Mélenchon chahuté à Roissy par des manifestants contre l’antisémitisme

Le meneur d’extrême gauche n’a pas un regard pour ces militants

Mélenchon, en janvier 2024, à Beyrouth au Liban.

« Insoumis, le Hamas vous remercie » ont scandé quelques militants en brandissant des pancartes où était écrit le même slogan, avec une calligraphie et un code couleur qui rappellent ceux des terroristes islamistes palestiniens. L’action a été revendiquée par des militants « Nous Vivrons », un « collectif citoyen d’action contre l’antisémitisme ».

Pointer du doigt un « positionnement plus que douteux »

Jean-Luc Mélenchon a eu droit à un comité d’accueil à l’aéroport. Le leader de La France insoumise revenait tout juste d’un voyage au Liban ce mercredi 17 janvier lorsqu’il a été pris à partie par des militants contre l’antisémitisme à l’aéroport de Roissy.

« Notre objectif est de dénoncer le soutien de certains insoumis, de certains élus de notre pays, à des organisations terroristes, que sont le Hamas ou le Hezbollah », précise « Nous Vivrons ». Plus largement, le collectif veut pointer du doigt « leur positionnement plus que douteux sur le conflit israélo-palestinien, en particulier depuis le 7 octobre ». « Leur obsession sur ce sujet, plus que pour n’importe quel autre conflit international, questionne fortement », concluent les militants.

Le 16 décembre 2023 :

Dans la gauche française, après une série de crispations, la situation au Proche-Orient a conduit en octobre et novembre à l’implosion de la coalition Nupes, notamment en raison du refus de Mélenchon et de son cercle rapproché de qualifier le Hamas de « terroriste ».

Le mouvement qui a revendiqué l’action, le collectif Nous Vivrons, a posté des vidéos sur son compte Twitter. Une petite dizaine de personnes tient des pancartes écrites en arabes et scande : « Insoumis, le Hamas vous dit merci ! »

Mélenchon reste pour sa part muet, continue de tirer sa valise à roulettes dans le couloir et regarde les panneaux de l’aéroport sans accorder un regard aux manifestants.

La position de LFI sur le Hamas critiquée

Le collectif précise : « Notre objectif est de dénoncer le soutien de certains insoumis, de certains élus de notre pays, à des organisations terroristes, que sont le Hamas ou le Hezbollah ». Le Hamas est officiellement qualifié de terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’UE.

Mélenchon et ses proches ont refusé d’utiliser le terme « terroriste » au lendemain des attaques du Hamas contre Israël en octobre dernier, s’attirant les foudres de la classe politique et provoquant même l’implosion de la coalition Nupes.

Pour sa part, Mélenchon s’est rendu au Liban pour manifester sa « solidarité » avec les Libanais et appeler de nouveau au « rétablissement de la paix dans la région », alors que la guerre entre le Hamas à Gaza et Israël menace de s’étendre à tout le Moyen-Orient.

Aéroport de Roissy: la police abat un homme menaçant avec un couteau

L’individu a été touché par un tir à l’abdomen.

La police rejette actuellement la piste terroriste. Mais la préfecture de police a annoncé ce mercredi 10 août qu’un homme a été abattu par la police dans la matinée à l’aéroport de Roissy. « Faisant preuve de sang-froid, les policiers ont neutralisé ce matin un individu menaçant en possession d’une arme blanche », peut-on lire dans un tweet de la PP.

Selon les récits de plusieurs media, dont CNews et BFMTV, l’homme serait un SDF- comprendre, un migrant en situation irrégulière – qui importunaient les agents de sécurité dans le terminal 2F. Ceux-ci ont alors fait appel à police aux frontières (Paf) mais la tension n’est pas retombée. L’individu muni d’un couteau s’est dirigé vers les forces de l’ordre. Un policier a alors ouvert le feu, touchant mortellement l’homme à l’abdomen.

« Un homme de couleur de grande taille a brandi un objet qui ressemblait à un couteau vers la police. Une sommation a été faite mais il s’est avancé et un policier a tiré. Un seul coup a été tiré », raconte un témoin.

Deux enquêtes sont désormais ouvertes, a fait savoir le Parquet de Bobigny qui s’est rendu sur place: l’une menée par IGPN après le tir du policier est ouverte pour homicide volontaire par personne dépositaire de l’autorité publique., l’autre, pour tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique, est menée par la PAF (Police de l’Air et des Frontières).

Covid-19 : cluster de migrants à Roissy

La zone d’attente pour migrants de l’aéroport déclarée foyer de contamination

Protéger les Français
de migrants clandestins porteurs
de variants mortels de la covid est-il inhumain?

Les migrants clandestins arrivent par avions et les étrangers qui se voient refuser l’entrée sur le territoire français rejoignent cette zone d’attente où les cas de Covid-19 se multiplient. Ils doivent parfois être remis en liberté sans suivi sanitaire. Parmi eux, de nombreux Indiens importateurs du variant du même nom…

Sur la zone aéroportuaire de Roissy, Val-d’Oise, aux portes de Paris, se développe un foyer de contamination aux variants de toutes sortes du coronamirus, « en même temps » que les autorités martèlent qu’elles déploient des contrôles renforcés pour tenter d’endiguer la propagation des variants en France.

Dans la zone d’attente pour personnes en instance, dite «Zapi», patientent jusqu’à 26 jours tous ceux qui ne peuvent justifier de leur légitimité à entrer en France avant d’être renvoyés vers leur pays d’origine – ou libérés. Le temps de contracter la Covid-19 ou de la diffuser, lorsqu’ils sont porteurs : depuis janvier, 20 migrants ont été testés positifs, dont certains ont été libérés sur le territoire français sans suivi sanitaire.

«Il y a de plus en plus de malades. Nous en avons eu plusieurs avérés la semaine dernière, et d’autres avec des signes évocateurs , note Laure Palun, directrice de l’Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé), auprès du Figaro«Une migrante venue d’un pays d’Afrique a reçu le résultat de son test positif à l’issue de son audience devant le juge des libertés et de la détention, avant d’être libérée sur le territoire.» Cette association est un collectif d’associations (ACAT France,  Amnesty International, La ligue des droits de l’homme, Gisti, la Cimade, etc.) et de syndicats (CFDT Air France, Syndicat des avocats de France, Syndicat de la magistrature, etc.)

Absence d’aération, manque de désinfection, port du masque irrégulier et locaux exigus : dans la zone d’attente, le virus prolifère, à en croire les associations qui interviennent. L’Anafé a suspendu sa mission sur place le 24 avril, quand la Croix Rouge avait exercé son droit de retrait dès la semaine précédente. «Nous ne pouvions pas nous permettre de laisser nos bénévoles s’exposer autant, ni tolérer de telles conditions de détention», poursuit Laure Palun.

A ce jour, au moins 126 illégaux sont détenus dans la zone d’attente, dont un important nombre de ressortissants indiens. «Une soixantaine d’Indiens sont arrivés d’un coup, doublant le nombre de personnes dans la Zapi, explique Laure Palun. D’après le vice-président des libertés et de la détention au tribunal judiciaire de Bobigny Philippe Damulot, ces derniers ont été arrêtés lors d’une escale alors qu’ils cherchaient à rejoindre les États-Unis. «Ils ont généralement un passeport authentique, mais se sont heurtés à des refus d’embarquement à Roissy, opposés par la compagnie aérienne ou les autorités étrangères», explique Philippe Damulot au journal Le Parisien. Certains d’entre eux ont choisi de demander l’asile (politique ou économique?) en France.

Libérés sur le territoire… sans test supplémentaire

A l’issue des 26 jours de détention, les étrangers en situation irrégulière sont soit expulsés vers leur pays d’origine, soit libérés sur le territoire français. Pendant ce temps, nombreux sont ceux à refuser les tests PCR, dans la mesure où un dépistage négatif conditionne l’embarquement vers la destination d’origine. Sur les 52 personnes reçues en audience vendredi 23, dix huit ont été libérés sur le territoire français… Sans suivi sanitaire adapté.

Le variant indien est entré en France

Avec l’arrivée soudaine de ces ressortissants indiens dont le pays connaît une flambée épidémique sans précédent, la France redoutait de voir entrer ce variant local sur le territoire national. Or, c’est fait, malgré les dispositions sanitaires mises en place par le gouvernement.

Un premier cas de variant indien du coronavirus a été détecté en Lot-et-Garonne, a-t-on appris dans la soirée de jeudi.
Ce premier cas n’est pas lié à la Zapi de Roissy. En effet, le «séquençage a été fait à Toulouse sur un patient qui était revenu d’Inde et qui refaisait un test parce qu’il devait repartir à l’étranger. On a identifié que c’était le variant indien et donc tout le dispositif de retrotracing, d’isolement et de protection de toutes les personnes a été mis en place vis-à-vis de ce variant indien», a précisé Benoît Elleboode, directeur régional de l’ARS, à BFMTV et CNews.

Sur CNews, il a ajouté qu’un second cas, cette fois-ci à Bordeaux, était suspecté. «Le virus est en train d’être séquencé au CHU de Bordeaux et on aura la réponse normalement demain» vendredi.

Le ministre de la Santé Olivier Véran avait indiqué mardi qu’«aucun cas de variant d’origine indienne» n’avait été détecté «en France métropolitaine».

Deux cas confirmés de variant indien dans les Bouches-du-Rhône

« Il s’agit de deux personnes arrivant d’Inde, sans lien l’une avec l’autre ». Il s’agit de deux personnes arrivant d’Inde, sans lien l’une avec l’autre », indique la Direction générale de la Santé (DGS) dans un communiqué publié jeudi soir.

« Ces deux personnes ont été mises en quarantaine immédiatement après leur arrivée sur le territoire national », détaille la Direction régionale de la Santé (DGS). « Elles ont été testées positives au tout début de leur quarantaine respectivement le 19 et le 27 avril. Les résultats de séquençages des deux tests ont identifié le variant B.1.617, le variant dit indien. »

Or, ce variant B.1.617, détecté pour la première fois en Inde, soupçonné d’être plus contagieux que les souches précédentes du coronavirus, est jugé en partie responsable d’une deuxième vague épidémique dévastatrice en Inde.

« Un système de détection et de surveillance des cas possibles d’infection au variant B.1.617 a été mis en place par Santé Publique France et les Centres nationaux de référence, en lien avec les laboratoires d’analyses ».