Opération anti-migrants à Mayotte : indignation du pays envahisseur

La fédération des Comores accuse la France de vouloir semer.. la « violence »

Alors que l’opération « Wuambushu » de Gérald Darmanin est prévue dans les prochains jours, le porte-parole du gouvernement du pays envahisseur, Houmed Msaidie, a « vivement » recommandé d’y renoncer.

Les Comores, voisines de Mayotte qu’ils envahissent sans émouvoir Joe Biden, ont accusé la France ce mardi 18 avril de vouloir semer la « violence » avec une vaste opération anti-migrants irréguliers prévue dans les prochains jours dans l’archipel français voisin de Mayotte et l’expulsion des clandestins vers l’île comorienne d’Anjouan.

L’opération «Wuambushu» (reprise, en mahorais) du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, vise à combattre l’immigration de peuplement en délogeant les migrants illégaux des bidonvilles du département français situé dans l’océan Indien et expulser les sans-papiers, dont la plupart sont des Comoriens, indépendants, vers l’île comorienne la plus proche située à seulement 70 km à vol d’oiseau de l’île de Mayotte, comorienne elle-aussi, mais qui a choisi d’être française.

Approuvée en février par le président Macron, l’opération doit être lancée lundi 24, après la fin du ramadan, le 20 avril.

« Nous n’avons pas les moyens d’absorber cette violence fabriquée depuis Mayotte par l’Etat français. Une situation aussi complexe ne peut se régler de manière aussi déroutante », a déploré Anissi Chamsidine, le gouverneur d’Anjouan, un Etat fédéré de l’Union des Comores.

« Nous recommandons aux Français de renoncer vivement à l’opération Wuambushu », a pour sa part martelé le porte-parole du gouvernement, Houmed Msaidie, parti qui a obtenu 2,65 % aux législatives de 2020 de l’Assemblée de l’Union des Comores, indépendante depuis 47 ans (1975), alors que Mayotte.

le 25 avril 1841, le sultan vend Mayotte à la France, alors dirigée par le roi Louis-Philippe Ier. En échange, il obtient du capitaine Pierre Passot (envoyé par la France ), une rente viagère personnelle de mille piastres (5.000 francs) et le droit d’élever deux enfants du sultan à La Réunion. Ce traité est ratifié officiellement par l’Etat français en 1843. L’abolition de l’esclavage à Mayotte est prononcée le 27 avril 1846.

Mayotte a refusé d’accéder à l’indépendance lors du référendum de 1958 organisé par le général De Gaulle. Le 25 août 1972, le Comité spécial de la décolonisation de l’Organisation des Nations unies inscrit l’archipel des Comores sur sa liste des territoires appelé à accéder à l’autodétermination. Le 15 juin 1973, la France et les Comores signent des accords d’accession à l’indépendance. Le 22 décembre 1974, la France organise aux Comores un referendum, précisant que « les populations des Comores seront consultées » (le pluriel étant ici déterminant). Si le suffrage obtient dans son ensemble plus de 90 % pour l’indépendance du territoire, Mayotte se singularise en votant à 63,8 % pour le maintien des Comores dans la République française.

Le président comorien, Azali Assoumani, actuellement à Médine en Arabie saoudite, a déclaré la semaine dernière qu’il espére « que l’opération sera annulée », reconnaissant « n’avoir pas les moyens de stopper l’opération par la force ».

« Conséquences dramatiques »

D’intenses tractations ont eu lieu ces dernières semaines entre Moroni et Paris.

Bien qu’incapables de maîtriser leur émigration clandestine vers Mayotte — quand ils ne l’encouragent pas pour profiter des transferts financiers effectués par les clandestins établis à Mayotte –, les organisations de la société civile comorienne ont osé, de leur côté, dénoncer le « massacre que la France veut perpétrer sur l’île comorienne de Mayotte ».

A Mayotte, exsangue sous l’effet de l’immigration clandestine, de la oristutution et des violences, les personnels de santé ont mis en garde contre de possibles « conséquences dramatiques » d’une telle opération anti-migrants clandestins. Si « Mayotte est l’île de la jeunesse abandonnée », que dire des jeunes comoriens abandonnés de leurs parents, sans contrôle de leur natalité, et délinquants dangereux – voire retournés à l’état de barbarie – à Mayotte confronté, outre la violence, à la pauvreté et au chômage. Et aux mafias.

De nombreux clandestins africains et notamment comoriens tentent chaque année de rallier clandestinement Mayotte, où la moitié de la population est étrangère et elle-même à moitié clandestine. Ces traversées hasardeuses prennent souvent un tour dramatique avec des naufrages de kwassa kwassa, petites embarcations de pêche à moteur utilisées par les passeurs.

Depuis 2019, l’Etat français a considérablement accru la lutte contre cette immigration clandestine, avec notamment la présence continue en mer de bateaux intercepteurs et une surveillance aérienne. Département le plus pauvre de France avec 80 % de la population sous le seuil de pauvreté, n’en dépnaise à la Seine-Saint-Denis et son président mendiant, Mayotte est confrontée à une délinquance galopante sur fond de « grand remplacement » migratoire à base de terrorisme.

Le président Macron était déjà léger en juin 2017, avec une vanne de mauvais goût sur le sujet de l’immigration clandestine qui accable Mayotte : lien PaSiDupes

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