La secrétaire d’Etat au bord du conflit d’intérêts avec la mutualité: elle est en effet chargée de l’Economie sociale et solidaire
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Leurs fonctions les a réunis. Son nouveau compagnon, un tatoué à « l’allure athlétique », crée une nouvelle série d’angles morts dans l’exécutif. En mars 2018, sur le plateau de Touche Pas A Mon Poste, la porte-parole du gouvernement s’était livrée sur son premier mariage, une « erreur de jeunesse », qui s’était soldée par un divorce quelques semaines après la cérémonie. Depuis 2006, elle vivait une relation stable avec Cédric Bruguière, avec qui elle a eu deux filles. Mais son nouveau compagnon, Matthias, 49 ans, pose problème à l’exécutif. Elle l’a rencontré dans le cadre de ses fonctions de secrétaire d’Etat et leur intimité est incompatible avec son secteur gouvernemental, l’Economie sociale et solidaire et la vie associative. Marlène Schiappa, 40 ans, voit donc son portefeuille ministériel se réduire comme peau de chagrin.
Elle ne peut plus gérer des dossiers liés à plusieurs organisations mutualistes : le groupe VYV, le groupe MGEN, l’Union mutualiste retraite, l’association internationale de la mutualité et l’association réseau éducation et solidarité, selon un décret paru ce mercredi 1er mars au Journal Officiel.
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En cause d’après le décret, le risque de conflit d’intérêts lié aux activités de son compagnon, qui n’est autre que le dirigeant de la MGEN, la Mutuelle générale de l’Education nationale, Matthias Savignac. Ainsi, comme le stipule la législation, « le ministre qui estime se trouver en situation de conflit d’intérêts (…) s’abstient de donner des instructions aux administrations placées sous son autorité ou dont il dispose, lesquelles reçoivent leurs instructions directement du Premier ministre », peut-on lire dans le décret n° 59-178 du 22 janvier 1959 relatif aux attributions des ministres. C’est donc Elisabeth Borne elle-même qui traitera directement des dossiers liés à ces organisations.
Borne concentre tous les les dossiers
De la même manière que Marlène Schiappa, plusieurs membres du gouvernement se sont vus retirer certaines attributions en raison de ce risque de conflit d’intérêts depuis près d’un an. Dernière en date : la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a été écartée en novembre dernier des sujets liés à l’entreprise pétrolière Perenco dont son père a été un dirigeant.
Dans la même veine, le ministre délégué au Numérique, Jean-Noël Barrot, dont la sœur n’est autre que la directrice de la communication d’Uber pour l’Europe a lui aussi vu son portefeuille revu à la baisse l’été dernier en plein scandale des « Uber files ». Même punition un mois plus tôt pour Stanislas Guerini, le ministre de la Transformation et de la Fonction publique, dont la conjointe est employée par Google Cloud France. Au pays du conflit d’intérêts généralisé, les services d’Elisabeth Borne croulent désormais sous une charge surhumaine de dossiers. Sauf à penser que ces ministres exposés à une foultitude de conflits d’intérêts ne sont pas surchargés, que ce qui reste de leurs compétences (présumées) ne justifie pas leur maintien et que certains regroupements permettraient des allègements de la dépense publique.