Covid-19: un nouveau variant en Afrique du Sud inquiète la planète

Israël et le Royaume-Uni limitent les vols en provenance d’Afrique du Sud.

Les Dupont-Dupond ne se sont
pas encore exprimés

L’Afrique du Sud connaît une forte augmentation des contaminations au coronavirus, dont un variant présentant de nombreuses mutations vient d’être découvert ; Israël et le Royaume-Uni limitent les vols en provenance d’Afrique du Sud.

L’Afrique du Sud, foyer de contamination à un virus mutant de la Covid-19.

Dans la région très peuplée du Gauteng, celle de Prétoria, des scientifiques viennent de détecter, un nouveau variant qui inquiète déjà toute l’Afrique du Sud, comme l’écrit The Daily Maverick, mais qui, en fait, inquiète le monde entier, puisqu’ il est déjà signalé à Hong-Kong.

Ce variant, qui n’a pas encore reçu de nom, n’a pas encore été placé en surveillance renforcée par l’OMS… ce qui est attendu pour ce vendredi, selon le quotidien de Johannesbourg ; en attendant on le désigne par son lignage génétique, un peu obscure : B.1.1.529. 

Sa particularité est de présenter pas moins de trente mutations, quand les variants Beta et Delta, l’an dernier, n’en contenaient respectivement que trois et deux. A ce stade où l’on connait encore très mal les conséquences, notamment sur la contagiosité du variant et sa résistance éventuelle aux vaccins existants, le spécialiste santé de la BBC James Gallagher note qu’un des chercheurs a qualifié d’ »horrible » la constellation de mutations découvertes, et un autre a dit qu’il s’agit là du « pire variant qu’il ait vu jusque-là, très différent des précédents« . Pour autant, redit James Gallagher, ça ne veut pas forcément dire que le virus est plus mauvais pour l’homme. 

Selon The Mail and Guardian en Afrique du Sud, son apparition autour de Pretoria coïncide avec une augmentation « exponentielle » des cas de contamination là-bas depuis huit jours, 1.200 mercredi contre dix fois moins une semaine plus tôt.

Le B.1.1.529 a aussi été détecté au Bostwana voisin et à Hong Kong, où il a été introdui par une personne en provenance d’Afrique du Sud qui a pu être rapidement isolée. En espérant qu’elle est le premier cas réel…

L’Union européenne va-t-elle mettre quinze jours à réagir?

La psychose commence à se répandre dans le monde : la double nouvelle de l’apparition de ce variant ultra-muté et du fait qu’il a déjà franchi les frontières sud-africaines a poussé dès jeudi soir le Royaume-Uni et Israël à remettre en place des restrictions de voyage vers leurs territoires. The Times of Israël précise que Tel Aviv voit large, on n’est jamais trop prudent, en mettant pas moins de six pays africains sur sa liste noire des pays dont les ressortissants ne sont tout simplement plus acceptés en Israël.

A Londres, The Financial Times parle de six pays d’Afrique australe touchés par des restrictions d’entrée au Royaume-Uni, avec quarantaine de 10 jours obligatoire. L’Afrique du Sud n’était sortie de cette liste rouge britannique qu’au mois d’octobre dernier, les avions entre Johannesbourg et Londres ne désemplissaient pas depuis, avec la relance économique entre les deux pays. 

L’irruption du nouveau variant a contribué au déclenchement en quelques heures d’un début de panique sur les marchés financiers : à Tokyo le quotidien Nikkei note que la bourse japonaise a terminé la journée à son plus bas niveau depuis un mois, à cause justement de craintes d’un nouveau ralentissement de l’économie mondiale dû au variant B.1.1.529.

Etre lucide, ce serait pour Macron de décider des restrictions aux vols en privenance de Madagascar.

Passe sanitaire: 4 articles de loi à censurer par les Sages

Le Conseil constitutionnel doit statuer dans l’urgence

Après le premier ministre soi-même, 74 députés saisissent le Conseil constitutionnel.

Ces 4 articles de la loi votée sur l’obligation du passe sanitaire que la gauche demande au Conseil constitutionnel de censurer

No pass(aran)! Saisi ce lundi 26 juillet, le Conseil constitutionnel doit trancher sur plusieurs des dispositions controversées de loi adoptée par le Parlement et relative à l’ »extension » du passe sanitaire à certaines activités du quotidien. 

Dans le détail, ces élus de gauche, pour la très grande majorité, membres du Parti socialiste, de la France insoumise, du Parti communiste ou du groupe Libertés et Territoires à l’Assemblée demandent la censure de quatre des 21 articles que composent le texte (1er, 2, 8 et 9). Sont dénoncés les atteintes “disproportionnées” aux libertés à travers, notamment, les restrictions visant les centres commerciaux, les lieux de restauration ou les voyages longue distance, des secteurs industriels puissants. 

Ces députés considèrent également que, compte tenu des délais imposés, les stocks de vaccins présents ou à venir ne permettront pas de protéger la population concernée par le passe créant une “atteinte au principe d’égalité”.

Ils dénoncent également les conditions d’examen du texte au Parlement, jugées “extrêmes” et nuisant à sa “sincérité”. 

“Atteinte au principe d’égalité, à la liberté d’aller et venir…”

L’article 1er, qu’ils veulent voir retoquer, est le plus important. Il prévoit l’extension du passe obligatoire, outil présenté par le gouvernement comme la meilleure arme face au rebond de l’épidémie de Covid-19. Cet article prolonge l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 15 novembre, au lieu de décembre, voulu pzr l’exécutif. Une date ”éloignée” et “disproportionnée”, selon les mots des députés dans leur recours mis en ligne par la France insoumise. 

Concernant le passe sanitaire, ils estiment, qu’ainsi étendu, il “porte atteinte au principe d’égalité, à la liberté d’aller et venir, à la liberté d’entreprendre, au droit au respect de la vie privée et familiale.”

L’article 2 concerne ce que ces élus appellent un “cavalier législatif.” Il prévoit que la peine (de 3 ans d’emprisonnement) applicable en cas de refus, par un étranger, de se soumettre à une décision d’expulsion soit étendue aux cas de “refus de se soumettre aux obligations sanitaires nécessaires à l’exécution d’office de la mesure dont il fait l’objet.”

Un « cavalier législatif » désigne les dispositions contenues dans un projet ou une proposition de loi qui, en vertu des règles constitutionnelles ou organiques régissant la procédure législative, n’ont pas leur place dans le texte dans lequel le législateur a tenté de les faire figurer.

“Autrement dit”, écrivent les députés qui saisissent le Conseil, “les étrangers refusant de se soumettre ou étant dans l’impossibilité de présenter le résultat d’un examen de dépistage virologique ne concluant pas à une contamination par le Covid-19 en vue de l’exécution d’une mesure d’éloignement encourent une peine disproportionnée.”

Rendez-vous le 5 août

Les 74 parlementaires estiment également que la durée de conservation des “données relatives à une personne ayant fait l’objet d’un examen de dépistage virolowgique ou sérologique de covid-19 concluant à une contamination”, étendue de trois à six mois, comme le prévoit l’article 8 du projet de loi, est “excessive” et “porte ainsi atteinte au respect au droit à la vie privée protégé par la Constitution.”

Enfin, ils demandent au Conseil de se pencher de plus près sur l’isolement obligatoire des personnes positives au virus. Dans le détail, l’article 9 prévoit que “les personnes faisant l’objet d’un test positif à la covid-19 ont l’obligation de se placer à l’isolement pour une durée non renouvelable de dix jours.”

Une rédaction qui manque de clarté, selon la gauche, pouvant prêter à des recours juridiques en nombre, que le “système judiciaire par ailleurs sous-doté” ne pourrait traiter convenablement au cœur de l’été. “Cette impossibilité d’ordre matériel rend les garanties prévues par l’article [la possibilité de saisir le juge des libertés et de la détention] inapplicables”, pointent-ils.

La balle est désormais dans le camp des Sages de la rue de Montpensier. Déjà saisis par Jean Castex sur “la loi relative à la gestion de la crise sanitaire”, selon les mots du Conseil constitutionnel dans un premier communiqué publié à la mi-journée, ils doivent se prononcer le 5 août prochain. 

Macron annonce une levée en mai des restrictions sanitaires

C’est l’intox de Macron auprès des Américains

Alors que l’épidémie se propage en France depuis une dizaine de jours, de nombreux pays imposent des mesures de contrôle ciblant notamment les touristes français. Certains ont même fermé leurs frontières provisoirement.

Coronavirus : ces pays où les Français ne sont pas forcément les bienvenus

Les Français, à commencer par Macron, n’inspireraient-ils donc pas confiance à l’étranger ? Alors que la France figure parmi les pays les plus touchés au monde, quoi qu’en disent les porte-parole, telle Maud Bregeon, l’épidémie de coronavirus – près de 1.800 cas confirmés ce mardi et 5.940 réanimations et 400 morts ce lundi -, de nombreux Etats ont préféré limiter l’accès des ressortissants français à leur territoire en raison même de leur nationalité.

Interdiction totale, quarantaine obligatoire, contrôle sanitaire… Les restrictions, détaillées par le ministère des Affaires étrangères sur son site Internet, ne sont pas aussi contraignantes les unes que les autres, mais elles témoignent toutes de l’inquiétude que le passeport français provoque à l’étranger. Faisons le point sur les différentes mesures qui pourraient vous frapper en cas de séjour dans l’un de ces pays.

Ils ont interdit l’entrée sur leur territoire aux Français

Certains pays se sont montrés particulièrement radicaux. En Corée du Nord et au Bhoutan, l’entrée de tous les étrangers, d’où qu’ils viennent, a été tout bonnement suspendue. D’autres pays, comme Israël, l’Irak ou le Salvador ont limité cette décision aux ressortissants de pays particulièrement touchés par l’épidémie de Covid-2019, dont les Français.

Le cas israélien est le plus handicapant pour les Français, nombreux à séjourner en Terre sainte chaque année. La diplomatie française indique que les voyageurs qui n’ont pas la nationalité israélienne et ont séjourné ou transité pendant plus de six heures au cours des 15 derniers jours, en France, en Allemagne, en Suisse, en Espagne ou en Autriche ne pourront pas pénétrer sur le territoire israélien. Benyamin Netanyahou a par ailleurs ajouté lundi que toute personne arrivant en Israël devra désormais observer une quarantaine de deux semaines pour éviter la propagation du nouveau coronavirus dans le pays.

Lundi, l’Arabie saoudite a également pris une mesure d’ interdiction de territoire aux Français. Non seulement les liaisons aériennes et maritimes en provenance et à destination de plusieurs pays dont la France ont été suspendues, mais en plus, les voyageurs y ayant séjourné ou transité au cours des 14 jours précédents seront refoulés aux frontières.

Ils peuvent vous mettre en quarantaine ou vous demander de vous auto-isoler

Moins radicaux, mais pas beaucoup plus hospitaliers, certains pays menacent de nous mettre en quarantaine si nous passons leurs frontières. C’est le cas de l’Ouganda, du Liberia, du Congo, du Burundi, de l’Ouzbékistan et des Samoa. Pas les meilleures vacances qui soient, donc.

La Russie, où se rendent chaque année de nombreux Français, a également été citée parmi ces pays. La réalité semble plus complexe. Si le site de la diplomatie française évoque bien un « isolement obligatoire » dans la seule ville de Moscou, celui de l’ambassade française en Russie se contente d’évoquer un « auto-isolement strict ». Quoi qu’il en soit, les Français sont « vivement » invités à reporter leur déplacement, qu’il soit professionnel ou touristique.

Ils peuvent vous mettre sous surveillance sanitaire

La liste des pays imposant des contraintes plus modérées aux Français est bien plus longue. Certains vous imposent un contrôle de santé à votre arrivée, même si vous n’avez pas de symptômes, comme le Zimbabwe, le Gabon, l’Angola ou Singapour. D’autres assortissent ce contrôle d’une obligation d’autosurveillance durant le séjour et souvent de consignes comme le port du masque en public (la Serbie, la Thaïlande, le Laos, Taïwan…).

Quant au Kazakhstan, il impose aux personnes s’étant rendues en France depuis moins de 14 jours, soit la période d’incubation maximale du coronavirus, un appel quotidien pendant deux semaines.

Enfin, au Vanuatu, au Vietnam ou encore en Equateur, il vous est demandé de remplir un questionnaire pour attester de votre bonne santé avant l’embarquement.

Des mesures sanitaires s’appliquent à tous les voyageurs avant le départ et à l’arrivée sur le territoire français. De plus, des restrictions d’accès au territoire français existent en fonction du pays de provenance des voyageurs.

Un test PCR négatif de moins de 72h est obligatoire ainsi qu’une déclaration sur… l’honneur!

La France travaille « dur pour proposer une solution concrète, » selon Macron à la chaîne CBS

Emmanuel Macron, dimanche soir, répondait depuis l'Elysée aux questions de "Face the Nation", une émission de CBS. AFP/CBS
Dimanche à l’Elysée, Macron répondait aux questions de « Face the Nation », émission de CBS.

Sa solution ? Un « pass spécial » pour les citoyens américains qui sont vaccinés

Ce ne sera pas numéro vert !Dimanche soir 11 mars, le président Macron l’a annoncé dans un entretien avec la chaîne américaine CBS : « Nous lèverons progressivement les restrictions au début du mois de mai pour les citoyens français et européens, mais aussi pour les citoyens américains ».

Le président de la République a assuré que la France travaille « dur pour proposer une solution concrète, notamment pour les citoyens américains qui sont vaccinés, avec un pass spécial ». Il a ajouté que des discussions avaient été entamées avec la Maison Blanche à ce sujet.

Un « certificat pour faciliter les voyages » est actuellement en cours de création, a rappelé Macron, avec l’objectif de pouvoir circuler entre les différents pays européens.

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Le président est également revenu sur sa gestion de la crise des Gilets jaunes. « Je peux vous dire avec beaucoup d’humilité [sic] que j’en suis d’autant plus sûr que j’ai moi-même commis des erreurs ». Il a expliqué des erreurs pour la bonne cause: sa volonté que « les classes moyennes et les foyers modestes » puissent s’adapter à la… transition écologique. Le président de la République a fait allusion au mouvement des Gilets jaunes en 2018, qui, samedi après samedi, ont manifesté leur révolte, d’abord contre la hausse de la taxation des carburants, puis contre une vision centralisée, même « parisienne », des grandes décisions à prendre pour tenir les objectifs environnementaux.

« Nous avons peut-être parfois construit des bonnes réponses trop loin de nos concitoyens en considérant qu’il y avait des sachants et des subissants. C’était une erreur fondamentale », avait déjà assuré Macron, en juin 2019. Il s’agissait alors d’un discours devant l’Organisation internationale du travail à Genève (Suisse).

Covid-19: renforcement officiel du contrôle aux frontières

Macron s’est décidé à imposer de premières restrictions théoriques à l’arrivée sur le sol Français.

 Le gouvernement a annoncé ce jeudi un renforcement des contrôles aux frontières pour les voyageurs arrivant en France. Tout le monde n’est pas concerné, à ce stade.

Pour tenter de contrôler l’épidémie, le gouvernement a annoncé ce jeudi un renforcement des contrôles aux frontières pour les voyageurs arrivant en France. Tout le monde n’est donc toujours pas concerné, à ce stade. 

« Ce virus n’a pas de passeport », lança Macron le 12 mars dernier, dans son adresse aux Français. Le président annonça ce soir-là la fermeture des crèches, des écoles, des collèges et des lycées. Mais il appelait à ne pas céder à tout repli nationaliste. De l’eau a coulé sous les ponts et l’épidémie a depuis frappé la planète entière. Jeudi 14 janvier soir, le premier ministre Jean Castex a annoncé un renforcement des contrôles aux frontières. Une mesure qui recèle  certaines incohérences de traitement, selon le pays de départ des voyageurs arrivant sur le sol français. Voyons cela.

Qu’a décidé le gouvernement de Macron ?

Lors de sa conférence de presse, le premier ministre n’a mis que dix minutes avant d’aborder le sujet. Son objectif est clairement de « réduire drastiquement les flux frontaliers ». Pour y parvenir, « nous allons durcir fortement les conditions d’entrée sur le territoire national et renforcer les contrôles aux frontières », a expliqué Castex.

A compter de lundi 18 janvier, « tous les voyageurs qui souhaitent venir en France en provenance d’un pays extérieur à l’Union européenne, quel qu’il soit, devront effectuer un test avant de partir et il faudra présenter un test négatif pour embarquer dans un avion ou un bateau ». Contacté, le quai d’Orsay précise, ce vendredi 15, que le résultat de ce test négatif devrait avoir été effectué dans les 72 heures avant le départ.

Cette annonce a suscité certaines inquiétudes. Auprès de Franceinfo, le président du département de Haute-Savoie a ainsi appelé le gouvernement ce vendredi à prévoir des exceptions pour « faciliter la circulation des travailleurs entre la Haute-Savoie et les cantons de Genève et de Lausanne ». Un débat qui ne semble pas vraiment exister dans l’exécutif, où l’on rappelle, de source ministérielle, que la situation des frontaliers a « toujours été prise en compte et continuera de l’être ».

Quels contrôles des voyages intérieurs à l’UE ?

Les déplacements à l’intérieur de l’UE font exception. « Les ministres concernés travailleront – c’est en projet – à l’élaboration d’un cadre de coordination en vue du prochain conseil européen du 21 janvier. Ce cadre devra prévoir des exceptions concernant les frontaliers, les transporteurs routiers ou encore les agents des compagnies de transports dans le cadre de protocoles sanitaires spécifiques. »

Lors de sa prise de parole, le Premier ministre a tout particulièrement cité les cas du Danemark et de l’Irlande, deux pays qui suscitent bien des inquiétudes, puisque l’épidémie y flambe.

Le gouvernement pourrait tout de même décider d’accélérer le calendrier. Des réunions sont prévues dans les heures qui viennent et pourraient déboucher sur des mesures toutes particulières à ces pays considérés comme étant « à risque ».

Quel était le régime jusqu’alors ?

Jusqu’à cette mi-janvier, le test PCR datant de moins de 72 heures n’était obligatoire que pour les voyageurs en provenance d’une liste bien précise de pays, à savoir l’Afrique du Sud, l’Algérie, le Bahreïn, la Chine, les Emirats Arabes Unis, l’Equateur, les Etats-Unis, l’Irak, l’Iran, Israël, le Liban, le Maroc, le Panama, la République Démocratique du Congo, la Turquie, la Russie, l’Ukraine et le Zimbabwe.

A l’inverse, les voyageurs venus des pays membres de l’Union européenne, ainsi que d’Andorre, d’Islande, du Liechtenstein, Monaco, de Norvège, Saint-Marin, Saint-Siège et Suisse, Australie, Japon, Nouvelle-Zélande, Rwanda, Singapour, Corée du Sud, Thaïlande, pouvaient « venir en France métropolitaine sans restriction sanitaire liée à la Covid-19 ».

Pour les autres pays, les autorités françaises recommandaient jusqu’à présent de présenter un test PCR négatif, faute de quoi celui-ci pouvait être effectué à l’arrivée sur le sol français. Les voyageurs désireux de se rendre en France devaient également présenter « une attestation de déplacement international dérogatoire vers la France métropolitaine », ainsi qu’une « déclaration sur l’honneur que vous ne présentez pas de symptômes de la Covid-19 », peut-on lire sur le site du ministère des Affaires étrangères.

Le Royaume-Uni, lourdement impacté par le nouveau variant, fait quelque peu exception, avec l’obligation de réaliser un test PCR avant le départ, de présenter une attestation sur l’honneur et une attestation de déplacement. Ne sont d’ailleurs autorisés à traverser la Manche que les ressortissants de nationalité française, les ressortissants britanniques résidant en France, les personnes se déplaçant pour un motif professionnel, les élèves, étudiants et stagiaires britanniques « qui se rendent quotidiennement en France ».

Une obligation de s’isoler ?

Les annonces formulées jeudi soir par Castex ne s’en tiennent pas à ces seules considérations. A compter de lundi, les voyageurs arrivant de pays extérieurs à l’Union européenne « devront s’engager sur l’honneur à s’isoler pendant sept jours une fois arrivés en France, puis à refaire un deuxième test PCR à l’issue ».

Cet engagement sur l’honneur n’engage cependant pas juridiquement les signataires. Le premier ministre l’a d’ailleurs presque concédé jeudi. La mise à l’isolement ne sera contrainte que pour les voyageurs venant de pays dans lesquels il ne serait pas possible de réaliser un test avant le départ. « Ils se feront alors tester à leur arrivée sur le territoire Français seront ensuite contraints de se soumettre à un isolement de sept jours dans un établissement désigné par l’Etat », a précisé le Castex.

Pourquoi ce retard gouvernemental à contrôler les flux?

Le gouvernement a régulièrement été pressé ces derniers mois sur la question de la fermeture de ses frontières. Ce vendredi 16 au matin, encore, le chef de file des Républicains Christian Jacob exprimait son impatience de voir l’exécutif se mettre en marche sur ce terrain et son agacement que ses propres propositions, formulées il y a neuf mois, n’aient pas été écoutées.

Une source ministérielle concède que l’apparition des nouveaux variants a fait bouger les lignes. Avant cela, la doctrine de l’exécutif était le fameux « le virus n’a pas de passeport », qui était d’ailleurs défendu par plusieurs spécialistes. Ainsi l’épidémiologiste Pascal Crepey estimait-il dès juillet dernier que la fermeture des frontières ou la mise en place de mesures très restrictives comme la quarantaine était peut-être contre-productive. « Le virus est déjà là. Ça n’aurait même pas de sens, ce serait même peut-être une fausse bonne idée puisque ça laisserait entendre à la population que le problème vient de l’extérieur », expliquait-il.

Cerises sur le gâteau: les vaccins se vendent au marché noir et les cas de falsifications d’attestations se multiplient. Quant aux déclarations sur l’honneur, sans commentaires

Déconfinement programmé: Macron rend par avance les Français responsables d’une troisième vague

Il prend des mesures sans en assurer l’application

En attendant le vaccin pour lutter contre la Covid-19, le président de la République veut empêcher que les fêtes de fin d’année provoquent un redémarrage de l’épidémie.

«Le pic de la seconde vague est passé», a assuré le président Macron mardi soir lors d’une allocution officielle depuis l’Elysée, près d’un mois après avoir reconfiné le pays face à l’épidémie de Covid-19. «Vos efforts ont payé, l’esprit civique dont vous avez fait preuve a été efficace.» L’étau du reconfinement va pouvoir se desserrer, même si le quotidien reste oppressant.

Macron a reçu le message: les vrais gens ont exprimé le besoin d’avoir un objectif pour pouvoir se projeter. Jupiter a accédé à leur demande mardi soir et fourni un calendrier de sortie progressive du reconfinement. Annoncé le 28 octobre dernier pour affronter la deuxième vague de la Covid-19, les restrictions sanitaires seront levées en trois étapes, le temps de vérifier si l’épidémie recule vraiment. Tous les indicateurs sont certes partis à la baisse, mais les chiffres restent très élevés. En témoigne la barre symbolique des 50.000 décès du Covid, franchie mardi soir en France, peu avant l’allocution du chef de l’Etat. «Nous avons devant nous plusieurs semaines avant d’atteindre les objectifs que j’avais fixés pour contrôler l’épidémie, à 5.000 cas par jour. Il nous faut poursuivre nos efforts», a d’ailleurs insisté Macron, sans faire oublier sa prédiction catastrophiste de 9.000 lits occupés par des patients-covid quand il n’y en aura environ 4.000.

D’où la prudence avec laquelle Macron entr’ouvre les portes du deuxième déconfinement.

La première phase démarre dès le samedi 28 novembre au matin avec la réouverture de tous les commerces: coiffeurs, librairies, électroménager… La reprise des cultes est également autorisée, même si le protocole sanitaire reste renforcé. Pour les particuliers, le confinement est maintenu, mais les règles sont assouplies. L’attestation de déplacement reste obligatoire mais elle sera désormais valable 3 heures et dans un rayon de 20 kilomètres autour du domicile. «Il faudra continuer à travailler chez soi, à renoncer aux déplacements non nécessaires», a précisé Macron.

Contraintes fortes

C’est ensuite le 15 décembre que la deuxième étape du déconfinement se déclenchera, à l’approche des congés de fin d’année, même s’«il ne s’agira pas de vacances de Noël comme les autres (…) Des contraintes fortes demeureront pendant cette période», a mis en garde le locataire de l’Elysée. Le confinement sera levé, mais remplacé par un couvre-feu de 21 heures à 7 heures du matin. Les théâtres, les salles de cinéma, les musées… pourront alors rouvrir leurs portes.

L’attestation de déplacement ne sera plus obligatoire et il n’y aura plus de limite de distance. Les soirs des réveillons de Noël et du Nouvel An, le couvre-feu sera exceptionnellement levé mais les rassemblements publics seront interdits. Le risque majeur est de voir les clusters se multiplier partout dans le pays avec les fêtes de fin d’année.

Le temps d’observer les éventuelles nouvelles contaminations, c’est le 20 janvier que débutera la dernière étape du déconfinement. «Nous pourrons prendre, si cela est possible, de nouvelles décisions d’ouvertures», a assuré le chef de l’État.

Mais le président ne ferme pas la porte à de nouvelles mesures strictes pour éviter un redémarrage de l’épidémie. Les personnes positives à la Covid-19 pourraient être confinées de force. «Je souhaite que le gouvernement et le Parlement prévoient les conditions d’isolement des personnes, une quarantaine, y compris de manière contraignante», a précisé Macron.

Dernier élément de sa stratégie pour lutter contre l’épidémie: le vaccin. Venu de l’étranger. Le nombre de doses a été sécurisé en concertation avec l’Union Européenne pour que tous les pays européens puissent en bénéficier en fonction de leur population. Mais il faudra aussi convaincre les anti-vaccins pour déployer la campagne massive que le président de la République appelle de ses vœux.

«Je ne rendrai pas la vaccination obligatoire», a-t-il promis. Pour lever les doutes, il mise sur des «collectifs citoyens» et associer «la population dans un cadre totalement transparent en partageant à chaque étape toutes les informations».

La sortie de la crise du Covid-19 est encore lointaine mais cela démarre aujourd’hui. «Le retour à la normale ne sera pas pour demain, a reconnu le président. Mais nous pourrons maîtriser collectivement l’épidémie dans la durée. Chacun a un rôle à jouer

Pandémie de covid-19: l’Allemagne place la région PACA sur la liste des zones à risques

Un retour remarqué de Merkel en visite à Macron à Brégançon en PACA…

Séance de travail de Merkel et Macron au Fort de Brégançon

En raison du nombre élevé de cas d’infections au coronavirus dans le sud-est de la France, l’Allemagne a placé, le lundi 24 août, la région PACA dans les zones à risques. Les voyageurs devront se soumettre à un test et se placer en « quarantaine ».

Le ministère des Affaires étrangères allemand met en garde sur son site internet contre « les voyages touristiques, non indispensables » à destination de ces régions, ce qui signifie que les voyageurs revenant en Allemagne devront se soumettre à un test de dépistage et observer une quarantaine dans l’attente du résultat.
Pour éviter la quarantaine, les voyageurs doivent fournir un test PCR négatif de moins de 48h. L’ambassade d’Allemagne en France précise que ce test doit être rédigé en allemand ou en anglais. Le français n’est plus langue officielle européenne? LIEN

Zone de dépistage du coronavirus à l'aéroport de Dusseldorf, en Allemagne, en juillet 2020
Zone de dépistage du coronavirus à l’aéroport de Dusseldorf, Allemagne,

L’ambassade rappelle également que le non-respect de la quarantaine peut être sanctionné de 2 ans de prison. Le site précise que des contrôles aléatoires peuvent être effectués.

En Allemagne, la mise en œuvre de ces mesures relève de la compétence des 16 Länder allemands. L’ambassade allemande recommande aux voyageurs de vérifier auprès du Land de leur lieu de séjour si la possession d’un test PCR négatif exonère de l’obligation de quarantaine.

Covid-19 : le Royaume-Uni impose une quarantaine aux voyageurs venant de France

La politique sanitaire de la France n’inspire pas confiance au Royaume-Uni.

Londres a annoncé jeudi 13 août une quatorzaine obligatoire pour les personnes en provenance de France, en raison d’une dégradation de la situation sanitaire. A leurs frais, en « auto-isolement »…

Les autorités ont indiqué un changement significatif du risque de coronavirus (COVID-19) dans les 6 destinations, ce qui a conduit les ministres à les retirer de la liste actuelle des couloirs de voyage .

Les données britanniques concernant la France montrent en effet qu’au cours de la semaine dernière (du 7 au 13 août), il y a eu une augmentation de 66% des cas nouvellement signalés et une augmentation de 52% du taux d’incidence hebdomadaire pour 100.000 habitants, indiquant une forte augmentation du COVID-19.

La décision britannique sera applicable à partir du samedi 15. Elle concerne également plusieurs autres pays et îles – telles les îles Turques-et-Caïques, également appelées îles Turquoises, ou Aruba (180 km2) quelque part dans la Caraïbe – et fait suite à une inquiétante recrudescence de l’épidémie de coronavirus dans ces territoires. « Les statistiques montrent que nous devons retirer la France, les Pays-Bas, Monaco, Malte […] de notre liste de corridors de déplacements pour conserver des taux d’infection à la baisse », s’est justifié le ministre des Transports Grant Shapps sur Twitter. « Si vous arrivez au Royaume-Uni de l’une de ces destinations après 4 heures samedi, vous devrez vous isoler pendant quatorze jours », précise-t-il.

500.000 Britanniques en vacances en France sont aux 100 coups

Cette mesure frappe également de plein fouet les nombreux Britanniques se trouvant actuellement en vacances en France, ou dans les autres pays européens concernés, et pourrait provoquer un exode de vacanciers désireux d’échapper à cette contrainte à leur retour. Il est estimé qu’environ un demi-million de Britanniques se trouve actuellement en vacances en France.

La réaction britannique intervient alors que les indicateurs de suivi de l’épidémie de Covid-19 en France « continuent de se dégrader », a admis jeudi la Direction générale de la Santé (DGS), avec un nombre de nouveaux cas confirmés qui « augmente régulièrement ». Sur les dernières 24 heures, 2.669 nouveaux cas ont été détectés (contre 2.524 mercredi), a-t-elle noté dans son point quotidien.

Une hausse de l’amende pour non-port du masque

Londres avait initialement imposé une quarantaine à tous les voyageurs arrivant sur son sol, avant d’opter finalement pour la création de « corridors de déplacement » exemptant certains pays d’origine de l’obligation de s’isoler. La quarantaine a été réintroduite fin juillet pour les passagers en provenance d’Espagne. Cette décision avait pris de court les compagnies aériennes, ainsi que des milliers de Britanniques sur le point de partir en vacances.

Londres a par ailleurs annoncé la réouverture en Angleterre des casinos, bowlings et patinoires en extérieur. Les théâtres et salles de spectacles pourront également rouvrir en maintenant la distanciation sociale entre les clients. Parallèlement à ces allégements, le gouvernement a annoncé le doublement de l’amende imposée à ceux qui « passent de manière répétée outre les règles de port du masque », à un maximum de 3.200 livres (3.500 euros).

De nouvelles règles viseront aussi ceux qui « organiseront des rave parties ou d’autres rassemblements illégaux de plus de 30 personnes ». « Nous ne pouvons pas nous montrer complaisants », a lancé le Premier ministre Boris Johnson, alors que le Royaume-Uni enregistre actuellement plus de 1.000 nouveaux cas positifs par jour.

Paris a regretté jeudi la décision britannique de réimposer une « quarantaine » aux voyageurs en provenance de France en raison d’une hausse des contaminations au coronavirus dans l’Hexagone. La décision des autorités britanniques est une « décision que nous regrettons et qui entraînera une mesure de réciprocité, en espérant un retour à la normale le plus rapidement possible », a prévenu le secrétaire français aux Affaires européennes Clément Beaune sur son compte Twitter.