Assemblée : O. Marleix, élu à la tête du groupe LR, A. Bergé, présidente du groupe ‘Renaissance’

La droite est clairement majoritaire dans le pays et à l’Assemblée

Elle a traversé la rue;
il a une colonne vertébrale

Olivier Marleix a été élu chef des députés Les Républicains avec 40 voix, contre 20 pour son seul adversaire, le député de la 2e circonscription de l’Aisne, Julien Dive, ex-vice-président de la commission des Affaires économiques.

Le parti du président a, de son côté, choisi Aurore Bergé, ex-LR, adoubée par 88 députés sur les 155 élus de Renaissance (ex-En Marche!), sans garantie qu’une traîtresse puisse attirer des LR: on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre… Avant Macron, le Mali s’est donné le Parti pour la renaissance nationale (Parena) et le Maroc a, quant à lui, un Parti de la renaissance et de la vertu (islamiste).

Trouver la parade et gouverner malgré tout. Alors que Macron et son gouvernement en sursis ont perdu jusqu’à la majorité relative à l’Assemblée nationale. Après une première série de consultations de chefs de parti hier et qui dure aujourd’hui, le président va tenter de sauver sa tête.

Selon le communiste Fabien Roussel, qu’il a vu hier, Macron a évoqué la possibilité de mettre en place un gouvernement d’« union nationale », une solution défendue par François Bayrou ou, à défaut, une « majorité de projet ». De son côté, l’ex-premier ministre Edouard Philippe a plaidé pour « une grande coalition » avec la majorité, Les Républicains et la gauche modérée, une manière de disloquer la Nupes. Mais faire cohabiter Aurélien Pradié, 36 ans, soutien de Xavier Bertrand à la dernière primaire, et Jean-François Copé, 58 ans, Macron-compatible, serait une gageure.

07h30 – Assemblée nationale : la distribution des postes clefs commence

Ce mercredi s’ouvre au Palais-Bourbon une série d’élections internes pour des postes clés. Les groupes Renaissance (ex-alliance des partis soutenant Macron qui s’appelait Ensemble!, le temps de la législative, et qui correspond depuis à l’ex-LREM), MoDem et Horizons notamment choisissent leur chef de file. Et la majorité désignera son candidat pour la présidence de l’Assemblée nationale.

Le parti du président et ses alliés obtiennent 234 sièges contre 309 sièges en 2017 (son allié le MoDem obtenant quant à lui 42 députés et « Les Républicains constructifs-UDI, 38), mais Renaissance stricto sensu ne compte plus que 170 députés en 2022 contre 309 à l’ex-LREM en 2017. Soit un déchet de 139.

07h42 – Macron poursuit la consultation des chefs de parti

Le président a reçu hier à l’Elysée Christian Jacob (LR), Olivier Faure (PS), Stanislas Guerini (LREM), François Bayrou (MoDem) et Fabien Roussel (PCF). De nouveaux rendez-vous attendent aujourd’hui Macron à partir de 9 heures : Julien Bayou (EELV), Mathilde Panot (LFI) et Edouard Philippe (Horizons)

Bayou arrive à l’Elysée à vélo:

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08h01 – Législatives, inflation, chômage… Les difficultés s’amoncellent pour l’exécutif

« Les emmerdes, ça vole toujours en escadrille », disait Jacques Chirac. Son lointain successeur, E. Macron, est aujourd’hui survolé par une escadrille qui contraste avec le ciel dégagé du début de son premier quinquennat, note Jean-Marc Vittori.

08h12 – « Union nationale » : « les Français ne comprendrait pas que nous participions à un gouvernement aux côtés d’Emmanuel Macron », prévient Fabien Roussel

Selon le secrétaire national du Parti communiste français, reçu hier par Macron, le président envisage « plusieurs scénarios », comme « un gouvernement d’union nationale » ou encore « des majorités de projets ». « Le PCF, dans notre histoire, a déjà participé à des gouvernements d’union nationale », a ajouté Fabien Roussel sur franceinfo. « Aujourd’hui, il y a un tel climat de défiance, un tel rejet de sa politique et de lui-même, que ce n’est pas envisageable », a-t-il prévenu.

08h24 – Patrick Kanner (PS) demande à Macron de s’exprimer devant le à Versailles

« Le Jupitérien est fragilisé », a raillé le chef des sénateurs socialistes sur Public Sénat. « Puisqu’on dit que le président va s’exprimer, puisqu’on retrouve du goût au parlementarisme, nous pensons qu’il serait extrêmement utile que le président s’exprime devant les instances de la Nation, c’est-à-dire le Congrès ». Le Congrès désigne le rassemblement, à Versailles, des députés et sénateurs. Conformément à la Constitution, le président de la République peut le convoquer pour s’adresser aux parlementaires.

08h32 – « Il ne peut pas y avoir une alliance, même de circonstances, avec le Rassemblement national », assène Clément Beaune

Interrogé sur Europe 1 sur l’hypothèse de nommer un gouvernement d’union nationale, le ministre délégué à … l’Europe persiste dans la discrimination intérieure. Parce que Macron refuse d’être le président de tous les Français et aussi de tirer les conséquences de sa déroute aux législatives, comme s’il n’y avait plus aucun clivage au Parlement ».

Candidat dans la 7ᵉ circonscription de Paris, le ministre délégué chargé de l’Europe a frôlé l’humiliation face à la candidate de la Nupes, l’avocate Catherine Mecary qui a récolté 49,3 % des voix, contre 50,7 % glanées pour ce oroche de Macron, issu du Parti socialiste.  « Qu’il puisse y avoir un rassemblement et des convergences politiques, ça, j’y crois. De toute façon, nous n’avons pas collectivement le choix », a ajouté Clément Beaune.

Par ailleurs, le ministre délégué à l’Europe a estimé que travailler « ensemble, c’est avec un socle de valeurs communes, un projet commun, ce n’est pas le grand tout confus ». « Avec le Rassemblement national, il n’y a pas de ce socle », a décrété Clément Beaune, alors que les entretiens se poursuivent à l’Elysée. « Avoir des coalitions de projet ou plus stables, ça ne veut pas dire que tout se vaut », a-t-il justifié.

08h46 – « Le gouvernement d’union nationale, ça n’est pas fait pour sauver un président de la République », raille Bruno Retailleau (LR)

Le chef des sénateurs Les Républicains a fait valoir sur LCI qu’« un gouvernement d’union nationale, c’est quand la Nation est menacée gravement, pas quand le président de la République perd une élection ». « Est-ce que la crise que nous connaissons est d’une gravité telle que l’on doive effacer le juste débat démocratique ? Evidemment non », a justifié Bruno Retailleau. Le sénateur a d’ailleurs trouvé « curieux » que Macron ait évoqué l’idée d’un gouvernement national avec le communiste Fabien Roussel et pas avec le président des Républicains Christian Jacob.

08h59 – « On doit être capable d’élargir notre majorité sur la gauche et sur la droite », affirme Olivier Véran

Le ministre délégué aux Relations avec le Parlement a expliqué sur BFMTV « appeler les députés que je connais très bien » pour les convaincre de « trouver les conditions d’un accord » avec la majorité présidentielle. « C’est dans notre ADN, c’est le dépassement politique, faire travailler ensemble des gens venant de la gauche et de la droite », a ajouté Olivier Véran. Pas question pour lui en revanche d’aller chercher des voix du côté du Rassemblement national : « faire le calcul par anticipation que, grâce aux voix du RN, nous passerions un texte que nous ne passerions pas sans eux, c’est non », a ajouté le ministre.

09h12 – Présidence des Républicains : Michel Barnier « n’exclut rien du tout »

L’ex-candidat à la primaire a assuré sur franceinfo qu’il va « prendre une part très active à la reconstruction » des Républicains, alors que Christian Jacob va laisser sa place de président du parti.

09h29 – Les finances des partis politiques de plus en plus sous perfusion d’argent public

La Commission des comptes de campagne et des financements politiques a publié mercredi son rapport annuel. On y observe que la part de l’aide publique dans le financement des partis prend de plus en plus de place, sous l’effet combiné de la baisse des dons et des cotisations.

09h45 – Le RN ne cherchera pas à renverser le gouvernement, assure Sébastien Chenu

Sur BFMTV, le député Rassemblement national du Nord a estimé qu’il n’y avait pas dans l’opposition « que des gens sectaires, ayant décidé de ‘bordéliser’ l’Assemblée nationale qui peuvent déjà vouloir une motion de censure ». Sébastien Chenu a de nouveau assuré que son parti sera « une opposition responsable, on n’est pas là pour bloquer la machine ».

09h59 – François Ruffin (LFI) met en garde contre le risque de devenir la « gauche des métropoles contre la droite et l’extrême droite des bourgs et des champs »

Dans un entretien avec Le Monde, le député Insoumis de la Somme a notamment estimé que des propos tels que « la police tue », défendu par Jean-Luc Mélenchon, « heurtent ». « La Nupes, c’est une condition nécessaire mais non suffisante. Pas un électeur ne m’a interpellé sur la Nupes. Tant mieux si on ne se divise pas. Mais l’élargissement à chercher aujourd’hui, c’est l’élargissement des gens, du socle », a également soutenu l’élu d’extrême gauche.

10h17 – « Les temps exigent que le Premier ministre ou la Première ministre soit politique », tacle perfidement François Bayrou

Le président du MoDem a estimé sur France inter qu’à « chaque élection, la rupture, l’abstention, est plus grave qu’à la précédente ». « Il y a des gens qui veulent continuer comme ça. Moi, je n’ai jamais voulu continuer comme ça. Je plaide pour qu’on change la manière de gouverner, avec un Président fort, un Parlement fort – c’est fait depuis cette semaine -, un gouvernement fort avec un chef du gouvernement qui fasse son boulot », a développé François Bayrou.

« Les temps exigent que le Premier ministre ou la Première ministre soit politique, qu’on n’ait pas le sentiment que c’est la technique qui gouverne le pays mais au contraire les sentiments profonds qui s’expriment dans le peuple », a-t-il ensuite ajouté, dans un tacle à peine dissimulé à Elisabeth Borne, volontiers qualifiée de « technocrate ». Il a toutefois renvoyé la décision de maintenir ou non la Première ministre en place à Emmanuel Macron.

10h35 – Le secteur des énergies renouvelables veut des mesures d’urgence

« Alors que les importations de gaz russe vers la France et l’Europe sont au ralenti depuis la semaine dernière et que les derniers bilans prévisionnels de RTE indiquent un risque accru de déficit de capacités de production électriques pour l’hiver prochain, les énergies renouvelables constituent la seule solution de court terme pour renforcer notre sécurité d’approvisionnement », déclare le Syndicat des énergies renouvelables (SER).

Selon le SER, plus de deux gigawatts de capacités solaires et plus de cinq térawattheures de capacités de production de biométhane sont aujourd’hui en péril « du fait du contexte inflationniste ». L’organisation propose entre autres une indexation des niveaux de soutien public et la possibilité pour les futurs projets de vendre de l’énergie sur le marché avant l’activation de leur contrat.

10h51 – « On est au bout de l’exercice de la Ve République », affirme Julien Bayou (EELV)

A sa sortie de l’Elysée où il a rencontré Emmanuel Macron, le secrétaire national d’Europe écologie-Les Verts a déclaré avoir dit au président qu’il « faut tout remettre à plat, et que ça passe par une convention mixte, un système de convention citoyenne pour une nouvelle République, une assemblée constituante ». « Il faut reparlementariser : ça commence par le fait que la Première ministre doit venir devant l’Assemblée présenter un discours de politique générale et se soumettre à un vote de confiance », a ajouté Julien Bayou, rejetant l’idée d’un « gouvernement d’union nationale ».

11h03 – Olivier Marleix élu à la tête des députés Les Républicains

Le député de la 2e circonscription de l’Eure-et-Loir l’a emporté avec 40 voix, contre 20 voix pour son seul concurrent Julien Dive, député de la 2e circonscription de l’Aisne, et 3 abstentions. Elu à l’Assemblée nationale depuis 2012, Olivier Marleix succède à Damien Abad, qui a récemment rallié la majorité présidentielle et est entré au gouvernement d’Elisabeth Borne.

Fils de l’ancien ministre Alain Marleix, Olivier Marleix est député depuis 2012. Président des Républicains d’Eure-et-Loir depuis 2016, ce représentant de l’aile conservatrice de LR avait parrainé Laurent Wauquiez en 2017 dans la course à la tête du parti, puis Michel Barnier dans la primaire de 2021.

11h27 – Une opportunniste, Aurore Bergé, prend la tête d’uu parti présidentiel contracté

Pour succéder à Christophe Castaner battu dimanche dernier, Aurore Bergé, députée des Yvelines, renégate de la droite et élue en 2012 à l’Assemblée nationale, arrive à la tête du groupe La République en marche/Renaissance. Aurore Bergé s’est imposée dès le premier tour en recueillant 88 voix, contre 29 voix pour le député du Val-d’Oise Guillaume Vuilettet, l’élu de Saône-et-Loire Rémy Rebeyrotte et la députée du Maine-et-Loire Stella Dupont.

11h39 – Laurent Marcangeli élu président des députés Horizons

Le député de Corse-du-Sud a été choisi à l’unanimité par les députés du parti d’Edouard Philippe. Député de 2012 à 2017, puis maire d’Ajaccio depuis 2014, Laurent Marcangeli a retrouvé depuis dimanche son siège de député à l’Assemblée nationale.

La France insoumise (LFI) a annoncé que la candidate de Mélenchon a été élue. La députée de la 10e circonscription du Val-de-Marne, Mathilde Panot, 33 ans, est maintenue …à l’unanimité à la tête du groupe totalitaire qu’elle dirigeait déjà depuis le 12 octobre 2021, après avoir pris le relais de Jean-Luc Mélenchon, alors engagé dans la campagne présidentielle. Depuis son échec dans la prise de Matignon, le septuagénaire n’était plus cette fois candidat à rien.