Dissolution: réactions politiques après l’annonce du pompier incendiaire

Qualifié de traître, « le Président joue avec le feu »

Le président français Emmanuel Macron annonce dissoudre l’Assemblée nationale à Paris, le 9 juin 2024.
Besoin d’air et de verdure

Il a pris une décision personnelle, incomprise de son camp : il doit s’expliquer, mais seulement auprès des siens. Et laisser du lest à Gabriel Attal, plutôt que de se mettre en avant: le temps jupitérien est passé. Si Macron prend une nouvelle claque dès le 30 juin, comment justifiera-t-il son maintien? Est-il prêt à la démission?

Nombre de politiques ont réagi à l’annonce de Macron de dissoudre l’Assemblée, certains jugeant que le Président fédéraliste « joue avec le feu », alors que le spectre de la droite souverainiste pèse sur le prochain gouvernement. Divers partis d’opposition appellent à la mobilisation pour les prochaines législatives prévues les 30 juin et 7 juillet prochains, certains rêvant de Matignon , d’autres appelant à faire barrage au parti que quelque 40% des électeurs leur ont préféré.

L’annonce brutale, dès le soir du scrutin, de la dissolution de l’Assemblée nationale après la victoire historique des tenants du souverainisme aux élections européennes, est ressenti comme un coup de théâtre, voire un accès de colère qui a entraîné de nombreuses réactions politiques, alors que vont être rebattues les cartes à l’Assemblée nationale.

Le RN « prêt » à gouverner

« Nous sommes prêts à exercer le pouvoir si les Français nous font confiance lors de ces futures élections législatives », a aussitôt réagi Marine Le Pen. « Nous sommes prêts à redresser le pays, prêts à défendre les intérêts des Français, prêts à mettre fin à cette immigration de masse, prêts à faire du pouvoir d’achat des Français une priorité, prêts à entamer la réindustrialisation du pays », a-t-elle poursuivi, après la victoire écrasante du RN aux élections européennes. « Nous sommes prêts à constituer une nouvelle majorité pour la France : j’appelle les Français à nous rejoindre et à s’engager », a renchéri le président du parti Jordan Bardella, qui postule Matignon.

Au parti Les Républicains, la décision de dissoudre l’Assemblée était « la seule solution », a déclaré Eric Ciotti, dont le parti LR est arrivé dimanche en cinquième position avec environ 7 % des voix. Il a d’abord annoncé que le parti se présenterait seul sous ses « couleurs » aux législatives anticipées, « sans aucune forme de coalition, de coopération, de collaboration avec ce pouvoir qui a tant abîmé la France », a-t-il balayé. « Nous allons mener cette campagne autour des valeurs de droite. La France a besoin de la droite républicaine et nous serons à ce rendez-vous. »

Mais le réalisme politique a voulu qu’il varie, puisque son parti pourrait se rapprocher début juillet des 5% fatitiques qui le priveraient de représentants à l’Assemblée. Ses opposants seraient donc prêts à passer à la trappe, dans l’honneur. L’électorat LR acceptera-t-il de voter pour rien?

« Une double trahison »

De son côté, le chef de file de la liste PS-Place publique Raphaël Glucksmann, a dénoncé sur TF1 un « jeu extrêmement dangereux », de la part la majorité présidentielle et du président de la République, qu’il juge « incapables de faire face à leur responsabilité historique ». Rappelant que la dissolution de l’Assemblée a été « exigée par Jordan Bardella », Raphaël Glucksmann estime qu’elle « restera une tache sur le quinquennat d’Emmanuel Macron, une de plus ».

Le Front Populaire emmené par certains partis de gauche – un véhicule Nupes bis, sans son moteur LFIste – peut-il battre le Rassemblement National ?

Selon Mélenchon (LFI), Macron « a eu raison de dissoudre l’Assemblée », jugeant qu’il « n’a plus de légitimité à mener sa politique de maltraitance sociale, d’inaction climatique et de va-t-en-guerre », a-t-il assené. « On ne craint pas le peuple », a-t-il aussi affirmé, appelant les Français à se rendre aux urnes. « Nous pouvons gagner de nouveau et tout changer en utilisant les bulletins de vote ! » Prétend-il arriver à Matignon?

L’UE est-elle une bonne affaire pour les Français ?

Réactions politiques à la constitution du gouvernement Attal

La droite et la gauche critiquent les choix de Gabriel Attal et Macron

Elu à gauche, Macron,
entouré de ministres de droite:
Le Maire, Vautrin et Lecornu

Les premiers noms du nouveau gouvernement de Gabriel Attal sortis du chapeau de Macron ont été annoncés jeudi.

En faisant le choix de composer un gouvernement resserré mais aussi plus politique, sans femmes aux postes régaliens ni aucune pioche dans la société civile ou ultra-marine et penchant plus à droite que par le passé, Macron et Attal ont déclenché les critiques à gauche comme à droite, des féministes et de la diversité ou des entrepreneurs.

Alors que des ministres délégués et des secrétaires d’Etat doivent encore être greffés aux quinze nommés formant le noyau dur, dans l’attente d’un ministre des transports et d’un ministre du logement, un premier Conseil des ministres se tient ce vendredi à l’Elysée à partir de 11 heures, après deux semaines blanches.

La gauche ironise sur le gouvernement « Sarkozy IV »

Sans grande surprise, la gauche critique la formation d’ un gouvernement crypto-Sarkoziste. Constatant que plusieurs ministres ont conservé leur portefeuille, le premier secrétaire du PS Olivier Faure, interrogé jeudi soir, dénonce ainsi « un coup de com’ ». Avant de dénoncer que « la régénération, ce sont tous des ministres issus du gouvernement Sarkozy », à l’image de Rachida Dati qui arrive au ministère de la Culture. La gauche raille ce choix d’une femme issue de l’immigration et symbole d’ascension sociale réussie, la jugeant inappropriée à ce poste, bien que profondément républicaine et sincèrement assimilée. Cette gauche dévoile ainsi son vrai visage, xénophobe et raciste.

La patronne des Ecologistes, Marine Tondelier, et le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel, ont eu tous deux la même expression. Sur X (ex-Twitter), ils ont salué « le gouvernement Sarkozy IV ».

Pour la cheffe des députés LFI, Mathilde Panot, « ce remaniement sent l’agonie de l’entre-soi et une attaque sans précédent de nos droits. Nous les combattrons sans faillir », a-t-elle écrit, dénonçant la « concentration des portefeuilles », la « relégation des femmes » et le « recyclage interminable du premier cercle du monarque ». Quant au député LFI François Ruffin, il estime que « l’alliance des droites est scellée » et appelle à « l’union de la gauche, vite ! ».

Le choix pour l’Education sous le feu des critiques

Outre que certains dénoncent un pouvoir qui se droitise, à l’image de la population, d’autres critiquent aussi les choix faits pour obtenir un gouvernement resserré, au prix de la création de ministères aux compétences très élargies. L’une des principales cibles des critiques à cet égard est le choix de d’Amélie Oudéa-Castéra au poste de ministre de l’Education nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux olympiques, même si, invité du 20H de TF1, Gabriel Attal a souligné la « synergie » des Sports et de l’Education, dont a hérité Amélie Oudéa-Castéra, bien que l’EPS soit l’un des parents pauvres de l’école. Et à la différence du prédécesseur d’ Oudéa-Castéra, Attal a été député et, à l’Assemblée, il a été membre de la commission des Affaires culturelles et de l’Education et rapporteur duprojet de loi relative à l’orientation et à la réussite des étudiants (ORE).

« Macron méprise tellement l’Education nationale qu’après y avoir placé un pur produit du privé, il y nomme la ministre des Sports, qui n’a rien de moins que les JO 2024 à organiser », a ainsi fustigé sur X Mathilde Panot. « La Macronie rabougrie ne se donne même plus la peine de faire semblant. »

Après l’annonce de cette nomination, les syndicats d’enseignants se disent entre « colère » et « inquiétude » et reprochent au gouvernement de faire passer l’éducation « au second plan ». La FSU déplore être dotée d’une ministre à mi-temps.

La droite partagée

A droite, les réactions sont plus partagées, oscillant entre une certaine reconnaissance et la critique que suscite l’arrivée de Rachida Dati qui a été, dans la foulée de sa nomination, exclue de LR par Eric Ciotti.

Si le porte-parole des Républicains, Guilhem Carayon, soutient sans surprise une exclusion justifiée par la clarté et la cohérence, en revanche, Franck Louvrier, le maire LR de La Baule et ancien responsable de la communication de Nicolas Sarkozy, affiche sa satisfaction. « Bien évidemment que je ne suis pas d’accord avec son exclusion. Les Républicains continuent de s’isoler et vont finir dans une cabine téléphonique si ça continue », réagit-il, y voyant « peut-être aussi l’annonce d’une prochaine majorité de droite et du centre pour l’avenir », sans soupçonner la tentative de Macron de déstabiliser LR et d’en faire pour la présidentielle de 2027 un parti satellite, en lieu et place du MoDem, grand perdant du changement de gouvernement.

Du côté de la droite nationaliste, les réactions sont aussi partagées. Le RN dénonce ainsi un « jeu de chaises musicales où les ministres retombent sur le même siège » et un « remaniement sans changement », comme l’a résumé sur X Laure Lavalette, porte-parole du RN à l’Assemblée nationale.

De son côté, le président de Reconquête, Eric Zemmour, a ironisé, soulignant qu’il « y aura bientôt plus d’électeurs des Républicains chez Reconquête qu’aux Républicains. » Avant d’ajouter que « nous accueillons ces Français sincères avec joie ».

Amertumes suscitées par l’absence de nomination au ministère du Logement

Enfin, gouvernement resserré oblige, certains ministères ont disparu de la scène. C’est le cas du Logement, ce qui a suscité de nombreuses réactions d’incompréhension jeudi soir, alors que ce secteur connaît une grave crise en France. « Je déplore l’absence d’un ministre du Logement de plein exercice, doté des moyens nécessaires pour lutter contre la crise dure qui pèse sur nos concitoyens et menace l’emploi », a ainsi tweeté Emmanuelle Cosse, présidente de l’Union sociale pour l’habitat (USH), qui fédère les acteurs du logement social.

A l’extrême gauche, le député de Seine-Saint-Denis Stéphane Peu (PCF) a tweeté : « Incroyable d’inconséquence ! » et évoque « une déconnexion totale avec la réalité ». « A nouveau, le ministère du Logement passe à la trappe. Ce devrait être la priorité des priorités, et ce remaniement l’oublie », a également tweeté le député écologiste Julien Bayou.

Vœux pour 2021 : y a-t-il quelque chose à retenir de l’allocution de Macron ?

Posture, auto-satisfaction, mais revirement sur la vaccination

Aller et retour du Fort de Brégançon pour la formalité des voeux 2021
(dans la cheminée, la flamme s’éteint)

Le président qui subit a exprimé son voeu pieux d’une maîtrise de l’épidémie et de la relance qui va « permettre, dès le printemps, d’inventer une économie plus forte ». Qu’elle soit encore debout suffira déjà pour 2021 !…

Macron a présenté ses vœux aux Français pour 2021. Dans la soirée du jeudi 31 décembre, il a notamment fait la promesse qu’il « ne laissera pas, pour de mauvaises raisons, une lenteur injustifiée s’installer » dans la campagne de vaccination contre le Covid-19 qui vient de commencer au compte-gouttes en France, quand les pays industrialisés déploient tous leurs moyens mais que la France dresse des protocoles contraignants qui ralentissent le processus.

Macron ne peut plus faire cas du Conseil scientifique qu’il s’est fabriqué en paravent:

Critiqué pour l’extrême lenteur de la mise en place de la campagne de vaccination, notamment par rapport à l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie ou l’Espagne, il s’est déchargé de toute responsabilité dans la stratégie des petits pas qu’il assumait jusqu’ici, assurant que, désormais, il ne laissera « personne jouer avec la sûreté et les bonnes conditions, encadrées par nos scientifiques et nos médecins, dans lesquelles la vaccination doit se faire ».

L’ « en même temps » de Macron, c’est à la fois « kafkaïen » et « ubuesque », comme l’indique son Monsieur Vaccin:

Quel usage Macron fait-il des pleins pouvoirs que lui confère l’état d’urgence sanitaire ?

Sans indication des leviers qu’il compte actionner, le président a exprimé son « espoir » d’une relance qui « va nous permettre, dès le printemps, d’inventer [sic] une économie plus forte » en 2021. L’économie française devra [voeu pieux] être « tout à la fois créatrice d’emplois, plus innovante, plus respectueuse du climat et de la biodiversité et plus solidaire », a ajouté le locataire en fin de bail de l’Elysée.

Macron a aussi évoqué un autre échec collectif, celui de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, ce 31 décembre à minuit. Malgré le Brexit, le Royaume-Uni reste « notre ami et notre allié », a-t-il assuré, en expliquant que « ce choix de quitter l’Europe, ce Brexit, a été l’enfant du malaise européen et de beaucoup de mensonges et de fausses promesses ». Content de lui à l’Intérieur, Macron est sans indulgence avec ses semblables.

Réactions politiques contrastées

Plusieurs responsables politiques ont aussitôt réagi à ces vœux présidentiels.

« Consternant. Ici, Jean, Lise, Cathy, Christian pensent qu’il les prend pour des imbéciles », a observé sur Twitter Jean-Luc Mélenchon, chef de file de La France insoumise, en faisant référence à l’énumération de portraits de Français solidaires par le président pendant son discours, dont Lucas, 11 ans, qui a offert une tablette dont il n’a pas l’usage, ou Mauricette, 78 ans, à qui il a cédé sa dose de vaccin à tester à sa place…

« Année noire, vœux creux, où est l’espoir ?, » a déploré de son côté Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français.

Pour le thuriféraire Gilles Le Gendre, député LREM de Paris, Macron a « donné ce soir tout son sens » à l’expression « président de tous les Français ».

A droite, Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat, se demande sur Twitter si la France sortira « renforcée » de la crise. « Du fiasco des masques jusqu’aux lenteurs de la vaccination, la réponse est non et la France risque de décrocher », écrit-il.

Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France, a de son côté jugé « surréalistes » les vœux du chef de l’Etat.

« Pas de souffle, pas d’espoir, Macron ne change pas de discours, ne change pas de cap et entame la dernière année pleine de son quinquennat crépusculaire comme la campagne de vaccination », écrit enfin sur Twitter Julien Odoul, conseiller régional Rassemblement national.

Reconfinement : les réactions de la classe politique aux annonces de Macron

Le locataire de l’Elysée n’a fait que confirmer les grandes lignes qu’il avait fait circuler dans la presse

Le coronavirus est désormais le nouveau maître des horloges.

Macron a officialisé mercredi soir plusieurs mesures que l’Elysée avait fait fuiter mardi matin. Macron souligne que sa « responsabilité est de protéger tous les Français » et affirme que « les efforts consentis ont été utiles » (…), mais que « cela ne suffit plus », d’autant que, sur ses instructions, « nous n’avons pas tout bien fait ». Il prévient donc que « la seconde vague sera plus meurtrière que la première ».

« Ses décisions du mercredi 28 octobre, pour combattre l’aggravation de l’épidémie de coronavirus prévisible il y a quinze jours en France ont suscité des réactions diverses dans les différents partis politiques.

Parmi les mesures, le reconfinement national dès jeudi 29 octobre à minuit. Les écoles vont rester ouvertes, le télétravail sera lui favorisé au maximum dans les entreprises. Des mesures qui dureront « à minima jusqu’au 1er décembre ».  Lien

“Echec cinglant”, “mort économique” : Macron se fait dézinguer


Leader de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon évoque un « pilotage incohérent » du gouvernement. « Le déconfinement est un échec. L’épidémie est hors de contrôle. Le président aussi. Aucune leçon tirée. » 

Eric Coquerel (LFI) a également caillassé l’exécutif. « Nous n’appellerons pas à la désobéissance, car ce serait ajouter de la pagaille à un fiasco, a promis le député au micro de Franceinfo. Mais que le chef de l’Etat ne compte pas sur nous pour le soutenir et faire un blanc-seing à ce qui est un échec total. »

Lui aussi député LFI de Seine-Saint-Denis, Alexis Corbière ne comprend pas, pour sa part, que des millions de Français se retrouvent à devoir aller travailler alors qu’un confinement est mis en place dans le pays. 


C’est pourtant ce qu’on appelle l' »effort de guerre », quand les femmes travaillaient aux champs et en usines, quand les hommes étaient au front.

Face à cette situation tragique, Ruffin y voit « un gag »… « Il y avait plein d’autres choses à faire, a estimé François Ruffin (député LFI de la Somme) sur les ondes de RMC. Quand le président en vient à dire qu’il est surpris par cette deuxième vague, c’est un gag ! La première chose à faire aurait été d’écouter le Conseil scientifique. Le gouvernement a cherché à nous rassurer, mais il a fait preuve d’arrogance.« 

Sur son compte Twitter, le président du groupe Les Républicains au Sénat, Bruno Retailleau adresse une pensée « à tous les Français sur lesquels s’abat la brutalité d’un nouveau confinement. Une mesure rendue nécessaire par l’échec cinglant du gouvernement dans la lutte contre le virus. » 

Gilles Platret, maire de Chalon-sur-Saône et vice-président des Républicains, Gilles Platret souligne que « la population ne peut adhérer à ces mesures sanitaires que s’il y a un degré de confiance suffisant entre elle et le pouvoir. Or, la confiance ne se décrète pas, elle se trouve. Il aurait été bon que le chef de l’Etat reconnaisse ses erreurs, » a-t-il déploré au micro de Franceinfo.

Marine Le Pen a dénoncé une « gestion erratique de la crise » ainsi qu’un « manque d’anticipations » responsables à ses yeux de la seconde vague de contaminations en France.

De son côté, le député de l’Essonne et président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan considère que Macron « n’a tiré aucune leçon du premier confinement et impose un deuxième confinement miné d’incohérences. »

Suite aux annonces de Macron, la mairie de Paris va s’adapter aux mesures prévues. Mais, la maire PS Anne Hidalgo a fait savoir que si elle apporte son soutien, c’est aux Parisiens et Parisiennes… Une « cellule de crise » se tiendra dès le jeudi 29 octobre pour préparer le confinement de la capitale. 

Secrétaire national d’Europe-Ecologie-Les Verts, Julien Bayou a regretté un « défaut d’anticipation de cette deuxième vague ». Selon lui, sur France info, le reconfinement a lieu et devient « nécessaire parce que maintenant il est trop tard. » 

« Le gouvernement, par absence de démocratie sanitaire, nous laisse dans le brouillard comme à chaque fois, a regretté Eric Piolle, maire (EELV) de Grenoble, dans les colonnes du Dauphiné Libéré. On attend la parole de Jupiter le soir à 20 heures pour connaître les prochaines étapes. Cette absence de démocratie gêne notre agilité. »

La saturation des services de réanimation, principale crainte des autorités

La crainte des autorités est avant tout la saturation des services de réanimation: le nombre de patients s’y élevait mardi à 2.900, soit la moitié des 5.800 lits de réa disponibles dans toute la France, où l’épidémie a déjà fait plus de 35.000 morts.

« On a beaucoup plus de malades et on s’attend à en avoir beaucoup plus qu’en mars-avril, et beaucoup moins de personnes pour y faire face », a témoigné le professeur Djillali Annane, chef du service de réanimation de l’hôpital Raymond-Poincaré à Garches (Hauts-de-Seine).

Le théâtre de l’Elysée reste ouvert pour « une réunion de crise« 

Castex donnera une nouvelle représentation de « Au Théâtre ce soir », à Matignon. Il a annoncé, sur son compte Twitter, qu’il tiendra une conférence de presse jeudi 29 octobre 2020, à 18 h 30, pour détailler les nouvelles mesures annoncées par Macron.

Le chef du gouvernement doit d’adresser aux dernières roues du carrosse de l’Etat: jeudi matin devant l’Assemblée nationale, puis l’après-midi devant le Sénat, où les nouvelles mesures liées au confinement doivent être soumises à un vote des parlementaires, sans débat.