Polémique sur le domicile de Sandrine Rousseau, à Paris ou a Lille ?

Une plainte pour «inscription indue sur les listes électorales»

Depuis qu’elle a été élue députée dans des conditions plutôt troubles, la fauteuse de troubles NUPES-EELV est dans le viseur de Claire Monod, ancienne candidate EELV dans la 9e circonscription de Paris en 2017, qui n’a pas obtenu l’investiture de son parti lors des dernières élections.

Les législatives ont beau dater d’il y a un an, les règlements de compte n’ont pas pris fin pour autant. Selon les informations de Paris Match, du Monde et de France Inter, la députée EELV de la 9e circonscription de Paris (juin 2022), Sandrine Rousseau est visée par une plainte contre X «pour des faits d’inscription indue sur les listes électorales», adressée au Parquet de Paris. C’est sa rivale écartée par l’appareil du parti, Claire Monod, qui a décidé d’engager ces poursuites contre l’écoféministe radicale. Au printemps 2022, Sandrine Rousseau avait été préférée par les instances dirigeantes d’EELV pour mener, à sa place, la bataille à la députation. Elle fut conseillère au cabinet du maire de Paris en 2001. Elle est donc authentiquement parisienne et candidate légitime, suite à un vote favorable des militants locaux en faveur de Claire Monod.

La plainte reproche donc à l’usurpatrice parlementaire d’avoir fourni un «faux certificat» de résidence dans le 13e arrondissement de Paris – là même où Sandrine Rousseau était impétrante – alors qu’elle n’y aurait pas habité. Claire Monod y martèle qu’il «est de notoriété publique que Mme Rousseau vit, travaille et milite à Lille depuis les années 2000». Et la quinquagénaire accuse la députée d’avoir fait «du tourisme électoral» et jeté «son dévolu sur une circonscription qu’elle considère comme facile et libre.» Pour mémoire, il n’est pas nécessaire de résider dans une circonscription pour y être candidat. La loi électorale autorisr le parachutage (comme c’est le cas de Mélenchon, puis de Bompard, à Marseille) permet bel et bien de briguer un siège de député dans une circonscription dans laquelle il ne vit pas. En effet un député est un élu qui représente la nation et non pas seulement le département où il est élu. Par cette procédure, Claire Monod veut mettre en lumière «des faits qui portent atteinte à la démocratie et à l’intérêt général et constituent une fraude au sens du code électoral.»

Auprès de France Inter, Claire Monod déclare être «choquée» que Sandrine Rousseau maintienne une «incohérence entre les grands discours et les pratiques». «Il y a un discours tranché, radical, soi-disant écoféministe. Elle [Sandrine Rousseau] condamne, elle joue les mères la vertu et derrière elle-même utilise tous ces codes, ces pratiques qui ne sont plus acceptables», cingle-t-elle. Une flèche décochée à l’endroit de la députée écologiste, qui n’a pas souhaité «se prononcer» auprès du Monde. «Claire Monod a déjà eu une tribune libre durant toute l’élection», fustige d’ailleurs l’élue Nupes.

Rousseau s’était déjà défendue

Des échanges d’amabilité d’autant plus grinçants que le changement de lieu d’habitation de Sandrine Rousseau, peu avant les échéances électorales de 2022, avait déjà fait l’objet d’un documentaire en avril dernier dans l’émission Complément d’enquête sur France 2. C’est notamment sur ces révélations que Claire Monod base sa plainte. Dans cette émission, l’ancienne finaliste à la primaire EELV avait été confrontée à ces accusations, relatives à une attestation d’assurance-habitation pour un appartement avenue de Choisy utilisé comme justificatif de domicile.

D’après la chaîne, Sandrine Rousseau n’y vivait pas le 1er mars 2022, trois jours avant la fin des inscriptions sur les listes électorales et la validation des investitures par son parti. Elle avait alors indiqué que son choix s’expliquait, entre autres, par un changement de vie. «Il y avait un projet de sous-location parce que c’était un appartement meublé» mais «finalement je me suis installée dans un appartement non meublé parce que la sous-location n’a pas été possible», avait-t-elle précisé Sandrine Rousseau sur France 2. Et de répliquer : «Comme il y avait une clôture des listes électorales, j’ai misé sur cette sous-location».

Covid : les indépendantistes acceptent des transferts de patients de Martinique vers Paris

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Alors que la Martinique fait face à une saturation de ses hôpitaux, trois premiers patients Covid ont été transférés samedi 31 juillet de Fort-de-France vers Paris. Sur place, les médecins ont dû choisir des malades dont l’état est stabilisé, capables de supporter le long voyage en avion, 8 heures 30. 

Situation sanitaire « dramatique », hôpitaux saturés… En Martinique, où un nouveau confinement a été mis en place pour au moins trois semaines, la forte circulation de l’épidémie de coronavirus inquiète, avec un taux d’incidence de 1.040 cas pour 100.000 habitants. Et, face à la saturation des services hospitaliers, la France a ré-activé une procédure qui avait déjà été appliquée en mars dernier et pour laquelle les patients sont triés sur le volet. 

Un voyage exigeant par avion

Toute la difficulté pour les médecins est de décider quels patients peuvent supporter ce trajet sans danger. « Ça ne concerne que les patients qui sont intubés sous assistance respiratoire, suffisamment stabilisés pour supporter les 10 heures, voire 11 heures de trajet [l’ensemble des opérations de transfert] en dehors des murs de l’hôpital », précise à Europe 1 le docteur Cyrille Chabartier, chef de service réanimation Covid.

L’état de santé des trois patients transférés s’était déjà dégradé au cours des dernières semaines. Il fallait donc s’assurer qu’ils pourraient supporter ce voyage en avion, avec notamment « de l’air plus sec qui va contribuer potentiellement à altérer leur état respiratoire ».

D’autres évacuations à venir

Pour continuer à faire baisser la pression hospitalière, d’autres évacuations devraient avoir lieu au cours des prochains jours. « L’idée est plutôt de faire ces transferts régulièrement pour décongestionner l’hôpital que d’amener un gros porteur qui serait difficile à remplir parce qu’on n’aurait pas les candidats transportables », explique le professeur Hossein Mehdaoui, le responsable du pôle réanimation au CHU de Martinique.

A leur arrivée à Paris samedi soir, les patients ont été évacués vers trois hôpitaux, la Pitié-Salpêtrière (Paris 13e), Mondor (Créteil), et Georges-Pompidou (Paris 15e).