Pécresse livre les noms des membres de son équipe de campagne

Pour la gagne

Valérie Pécresse a inauguré ce mardi son QG de campagne, dans le XVIIe arrondissement de Paris, situé au 8 rue Torricelli (ancien siège ) dévoilé l’organigramme complet de son équipe, en promettant une campagne « d »hyper-proximité » à trois mois de la présidentielle. « La véritable campagne présidentielle commence aujourd’hui« , a affirmé la candidate LR, en présentant sa « grande armée de conquête au service de la France », dans ces locaux de près de 1.500 m2 baptisés « La Fabrique ».

Valérie Pécresse inaugure son QG de campagne à Paris, le 4 janvier 2022 - Ludovic MARIN © 2019 AFP
Valérie Pécresse inaugure son QG de campagne à Paris, le 4 janvier 2022

Cette campagne « ne ressemblera à aucune autre » a-t-elle affirmé, en promettant d’être « exemplaire » sur le respect des jauges et gestes barrière. « Nous ferons une campagne d’hyper-proximité pour contrecarrer les contraintes sanitaires« , a-t-elle indiqué, avec une équipe placée sous la houlette de Patrick Stefanini.

Quatre « mousquetaires ambassadeurs sur le terrain »

Les locaux des précédents locataires

Présents à ses côtés (sauf Philippe Juvin qui a contracté le Covid), ses rivaux à la primaire de la droite occuperont des postes de conseillers auprès de la candidate: Eric Ciotti sur l’autorité, Michel Barnier sur la France et l’Europe dans le monde, Xavier Bertrand sur le travail et les territoires et Philippe Juvin sur la santé. Ces « mousquetaires » seront « mes ambassadeurs sur le terrain », a-t-elle affirmé.

Bruno Retailleau est chargé de préparer les 100 premiers jours d’un éventuel mandat, le centriste Hervé Morin de la croissance et des entreprises, et le député européen François-Xavier Bellamy des six dernières semaines de la présidence française de l’UE. Damien Abad est chargé de l’éducation/famille, tandis que l’écologie a été confiée à Yann Wehrling et Jean Rottner.

« Les nouveaux visages de la droite »

La candidate s’est également dotée d’une équipe de six porte-parole représentants « les nouveaux visages de la droite »: le secrétaire général de LR Aurélien Pradié, le président des jeunes LR Guilhem Carayon, l’eurodéputée Agnès Evren, la présidente de la région Pays de la Loire Christelle Morançais, et les vice-présidents de l’Ile-de-France Florence Portelli et Othman Nasrou.

L’organigramme, qui prend soin de mêler les différents courants à droite, intègre à la tête du comité de soutien Gérard Larcher (président d’honneur) et Laurent Wauquiez (soutien des élus).

Outre 14 conseillers politiques (dont Annie Genevard et Guillaume Larrivé), l’équipe compte aussi comme conseillers spéciaux Brice Hortefeux (réformes institutionnelles) et Jean-François Copé (politique de la Ville et intégration). Le pôle communication est dirigé par l’eurodéputé Geoffroy Didier et une cellule « riposte » a été mise en place, coordonnée par Julien Aubert et Alexandra Dublanche (3e vice-présidente du Conseil régional d’Ile-de-France, en charge de la Relance, Attractivité, Développement économique et Innovation et adjointe au maire de Sartrouville..

Une trentaine « totalement paritaire » d’orateurs régionaux, et plusieurs pôles (animation militante, Outre-mer)… complètent l’organigramme.

Trappes : le Conseil d’Etat annule l’élection d’Ali Rabeh (Génération.s)

La tête de gondole de Benoît Hamon se dit serein !

Les électeurs de Trappes vont pouvoir rectifier le tir en se rendant aux urnes pour élire un maire incontestable. Le Conseil d’Etat a annulé ce mercredi l’élection municipale de 2020, reprochant à Ali Rabeh d’avoir « fait la promotion de sa candidature » entre les deux tours. Pas déclaré inéligible pour autant, Ali Rabeh est candidat à sa réélection, tandis qu’Othman Nasrou appelle pour l’heure à un large rassemblement.

A Trappes, le fauteuil de maire est désormais vacant. Le Conseil d’État a annulé ce mercredi l’élection municipale de 2020, suivant les conclusions du rapporteur public, reprochant à Ali Rabeh, maire Génération.s de la ville, d’avoir « fait la promotion de sa candidature »avant le second tour de l’élection. Plus d’un an plus tard, la bataille judiciaire entre Ali Rabeh et Othman Nasrou, vice-président (Libres !) du Conseil régional et élu d’opposition a été définitivement tranchée par la plus haute juridiction administrative.

Pour mémoire, on reproche à Ali Rabeh des manquements importants aux règles du code électoral. Pendant les trois mois qui ont précédé l’élection, celui qui était à la fois candidat et président de l’association ‘Cœur de Trappes,’ a mené des actions ‘caritative’, une constante de la stratégie islamiste. Distribution de 15.000 masques, colis alimentaires, kits pédagogiques pour les enfants… Une partie de ces masques étaient accompagnés d’une photo du candidat ! Or, ces actions n’ont pas été déclarées dans son compte de campagne.

En février dernier, le tribunal administratif de Versailles avait annulé le scrutin et déclaré Ali Rabeh inéligible, à la suite d’un recours déposé par la liste d’opposition Engagement Trappes Citoyens et Othman Nasrou. Le maire, qui contestait cette décision, avait alors fait appel devant le Conseil d’État. Sur l’inéligibilité, les juges n’ont pas suivi le tribunal administratif.

Pour les juges, « la sincérité du scrutin a été altérée »

Pour les juges du conseil d’Etat, les masques et kits pédagogiques distribués avec la photo d’Ali Rabeh « ont permis d’assurer la promotion de sa candidature aux élections ». Alors que 4 800 notices d’utilisation comportaient la photographie d’Ali Rabeh, cette distribution a « altéré la sincérité du scrutin ».

Les deux rivaux, qui n’affichaient que 161 voix d’écart aux municipales de juin 2020 sont soutenus par des parrains de poids. À 36 ans, Ali Rabeh peut compter sur Benoît Hamon, l’ancien ministre de François Hollande et éphémère élu de la ville tandis qu’Othman Nasrou, 33 ans, est un proche de Valérie Pécresse, la puissante présidente du conseil régional.

Ali Rabeh candidat à sa réélection

Ils ont immédiatement réagi à la décision. « Le Conseil d’État valide mes comptes de campagne et donc reconnaît ma bonne foi », se félicite Ali Rabeh. Il va ainsi se faire rembourser ses 35 000 euros de comptes de campagne.

Il en profite pour annoncer officiellement sa candidature aux nouvelles élections municipales qui devraient avoir lieu dans trois mois maximum. « Othman Nasrou a essayé de m’éliminer du jeu politique mais il n’y est pas parvenu, je doute qu’il ait le courage de faire face aux électeurs », tacle-t-il. Gonflé par son score aux élections départementales dans sa ville, il se dit très confiant sur sa victoire.

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En juin dernier, sa liste de rassemblement de la gauche avait manqué sa chance dans le canton en recueillant 47,9 % des voix au second tour. Mais dans sa ville, le candidat, en tête dans tous les bureaux de vote, avait réalisé un grand chelem avec 69,5 % des suffrages.

Othman Nasrou, pas encore officiellement candidat

Contacté, Othman Nasrou, estime quant à lui que « la tricherie d’Ali Rabeh a été reconnue définitivement par la justice ». Il voit dans cette décision « l’occasion pour les trappistes de tourner la page de cette gestion sectaire, clientéliste et anti-républicaine ». L’élu d’opposition à Trappes accuse aussi son adversaire « d’alimenter la haine et les divisions, de politiser l’action municipale et de jeter de l’huile sur le feu » depuis un an.https://platform.twitter.com/embed/Tweet.html?creatorScreenName=le_parisien&dnt=false&embedId=twitter-widget-0&features=eyJ0ZndfZXhwZXJpbWVudHNfY29va2llX2V4cGlyYXRpb24iOnsiYnVja2V0IjoxMjA5NjAwLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X2hvcml6b25fdHdlZXRfZW1iZWRfOTU1NSI6eyJidWNrZXQiOiJodGUiLCJ2ZXJzaW9uIjpudWxsfSwidGZ3X3NwYWNlX2NhcmQiOnsiYnVja2V0Ijoib2ZmIiwidmVyc2lvbiI6bnVsbH19&frame=false&hideCard=false&hideThread=false&id=1427920468527431685&lang=fr&origin=https%3A%2F%2Fwww.leparisien.fr%2Fyvelines-78%2Ftrappes-le-conseil-detat-annule-lelection-municipale-18-08-2021-UQFUHSUCQRGNDLMFQZ6FPVZD5M.php&sessionId=4087c1ac7d5ca1ffa72fa5feb0ced77f6e008236&siteScreenName=le_parisien&theme=light&widgetsVersion=1890d59c%3A1627936082797&width=550px

Sur sa candidature aux élections, Othman Nasrou appelle dès aujourd’hui à réunir « toutes les bonnes volontés, pour réussir ce changement ». « Si j’estime être en condition de rassembler largement à Trappes, alors je serai candidat. »

Comme cela s’est fait au printemps à Chevreuse, en attendant la tenue de nouvelles élections, une délégation spéciale va être nommée par le préfet des Yvelines, Jean-Jacques Brot, pour gérer les affaires courantes. D’ici à huit jours, Ali Rabeh rendra donc les clés de la mairie.

Le maire de Trappes porte plainte contre le magazine Le Point

Ali Rabeh accuse le magazine de ne pas avoir « respecté les règles élémentaires de déontologie de la presse ».

Le maire de Trappes (Yvelines) Ali Rabeh a décidé de porter plainte contre le journal Le Point, estimant que le magazine n’a pas « respecté les règles élémentaires de déontologie de la presse ».
Ali Rabeh, mentor de
Benoît Hamon (ci-dessus)

Nouvel épisode dans l’affaire Didier Lemaire, professeur de philosophie désormais démissionnaire de l’Education nationale exerçant au lycée de la Plaine de Neauphle à Trappes, commune qui, il faut bien le dire, n’a rien d’un territoire apaisé de la République et a vu plusieurs de ses habitants rejoindre la zone irako-syrienne pour combattre l’alliance occidentale du côté islamiste.

Le maire de Trappes, Ali Rabeh (Génération.s), a décidé de porter plainte pour diffamation contre le magazine Le Point et son directeur de la publication. L’annonce a été faite lors du conseil municipal du 28 juin dernier.

L’article qui a mis « le feu aux poudres »

Le 5 février dernier, l’hebdomadaire avait publié un article « Trappes : un prof, cible de menaces, placé sous protection », dans lequel Didier Lemaire dénonçait « l’emprise islamiste à Trappes, en particulier sur ses élèves ».

Le maire totalitaire reproche au magazine de ne pas « l’avoir sollicité avant la parution de l’article » et ainsi de « ne pas avoir respecté les règles élémentaires de déontologie de la presse ». Trappes vit au temps de la Pravda.

« Le journaliste a contribué à mettre le feu aux poudres, accuse la première adjointe à la Ville de Trappes (78), militante engagée à Génération.s, islamo-gauchiste. L’ensemble des habitants s’est senti sali, assure Sandrine Grandgambe (Génération.s), qui a présenté cette délibération en séance. Pour elle, si le travail journalistique avait été fait, « on aurait pu éviter le délire médiatique qui a suivi ».

« Comment va-t-on financer toutes ces procédures ? « 

Conseiller municipal d’opposition, Benoit Cordin (MoDem) regrette « une énième procédure » de la Ville dans cette affaire, après celles contre Eric Zemmour et Jordan Bardella (RN) notamment. « Comment va-t-on financer toutes ces procédures ? A un moment donné, cela va peser lourd. » « Cela ne va pas mettre en péril les finances de la Ville », a toutefois assuré Sandrine Grandgambe.

Autre élu d’opposition, Othman Nasrou (Libres !) s’interroge, lui, sur « l’opportunité (de porter plainte) quatre mois après les faits, à un moment où plus personne ne parle de cette affaire ».

Trappes: le Conseil d’Etat a demandé l’annulation des élections municipales

Vers de nouvelles élections municipales en septembre

Selon toute vraisemblance, de nouvelles élections municipales devraient se tenir à Trappes à la rentrée.  C'est en tout cas ce qu'a demandé le rapporteur public du Conseil d'Etat.
Rabeh, maire de Trappes,
et Hamon (d),
lors d’une conference de presse du mouvement politique Generation.s, le 5 février 2018.

Le rapporteur public du Conseil d’Etat a demandé l’annulation des élections municipales à Trappes. ll n’a en revanche pas demandé d’inéligibilité pour le maire Ali Rabeh.

Selon toute vraisemblance, de nouvelles élections municipales devraient se tenir à Trappes (Yvelines) à la rentrée. C’est en tout cas ce qu’a demandé le rapporteur public du Conseil d’Etat. 

Les électeurs de Trappes devraient bientôt retourner aux urnes. Ce jeudi 1er juillet, le rapporteur public du Conseil d’Etat s’est prononcé pour l’annulation des élections municipales des 15 mars et 28 juin 2020 remportées par Ali Rabeh (Génération.s).

La suite d’un feuilleton judiciaire

La suite d’un feuilleton judiciaire entre le maire et le conseiller municipal d’opposition, Othman Nasrou (Libres !). Au lendemain des élections, ce dernier avait déposé un recours contre l’élection de son adversaire, pointant du doigt des irrégularités durant la campagne. En février dernier, le tribunal administratif de Versailles lui avait donné raison en prononçant l’annulation de l’élection municipale et en condamnant le maire à un an d’inéligibilité. « En désaccord total », Ali Rabeh avait tout de suite fait appel devant le Conseil d’Etat.

Ce jeudi matin, la justice a de nouveau reproché à l’ancien adjoint aux sports d’avoir continué, durant le premier confinement, à mener des actions de solidarité (distribution de masques, de colis alimentaires…) avec son association ‘Cœurs de Trappes’ et de s’en être servi pour les besoins de sa campagne électorale.

« Il y a eu confusion. Il aurait fallu les mettre dans mes comptes de campagne. Mais je n’ai aucun regret d’avoir distribué des masques. J’estime que c’était mon devoir. » (Ali Rabeh, maire de Trappes)

Une décision d’ici deux à trois semaines

Contrairement au tribunal administratif, le rapporteur public n’a en revanche pas demandé de peine d’inéligibilité contre Ali Rabeh ni rejeté ses comptes de campagne. « Pour le tribunal administratif, c’est un vrai désaveu, estime l’intéressé. Leur décision n’était pas fondée en droit, » assure-t-il.

La décision du Conseil d’Etat doit tomber d’ici quinze jours-trois semaines. Si les juges suivent l’avis du rapporteur public, de nouvelles élections municipales devraient se dérouler en septembre. « J’ai presque envie de retourner aux urnes, qu’on en finisse avec les calomnies de mes adversaires, raconte Ali Rabeh. Les électeurs vont pouvoir trancher de nouveau. La réponse, je l’ai déjà, je l’ai eu dimanche. » Dimanche dernier, au 2e tour des élections départementales, le maire, candidat malheureux sur le canton de Trappes, avait obtenu près de 70 % des voix dans sa commune.

De son côté, Othman Nasrou (centre droit) « ne souhaite pas commenter la procédure en cours ». « J’attends tranquillement la décision », ajoute l’opposant.

Le Huffington Post soutient les méthodes du maire de Trappes: site islamo-gauchiste?

« Ali Rabeh ‘attaqué’ de ‘toutes parts’ en marge d’une ‘émission mouvementée’ sur ‘CNews’ « , selon le site du groupe Le Monde

Photo du profil Twitter du maire Génération.s de Trappes (Yvelines) Ali
Photo du profil Twitter du maire Génération.s de Trappes (Yvelines) Ali Rabeh:
capture du HuffPost qui cautionne l’écriture inclusive

« Le maire de Trappes, cible de nombreuses critiques, après les propos de Didier Lemaire, dit recevoir des menaces de mort, » commence Romain Herreros, jeune journaliste politique « intéressé par les idéologies marginales et extrêmes ».

Or, entre deux citoyens placés l’un et l’autre sous protection policière, ce journaliste militant choisit « le maire de Trappes, cible de nombreuses critiques » après le signal d’alarme de Didier Lemaire. L »enseignant aussi reçoit des menaces de mort qui justifient sa mise sous protection policière, et pourtant il n’est pas invalidé par le Conseil d’Etat et ses collègues enseignants au lycée de La Plaine de Neauphle (sur la commune d’hébergement d’un célèbre réfugié politique, l’ayatollah Khomeini, guide spirituel de la révolution chiite et futur dictateur en Iran), le soutiennent, à la différence de Paul Vannier, proche de Mélenchon (LFI), et professeur d’histoire-géographie, comme son collègue Samuel Paty, assassiné par égorgement et décapitation par un fils de réfugié politique tchéchène (communauté attaquée par Mélenchon aux côtés des Algériens dans leurs affrontements), et du préfet des Yvelines, en dépit de l’invalidation de son protégé et dans un « en même temps » typiquement macronien (protection policière mais abandon par les autorités départementale et gouvernementale en la personne du ministre Blanquer qui le déplace et cède le terrain à l’islamo-gauchisme du maire (Generation.s de Benoît Hamon).

Un sujet inflammable, un contexte électoral clivant, propice au dérapage, du fait du dévoiement de la laïcité par une gauche partisane et d’une idéologie islamiste agressive que les musulmans dits « modérés » ne condamnent pas clairement en ne la combattant pas: ils déménagent ou approuvent discrètement en votant Ali Rabeh. En 2020, il a obtenu 40,40 % (28 conseillers municipaux élus dont 8 communautaires), devant Othman Nasrou (LR – MoDem – SL, 37,18 %), 

Ce vendredi 12 février, les maire Génération.s de Trappes, Yvelines, invalidé pour fraude électorale, Ali Rabeh, a eu droit à une édition spéciale scénarisée et réalisée sur CNews par Jean-Marc Morandini, avec débat et pérégrination au travers de lieux convenus (café et coiffeur, miste ou non), une tribune, selon les uns, une mise en cause, selon les autres. L’objet de l’émission: les accusations en séparatisme islamiste dont sa ville fait l’objet, à l’aune du témoignage livré par Didier Lemaire  professeur dans la ville depuis 22 ans.

Le pugnace présentateur du Morandini Live ( Non Stop People, pour CNews), « controversé », selon ses collègues du HuffPost-Le Monde, avait proposé au maire de débattre avec le porte-parole du Rassemblement national Laurent Jacobelli, le député LR des Bouches-du-Rhône Eric Diard et la députée LREM Claire O’Petit. « Et c’est peu dire que l’exercice n’a pas été un parcours de santé pour l’ex-porte-parole de [et membre du cabinet du ministre] Benoît Hamon, » estime le HuffPost. « A titre d’exemple, Ali Rabeh a été accusé [sic] par Laurent Jacobelli d’avoir organisé une visite sur le modèle du “village de Potemkine”, désignant un trompe-l’œil cachant la réalité à des fins de propagande, » comme si le maire invalidé n’avait pas discuté les termes du débat en direct, dont l’ordre des sujets abordés. 

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« Pour preuve, le fait que le salon de coiffure visité caméras à l’appui aurait été déguisé en salon mixte alors que cet établissement est habituellement réservé aux hommes, » ce que prouvent des photos publiées sur les réseaux, mais que le HuffPost préfère ne pas présenter.

« Si cela n’a rien de très surprenant pour un barbier, » ironise Romain Herreros (qui ne s’étend pas sur la duplicité du maire menteur), le candidat RN à la région Grand-Est y a « décelé« , selon le journaliste militant, la marque de la “duplicité” de l’édile qui aurait “briefé” les gérants avant l’arrivée de l’émission pour faire croire à une mixité. » On note que le journaliste se croit habile manipulateur de l’opinion avec son emploi décrédibilisant du conditionnel pour l’un, mais de l’indicatif affirmatif pour l’autre.

Plus tard, « la situation a clairement tourné au vinaigre, quand Ali Rabeh a menacé de couper court à l’exercice », auquel il avait souscrit. « En cause, une énième [sic] question sur les propos [sic] de  Didier Lemaire ce qui, selon l’élu de gauche, n’était pas prévu dans le scenario convenu. “On va tourner la page car c’est ridicule de passer dix minutes là-dessus, » recule le maire. Votre collaborateur et vous-mêmes vous êtes engagés à ne pas aborder un sujet périphérique alors que nous sommes sur le dur, sur le cœur des problèmes de la ville de Trappes”, s’est emporté le maire, tentant d’éluder la question et menaçant de planter l’émission. En face, Jean-Marc Morandini répliquait en disant qu’il n’avait jamais pris pareil engagement.  »

Les faits. Au cours de ce débat déambulatoire, le ton est monté entre le journaliste et le maire de Trappes, lorsque la députée LREM Claire O’Petit a interpellé Ali Rabeh sur l’alerte lancée par le professeur Didier Lemaire. « Juste un mot, monsieur le maire, pour être très concret…« , a tenté de relancer Jean-Marc Morandini, alors que « son interlocuteur quittait le champ de la caméra de plusieurs pas. « Je vous quitte parce que si vous continuez à parler de sujets secondaires, je n’ai pas de raisons de rester avec vous. Je veux parler des vrais sujets« , esquiva le collaborateur de Benoît Hamon.

« On va avancer ! Ca n’a aucun sens de partir. Ce n’est pas une bonne image que vous donnez« , a tenté d’apaiser Morandini, tandis que le maire hésitait à mettre un terme au débat. « Ce qui est important, que tout le monde le sache aussi, c’est que vous vous étiez engagé, vous et vos équipes, à ne pas aborder ce sujet. Vous le faites malgré tout, en prenant dix minutes sur un sujet secondaire. De la part de journaliste, c’est un non-respect« , a encore argué Ali Rabeh pour gagner du temps en intimidant le journaliste, tout en se victimisant. « Je dénonce l’incapacité des journalistes à respecter leur parole, » a-t-il martelé. De son côté, Jean-Marc Morandini a rétabli la vérité, en précisant qu’il s’était engagé « à une chose« , « à ne pas commencer par ça« . Mais furieux qu’il lui tienne tête, le maire de Trappes a encore fait diversion en réclamant à voir le collaborateur du présentateur avec qui il avait préparé l’émission. « Laissez-moi parler ! Ou vous me laissez parler ou vous faites un monologue. Excusez-moi, je peux en placer une ? Excusez-moi, c’est mon émission« , a tonné la figure de CNews. « Par pitié, soyez honnête. Ne racontez pas d’histoire« , n’a pas démordu le maire.

Et, véhément, de lâcher : « Je dénonce formellement à votre antenne l’incapacité des journalistes à respecter leur parole. C’est dommage !« . « Les yeux dans les yeux ! Est-ce que je me suis engagé à quelque chose avec vous ? La réponse est non !« , a répliqué Jean-Marc Morandini. « C’est très subtil. C’est ça le journalisme. Je reconnais votre duplicité« , a râlé Ali Rabeh. 

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Et on ne saurait rien de cet « engagement » en lisant le HuffPost. Il s’agit du tract que le maire est venu au lycée distribuer en personne pour influencer les élèves, leur dire de ne pas se laisser humilier (video ci-dessus), notamment les élèves du professeur de philo, tout en prétendant les protéger. Une intervention qui n’est pas autorisée à un élu sans l’accord du chef d’établissement, d’autant qu’un maire cogère les écoles primaires, mais ni les collèges, ni les lycées.

« Je n’admets pas ce qu’a fait Monsieur le maire hier en se permettant de rentrer dans un lycée pour tracter. C’est inadmissible ! Ce n’est pas à un maire de rentrer dans un lycée », a lancé Claire O’Petit. Le maire de Trappes n’a pas souhaité répondre aux propos de son interlocutrice. « Vous êtes en train de polémiquer sur une histoire de lycée ! », a-t-il déclaré en menaçant de quitter le direct.

« Ce que vous avez fait hier, vous auriez pu le faire avec une réunion dans votre mairie, dans une salle, et certainement pas dans un lycée. Il est dommage, quand vous êtes le premier magistrat de la ville, de ne pas respecter ça. Dans un lycée, vous n’avez pas le droit ! Vous pouvez être condamné pour ça », a indiqué Claire O’Petit. « Je suis membre du Conseil d’administration du lycée, donc j’ai tout à fait le droit d’y aller. J’y vais régulièrement. Etes-vous au courant que j’y vais depuis des années. C’est ça qui fait du mal à notre pays : cette incapacité à débattre sereinement de vrais sujets. Vous vous engagez dans une polémique interminable », a répondu Ali Rabeh.

Inquiétude de Rabeh: « Où est-ce que vous allez ? »…

Au lycée, Ali Rabeh a fait du « trumpisme »

Les élus du Parti Démocrate américain accusent Donald Trump d’incitation à la haine qui a pu conduire aux violences de ses partisans au Congrès. Rabeh tombe sous le coup des mêmes accusations d’incitation à la haine. Il est d’ailleurs accusé d’avoir outrepassé son rôle de maire en distribuant un « courrier », selon le site du Monde, un « tract », selon la partie adverse, dans l’établissement où enseigne Didier Lemaire. Il s’y indigne des sorties [sic] médiatiques du prof de philo. “Je me battrai pour que, même celui avec qui je suis en désaccord, puisse le faire. Mais je n’accepte pas les propos violents tenus contre vous et les Trappistes, qui condamnent par avance, qui relèguent, qui excluent. C’est insupportable car c’est injuste, juge le maire invalidé, et cela ne correspond pas à la réalité”, peut-on lire dans ce communiqué libelle. Une initiative sitôt [sic] condamnée par Jean-Michel Blanquer jeudi et qui continuait d’alimenter l’indignation de la droite [laissant la gauche impavide face à cette manipulation de la jeunesse, une possible incitation à la violence du type de celle qui a motivé un fanatique à l’assassinat de Samuel Paty] ce vendredi. 

La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse et son collègue LR de la région Paca Renaud Musiler réclament au ministre de l’Intérieur sa révocation. Aucun professeur ne devrait être menacé parce qu’il rend hommage à Samuel Paty, parce qu’il défend les valeurs républicaines. Avec Valérie Pécresse, nous demandons la suspension immédiate du Maire de Trappes et ses adjoints après leur intrusion dans le lycée de Didier Lemaire”, a tweeté Renaud Muselier. Plusieurs tentatives de révocation de Donald Trump ont été lancées et un procès en destitution instruit contre lui par le Parti démocrate.

« Une requête pas tout à fait innocente », selon Herreros, puisqu’elle fait écho à l’annulation par le tribunal administratif de Versailles (Yvelines) de l’élection d’Ali Rabeh après un recours déposé par la liste d’opposition menée par Othman Nasrou et Mustapha Larbaoui, LREM, pour n’avoir déclaré tous ses comptes de campagne, une fraude visant des « actions de solidarité » menées auprès de personnes fragiles pendant le confinement par l’association ‘Cœur de Trappes’, dont le nouveau maire était le président au printemps dernier et qui auraient dû être déclarées dans les comptes du candidat. Celui-ci fut d’ailleurs directeur du cabinet du président de la Fédération des associations pour adultes et jeunes handicapés (APAJH).

La Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques a rejeté les comptes de campagne d’Ali Rabeh, le maire de Trappes, six mois après sa victoire aux élections municipales, en juin dernier. Le Tribunal administratif a 3 mois pour statuer.

Durant les trois mois qui se sont écoulés entre le premier et le second tour, reporté à cause de l’épidémie de Covid-19, les membres de l’association sont en effet restés mobilisés en distribuant des colis alimentaires ou encore des masques. Or, ces actions n’ont pas été déclarées dans les comptes de campagne du candidat. Le Tribunal administratif a 3 mois pour statuer.

Ali Rabeh a exprimé sa consternation. “Je prends acte de cette demande [de Muselier et Pécresse, qui ont des prénoms, respectivement Renaud et Valérie, sauf pour le petit journaliste du petit HuffPost]. Je désespère de mon pays et de la République”, a lâché le maire de Trappes, déplorant que “chaque heure apporte son lot de polémiques supplémentaires”. Auprès de l’agence de presse, il affirme faire lui aussi l’objet de menaces de mort dans le sillage de cette affaire. À noter que le préfet des Yvelines, Jacques Brot, regrette également la tournure prise par les événements. Dans un communiqué, il juge “contreproductif de sembler stigmatiser les 32.000 habitants de cette ville qui, pour la très grande majorité d’entre eux, sont attachés aux valeurs républicaines”. 

Le maire fraudeur décrédibilise le lanceur d’alerte et se victimise

Pour cela, l’élu s’était déjà fait épingler par la commission nationale de contrôle des comptes de campagne et des financements politiques en décembre dernier. Celle-ci avait estimé qu’Ali Rabeh, toujours en lice pour le second tour et toujours à la tête de Cœurs de Trappes, aurait dû se mettre en retrait de l’association « en adoptant une attitude plus réservée ».

Ali Rabeh (G.s), est « en total désaccord avec la décision, à [ses] yeux infondée, prise par le tribunal administratif » [la commission nationale de contrôle des comptes de campagne et des financements politiques], en décembre dernier. « Serein et positif », il a immédiatement fait appel du jugement qui lui reproche de ne pas s’être mis en retrait de l’association « en adoptant une attitude plus réservée », une faute inexcusable de la part d’in ancien membre de cabinet ministériel censé être connaisseur et respectueux des règles et règlements de la République. En attendant la décision du Conseil d’Etat qui sera rendue dans les six mois, Ali Rabeh reste maire de Trappes.

Celui qui explique être « au boulot depuis huit mois pour les Trappistes » dénonce un « harcèlement judiciaire de la part d’ Othman Nasrou et Mustapha Larbaoui », les têtes de la liste Engagement Trappes Citoyens qui avaient obtenu 37 % des suffrages au second tour, à moins de trois points. Ali Rabeh estime encore que ses adversaires, qui « ne siègent même pas au conseil municipal, n’ont plus que les tribunaux pour essayer d’exister ».

Des propos réfutés par Othman Nasrou : « Ce n’est pas de l’acharnement de notre part puisque la commission des comptes de campagne avait rejeté les comptes d’Ali Rabeh. » Celui qui est désormais premier vice-président du Conseil régional d’Ile-de-France, chargé des relations internationales et des affaires européennes, rappelle que lors de ces actions caritatives, « la photo d’Ali Rabeh circulait partout ». Selon lui, le maire de Trappes « a triché de manière massive et délibérée »

De son côté, l’ancienne députée de la 11e circonscription des Yvelines Nadia Hai, aujourd’hui ministre déléguée chargée de la ville, « prend acte de la décision du tribunal ». Celle qui avait soutenu le maire sortant Guy Malandain (PS) souhaite pour représenter Trappes « un candidat qui porte l’ambition des quartiers prioritaires de la ville ». Ce qui s’appelle parler pour ne rien dire !

Le maire de la gauche radicale du PS a fait appel devant le Conseil d’État et restera en poste pendant encore au moins six mois. 

Rabeh a évidemment le soutien obligé de son mouvement qui se serait bien passé de cette contre-publicité là où il avait réussi à exister. “Je suis fier de compter Ali Rabeh parmi les élus de notre mouvement et fier des combats qui sont les siens. Il sait pouvoir compter sur notre solidarité collective face au flot de boue qui est déversé sur lui, et aux menaces qui le visent. Je crois au contraire qu’il est une digue de raison dans cet emballement qui ne sert pas la cause de la République”, défend auprès du… HuffPost Benjamin Lucas, coordinateur du parti fondé par Benoît Hamon. 

Trappes: la justice annule l’élection municipale de 2020

Une commune de peuplement séparée de la République

Ali Rabeh

Le tribunal administratif de Versailles a annulé mardi 2 février l’élection municipale de 2020 à Trappes (PCF jusqu’en 2001) dans les Yvelines qui avait vu la victoire au premier tour d’Ali Rabeh (Génération.s), proche de Benoît Hamon, à la suite d’un recours d’une liste d’opposition.

Ali Rabeh est un proche de longue date de Benoît Hamon. Il a été son bras droit au parti socialiste, son directeur de campagne aux législatives de 2012, son chef de cabinet à l’Economie sociale et solidaire, son conseiller spécial quand il était ministre à l’Education nationale.

De Trappes, dans les Yvelines, zone électorale (seulement moins de 3 ans député) de Benoît Hamon où Rabeh a été élu – avec le soutien du site Slate (créé par les journalistes Jean-Marie Colombani, Éric Leser et Johan Hufnagel, assistés de l’économiste Jacques Attali) – aux municipales de 2014 à la jeunesse et aux sports, le Franco-marocain disait à Patrice Ribero, secrétaire général de Synergie-officier, un syndicat de policiers classé à droite: «Non, ma ville n’est pas Molenbeek» (commune belge à forte concentration musulmane et vivier du terrorisme islamiste: lien Le Monde). Parce qu’au sud de Paris, Trappes est une «poudrière islamiste». Ali Rabeh, lui, en est tombé amoureux.

L’annulation, suite à un recours déposé par la liste d’opposition ‘Engagement Trappes Citoyens’ et l’élu Othman Nasrou, a été confirmée mercredi 3 février par le tribunal. Cette décision est contestée par Ali Rabeh, l’actuel maire élu en juin 2020, qui a fait appel devant le Conseil d’Etat. En attendant le jugement du tribunal administratif, il reste en poste.

Au premier tour de l’élection municipale de mars 2020 de cette ville d’environ 30.000 habitants, la liste d’Ali Rabeh est arrivée en tête avec 40,40%, soit 2.023 voix, devant les listes d’Othman Nasrou (divers droite, 37,19%) et de Guy Malandain (divers gauche, 22,41%).

Benoît Hamon (Génération.s)

Selon la décision du tribunal de Versailles, Ali Rabeh a mené des «actions de propagande» déloyale entre les deux tours de l’élection municipale, en utilisant son association «Cœurs de Trappes» à «des fins de propagande et de promotion personnelle». Il a notamment organisé une distribution «d’environ 15.000 masques» sanitaires, est-il notamment indiqué. Ces lots de masques comportaient «une notice d’utilisation où figurait une photo d’Ali Rabeh, identique à celle utilisée pour ses documents et affiches de campagne». Or, ces actions n’ont pas été déclarées dans les comptes de campagne du candidat, souligne le tribunal. «La communication autour des actions de l’association (…) a concouru à assurer la promotion du candidat aux élections», tranche-t-il dans sa décision.

Ali Rabeh se dit «surpris et en total désaccord avec la décision des juges qui n’ont pas argumenté en droit». Rabeh avait également été épinglé en décembre pour ses comptes de campagne par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP). Le tribunal administratif vient aussi de statuer sur ce dossier, déclarant Rabeh «inéligible pour une durée d’un an à compter de la date à laquelle le présent jugement deviendra définitif». «Ali Rabeh n’a pas respecté les règles électorales. Cette tricherie est aujourd’hui reconnue par la justice», a estimé de son côté Othman Nasrou, élu d’opposition.