population: «  le confinement strict et précoce est la meilleure arme contre la propagation virale.« 

Des chiffres inquiétants, mais des considérations extra-sanitaires

Les chiffres des contaminations inquiètent les autorités et leurs variations sont scrutées heure par heure, notamment à cause du nouveau variant britannique détecté en France, le facteur déclencheur qui pourrait se révéler salutaire face à la criminelle indécision de l’Elysée.

Déjà la semaine dernière, certains, comme le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, ou encore le généticien et président de la Ligue contre le cancer, Axel Kahn, n’excluaient pas la possibilité d’un reconfinement dès la mi-janvier si la situation ne s’améliorait pas. Or, les indicateurs ne sont pas positifs mais, fidèle à sa politique des petits pas, l’exécutif a avancé le couvre-feu de 20h à 18h d’abord, le 2 janvier, dans quinze départements de l’Est de la France, puis huit nouveaux ce dimanche 10 janvier (Bas-Rhin et Bouches-du-Rhône, de manière anticipée, en plus du Haut-Rhin, de Allier, du Vaucluse, du Cher, de la Côte d’Or (où le taux d’incidence sur sept jours est de 218,4 pour 100.000 habitants) et des Alpes-de-Haute-Provence, avant deux autres qui le seront à compter de mardi).  Le préfet des Bouches-du-Rhône a confirmé cette mesure accélérée de couvre-feu avancé après la découverte d’un cluster d’une grosse vingtaine de cas positifs dont certains issus de la variante britannique du virus.

Arnaud Fontanet, épidémiologiste à l’Institut Pasteur et membre du Conseil scientifique avait même déclaré au journal Le Monde : « Nous sommes engagés dans une véritable course contre la montre. » Avant de demander grâce au virus : « Il faut espérer qu’il y aura une inertie dans le démarrage de la diffusion de ce clone en France. Mais on n’aura pas les trois mois que l’Angleterre a eus : il faudra aller plus vite.« 

« Situation épidémiologique d’une extrême instabilité »

La France est un pays sanitairement précaire. Un autre épidémiologiste, Antoine Flahault, a précisé au journal Le Parisien que cette « semaine s’annonce décisive, au sens où la France est dans une situation épidémiologique d’une extrême instabilité et pourrait basculer dans une croissance exponentielle« . Pour l’épidémiologiste, cette croissance « signifierait à nouveau une perte de contrôle sur l’épidémie qui nécessiterait à assez court terme la mise en œuvre de nouvelles mesures fermes de confinement pour éviter un engorgement massif des hôpitaux. »

«S’il y a des décisions à prendre, c’est maintenant»

« Cette semaine, on va vraiment entrer dans le dur. L’actualité va plus porter sur le sujet épidémiologique que vaccinal. On le voit bien avec le nombre de contaminations qui augmente, plus de 20.000 par jour depuis la fin de semaine dernière », avoue-t-on au ministère de la Santé, à la place du ministre Véran qui ne s’affiche que lors des annonces positives, en ajoutant que « s’il y a des décisions importantes à prendre, ça va être maintenant ». Très probablement à l’occasion d’une nouvelle conférence de presse de Jean Castex, jeudi 14 janvier. Durcissement du couvre-feu, fermetures supplémentaires de commerces, aménagements dans les écoles, nouveau confinement ? La fin du pointillisme qui a prévalu jusqu’ici, les effets de chaque restriction étant annulés par une autorisation.

Très agacé ces derniers jours par la « stratégie » irresponsable de la progressivité sur l’administration des vaccins, « denrée » encore rare, − « Il y a eu un manque de clarté dans l’explication », a raconté Olivier Véran lors d’un faux aveu de faute (une petite en cache une plus grave), dimanche sur Europe 1 −, Macron va prendre les commandes en ce début de semaine, après douze mois, une année pleine de tergiversations ! Un conseil de guerre une « réunion vaccin » est d’ailleurs prévue ce lundi 11 janvier, en fin d’après-midi, avec les principaux ministres concernés, mais aussi Jérôme Salomon, le directeur général de la Santé et Monsieur Croque-mort du prime-time télévisuel, et le professeur Alain Fischer, le Monsieur Vaccin l’homme invisible du gouvernement. Le matin, c’est Jean Castex qui sera pour sa part à la peine, à l’occasion d’une réunion à Matignon avec les chefs de groupes de l’Assemblée nationale et du Sénat dans le cadre du  » comité de liaison parlementaire ». Puis, un Conseil de défense sanitaire devrait avoir lieu en milieu de semaine, probablement mercredi.

Un nouvel avis du conseil scientifique

Dans les prochains jours, un nouvel avis très attendu du conseil scientifique sur la stratégie à tenir dans les trois prochains mois sera aussi rendu public. Il abordera la question de la situation épidémique après les fêtes, les mesures à prendre, mais aussi le variant anglais. Cette nouvelle souche plus contagieuse, qui a obligé l’Angleterre à se barricader, a déjà été identifiée à Marseille chez un noyau d’au moins huit personnes d’une même famille « élargie », selon les mots du préfet des Bouches-du-Rhône. Un nouveau cas a été repéré dans les Hautes-Alpes.

« Il y a certainement beaucoup plus de cas. Un millier, voire plusieurs milliers, en France à l’heure actuelle », réagit l’épidémiologiste Pascal Crépey, précisant que l’étude du Centre national de référence des virus respiratoires de Lyon, attendue en début de semaine, permettra d’estimer le nombre de cas suspects sur notre territoire.

«Il n’y a pas d’urgence à reconfiner»

Comme, pour l’instant, l’Hexagone n’est pas encore été très touché, d’après l’expert, il faut donc accélérer la campagne vaccinale et passer rapidement de 30.000 injections par jour à 100.000 ou 200.000. « Nous devons en profiter le plus possible pour atténuer l’impact de ce variant », poursuit Pascal Crépey. Et si l’arrivée de 50.000 doses du vaccin Moderna, ce 11 janvier, est une bonne nouvelle, « elle ne correspond qu’à une journée d’injections, ce qui ne sera pas déterminant ».

Ce dernier insiste sur l’importance dans ce cas précis « de la mise en œuvre de nouvelles mesures fermes de confinement pour éviter un engorgement massif des hôpitaux.« 

« Pas de reconfinement prévu à ce stade »

Ce lundi 11 janvier sur Europe 1, Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement a assuré au micro de Sonia Mabrouk qu’il « n’y a pas de re-confinement prévu à ce stade ».

Après une rentrée marquée par un dramatique raté dans le lancement de la campagne vaccinale, le gouvernement va-t-il rectifier le tir au moment où le pays risque de subir une nouvelle flambée épidémique? Les prochains jours seront en tout cas décisifs à plus d’un titre, d’abord, parce que les chiffres consolidés des contaminations pendant les fêtes de Noël et du Jour de l’An vont enfin arriver sur le bureau du ministre de la Santé Olivier Véran, et ensuite, parce que le cluster de Marseille (issu d’une femme originaire d’Angleterre arrivée le 31 décembre – sur les 45 cas contact de ce patient zéro, 23 ont été testés positifs – ), après ceux de Chantepie, près de Rennes, et de Bagneux (après la contamination d’une animatrice scolaire de cette commune des Hauts-de-Seine où tous les tests réalisés par l’ARS et la ville samedi dernier et mardi prochain seront analysés avec le réactif Thermo Fisher), après la contamination d’une animatrice scolaire au variant anglais et de inspirent les plus vives inquiétudes.

« On ne peut pas éradiquer le virus », préviennent les experts

La vaccination de masse est-elle un leurre?

La présidente de la Haute autorité de la Santé (HAS), Dominique Le Guludec, ainsi que le « Monsieur vaccin » du gouvernement, Alain Fischeres sénateurs de la Commission des Affaires sociales ont auditionné ce mercredi matin la présidente de la Haute autorité de la Santé (HAS), Dominique Le Guludec, ainsi que le « Monsieur vaccin » du gouvernement, Alain Fischer.

Le premier vaccin sera autorisé « d’ici une semaine » et les vaccinations dans l’Union européenne « pourront commencer immédiatement », a annoncé mercredi matin la Commission européenne.

Au même moment, les sénateurs de la Commission des Affaires sociales auditionnaient la présidente de la Haute autorité de la Santé, Dominique Le Guludec, avec plusieurs membres de la HAS, ainsi que le président du conseil d’orientation sur la stratégie vaccinale, Alain Fischer.

Une fois de plus, Dominique Le Guludec a expliqué aux parlementaires le protocole de vaccination en cinq phases suggéré par la HAS.

« La vulnérabilité et l’exposition des personnes âgées en Ehpad nous ont aidés à déterminer notre choix de les vacciner en premier ».

Ensuite, la rumeur assure que la commande de vaccins par l’Etat n’est pas suffisante pour assurer la phase 2: elle est devenue plus aléatoire, car soumise à l’offre de l’UE. Les déclarations des autorités scientifiques sont donc floues: « En fonction des doses de vaccins que nous aurons utilisées, nous pourrons aller plus vite [ou pas] sur les phases suivantes », a prévenu l’HAS, ajoutant que 2 millions de doses du vaccin de Pfizer « pourraient [conditionnel alarmant] être disponibles …début janvier ». Elle a aussi manifesté une soudaine réserve, aussi inattendue que suspecte, après des signaux volontaristes, au moment de la décision du Royaume Uni de mettre en oeuvre, le premier en Europe, son programme de vaccinations, le 8 décembre dernier : l’HAS évoque de nouveau la nécessité d’une information « claire, transparente, accessible pour tous », arguant que deux groupes de population se dégagent parmi les usagers que la HAS a pu consulter : une minorité réfractaire au vaccin, et une majorité favorable à la vaccination. Concernant ces premiers vaccins, la HAS sera en mesure de donner son avis « avant la fin décembre », a espéré quant à elle Elisabeth Bouvet, présidente de la commission technique des vaccinations de la HAS.

Pas de traitement efficace hormis les « corticoïdes »

Les infra-structures sont opérationnelles au Royaume-Uni et en Allemagne;
la France n’est pas prête…

Mis à part les vaccins, les sénateurs ont interrogé les membres de la HAS sur les traitements qui fonctionnent face au covid-19. « A ce jour il y a deux traitements qui sont proposés : les corticoïdes et le Remdesivir qui a reçu un accueil circonspect de la commission de transparence », a avoué Dominique Le Guludec. Selon elle, il n’y a pas de traitement efficace à proposer « en dehors des corticoïdes ». « La chloroquine ne donne rien », a commenté Marie-Paule Kieny.

Cette « savante » est virologue et vaccinologiste et directrice de recherche à l’INSERM – dont le directeur (2014-2018) fut le Franco-marocain Yves Lévy, époux Agnès Buzyn, ministre démissionnaire de la Santé de Macron – , directrice de recherche à la controversée OMS – mise en cause pour sa complaisance envers la république populaire de Chine, ainsi que pour sa volte-face, sous l’influence de la revue The Lancet, sur l’hydroxychloroquine.

Elle est membre du conseil d’administration de la société BioMérieux, liée, entre autres, à l’entreprise Sanofi Pasteur, dont le vaccin franco-britannique élaboré avec GSK ne sera pas disponible avant fin 2021 au mieux. Elle est néanmoins au nombre des 12 scientifiques et médecins du Comité analyse recherche et expertise (CARE), censé conseiller le gouvernement sur les traitements et les tests contre le SARS-CoV-2.

Alors face au manque de données, comment évaluer l’efficacité des premiers vaccins et lancer une campagne de vaccination de masse ?

« On sait [ça commence mal !] que les premiers vaccins ne protègent pas seulement contre la maladie grave, mais aussi contre les formes cliniques et bénignes. Par contre [en revanche], on ne sait pas si les gens vaccinés transmettent le virus. Certains vaccins [lesquels ?] pourraient diminuer de façon importante la transmission, on a des données qui vont dans ce sens » a abondé Marie-Paule Kieny: des données qui vont dans le bon sens suffisent-elles ? En bref, le vaccin n’est pas une solution miracle et doit compléter les gestes barrières : « On ne peut pas éradiquer le virus. On va rester plusieurs mois [12 ou 24…] dans cette situation. Cela va dépendre du virus lui-même. Après quelques années sous forme pandémique, il va peut-être devenir endémique [permanent, ici ou là]».

Des savants de moins en moins scientifiques… « On ne peut pas dire que les vaccins ne bloquent pas la transmission, ce qu’on peut dire, c’est qu’on ne sait pas. Je serai surpris qu’il n’y ait quand même pas un certain effet de protection », a ensuite rétorqué Alain Fischer à Alain Milon (médecin de 73 ans, sénateur Les Républicains du Vaucluse).

Selon le « Monsieur Vaccin » du gouvernement, la transmission ou non est d’autant plus importante qu’elle déterminera la suite de la stratégie vaccinale. « Si on apprend qu’un ou plusieurs vaccins réduisent la transmission, il y aurait intérêt à accélérer la vaccination de la population jeune. Mais,tant qu’on n’a pas cette info, il est plus légitime de vacciner les plus fragiles, » avoue l’apprenti-sorcier de Macron.

En 2016, alors que Marisol Touraine est ministre de la Santé de François Hollande, Alain Fischer présida le « comité d’orientation de la concertation citoyenne sur la vaccination ». Il avait la charge de faire des propositions pour répondre à la défiance d’une partie de la population à l’égard des vaccins. Ce travail se poursuivit jusqu’en 2018, lorsqu’Agnès Buzyn décida de faire passer de 3 à 11 le nombre de vaccins obligatoires pour les enfants de moins de deux ans. Bilan de son action, une méfiance accrue, avec les conséquences actuelles.

Un sondage « L’opinion en direct », réalisé par l’institut Elabe et diffusé il y a un mois (18 novembre dernier) révèle que les Français sont de plus en plus défiants de la diffusion d’un vaccin anti-Covid-19. Seuls 4 Français sur 10 interrogés envisagent actuellement de se faire vacciner contre le Covid-19, une proportion en baisse de 5 points depuis le 29 octobre. Ils sont 46% (+6) résolus à ne pas se faire vacciner contre le Covid-19 si un des vaccins était autorisé. 14% (-1) « ne savent pas encore ».

Réactions secondaires

Les premières études suggèrent que les vaccins ne sont pas sans effets secondaires. « On sait que ces vaccins sont assez réactogènes », n’a pas caché Marie-Paule Kieny. « C’est-à-dire qu’il y a des effets secondaires nombreux mais faibles et pas dangereux », a-t-elle poursuivi. Il est ainsi possible « qu’une majorité des personnes se sentent fatiguées ». « Un certain nombre de producteurs de vaccins conseillent de donner du paracétamol », a-t-elle indiqué. « Cependant pour les effets secondaires six mois après la vaccination, on ne sait rien », a-t-elle conclu.

Une pénurie de vaccins ?

Jean Castex a annoncé mercredi 2 décembre que la France avait précommandé, via le système européen, de quoi « vacciner 100 millions de personnes » contre le Covid-19. Quinze jours plus tard, on apprend une évaporation d’au moins 10% des vaccins commandés

Public Sénat glisse que la France a précommandé près de [moins de !] 90 millions de doses de différents vaccins. « Interrogé lors des questions au gouvernement au Sénat ce mercredi 18 novembre, le porte-parole du gouvernement a ajouté que le gouvernement avait mis de côté une somme budgétaire afin de payer une première partie des vaccins d’un montant de « 1,5 milliards d’euros dans le budget de la Sécurité sociale 2021 [… La France] disposera de doses en nombre largement suffisant pour couvrir toute la population ». Et dans dix jours, combien seront-ils ? [… La France] disposera de doses en nombre largement suffisant pour couvrir toute la population. »

La distribution se fera au compte-goutte et contraint. « Pour l’instant, il y a eu 10.000 doses livrées. Mais la vaccination va vraiment débuter en janvier, avec une livraison d’un million de doses. Cela va commencer doucement pour s’assurer de l’organisation », a prévenu Alain Fischer

Inquiets, les sénateurs ont interrogé : va-t-on avoir une pénurie de vaccins ? « Sûrement pas [ce qui ne veut pas dire assurément pas!] . Mais on n’aura pas tous les vaccins qu’on veut en même temps. La France et l’Europe ont fait le bon [l’avenir le dira] choix d’investir dans différents vaccins », a assuré Marie-Paule Kieny.

Après un discours dissuasif, le Monsieur Vaccin tente d’établir la confiance

Alain Fischer, Monsieur Vax qui a plombé la campagne de vaccination

Alain Fischer a été nommé président d’une nouvelle instance chargée de conseiller le gouvernement dans sa stratégie vaccinale anti-Covid-19. Ce spécialiste de l’immunité est habitué à faire le pont entre science et grand public.

Pour piloter son plan vaccin, le gouvernement français a choisi un spécialiste qui a le mérite de déjà maîtriser l’exercice. Jeudi lors d’une conférence de presse, le premier ministre Jean Castex a choisi Alain Fischer pour prendre la présidence d’un « conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, chargé d’appuyer le gouvernement dans les choix qu’il sera conduit à faire en la matière », placé auprès du ministre de la Santé. Ce professeur d’immunologie et chercheur en biologie a déjà aidé le gouvernement, en 2016, au moment de la grippe aviaire.

Alain Fischer, âgé aujourd’hui de 71 ans, est d’abord un chercheur mondialement reconnu. Son plus haut fait d’armes? Il est le principal pionnier, avec la pédiatre de l’hôpital Necker Marina Cavazzana, des thérapies géniques pour les enfants nés avec un déficit immunitaire, dits « bébés-bulles ».

En 2016, Marisol Touraine, alors ministre de la Santé, avait déjà fait appel à lui

Ancien professeur de pédiatrie à l’Université Paris-Descartes, il a dirigé pendant seize ans le service d’immunologie et d’hématologie pédiatriques de l’hôpital Necker, principal centre de recherches sur les maladies infantiles en France.

Il est aujourd’hui directeur de recherche à l’Inserm et directeur de l’institut des maladies génétiques Imagine, à l’hôpital Necker, à Paris. Il a également obtenu plusieurs titres honorifiques : il est professeur émérite au Collège de France et membre titulaire de l’Académie des sciences et de l’Académie de médecine.

Ce CV fourni a poussé le gouvernement de Manuel Valls à faire appel à lui en 2016, au moment de la grippe aviaire. Marisol Touraine, alors ministre de la Santé, l’avait à l’époque nommé à la présidence du comité d’orientation d’une grande concertation citoyenne sur la vaccination, afin de répondre à la « défiance » croissante d’une partie de la population. Retour d’ascenseur: il l’a appelée à son côté…

L’immunologue préconisait alors de rendre gratuits et obligatoires certains vaccins supplémentaires pour les enfants de moins de deux ans, des vaccins qui étaient jusqu’alors seulement recommandés.

Alain Fischer ne veut pas d' »une injonction verticale » de l’Etat

Deux bras-cassés pour établir la confiance, est-ce mieux qu’un seul ?

Son discours n’a pas changé. « Pour que la vaccination [contre la Covid-19] soit efficace, il faut établir la confiance, et cette confiance ne peut pas être une injonction verticale émanant des autorités de l’Etat », a recommandé jeudi Alain Fischer, présent au côté de Jean Castex, occupé à chercher ses lunettes, alors qu’il les avait sur le nez…

Le professeur a assuré vouloir travailler avec « les professionnels de santé, qui doivent être eux-mêmes convaincus – parce qu’ils ne le sont pas – par une communication transparente et complète sur l’ a balance bénéfice-risque de ces vaccins, la société civile, on peut penser en particulier aux associations de patients atteints de maladies chroniques » et les chercheurs « spécialistes de l’hésitation vaccinale [la réticence à se faire vacciner] qui sont susceptibles d’apporter des propositions sur la meilleurs façon de communiquer et par ailleurs de faciliter la vaccination ».

C’est cette volonté de dialogue qui a sans doute primé dans le choix du gouvernement de nommer Alain Fischer, alors que les militants anti-vaccins prospèrent en France. Sa mission : restaurer la confiance des Français.

Lien PaSiDupes sur l’impact de Monsieur Vaccin sur la défiance des Français

Mission impossible, comme pour l’Institut Pasteur pour mettre au point un vaccin ?