Le député LREM Bruno Questel assure avoir été violé à 11 ans

La libération de la parole va-t-elle mettre les abus sexuels zoophiles sur la place publique ?

Vase grec - scène pédérastie Photo Stock - Alamy

L’élu a voulu «dire stop à une forme de discours selon lequel à l’époque», l’après-Mai 68, «la liberté dans toute sa dimension pouvait justifier des débordements de la sorte».

Il n’est pas possible, à la différence des progressistes exemplaires – notamment les personnalités signataires de la tribune pétition de 1977 dans le Monde (le 26 janvier), puis dans Libération (le 27), journaux vénérés par la gauche intello et libertaire, que si, à 15 ans, on n’a pas été violé une fois, c’est qu’on a raté sa vie. Pour ses auteurs, il s’agissait, à l’époque, de combattre la criminalisation des rapports sexuels entre adulte et enfant. Rédigée par Gabriel Matzneff, écrivain et pédophile en tout genre (un livre publié en 2020 par Vanessa Springora, par ailleurs éditrice, intitulé le Consentement, raconte sa relation traumatisante avec Gabriel Matzneff, alors qu’elle était âgée de 14 ans et lui 50) , elle a également été signée par des phares de la pensée marxiste, tels Simone de Beauvoir, Louis Aragon ou Roland Barthes, mais aussi des socialistes exemplaires, tels Jack Lang et Bernard Kouchner, ainsi que bien d’autres intellectuels de l’époque.

Les signataires de la pétition :

Louis Aragon, Francis Ponge, Roland Barthes, Simone de Beauvoir, Judith Belladona, docteur Michel Bon, psychosociologue, Bertrand Boulin, Jean-Louis Bory, François Chatelet, Patrice Chereau, Jean-Pierre Colin, Copi, Michel Cressole, Gilles et Fanny Deleuze, Bernard Dort, Françoise d’Eaubonne, docteur Maurice Eme, psychiatre, Jean-Pierre Faye, docteur Pierrette Garrou, psychiatre, Philippe Gavi, docteur Pierre-Edmond Gay, psychanalyste, docteur Claire Gellman, psychologue, docteur Robert Gellman, psychiatre, André Glucksmann, Félix Guattari, Daniel Guérin, Pierre Guyotat, Pierre Hahn, Jean-Luc Henning, Christian Hennion, Jacques Henric, Guy Hocquenghem,

docteur Bernard Kouchner, Jack Lang, Françoise Laborie, Madeleine Laïk, Georges Lapassade, Raymond Lepoutre, Michel Leyris, Jean-François Lyotard, Dionys Mascolo, Gabriel Matzneff, Catherine Millet, Vincent Monteil, docteur Bernard Muldworf, psychiatre, Négrepont, Marc Pierret, Anne Querrien, Griselidis Real, François Régnault, Claude et Olivier Revault d’Allonnes, Christiane Rochefort, Gilles Sandier, Pierre Samuel, Jean-Paul Sartre, René Schérer, Philippe Sollers, Gérard Soulier, Victoria Thérame, Marie Thonon, Catherine Valabrègue, docteur Gérard Vallès, psychiatre, Hélène Vedrines, Jean-Marie Vincent, Jean-Michel Wilhelm, Danielle Sallenave, Alain Cuny.

Un extrait de l’émission littéraire Apostrophes, datant de 1990, a ainsi été exhumé par l’INA. On y voit le président de l’Académie Goncourt (2014-2019) Bernard Pivot demandant à Matzneff pourquoi il s’est spécialisé dans «les lycéennes et les minettes». Et l’écrivain de lui répondre qu’une fille «très très jeune est plutôt plus gentille» [plus soumise?]. Autour du plateau, seule la journaliste québécoise Denise Bombardier s’indigne des propos tenus.

Cette pétition est suscitée par l' »affaire de Versailles », un procès devant la cour d’Assises des Yvelines, de trois hommes jugés pour attentat à la pudeur sur mineurs de moins de 15 ans. Matzneff dénonce alors la peine de trois ans de détention préventive prononcée par le tribunal et la « discrimination » contre les homosexuels par le Code pénal, mais aussi le « silence » des intellectuels et la « gêne, teintée de réprobation », qui font de lui « un homme isolé ». La stratégie de la victimisation n’a pas été inventée par les Black Lives Matter… Quarante quatre ans plus tard, Jack Lang n’était pas repentant lundi sur Europe 1, en affirmant qu’« on a fait une connerie et basta ! ». Le cynisme d’une telle légèreté est-elle digne d’un ancien ministre de l’Education, de Mitterrand, puis de Jospin ?

Un député de la majorité macronienne libère sa parole

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LGBT+ n’est pas toujours regardant,
quand l’Eglise est diffamée par Charlie hebdo

Et le réseau social Twitter est le réceptacle des secrets bien gardés, un exutoire des turpitudes enfouies. Lundi 18 janvier, un radical de gauche et ancien soutien de la candidature d’Arnaud Montebourg, le macronien Bruno Questel a révélé sur Twitter avoir été violé dans son enfance. «Il n’était pas de ma famille, il était du village ; de ces lieux où la famille est grande. J’avais 11 ans. Je n’ai jamais oublié. Aucune excuse possible. Aucun pardon possible. Aucun repos pour les auteurs de ces actes. Il faut s’indigner toutes les secondes», a écrit cet avocat de formation et professionnel de la politique qui a travaillé plusieurs années à l’Assemblée et au Sénat, en réponse à un extrait de l’entretien de Jack Lang à Europe 1.

L’ancien ministre de la Culture, soupçonné d’être au courant des agissements d’Olivier Duhamel, un proche, ( PaSiDupes lien 1lien 2 ) indiquait qu’il ne peut pas «s’indigner à chaque minute», mais affirme que les faits d’inceste, reprochés au politologue, étaient «une honte».

 Il raconte le viol qu’il a subi quand il était enfant, son violeur est mort sans jamais avoir été jugé, condamné, précise t-il également à Paris Normandie, le 19 janvier 2021.

«Il n’y a pas de remède contre ça»

Le député a publié son tweet du 18 janvier dans un contexte de libération de la parole d’anciens enfants victimes de viols ou d’incestes, après l’affaire Olivier Duhamel et le hastag #MeTooIncest. Bruno Questel est revenu plus longuement sur ce viol, mardi 19, à l’invitation cette fois de France bleu. «Je souhaitais à travers ce tweet dire ‘stop’ à une forme de discours que je trouve insupportable, selon lequel à l’époque la liberté dans toute sa dimension pouvait justifier des débordements de la sorte», explique-t-il, alors que les faits remontent aux années 70. «Ce sont des vies qui sont broyées, on vit avec ça toute sa vie. Ce n’est pas réparable», poursuit le député de l’Eure.

«Je l’ai connu. Vous oubliez, c’est une forme d’amnésie traumatique, et un jour ça vous pète à la gueule, et c’est compliqué, se remémore-t-il. Vous revivez les événements, vous retrouvez cette forme de solitude qui était la vôtre au moment des faits et après. Je peux vous dire que ça ne part pas, il n’y a pas de remède contre ça. Ça n’empêche pas de se construire, ça n’empêche pas d’aimer, ça n’empêche pas d’avoir des enfants, de les porter, de les protéger. Mais c’est une autre vie que celle que vous auriez dû avoir, j’en suis persuadé».

Ces révélations ont été instrumentalisées par le biais idéologique par Marlène Schiappa, la sous-ministre à la Citoyenneté, sur Twitter : «Cher Bruno Questel : merci. Merci de rappeler que les violences sexuelles peuvent se cacher partout, qu’aucun milieu ou lieu n’est à l’abri de ces crimes atroces. De le dire si bien. De raconter la vie après. Merci.»

L’islam en France facilitera-t-il la lutte contre le viol et l’inceste ?

Au Mali, sous la pression de certains courants religieux musulmans, un nouveau code de la famille a été adopté en 2011, en nette régression sur le statut de la femme et de la fille par rapport à l’ancien.

La résistance à « un impérialisme occidental » se manifeste surtout à travers les discours, comme en témoignent ces extraits d’entretiens :

« Dieu nous a fait le choix, nous devons le suivre… Nous devons suivre le prophète comme modèle, mais aujourd’hui, les organismes et certains oulémas sont en train de lutter contre le soi-disant mariage précoce, alors que beaucoup de filles de 13 ans tombent enceintes hors mariage. De ce fait, on a commis un péché ». (Leaders religieux, commune I de Niamey, Niger.)

« Je suis convaincu que s’il y avait eu le référendum, les Maliens allaient boycotter le code. Je suis convaincu aussi que les Maliens ne sont pas contre les mariages précoces. » (Coordinateur des chefs de village, région de Kayes, Mali)

L’opposition des conservateurs islamistes met en accusation un impérialisme culturel, comme en témoignent ces propos collectés lors d’une étude sur les politiques de population au Niger:

« On ne nous imposera pas une vision occidentale de la famille ». (Leader de groupe islamique, Tchadoua, Niger) ;

« Les politiques de populations au Niger ne correspondent pas à la foi des Nigériens » (Leader religieux, Radio Anfani Niamey, Niger).

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