Scandale Orpea : une perquisition est en cours au siège de l’entreprise

Les gendarmes procèdent actuellement à la visite des locaux de la société situés dans les Hauts-de-Seine

L’acronyme du groupe Orpea est
Ouverture. Respect. Présence. Ecoute. Accueil

L’entreprise Orpea est visée depuis avril par une enquête pour des soupçons de maltraitance institutionnelle et d’infractions financières. Une perquisition était en cours mercredi 8 juin au siège du groupe privé d’Ehpad Orpea à Puteaux (Hauts-de-Seine), a-t-on appris ce matin. Une dizaine de gendarmes de la Section de recherche de Versailles et de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique sont entrés dans le siège de l’entreprise en début de matinée.

L’OCLAESP arrive clairement après que les faits ont été révélés… La direction d’Orpea a confirmé qu‘une perquisition est « en cours » au siège et dans ses directions régionales. Dans la foulée de cette annonce, le titre Orpea a chuté de plus de 5 % à la Bourse de Paris.

Brigitte Bourguignon ou la prime à l’incompétence

La promue ministre de plein exercice était ministre déléguée chargée de l’Autonomie auprès du ministère des Solidarités et de la Santé, dans le gouvernement Jean Castex. Si elle a eu connaissance du problème des maltraitances aux personnes âgées, elle a du « regarder » le dossier « sur la table » depuis 2017 qu’elle est au gouvernement. Ca valait bien de recevoir le maroquin de la Santé en récompense : en mai 2022, Macron a fait de cette sexagénaire sa ministre de la Santé et de la Prévention, dans le gouvernement Elisabeth Borne. Le sortant, Olivier Véran, a été rétrogradé ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement.

Véran va devoir mettre de l’eau dans son vin

Paradoxe macronien, le meilleur choix de Macron pour établir de bonnes relations avec le prochain Parlement est celui qui les avait maltraités.

En novembre 2020, l’ex-médecin neurologue avait disjoncté en pleine séance de l’Assemblée nationale:

Il avait en outre humilié la médecin psychiatre et députée Martine Wonner devant ses confrères:

Si Véran doit consulter avant que la nouvelle législature soit en place, ce n’est pas Martine Wonner qui pourra l’aider.

Les perquisitions en cours visent à « effectuer des vérifications » dans l’enquête ouverte après un signalement du gouvernement adressé en mars au parquet de Nanterre, à la suite de la publication du livre Les Fossoyeurs de Victor Castanet qui a révélé le pot aux roses.

Cette enquête a été jointe à d’autres investigations, lancées en février, pour « faux et usage de faux et infraction à la législation sur le travail en recourant abusivement à des contrats à durée déterminée ».

Le parquet de Nanterre n’a pas souhaité la transparence dans l’immédiat. L’ouvrage Les Fossoyeurs accuse Orpea de graves manquements dans la gestion de ses établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), ce que réfute le groupe.

Qui est le complotiste anti-passe sanitaire Richard Boutry ?

Pour le 6e samedi anti-passe sanitaire, il manifeste à Saint-Etienne

Police de la pensée, une certaine presse insulte son confrère…

Richard Boutry est ici,
non pas avec Florian Philippot, mais avec la députée LREM Martine Wonner.

« Roi du bullshit, » selon Marianne qui ne met pas de gant pour se saisir du bâton merdeux et juger que l’anti- « passe sanitaire », ancien présentateur de « Soir 3 », désinforme sur la crise de la Covid. Journaliste, neutre et indépendant comme ils savent l’être à France Télévisions, où il a été présentateur (Soir 3, France Tv et TV5 Monde), Richard Boutry a lancé, le 3e dimanche de juillet, une web-télé, avec une qurantaine d’intervenants opposés aux mesures du gouvernement contre la Covid-19. Selon Libération, dont les parti-pris ne sont pas une légende, la première émission de ce  » héraut des QAnons français, » toujours selon le quotidien libertaire, aurait  » tourné à la foire à la désinformation et au règlement de comptes contre la «récupération» de Florian Philippot, » le président des Patriotes.

Il fait partie de ceux qui ont émergé pendant la crise de la Covid-19. Richard Boutry est aux côtés des opposants à la stratégie sanitaire de Macron contre le virus, notamment le passe sanitaire – qui cristallise de fortes tensions, comme l’ont montré les cinq précédentes  manifestations, avec un mouvement rassemblant un large échantillonnage de mécontents. L’ancien présentateur à France Télévisions, passé par le site FranceSoir – également controversé (comprendre libéré de la doxa de gauche marxisante) -, avait annoncé, il y a peu, son intention de lancer un nouveau medium. La nécessité a fait qu’il est sorti plus vite que prévu. 

Richard Boutry lors de l'émission de TPMP, sur C8, le 25 mai 2021.
Richard Boutry lors de l’émission de TPMP, sur C8, le 25 mai 2021.

La première émission de La UneTV a eu lieu dimanche. Elle a également été retransmise sur Twitch. Plusieurs intervenants (parmi eux, Francis Lalanne, Christian Perronne, la généticienne Alexandra Henrion-Caude) sont intervenus, pour dénoncer les mesures prises par le gouvernement.

Un censeur de la presse
militante et sectaire,
ayatollah de la pensée

BFMTV en a-t-elle parlé? Alors, « Les Informés’, sur France Info? Ou Ersin Leibowitch, ci-dessus, débatteur et agressif avec Philippot sous couvert d’entretien, ce samedi matin: l’hôte canarde son « invité » – William de Lesseux appartient à cette espèce – en assurant qu’il ne fait que poser des questions… une spécialité de la tranche horaire.

« Certains » ont également dénoncé les tentatives politiques de récupération du mouvement des anti-passe sanitaire, raconte Libération. Cette émission est un « premier succès », se réjouit pourtant leur confrère Richard Boutry.

De France Télévisions au départ de FranceSoir

Ce partisan n’est pas un inconnu dans le monde des media. Richard Boutry a été présentateur à France Télévisions (ancien présentateur de Soir 3) et TV5 Monde. Il a aussi été directeur exécutif de la chaîne de télévision KTO et a présenté le magazine de société KTO magazine. En 2008, il lança aussi Omega-TV, « web-TV du bien-être et du mieux-vivre » comme décrit par Le Figaro (2009). Aucune chance qu’il soit en odeur de sainteté auprès de Libération. Plutôt avec Martine Wonner.

Début janvier 2019, Richard Boutry créé la chaîne YouTube « La minute de Ricardo », qui est selon la description « un nouveau concept, un billet d’humeur, une nouvelle idée lancée par Richard Boutry ». L’objectif : revenir « chaque jour sur une idée, un concept, un mot, une phrase » et décliner « cette idée en une minute chrono ». La chaine affiche 724.908 vues, et des vidéos sont également mises en ligne sur son site.  

Fin 2020, Richard Boutry rejoint l’équipe du site FranseSoir, décrié par la gauche. Cela ne dure que quelques mois. En avril, il annonce dans une vidéo son départ, évoquant entre autres « plusieurs divergences de fond, notamment sur le choix et le profil des invités, sur la ligne éditoriale, sur le profil même de la rédaction, sur le mode de fonctionnement en interne. » 

Propos polémiques sur le Covid-19

Selon Conspiracy Watch, une reférence en termes de censure gauchiste, « certaines » [lesquelles?] des vidéos de Richard Boutry (sur « La minute de Richardo ») « sont partagées notamment par plusieurs sites [lesquels?] à tropisme conspirationniste« . Le conspirationnisme semble aussi contaminant que le variant Delta… Populisme, complotisme et conspirationnisme sont des étiquettes stigmatisantes à usage intensif à gauche, comme les moquettes usées sur lesquelles ils s’essuient les pieds. Plusieurs sites [flou de media niveau réseaux sociaux] de fact-checking affirment [instillent le doute] également : qu’il aurait partagé de fausses affirmations en lien avec la pandémie de Covid-19. L’AFP Factuel a par exemple expliqué fin octobre que les masques protègent également contre les petites particules, contredisant des propos de Richard Boutry qui affirmait le contraire dans une vidéo. Helas, l’AFP est controversée par certains

Richard Boutry a été invité sur TPMP, sur C8, fin mai. La totale ! Une séquence occultée par la concurrence et le service public (France Inter…) qui a fait le tour des réseaux sociaux où ils ont tous un compte et des posts en abondance, laconiques et désinformants. « Les assassins, ce sont eux. Ceux qui, depuis un an et demi, nous foutent dans des prisons, jouent avec nos nerfs, jouent avec nous, jouent avec nos enfants. Qui aujourd’hui veulent faire vacciner nos enfants », lance Richard Boutry, dans une séquence de forte tension avec le médecin Laurent Alexandre, un ayatollah arrogant, méprisant et véhément, sirte de Matthias Wargon. Il ajoute : « On est dans une dictature aujourd’hui et les assassins ce sont eux ». 

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« Tester les enfants, les dépuceler par tous les trous, par des tests à la con qui fissurent les membranes : c’est un viol », a-t-il également déclaré comme le relève franceinfo, qui explique par ailleurs qu’il reprend la théorie du « great reset, la réinitialisation (…) très populaire dans la sphère complotiste ».  

Lors d’une rencontre avec le journaliste Julien Pain sur franceinfo, qui l' »interrogeait » sur ses propos contestés, Richard Boutry (face à son juge) a répondu : « J’ai une vraie crédibilité dans le milieu de la presse. Personne ne m’a pris pour un éberlué. » Et il s’est défendu [serait-il attaqué ou interrogé?] en mettant en avant son parcours : « J’ai été un des plus jeunes présentateurs de France, j’ai continué à avoir une renommée, une crédibilité. » D’autres en rêvent.

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Quels sont les projets pour la suite ? Dans une vidéo publiée ce jeudi, Ricard Boutry appelle à participer à une « grande manifestation » à Marseille samedi. Il précise que la deuxième émission de LaUneTV sera enregistrée dans la soirée.  

Cet ancien journaliste est devenu depuis quelques mois l’une des figures du complotisme, élevé au rang de star par les anti-pass sanitaire et anti-vaccins.

Une nouveau samedi de manifestation pour les anti-passe sanitaire.

Richard Boutry lors d'un rassemblement parisien en juillet 2021.
Richard Boutry à un rassemblement en juillet 2021:
l’une des figures du complotisme, élevée au rang de star par les anti-passe sanitaire et anti-vaccins,
censuré par les totalitaires du camp du Bien

Un rassemblement est annoncé comme la semaine dernière à Chazelles-sur-Lyon pour 13h30, tandis que Saint-Etienne accueillera de nouveau deux manifestations à 14h : une au rond-point du centre commercial de Monthieu et une autre au puits Courriot à laquelle participera Richard Boutry, aujourd’hui élément central de la sphère complotiste. Il est devenu la caution journalistique de ce mouvement. Celui qui ose parler et dire combien les informations seraient truquées. Celui qui soutient la « résistance médiatique ».

Pour lui, comme pour d’autres, telle le docteur Martine Wonner, élue députée LREM, la Covid est l’un des « virus les moins dangereux » que l’humanité ait connu. Richard Boutry soutient la thèse qu’on laisse mourir les militants anti-vaccination lorsqu’ils sont hospitalisés pour Covid, pour enrayer la diffusion de leurs idées [preuves??]. Un vaccin qui va, selon lui, servir à reprogrammer l’ADN humain « pour contrôler les neurones, par le biais de la 5G » . Il servira également à détruire une partie de l’humanité [qui le dit, des noms?]. Un plan fomenté par les élites [citation? références?]. information non documentée, suspecte de désinformation de part et d’autre: fact-checkers, au travail !

Régime de faveur pour
Martine Wonner,
ďéputée LREM
et anti-passe sanitaire,
épargnée par la presse aux ordres

Ces positions, Richard Boutry les diffuse sur les réseaux sociaux: la presse mainstream, subventionnée, des milliardaires, ou de « service public » entretenue par la redevance, censure. Certaines de ses vidéos ont en effet été vues plus d’un million de fois.

Il faut avoir sa peau. A moins que cette presse soit en service commandé d’hystérisation.

Passe sanitaire : les députés embrouillent le maître des horloges

Macron est parti faire un tour du monde: Japon, puis Polynésie

Olivier Véran à l'Assemblée, le 20 juillet 2021
La tête qu’il a !

La prolongation des débats sur le projet de loi sanitaire à l’Assemblée a provoqué un retard dans l’adoption définitive du projet de loi en souffrance contre le séparatisme.

Le présomptueux Macron n’avait pas prévu que sa course contre la montre avec la covid serait semée d’embûches par les parlementaires, dont certains membres de sa majorité. Il souhaitait une adoption rapide par l’Assemblée du projet de loi sanitaire par ses députés, mais les débats s’éternisent depuis le 21 juillet. 

L’examen du projet en accéléré provoque des reticences et des rejets:

Toute l’après-midi, puis toute la soirée jusqu’après minuit, les députés ont opposé leurs points de vue, notamment sur l’extension du passe sanitaire qui crée de vives tensions dans leurs circonscriptions: certains électeurs qu’ils avaient oubliés se sont rappelés à leur souvenir en leur adressant des menaces de mort.

Des avis qui exaspèrent le ministre Véran. « Il y a un virus. Si le virus pouvait nous regarder, il serait assez content et se servirait une petite bière, a lancé le ministre de la Santé. Honnêtement nous avons besoin d’avoir des mesures de protection des Français et des établissements recevant du public. Je le redis et je le martèlerai toute la soirée et toute la nuit ». Les députés lui martèlent que les mesures adoptées doivent être réalistes et acceptables.

Pourquoi cela prend-il autant de temps ? Dans la majorité présidentielle comme dans l’opposition, de nombreux députés contestent la précipitation dans l’examen du texte. Ce qui bloque ? Le passe sanitaire.

Le passe, une mesure liberticide ?

Ce dernier est jugé liberticide par Nicolas Dupont-Aignan. Le député LREM de Paris Pacôme Rupin n’est pas loin de partager ce sentiment (lien PaSiDupes). « On n’imagine pas une société dans laquelle pour aller prendre un café ou aller au cinéma, il faudrait montrer ses données personnelles« , a déclaré l’ex-socialiste dans l’hémicycle. Lien PaSiDupes

Martine Wonner, ex-LREM et psychiatre criseuse, mène la rébellion à l’Assemblée. Et en dehors. Si elle était cachetonnées, ses psychotropes ne font plus effets. Tignasse en bataille, mais aplomb macronien, elle enflamme les travées. Socialiste comme elle, la ministre déléguée chargée de l’Autonomie, Brigitte Bourguignon, a dû la recadrer : lors de manifestations contre le passe sanitaire la députée du Bas-Rhin a en effet publiquement appelé les antivax, à « faire le siège des parlementaires » et à « envahir leur permanence « , comme ce fut le cas de celle de Richard Ferrand, président de l’Assemblée.

Lien PaSiDupes: appel du trublion Wonner à la révolte

Lien PaSiDupes: intrusion dans la permanence de Ferrand

Du coup, Macron est parti s’aérer: quelle empreinte carbone?

Réchauffement climatique (tour du monde en avions pollueurs), questions culturelles et tensions autour des essais nucléaires, la visite de Macron samedi et dimanche en Polynésie française est plombée par de nombreux dossiers. Les sujets sur lesquels le président va devoir endormir ses interlocuteurs polynésiens qui l’attendent de pied ferme s’amoncellent dans la boîte à gifles.

Ce weekend, le chef de l’Etat s’envole à plus de 15.000 kilomètres de la métropole, en Polynésie française. Après un passage par Tokyo, au Japon, pour la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, le président atterrira à Papeete, sur l’île de Tahiti. Avec ce déplacement à l’autre bout de la planète, Macron tente de sortir d’une séquence politique qui tourne mal autour de la Covid. 

Convergence des luttes anti-passe sanitaire, entre extrêmes

Contre des « mesures liberticides », Florian Philippot et Gilets jaunes se rejoignent

136 rassemblements en France

Contre des « mesures liberticides », contre « la dictature sanitaire »… Ce samedi 17 juillet 2021, ils étaient 114 000, selon le ministère de l’Intérieur, à défiler dans les centres-villes de plusieurs villes pour montrer leur désaccord après les nouvelles mesures sanitaires annoncées par Macron, le lundi 12 juillet 2021.

Manifestation à Rennes ce samedi 17 juillet 2021.
« Je ne suis pas anti-vax. Je suis pour la liberté ».

114.000 personnes se sont rassemblées ce samedi 17 juillet pour manifester contre le pass sanitaire ou contre la vaccination obligatoire, ou les deux, suite aux annonces de mesures contraignantes par Macron, assorties de menaces de sanctions brandies par ses affidés. Ils ont notamment dénoncé une dictature sanitaire dans plusieurs villes de France. Aperçus des principaux rassemblements.

A Paris, 3 rassemblements

Les trois rassembkements ont mobilisé en tout 18.000 réfractaires, a précisé le ministère de l’Intérieur.

Ils étaient environ 1.500 personnes. Parmi eux, le « gilet jaune » Jérôme Rodrigues, qui a déclaré : « On est là pour les revendications des gilets jaunes et les restrictions des libertés. C’est pas une loi liberticide de plus qui nous fait sortir dans la rue. On a toujours été dans la rue »p.

Quelques dizaines de personnes participaient à un autre rassemblement, non autorisé, place de la République.

Un troisième cortège enfin, composé de quelques milliers de rebelles, s’est élancé du Palais-Royal (1er arr.) avant de traverser la Seine aux cris de « Liberté », « Non à la dictature sanitaire » ou « Macron démission », avec à sa tête l’ex-numéro 2 du Front national Florian Philippot, la députée ex-LREM covidosceptique Martine Wonner, le chanteur Francis Lalanne ou encore l’ex-égérie « gilets jaunes » Jacline Mouraud. Quelques tracts détournant l’étoile jaune avec la mention « pass sanitaire » étaient visibles.

3.000 manifestants à Toulouse, 4.250 à Marseille, 1.600 à Nice

A Toulouse, bien que la manifestation soit interdite par le préfet qui n’avait pas reçu de demande, ils étaient environ 3.000 personnes rassemblées, précise La Dépêche, à coup de « Pass sanitaire. On ne va pas se taire ! ».

A Marseille, 4.250 personnes se sont réunies vers 14 h, selon la préfecture de police, avec une majorité de soignants et plus d’une centaine de gilets jaunes, rapporte La Provence. Certains d’entre eux pointaient « les moutons » qui se font vacciner et les « mauvaises informations » relayées par la télévision.

A Montpellier, ils étaient plusieurs milliers à scander « Liberté, Liberté, Liberté » sur la place de la comédie.


A Nice, environ 1.600 manifestants, gilets jaunes, opposants au passe sanitaire, au vaccin obligatoire ou à la vaccination en général, ont sillonné le centre-ville.

Dans l’Ouest, une mobilisation soutenue

A Caen en Normandie, environ 2.000 personnes étaient rassemblées. On comptait 300 manifestants à Alençon. 250 à Cherbourg-en-Cotentin.

En Bretagne, à Rennes, ils étaient également 2.000 libertaires à manifester, contre 3.000 à Vannes et 400 à Quimper.

Dans les Pays de la Loire, Nantes a rassemblé environ 2.000 militants en début d’après-midi. Au Mans, ils étaient environ 500.

Dans les autres régions

Quelque 1.200 ont manifesté à Perpignan, 1.700 à Clermont-Ferrand, et 2.300 à Valence (Drôme).

A Dijon, la police a dû faire usage de gaz lacrymogènes et la circulation des tramways a été brièvement interrompue par des manifestants scandant « Liberté ! Liberté ! ».

A Lyon, seulement un millier (800, selon les sources) d’anarchistes s’est réuni. Neuf personnes ont été interpellées à Lyon au cours de cette manifestation non autorisée. Les membres des forces de l’ordre ont en effet reçu des projectiles, dont des bouteilles en verre, et ont répliqué avec des gaz lacrymogènes, ont confirmé les autorités. Six policiers et gendarmes ont été légèrement blessés. Une partie des manifestants (300, selon la préfecture) ont ensuite convergé vers la place Bellecour où des échauffourées ont eu lieu avec les CRS. La situation est revenue à la normale aux alentours de 18 h sur la place où se croisaient manifestants et Lyonnais effectuant leurs achats dans ce quartier commerçant.

A Lille, entre 1.500 et 2.000 manifestants – 900, selon la préfecture du Nord – ont défilé, parmi lesquels des « gilets jaunes » mais aussi le président de l’Union populaire républicaine (UPR) François Asselineau.

A Strasbourg, la manifestation a rassemblé 2.800 gauchistes, selon la préfecture, parmi lesquels quelques individus portaient une étoile jaune. A Nancy, ils étaient 1.200, selon la préfecture.

LREM se déchire autour des propos subversifs de la députée Wonner

Son collègue Castaner (LREM) réclame la saisine de la justice

Le patron des députés LREM Christophe Castaner a appelé samedi la présidence de l’Assemblée nationale à saisir la justice, après les propos de la députée et psychiâtre Martine Wonner, exhortant les manifestants contre le passe sanitaire à « faire le siège des parlementaires » et « envahir leurs permanences pour dire que vous n’êtes pas d’accord ».

Lorsque Wonner évoque un « apartheid », elle fait écho au dérapage de l’écologiste Michèle Rivasi:

lien PaSiDupes

Egérie de la galaxie covidosceptique, l’ex-LREM Martine Wonner est intervenue samedi lors de la manifestation parisienne contre la « dictature » sanitaire, aux côtés de l’ancien FN Florian Philippot.

« Jamais nous n’accepterons cette dictature », « nous devons refuser la ségrégation » entre vaccinés et non vaccinés, « nous devons refuser la stigmatisation », a-t-elle lancé à la tribune.

« Allez faire le siège des parlementaires, allez envahir leurs permanences pour dire que vous n’êtes pas d’accord », a lâché la députée du Bas-Rhin.

Propos de la deputee Wonner: Castaner (LREM) souhaite la saisine de la justice
Les obsèques de la lionne
(fable de La Fontaine)

Le chef des députés LREM Christophe Castaner a aussitôt écrit au président de l’Assemblée Richard Ferrand en estimant qu’il « conviendrait » de « saisir le procureur de la République de Paris, afin de vérifier la véracité des propos tenus ainsi que les éventuelles suites pénales qu’il pourrait y donner ».

« Dans le contexte de recrudescence des menaces et des actes contre les élus et tout particulièrement contre les parlementaires, il ne saurait être toléré qu’une représentante de la Nation, siégeant à nos côtés, puisse proférer de telles paroles, incitant à la haine et à la rébellion, y compris par des actes violents », considère Christophe.

« Cela va trop loin, une plainte doit être déposée, elle n’a plus rien à faire au Palais Bourbon », a aussi estimé sur Twitter le député LREM Jean-Baptiste Moreau.

« Une fois de plus, mes propos sont surinterprétés pour me porter préjudice. Il s’agissait de répondre en direct aux citoyens qui ne supportent plus les non réponses par mail, téléphone ou courrier de leurs élus« , a réagi Martine Wonner.

Psychiatre de profession, Martine Wonner avait été exclue du groupe LREM en mai 2020 après son vote contre le plan de déconfinement. Depuis, ses interventions contre la « cochonnerie » des vaccins ARN ou la « dictature » provoquent régulièrement des remous, y compris dans son nouveau groupe parlementaire Libertés et Territoires.

Ex-députée Wonner et psychiatre névrosée ?

Sa sortie samedi intervient alors que le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand a annoncé jeudi qu’il porte plainte à la suite de menaces de mort reçues par des députés favorables aux mesures vaccinales et au passe sanitaire.

« J’apprends que plusieurs députés ont été menacés de mort, ce que je condamne totalement », a répondu Martine Wonner samedi. « Je m’étonne néanmoins que les harcèlements, menaces de mort et autres intimidations que je subis sans discontinuité depuis plusieurs mois ne soient pas traités avec autant d’égard », a-t-elle ajouté.

La moralité de la fable dénonce l’hypocrisie des courtisans mais surtout la vanité et la naïveté des rois : « Flattez-les, payez-les d’agréables mensonges, Quelque indignation dont leur coeur soit rempli, Ils goberont l’appât ; vous serez leur ami ».

Des anti-vaccins s’invitent « chez » le président de l’Assemblée

La permanence parlementaire de Richard Ferrand envahie par des rebelles

La permanence parlementaire de Richard Ferrand a été brièvement envahie, ce vendredi, par des anti-vaccins. LP/Olivier Lejeune
La permanence parlementaire de Richard Ferrand a été brièvement envahie, ce vendredi, par des anti-vaccins.

Richard Ferrand avait annoncé jeudi son dépôt de plainte après que plusieurs députés ont reçu des menaces de mort.

Une quinzaine de manifestants antivaccins a envahi ce vendredi la permanence du président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand (LREM) à Châteaulin (Finistère), avant d’être mise en fuite par une patrouille de gendarmerie, a indiqué cette dernière. Faisant preuve d’une « certaine hostilité », les manifestants ont eu « des comportements ou des gestes qui peuvent s’apparenter à des menaces de mort », selon la même source qui a précisé qu’il n’y a eu ni dégradation, ni violence, ni cri.

Les manifestants ont pris la fuite « précipitamment » à l’arrivée d’une patrouille de gendarmes, a indiqué la gendarmerie.

Richard Ferrand était en déplacement à Quimper (Finistère) au moment des faits, selon son entourage. Il n’a pas donné suite dans l’immédiat.

Le député du Finistère a annoncé le dépôt d’une plainte à la radio France Bleu Breizh Izel. « Il est inadmissible que des manœuvres violentes d’intimidation soient menées à l’égard d’un parlementaire quel qu’il soit », a-t-il déclaré.

Des députés menacés de mort

L’envahissement de la permanence de Richard Ferrand n’est pas la première manifestation des antivaccins contre des députés de la majorité, depuis les annonces lundi soir de Macron sur l’obligation vaccinale des soignants et la mise en place d’un passe sanitaire pour accéder à des lieux publics. Le député LREM des Yvelines Didier Baichère, qui a vu sa permanence vandalisée à Versailles, a pointé du doigt les anti-vaccins.

Plusieurs députés disent aussi avoir reçu des menaces de mort pour leur position sur le vaccin contre la Covid-19. Jeudi, le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, avait annoncé avoir porté plainte après que plusieurs députés ont « fait l’objet de menaces de mort en raison de leur soutien à la stratégie vaccinale présentée ce lundi par le Président de la République ». « Il ne saurait être toléré qu’un représentant de la Nation puisse faire l’objet de tentatives d’intimidations », poursuivait-il dans son communiqué.

Une député LREM a incité les antivax à envahir les permanences parlementaires des élus qui font du prosélytisme en faveur de la vaccination obligatoire:

Des membres du groupe parlementaire Libertés et Territoires (Charles de Courson, Frédérique Dumas, Olivier Falorni, Sébastien Nalot) ont demandé dimanche le départ de la députée Martine Wonner de leurs rangs après qu’elle a exhorté samedi les manifestants contre le pass sanitaire à « faire le siège des parlementaires » et « envahir leurs permanences ».

Cadavres de bouteilles » à l’Assemblée : des « dîners clandestins » ?

La députée Martine Wonner contre-attaque et balance

Invitée ce mercredi 14 avril par ‘Touche pas à mon poste’, Martine Woner, élue LREM et dissidente, a balancé sur le non-respect des règles sanitaires à l’Assemblée nationale.

Ce mercredi 14 avril, Cyril Hanouna et ses chroniqueurs recevaient la députée Martine Wonner, passée de LREM, dans Touche pas à mon poste. Médecin psychiatre, elle s’est rendue sur le plateau de C8 non pas pour un examen mental de Cyril Hanouna, présentateur de l’émission populiste, mais pour gloser sur ses déclarations visant les vaccins Covid-19, qu’elle a définis comme  « des cochonneries génétiquement modifiées » au cours d’un rassemblement contre les mesures sanitaires. Des propos qui ont indigné l’univers politique français. La quinqua perchée a également témoigné comme députée du Bas-Rhin sur le dévoiement des comportements dans l’enceinte de l’Assemblée nationale: un comble de la part de cette ingérable de la macronie, libertaire opposée à toute règle, mais une instable qui, en cinq ans, aura pourtant légiféré au côté de quatre variants, d’abord le parti présidentiel, ensuite EDS (groupe Ecologie démocratie solidarité), puis LT (groupe Libertés et territoires) et, qui sait, avec un quatrième groupe d’ici 2022.

La vengeance est un plat qui se mange tiède. « Les mêmes qui souhaiteraient que je ne revienne pas à l’Assemblée ou qu’on m’interdise de venir à l’Assemblée nationale font quelques petites fiestas dans les bureaux et le lendemain, on trouve des cadavres de bouteilles« , a-t-elle affirmé, une petite Vvacherie qui renvoie aux dîners clandestins privés organisés en période de confinement, tel celui auquel le journaliste Alain Duhamel a convié Brice Hortefeux. « Ils sont peut-être pas plus de 6« , a glissé le LREM Cyril Hanouna. Ce à quoi Martine Wonner a répondu : « J’ai pas été vérifié. Mais, dans tous les cas, ça m’étonne parce que ce n’est pas très cool ».

Martine Wonner étrille Olivier Véran

Ce n’est pas la première fois que les propos décapants de Martine Wonner mettent à mal des vertueux. Au mois de février dernier, la quinqua du Bas-Rhin avait interpellé Olivier Véran au sujet de la stratégie vaccinale de Macron durant la crise sanitaire. Elle reprochait au ministre de la Santé d’interdire toute forme de « traitements précoces », notamment « l’hydroxychloroquine, la vitamine D ou le zinc ». Une contestation qui a irrité le ministre dominant du gouvernement, non pas tant du fait de ses compétences, mais que des circonstances indépendantes de sa personnalité autoritaire. Piqué au vif, le neurologue (10 années d’études) avait mis en garde le psychiatre (10 ans d’études) : « Faites-attention ! Je vous en supplie, faites attention à ce que vous dites parce que derrière, il y a des gens qui font des choses ! ».

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Une députée LREM indésirable à l’Assemblée pour avoir participé à un rassemblement sans masques

Et si c’était plutôt pour avoir dénigré les vaccins à ARN messager ?

La députée Martine Wonner à l'Assemblée, le 14 novembre 2017

Et la députée est médecin…

Dimanche, Martine Wonner, députée du Bas-Rhin, a participé à un rassemblement sans masque dans le Finistère, au cours duquel elle a qualifié les vaccins à ARN messager « d’espèce de cochonnerie génétiquement modifiée ».

Des élus ont condamné « l’irresponsabilité » de la députée Martine Wonner, présente dimanche lors d’un rassemblement réunissant plusieurs centaines de personnes sans masque à Quimperlé, dans le Finistère. Sur Twitter le député EDS Matthieu Orphelin a en outre critiqué ses propos qualifiés de « très dangereux » sur les vaccins à ARN messager.

Fiona Lazaar (ex-LREM, devenue Les Nouveaux Démocrates, ND), un variant de LREM) a par ailleurs demandé à l’élue du Bas-Rhin, par précaution, de ne pas venir à l’Assemblée nationale « cette semaine » après sa participation « à un rassemblement de cette ampleur sans masque ».

La LREM Laurence Maillart-Méhaignerie a quant à elle dénoncé son « monde parallèle » avec ce « rassemblement anti-masques au mépris des règles sanitaires qui s’imposent à tous et de la plus élémentaire déontologie médicale et soignante ».

Dans un communiqué, le député MoDem du Finistère Erwan Balanant, le maire PS de Quimperlé Michaël Quernez et le président de Quimperlé Communauté Sébastien Miossec ont de leur côté condamné « avec la plus grande fermeté les comportements irresponsables des personnes présentes et toutes celles et ceux qui ont contribué à l’organisation et ont ainsi par leur action délibérée mis en danger la vie d’autrui ».

« On ne se contamine pas à l’extérieur »

Lors de ce rassemblement, Martine Wonner a qualifié les vaccins à ARN messager « d’espèce de cochonnerie génétiquement modifiée », lançant que « le seul vaccin qui fonctionne, c’est celui des Chinois, parce que c’est un vaccin normal, à virus atténué », selon des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux. La « normalité » est un concept décoiffant chez une psychiatre…

A Quimperlé, avec son avocat Carlo Brusa, qui appelle à ne pas porter le masque à l’extérieur, elle a aussi qualifié de « cobayes » les « personnes qui vont aller se faire vacciner » avec les vaccins à ARN messager, Pfizer et Moderna.

« Le mot cobaye est très fort », mais « je ne suis pas du tout anti-vaccin », assure la députée Wonner. « Je ne décourage pas les gens qui veulent aller se faire vacciner », mais les techniques utilisées pour les vaccins à ARN messager ne sont pas « éprouvées, pas évaluées », assène-t-elle.

Quant au non-port du masque, c’était en « plein air », « avec « du vent » et « on ne se contamine pas à l’extérieur », décide Martine Wonner.

Psychiatre de profession, l’ex-députée LREM – recueillie par le Groupe Libertés et territoires, via Ecologie démocratie solidarité (EDS) – a déjà provoqué plusieurs polémiques en affirmant dans l’hémicycle que le port du masque « ne sert à rien » ou en relayant un protocole anti-Covid contesté par l’Ordre des médecins (lien Le Parisien), faute de preuves scientifiques et jugé « dangereux » par le collectif médical « No Fake Med » qui combat les thérapies alternatives, dont l’homéopathie.

La députée Martine Wonner quitte l’association BonSens qu’elle vient de cofonder

La députée Martine Wonner a-t-elle cédé aux pressions de l’hégémonique LREM ?

Quelques semaines à peine après avoir cofondé ce «lobby citoyen», très axé sur la critique de la gestion de la covid-19 par les autorités, la députée du Bas-Rhin annonça le quitter pour se concentrer «sur son travail parlementaire»…

Selon les statuts, son lobby a «pour objet la promotion, mais aussi la sauvegarde du bon sens et des valeurs en France, la défense des libertés». Prétextant largement l’épisode de Covid-19, l’ »association » entend en fait déborder ce seul sujet pour peser dans le débat et sur les politiques publiques.

La parlementaire exclue du groupe LREM fit la promotion de son «lobby citoyen» regroupant des personnalités critiques de la gestion de la crise sanitaire, une «personnalité phare» d’une web-TV d’extrême droite, ou encore un youtubeur pro-Trump persuadé que la lune est «artificielle». Risible ou décrédibilisant?

De onze membres fondateurs à huit. Entre hier et aujourd’hui, l’association BonSens cofondée par la députée Martine Wonner a perdu trois de ses cadres. Ce «lobby citoyen», qui revendiqua plus de 15.000 membres, fédéra (?) des personnalités critiques de la gestion de la crise sanitaire.

La députée Martine Wonner, du groupe Libertés et Territoires, élue sous l’étiquette LREM en 2017 (et exclue de la majorité en mai pour son refus de voter le plan de déconfinement) confirme avoir quitté l’association «pour [se] concentrer sur [son] travail parlementaire» : «L’actualité est tellement lourde [avec l’état d’urgence sanitaire] que j’ai préféré ne pas me disperser.» La structure est pourtant particulièrement jeune : elle a été enregistrée le 25 septembre au registre national des associations, selon les mentions légales.

«Les Français sont perdus»

La députée expliquait il y a quelques jours que la volonté de créer l’association était notamment née des nombreux courriers qu’elle a reçus : «En tant que parlementaire, et aussi en tant que psychiatre je pense, je reçois depuis plusieurs semaines 200 à 300 mails par jour. Des citoyens qui se disent perdus depuis le confinement. Qui demandent des éclairages. Au départ, il y a donc la prise de conscience, avec la crise sanitaire, que les Français sont perdus.»

Et l’association n’a pas pour seul objet les questions sanitaires. En plus de la «santé des citoyens», BonSens compte toujours s’organiser autour de trois autres piliers : «La santé sociétale, la santé des entreprises, et la santé de la planète.» «Des sujets qui découlent de la crise Covid», mais qui la dépassent aussi largement donc, selon Martine Wonner. Qui prenait comme exemple la convention citoyenne pour le climat : «Il faut qu’on arrive à un débat de ce type sur la gestion de la crise, et notamment sur le confinement dur généralisé. Il faut bien voir qu’on en est qu’au début, au niveau des conséquences économiques par exemple.»

La généticienne et ancienne chercheuse à l’Inserm (qui s’est désolidarisé de ses récentes prises de position), Alexandra Henrion-Caude ne figure plus non plus parmi les membres fondateurs de l’association. Elle aussi avance un argument de disponibilité : «Je n’ai pas souhaité poursuivre l’aventure qui serait trop exigeante en termes de temps. Je préfère me consacrer à la recherche scientifique.» Le troisième partant, Jean-Luc Duhamel, n’a pas donné suite aux sollicitations des media.

Peser sur le débat public, à défaut des élus LREM

A l’origine de BonSens, des auteurs, chefs d’entreprise ou médecins qui partagent souvent des positions proches de celles de Didier Raoult, notamment sur le protocole de soin à base d’hydroxychloroquine contre le Covid-19 mis en place par le directeur de l’IHU Méditerranée Infection, critiquent la gestion de la crise par les autorités, et entendent peser sur le débat public.

C’est le cas notamment de Xavier Azalbert, désigné comme directeur de publication du site de l’association, et qui est également celui du site FranceSoir.fr. Cet homme d’affaires, qui dirige plusieurs dizaines de sociétés, avait en effet racheté l’ancien journal, avant de licencier ses quatre derniers journalistes. Depuis plusieurs mois, le site a pris fait et cause pour Didier Raoult et son protocole, et publie de nombreux articles et chroniques dénonçant la politique du gouvernement face à l’épidémie. Quitte à laisser libre cours parfois à des théories fumeuses et certaines contre-vérités.

Parmi les fondateurs de l’association toujours présentés comme tels sur le site de l’association, on retrouve également Christian Perronne, chef du service maladies infectieuses à l’hôpital de Garches, lui aussi opposé à la politique gouvernementale pendant la crise sanitaire et fervent partisan de Didier Raoult et de son protocole. Avant la pandémie de Covid-19, il s’était fait connaître pour ses recherches sur l’origine de la maladie de Lyme.

Vidéo supprimée

Cette semaine, la vidéo de présentation de l’association BonSens publiée sur la chaîne d’un autre de ses membres, le YouTubeur Silvano Trotta a été supprimée. Dans une nouvelle vidéo publiée mercredi, il estime avoir «fait une erreur» en mélangeant les contenus de sa chaîne YouTube et ceux de l’association BonSens : «Dans mes précédentes émissions je finissais souvent avec des images de l’association BonSens. Or, ce que je dis dans mes vidéos ne concerne que Silvano Trotta. Silvano Trotta est libre de dire ce qu’il veut, ça n’a strictement rien à voir avec l’association BonSens.»