Trop de musiciens blancs sur Radio classique, selon Lucile Commeaux, chroniqueuse wokiste de France culture

Un esprit progressiste colonisé par la cancel culture d’ailleurs dans le service public

Critique polyvalente – opéra, théâtre, cinéma ou musique (jazz, rock, etc, hormis classique) – après des études de (haut niveau?) en lettres, Lucile Commeaux écrit pour… Libération et anime La Grande Table Critique sur… France Culture depuis 2019. Est-elle mélomane elle-même? Mozart du rap? Prix Goncourt du 11e de Paris ? A défaut, féministe primaire et déconstructrice baveuse.

Qu’écoute-t-on quand on écoute Radio Classique ?, s’interroge-t-elle. Petite expérience et rendu partiel, plus politique qu’il ne paraît.

« Ce week-end, j’ai écouté (un peu) [sic] Radio Classique, à la suite d’un article paru il y a quelques jours dans le média en ligne AOC, et qui s’intitule “Radio classique ou la production d’une culture musicale “blanche” et de bon ton”. L’article signé Jean-Loup Amselle rappelle que Radio Classique fait partie du groupe LVMH, dirigé par Bernard Arnault, très présent dans le financement de la culture et des médias français, puis détaille les temps forts de ses magazines, tenus pour la plupart par des hommes blancs de plus de cinquante ans, dont certains sont aussi musiciens, il décrit un souci de la belle langue des présentateurs, une propension à la publicité ciblée vers les classes supérieures plutôt âgées.

Alors, j’ai une pratique assez limitée de Radio Classique personnellement [donc, sans a priori !], limitée à quelques minutes glanées dans une salle d’attente que je fréquente chaque semaine, où je constate parfois, en effet, une conjonction idéologique particulière entre le flash info de 16 h, une publicité pour des organismes de placement bancaire, et un petit Schubert qui fait plaisir. Ce week-end, j’ai écouté un peu plus longuement, et cette impression, corroborée par l’article, s’est largement confirmée : en une heure de temps, j’ai entendu un morceau de sonate de Mozart désannoncée par une voix masculine, bonhomme, proposant ensuite de gagner un an d’abonnement au magazine Historia [famille Perdriel] avec un numéro spécial consacré à la Régence, ainsi que le livre que lui-même signait. Est apparu ensuite un flash publicitaire contenant la promotion du viager [on en est en fait aux pubs pour les associatons… humanitaires], puis quelque chose qui commençait par “les traders sont de véritables chefs d’orchestre”. Dans la foulée, le même monsieur reprenant la parole a rappelé que ce vendredi était une journée spéciale “femmes musiciennes” – je cite – organisée et soutenue par La Veuve Cliquot, (champagne donc) et que par conséquent, nous allions écouter le concerto pour deux violons et cordes en ré mineur de Jean-Sébastien Bach (certes par deux musiciennes, françaises, Sarah et Deborah Nemtanu). Aucune contradiction dans les termes apparemment, sachant que parmi les femmes musiciennes, il existe aussi des compositrices, ce qu’un nombre incalculable de parutions et de disques, apparemment pas encore parvenus jusqu’aux locaux de Radio Classique, nous rappellent chaque jour.

La « playlist » de Radio Classique

Parlons musique en effet, puisque c’est ça qu’on entend surtout et qu’on cherche quand on écoute Radio Classique. L’article de Jean-Loup Amselle [ancien rédacteur en chef des Cahiers d’études africaines].  mériterait sans doute d’être approfondi sur cette thèse, selon laquelle le choix éditorial des morceaux passés à l’antenne est à l’avenant des publicités et des contenus parlés : une musique classique qui se situe principalement entre Haendel et Rachmaninov, très peu d’incursions dans la musique du 20e siècle, très peu aussi dans la musique non-occidentale. Après petite vérification sur le site, qui liste les morceaux passés dans l’heure, c’est une évidence : Bach, Haydn, Mozart, Beethoven, Schubert/Schumann : la musique classique, c’est comme d’ailleurs pour beaucoup d’autres en dehors de Radio Classique, la musique blanche, composée entre 1680 et 1890 : c’est la musique classique qu’on identifie immédiatement, même si on n’est pas connaisseur, c’est en fait, de la mélodie.

C’est à ce mot que j’ai pensé tout de suite vendredi devant mon poste, à l’écoute de cette fin de sonate de Mozart parmi les plus connues et de ce début de concerto de Bach, un tube du classique, autant de morceaux poncés par la publicité ou le septième art, de chefs-d’œuvre qu’on n’entend plus vraiment ainsi diffusés en playlist, sans être édités, sans commentaire sur la spécificité de leur interprétation – une sorte de bruit de fond, jolie mélodie, très à l’opposé de la culture mélomane.

Dans le fond, Radio classique, c’est un peu le “Chante France” de la musique dite classique. Il y a un devenir variété de ces morceaux juxtaposés ainsi, qui en plus serait une variété des dominants, armée contre le neuf. Pas élitiste, c’est facile d’écouter Radio Classique, seulement bourgeois. Je ne dis pas que ces morceaux n’ont plus de valeur et qu’ils ne devraient pas être diffusés, je dis que pris dans cette espèce de forme grevée par les pubs de luxe et des voix que l’article d’AOC qualifie à juste titre de “bon ton”, Radio Classique les place, artificiellement, dans une espèce de bruit de fond apparemment inoffensif, mais conservateur et un peu mortifère « :

Lien vers l’émission

Un ramassis de sottises woke, prononcées avec l’onction des précieuses ridicules du service public.

Le laboratoire danois Novo Nordisk va investir plus de deux milliards d’euros sur son site de Chartres

Ni relocalisation, ni création d’entreprise francaises: Macron fait de la récup’

Macron fait le déplacement à ce jeudi à Chartres pour un investissement de plus de deux milliards d’euros du danois Novo Nordisk dans la production de médicaments pour le diabète et l’obésité. Ce que la presse aux ordres appelle un nouvel (?) ajout à la « réindustrialisation du pays« , mais par un état européen. 500 nouveaux emplois vont être créés par le laboratoire danois qui devient ainsi le premier employeur privé de l’Eure-et-Loire. Youpie !…

Novo Nordisk va étendre à des traitements contre l’obésité la production du site de Chartres, spécialisée aujourd’hui dans les cartouches et flacons d’insuline.

Après le lancement par le taïwanais ProLogium d’un plan de fabrication de batteries électriques en mai pour 2026 à Dunkerque – 6,7 milliards d’euros d’investissements étrangers – Macron, accompagné des ministres de la Santé Aurélien Rousseau et de l’Industrie Roland Lescure, est attendu ce jeudi à 16h00 sur le site de Novo Nordisk à Chartres, pour se féliciter de cet investissement danois, à défaut d’annonce d’un investissement français équivalent (ou même moitié moindre) au Danemark…

La superficie de l’usine de Chartres va être doublée

Le laboratoire Novo Nordisk va doubler la superficie de son usine de Chartres à 230.000 m2 et créer « plus de 500 nouveaux emplois », qui s’ajouteront aux 1.600 déjà existants. Le chantier a débuté et le projet devrait être finalisé en 2028. Le site de production de Novo Nordisk à Chartres date de 1961 et emploie aujourd’hui quelque 1.600 personnes -, ce qui en fait le premier employeur privé du département. Les cartouches et flacons d’insuline et les traitements agissant sur l’obésité sont en forte demande mondiale et ne devraient pas subir les contre-coups de la conjoncture de fin d’épidémie de Covid-19, comme avec le Suédois Recipharm à Monts. Lien PaSiDupes

Ces médicaments appartiennent à la classe des analogues du GLP-1, une hormone qui a des actions sur le pancréas pour favoriser la sécrétion d’insuline dans le cas du diabète, mais qui agit aussi sur le système digestif et nerveux central, en réfrénant l’appétit et en combattant l’obésité.

Rien qu’en 2023, Novo Nordisk dit avoir investi 10 milliards d’euros sur l’ensemble de son outil de production à travers le monde, en incluant l’usine « stratégique » de Chartres d’où sortent des traitements pris par plus de 10 millions de diabétiques dans le monde chaque jour. En janvier, le groupe y avait déjà annoncé un investissement de 130 millions d’euros pour tripler la capacité d’assemblage et de conditionnement de stylos injecteurs d’insuline, promettant une centaine de recrutements. Des emplois à qualification faible, qui peuvent séduire a la fois des Français répugnant à accepter des métiers en tension, et des migrants en situation irrégulière, au risque qu’ils entrent en compétition.

L’obésité, une opportunité de taille pour les acteurs pharmaceutiques

L’obésité représente un enjeu sociétal et une opportunité de poids pour les acteurs pharmaceutiques les plus avancés dans ce domaine. « Elle ne se résume pas à manger trop et ne pas bouger assez. Cela devient au cours du temps une vraie maladie chronique avec des résistances à la perte de poids », explique Karine Clément, professeure en nutrition à l’hôpital parisien de la Pitié-Salpétrière.

Novo Nordisk est devenue première capitalisation boursière européenne devant le géant du luxe LVMH depuis septembre, grâce au succès de ses produits dérivés utilisés contre cette maladie difficile à soigner. Il va aussi contribuer à la « bataille du commerce extérieur », car 90 à 95% de sa production est exportée, souligne l’Elysée, sans embarras face à la domination scientifique et commerciale suédoise. La France n’a plus connu d’excédent commercial pour les échanges de biens depuis 2002 et le déficit s’établissait à 54 milliards d’euros sur le premier semestre 2023. Le médicament précurseur de Novo Nordisk dans l’obésité (« Wegovy ») est commercialisé aux Etats-Unis, au Danemark, en Norvège, au Royaume-Uni et depuis peu en Suisse. Le laboratoire compte demander sa certification en France en 2024. L’apport suédois va permettre à Macron de bercer les Français d’illusions sur le dynamisme de son action.

« Un investissement nouveau ne change pas la donne »

Macron, qui traite les entrepreneurs français d’endormus et les appelle à se réveiller (lien PaSiDupes), soigne en revanche ses contacts avec les PDG des grandes compagnies internationales, engrangeant ainsi une victoire dans la bataille de « l’attractivité » sur l’échiquier européen au détriment de LVMH…

Si sa politique ne profite pas aux entreprises françaises, Macron n’a pas non plus de quoi être triomphant à l’internationnal : le groupe pharmaceutique américain Eli Lilly vient en effet d’annoncer un investissement de 2,3 milliards d’euros en Allemagne pour élargir sa production de médicaments contre le diabète.

Le chemin reste donc sinueux et long dans un contexte international agité et un environnement national qu’il n’a pas libéré, pour des motifs idéologiques, de ses contraintes. « Ce n’est pas en faisant d’un investissement nouveau un événement médiatique que cela change la donne », lance Frédéric Bizard, spécialiste des questions de santé et professeur d’économie affilié à l’ESCP Europe. Le frein principal aux investissements étrangers en France reste « l’écosystème administratif et réglementaire » de la filière du médicament, selon lui. Pour Patrick Biecheler, associé de la société de conseil Bain and Company, ces traitements pourraient néanmoins être étendus à d’autres maladies comme le foie gras et Alzheimer et offrent donc de multiples « perspectives de croissance ».

Diabète : l’Outre-mer bien plus touché que la métropole

Selon une étude publiée mi-novembre par Santé Publique France, les principaux départements d’outre-mer sont bien plus touchés par le diabète que la métropole. Cette étude estime que 12,0% des Guadeloupéens, 11,5% des Martiniquais, 11,6% des Guyanais et 13,6% des Réunionnais sont diabétiques – de type 1 ou type 2, le plus fréquent, confondus, à comparer avec une proportion de 5,7% en métropole. Cette proportion élevée de diabétiques n’est pas une surprise car elle va dans le sens d’observations déjà faites sur la population d’outre-mer. Cette situation pourrait être due à des « mécanismes physiopathologiques spécifiques du diabète de type 2 dans ces territoires », avancent les auteurs de l’étude. Ces mécanismes pourraient favoriser un risque de diabète chez un individu au poids relativement peu élevé, ce qui n’est pas le cas chez les habitants d’autres régions comme en métropole. Les auteurs pointent par ailleurs le manque de suivi médical des habitants d’outremer, que ce soient des niveaux de glycémie mal contrôlés ou, une fois le diabète déclaré, un traitement absent ou inadéquat.

« Comment saboter un pipeline », un livre subversif adapté au cinéma

Une vulgarisation à haut risque terroriste, au nom de la liberté d’expression

En vente libre dans toutes les bonnes librairies séditieuses
et sur le site Amazon

L’essai « Comment saboter un pipeline » du géographe suédois Andreas Malm avait été pointé du doigt par Gérald Darmanin et cité dans le décret de dissolution des Soulèvement de la Terre. L’auteur, classé à l’extrême gauche, s’est d’abord engagé dans l’activisme pro palestinien, puis contre le changement climatique. 

Entre thriller et drame, le film Sabotage réalisé par l’Américain Daniel Goldhaber sort au cinéma ce mercredi 26 juillet et appelle au sabotage : « il est temps de passer à l’action » violente, professe-t-il. Cette écologie politique radicale s’appelle du terrorisme.

Sorti en 2020, il appelle clairement à radicaliser les modes d’action contre le changement climatique. L’écrivain est aussi maître de conférences en géographie humaine en Suède.

Dans le bouquin, il argumente sur sa névrose et incite à se saisir tous les moyens de lutter contre les plus grands pollueurs : «  Une raffinerie privée d’électricité, une excavatrice en pièces : saborder des biens n’est pas impossible après tout (…) A quel moment nous déciderons-nous à passer au stade supérieur ? ».

Interrogé par… Libération, l’activiste raconte la naissance de son propre engagement écologique et les allers-retours dans son cheminement de pensée : « Au début du livre, je raconte ma participation aux manifestations contre la COP1 en 1995, qui étaient assez naïves. Après ça, je ne me suis totalement désintéressé de la cause climatique (…) Je n’y suis revenu que dix ans plus tard, en 2005, quand j’ai lu le premier livre du journaliste et militant écologiste britannique Mark Lynas, Marée montante ».

Le changement climatique impacte tout le monde, et d’autant plus les classes populaires (?), alors depuis cette prise de conscience, Andreas Malm explique que l’écologie est devenue « l’élément central » de sa vie.

Bête noire des ministres

Comme le détaillait une critique du journal Le Monde de Xavier Niel, lors de la publication de ce livre, Andreas Malm, déjà à l’origine de plusieurs ouvrages sur le même thème, « tente de bousculer les orientations du mouvement global pour le climat – précisément au moment où la bataille climatique est devenue consensuelle dans les mots. »

L’essai n’est donc pas un constat de la situation mais bien un plaidoyer pour le sabotage: agir plus violemment et donc plus efficacement en intensifiant les mouvements subversifs du type de Les Soulèvements de la terre (SLT). En prenant exemple notamment sur les mouvements contre l’esclavage (?), contre la colonisation ou contre l’apartheid en Afrique du Sud, Ou contre la police. « Il décrypte comment ces mouvements ont manié, parfois à leur corps défendant, des tactiques de confrontation directe avec le pouvoir avec des stratégies pacifistes », selon Le Monde.

Comment saboter un pipeline est revenu au cœur des discussions politiques lors des tensions entre le gouvernement et le collectif Les Soulèvements de la Terre. Cette fédération de groupes d’extrême gauche (Extinction rebellion ou ) créée depuis 2021 mène régulièrement des actions coup de poing pour préserver la planète et a été massivement médiatisée, notamment en mars dernier, suite à son intervention uktra-violente contre les « méga-bassines ».

Le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin sonnait la fin du mouvement le 21 juin dernier, en annonçant officiellement sa dissolution. Et dans son décret, le gouvernement cite justement l’essai d’Andreas Malm comme étant une source d’inspiration majeure pour le mouvement, voire le gourou de toutes ces actions remarquées.

À ce propos, l’écrivain avait assuré ne pas savoir s’il devait rire ou pleurer face à cette situation ubuesque. « Pour donner l’impression que ce réseau militant est en réalité un groupement de dangereux terroristes, l’État français a dû inventer un gourou, un maître à penser qui aurait par avance théorisé leur passage à l’acte  », avait-il réagi dans une tribune publiée dans Le Monde.

« Si quelqu’un fait exploser un pipeline, ce ne sera pas à cause du film », se défend la production: ben, non !

Stratégie pacifiste ?

Et l’essai politique de cet écrivain suédois n’a pas seulement interpellé la sphère politique française. Andreas Malm raconte au journal Libération comment son livre a inspiré un scénariste américain pour en faire un film : « Daniel Goldhaber, le réalisateur, m’a contacté un mois ou deux après la publication de Comment saboter un pipeline pour me faire part de son projet. »

Il explique sa collaboration avec le scénariste, toujours à l’écoute de son avis : « J’ai pu à chaque fois donner mon opinion, même si en vérité je suis très peu intervenu parce que j’étais très impressionné par ce que je voyais. Je trouve le résultat final incroyable. »

Le film Sabotage, largement inspiré de cet essai publié en 2021 – qui a pu inspirer le sabotage des gazoducs Nord Stream de septembre 2022 – est au cinéma en France depuis le mercredi 26 juillet. Le film suscitera-t-il de nouvelles vocations parmi les vertueux écologistes ? Il raconte l’histoire d’un groupe de huit jeunes agités américains au Texas, écœurés par l’inefficacité des actions militantes non violentes. Ils décident alors de fabriquer des explosifs pour faire sauter un pipeline. Darmabin craunt pour la France mais les juges ont leur conscience pour eux: il ne font qu’appliquer la loi. Autre caste qui se défend de tout parti-pris, celle des journalistes agressifs, telle Apolline de Malherbe, qui prétend ne jamais poser que des questions sans arrière-pensée, mais polémiques, voire embarrassantes, en dernière minute : coup de sabot de l’âne.

Ce réalisateur se défend de toute apologie de la violence ! « Si quelqu’un fait exploser un pipeline, ce ne sera pas à cause du film qu’il aura vu. Mais parce que l’espèce humaine doit se défendre face à la plus grande menace existentielle depuis le début de son histoire, à savoir le changement climatique ». Le même a réalisé un film racoleur sur l’industrie de la pornographie, sans intention mercantile voyeuriste…

Engagée à gauche au côté de l’ONG supranationale illégitime Greenpeace, Marion Cotillard, dont la mère est d’origine kabyle, a apporté son « soutien absolu » aux Soulèvements de la terre et les juges de la plus haute autorité administrative ne pouvait pas faire moins que l’égérie de Dior, dirigée par Delphine Arnault, fille du milliardaire Bernard Arnault (LVMH) et épouse du milliardaire Xavier Niel (SFR et groupe Le Monde). Elle est pourtant brocardée pour ses émissions de carbone lors de ses multiples déplacements professionnels et militants en avions ou en jets. Elle a aussi dénoncé la politique répressive de Macron. Les juges ont aimé…

L’unique hôtel d’une commune des Alpes-Maritimes devient centre d’accueil et d’hébergement de migrants mineurs

Sa proximité avec la frontière-passoire fait le bonheur de la famille Arnault, mais le malheur de la population

Symphony, le yacht de Bernard Arnault en baie de Monaco, aurait pu accueillir des clandestins « mineurs » à 67 km de Grasse

A Châteauneuf-Grasse, le panneau de l’hôtel Campanile a été retiré le mardi 20 juin 2023.  Depuis le démontage de l’enseigne détenue par le Groupe du Louvre dirigé par Elisa Niel Arnault (fille de Delphine Arnault, directrice générale adjointe de Louis Vuitton, LVMH, et de Xavier Niel, également milliardaire, propriétaire du groupe de télécommunications Iliad-Free et actionnaire du quotidien Le Monde ou de Deezer), 21 ans (née à Londres le 17 août 2012), la colère des riverains est montée d’un cran. Ils redoutent qu’un centre d’accueil de migrants ne s’installe à côté de chez eux à Châteauneuf-Grasse, 3.700 habitants, dans les Alpes-Maritimes. Le maire a mis l’affaire dans les mains des avocats. Le Département a, quant à lui, signé une convention qu’il finance par plus de deux millions d’euros.

C’est le symbole d’une crise migratoire

A Châteauneuf-Grasse, le panneau de l’hôtel Campanile a été enlevé ce mardi 20 juin. Il ne s’agit pas d’une réquisition, l’hôtel a accepté de louer 21 chambres sur les 47 pour l’accueil des mineurs migrants et de deux accompagnateurs associatifs. 

Un changement en apparence anodin mais, en fait, l’hôtel serait en train de devenir un centre d’accueil trois étoiles et d’hébergement de jeunes migrants en situation irrégulière. Depuis le 15 mars, c’est déjà le cas. L’association entraide Pierre Valdo loue des chambres à l’hôtel Campanile, le seul de cette commune de 7300 habitants. 

Soutenue par un partenariat avec Leroy Merlin, cette association qui, selon ses termes « est spécialisée dans l’accueil des publics étrangers en demande d’asile et réfugiés, ainsi que dans l’accompagnement des Mineurs Non Accompagnés, » favorise l’accueil de migrants clandestins, d’origines maghrébine, subsaharienne ou est-africaine, tchétchène et orientale (pakistanienne ou afghane), comme ukrainienne, notamment en secteur rural, encore au moment où se multiplient les actes anti-blancs tragiques dans nos campagnes.

En avril, certains élus et riverains s’étaient déjà indignés de cette situation.  » Face à l’afflux de clandestins mineurs, dont 70% ne sont pas mineurs, une association loue des chambres de l’hôtel Campanile de cette commune des Alpes-Maritimes. Les structures d’accueil sont saturées, » écrivait déjà France 3 provence-alpes
côte d’azur, en avril 2023. Le nombre de mineurs isolés étrangers accueillis dans les Alpes-Maritimes ne cesse d’augmenter, observait le medium. Plus de 1.800 mineurs non accompagnés avaient alors été pris en charge par les services du conseil départemental depuis janvier 2023, en trois mois : le chiffre date du vendredi 28 avril dernier. 

Depuis le démontage de l’enseigne, la colère est montée d’un cran, car les riverains pensent que le propriétaire louera l’Hôtel Campanile de manière définitive. Ce que confirme le maire de la commune joint par téléphone, rapporte la presse.

Le cuisinier a déjà reçu sa lettre de licenciement pour motif économique, ainsi que sept salariés de l’hôtel. Aucune offre de reclassement n’avait encore été proposée à ces salariés, ce jeudi 22 juin.

Une convention signée 

Une convention a été signée entre le Département et l’association en question, à qui l’Etat délègue. Cet accord change ainsi la destination de l’établissement hôtelier en créant « une structure d’accueil pour Mineurs Non Accompagnés », dixit le document. 

Une somme de 2.396.210 euros a été octroyée par l’Etat le Département, permettant de prendre en charge les dépenses nettes de la structure d’accueil.

Ce sont ainsi précisément 26.280 journées prises en charge, selon le chiffrage prévisionnel pour l’année 2023. Soit 91,18 euros pour une journée d’hébergement.

« Business social »

Le château de Bernard Arnault à Rambouillet pourra héberger les prochains mineurs isolés sensibles à l’appel d’air français

Emmanuel Delmotte, maire sans étiquette, de cette commune réputée tranquille, est le dernier informé dans cette affaire. Il l’a appris presque par hasard, lorsque les réservations de la troupe de théâtre ont été annulées par l’hôtel Campanile. Officiellement, pour travaux. Comme l’hôtel n’a pas été mis en vente, il ne peut pas non plus le préempter.

Aujourd’hui, il constate que « sept salariés français vont être licenciés pour un centre d’hébergement censé servir de gare de triage. » Certains travaillent à l’hôtel depuis longtemps. Une réunion est prévue ce jeudi matin à l’hôtel Campanile.

Selon lui, l’hôtel gagnerait plus d’argent en hébergeant des migrants illégaux qu’avec une activité commerciale classique. Bénéficiaire, la famille Arnault devra toutefois investir dans des travaux de remise en état..

Mais, Emmanuel Delmotte a choisi de s’opposer à ce changement par la voie légale, en transmettant le dossier à des avocats. Il dénonce la gabegie d’argent public et un « business social ».

Au passage, il accuse l’association chargée d’aider les clandestins mineurs isolés : « Je pense que cette association est un marchand de sommeil (… ) ils n’ont aucun intérêt humanitaire, rien à faire des migrants et des voisins et le plus dramatique, c’est que c’est financé par l’argent public. » Et, quoi qu’en pense François Hollande, ce n’est pas l’Etat qui paie…

« Ils sont montés à 100 dans les 49 chambres »

Depuis plus de deux mois, le nombre de migrants accueillis à l’hôtel a augmenté, passant d’une vingtaine à une centaine. Selon l’élu, « cela crée des problèmes d’ordre public, ils sont montés à 100 dans les 49 chambres. »

En perdant l’hôtel, la commune perd aussi 20.000 à 30.000 euros de taxe de séjour, soit l’équivalent d’un emploi.

Si ce n’est plus un hôtel, il n’y aura pas de commission de sécurité, mais l’établissement deviendrait de fait un ERP (établissement recevant du public). Surtout, en cas de problème ou d’incendie, c’est le maire qui deviendrait responsable.

« 50 personnes qui parlent et qui crient devant la chambre »

L’une des voisines de l’hôtel est excédée. Elle habite à Châteauneuf-Grasse depuis 30 ans, une maison à crédit : « je vais vendre à perte… Pour leur laisser la place… » Elle fait partie des six co-propriétaires qui ont une petite maison derrière l’hôtel. Elle décrit les lieux, selon elle pas adaptés : « Nos maisons sont à 20 mètres de l’hôtel et comme les chambres sont avec des coursives quand vous avez 50 personnes qui parlent et qui crient devant la chambre, c’est comme si vous aviez 50 personnes qui crient dans votre jardin, depuis le mois de mars. » Elle se sent abandonnée et vit avec les fenêtres fermées malgré la chaleur estivale.

Son coeur balance entre tolérance et ras-le-bol : « Nous notre vie, elle est pourrie, nous personne ne nous aide. On vit à 20 mètres d’un centre de migrants. J’aurais été tolérante… Mais depuis le mois de mars, on est moins tolérants parce que c’est à côté de chez nous. Les gens ont peur de parler, d’être pris pour des « fachos ».

Dans l’immeuble qui jouxte l’hôtel, il y aurait une centaine de résidents. L’endroit était calme, le cadre champêtre.

En contrebas, il y a un jardin pour enfants. Depuis ce qui s’est passé à Annecy, moins d’enfants se risquent à y jouer. Même si aucun incident n’est à déplorer à ce jour, « les gens ne sortent plus parce qu’ils ont peur. » 

Enjeux politiques

Face aux nuisances sonores répétées, une autre voisine, aux arrières-pensées politiques, appelle les gendarmes tous les jours. « On est lâchés par les élus, mais pas par notre maire, le problème, c’est le Conseil départemental : ils se déchargent. »

Les riverains se réunissent fréquemment en assemblée pour parler de ces problèmes de cohabitation.

Principale question : combien de temps cela va-t-il durer ? La date un temps évoquée du 30 septembre, semble s’éloigner chaque jour. Alors un an ? Dix ans ?

Alerté dès les premiers jours, le député RN Lionel Tivoli trouve scandaleux que cette association d’accompagnement des migrants soit subventionnée par le Conseil départemental des Alpes-Maritimes.

Le député RN demande que les subventions soient annulées.

Le maire de Châteauneuf-Grasse, SE (ex-adjoint au maire UDI sortant) est bien conscient des enjeux politiques : « Le risque, c’est que tout le monde aille voter Rassemblement national. »

Seuil de tolérance

Ancien directeur-adjoint du lycée horticole d’Antibes, il plaint les jeunes clandestins déracinés : « c’est lamentable ! Ça va retomber sur ces jeunes, ça va faire monter le racisme tout ça à cause de l’incompétence de ces opérateurs. Les fautifs, ce sont ceux qui créent les situations de conflit. »

A Châteauneuf-Grasse, le seuil de tolérance de la population semble en revanche avoir été atteint. 

L’élu propose sans rire d’autres solutions de logement : « Et pourquoi pas un hôtel de luxe à Cannes ? Ou le fort de Brégançon ? » [Il s’agit de la résidence des présidents de la République dans le Var].

Surtout, il redoute en même temps que sa paisible commune, d’habitude ouverte à l’accueil des migrants en situation irrégulière, s’ajoute à la liste déjà longue des tragédies humaines.

Jusqu’ici, elle était réputée pour son panorama, ses oliviers centenaires et ses bâtisses du 16ème siècle. Et, à 12 minutes, ses parfums, à Grasse.

La ministre de la Culture combat C8/ Cnews et l’Arcom l’a désavouée: peut-elle se maintenir ?

Rima Abdul Malak, voix du peuple, ou du SNJ ?

En menaçant les chaînes appartenant au groupe Vivendi du non-renouvellement de l’autorisation de diffusion, la ministre de la Culture a fait pression sur l’Arcom et s’est disqualifiée. L’ex-CSA a déjugé Rima Abdul Malak, la ministre que le pluralisme indispose.

Depuis un peu plus de deux mois, Rima Abdul Malak, la ministre de la Culture, multiplie les attaques contre le groupe Vivendi, détenu majoritairement par Vincent Bolloré, comme l’est BFM, détenue par le groupe Altice de Patrick Drahi, un homme d’affaires milliardaire né au Maroc et résidant en Suisse, mais dont l’une des cinq nationalités est Saint-Christophe-et-Niévès que les membres du G20 ont porté en 2009 sur la liste grise des paradis fiscaux. Et c’est aussi un pavillon de complaisance. Or, il est lui aussi propriétaire de plusieurs media dont BFM TV, I24 News et RMC. Il est actionnaire majeur du magazine l’Express. Sans  que le SNJ et son collectif national ‘Stop Bolloré’ ne s’émeuvent. Ces derniers écrivent pourtant :

« Cette concentration de médias est sans précédent [faux: cf. BFM] dans notre histoire. Elle renverse [?] les principes démocratiques garantis depuis la Seconde Guerre mondiale, et tous les progrès de la liberté de la presse, du droit d’informer et des médias. Sous nos yeux incrédules [candeur du SNJ] se déroule une révolution rétrograde qu’il est urgent d’empêcher [comme tente de le faire la ministre sous la pression du SNJ, par la menace et la censure] ».

A la différence de CNews, BFM convient donc à la marionnette du SNJ, Rima Abdul Malak : il est aux ordres du pouvoir.

L’origine du conflit actuel ? Un entretien du 13 décembre 2022 que la ministre a accordé au journal Le Parisien (Groupe Les Echos-Le Parisien, détenu par LVMH, dont le propriétaire n’est pas le premier milliardaire venu :  Bernard Arnault occupe depuis décembre 2022 la première place du classement mondial des milliardaires de Forbes). Dans ce journal ami, la ministre  avait appelé la justice et l’Arcom (l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) à se « prononcer » sur les contenus de l’émission « Touche pas à mon poste ». Une référence explicite à l’altercation verbale entre le député Louis Boyard (la France Insoumise) et le présentateur de l’émission, Cyril Hanouna, et surtout une ingérence dans le domaine sacré de la liberté d’expression. Le soir même, l’animateur star de C8 passa à la contre-offensive en ripostant à l’attaque frontale de Rima Abdul Malak.

Le 16 janvier 2023, la ministre repart à la charge dans Le Monde (groupe contrôlé à parts égales par le milliardaire Xavier Niel (Fonds pour l’indépendance de la presse), le banquier Matthieu Pigasse (Le Nouveau Monde, avec le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky) et Berlys Media). Rima Abdul Malak lança sa menace, empiétant sur les prérogatives de lArcom : « Lorsqu’on arrivera, en 2025, au moment de l’analyse de leur bilan pour la reconduction de leurs autorisations de diffusion, l’Arcom saura regarder comment elles ont respecté ces obligations ». Le soir même, dans « Touche pas à mon poste », l’animateur star de C8 épingla Rima Abdul Malak.

La ministre confirma ses propos au micro de France Inter , chaîne publique aux mains du SNJ, le 9 février, en assurant qu’elle « ne fait que rappeler la loi » et qu’il y a eu une « vingtaine d’interventions de l’Arcom depuis 2019 pour C8 et CNews ». Le même jour, l’Arcom infligea une amende record de 3,5 millions d’euros à C8 pour les propos de Cyril Hanouna contre Louis Boyard, le député LFI qui considère que la police tue, mais accepte qu’elle assure la protection de son domicile….

Mobilisation concomitante des presses de gauche et présidentielle

Frappé au portefeuille et montré du doigt, le groupe de Vivendi se mobilise pour manifester son indignation contre cette « atteinte » à la liberté d’expression. Vivendi, la société propriétaire de Canal +, anciennement noyautée par la gauche libertaire, publie deux communiqués et CNews organise plus de vingt débats sur le sujet. Se sentant les prochains menacés par le SNJ et la ministre, une incontournable des cabinets ministériels socialistes, Le Journal du dimanche (JDD) et Paris Match entrent rapidement dans la danse et ajoutent leur pierre à l’édifice. Selon Le Monde, trois articles sont publiés dans le JDD du 12 février, en plus de deux tribunes sur le site internet et d’un éditorial dans Paris Match.

La société des journalistes (SDJ) du JDD et de Paris Match a regretté cette cabale coordonnée qui nuit à la réputation du groupe Lagardère et de son principal actionnaire… le groupe Vivendi. Une « risposte concertée », selon Raphaël Garrigos journaliste pour Les Jours et fin connaisseur des rouages du groupe Vivendi. Avec ces assauts répétés, « Bolloré joue à un jeu très dangereux » affirme Raphaël Garrigos tout en rappelant que la Commission européenne « enquête pour savoir si Vivendi agit déjà comme le propriétaire du groupe Lagardère ». L’exécutif européen mène actuellement des investigations pour déterminer si l’acquisition du groupe Lagardère par Vivendi ne pose pas un problème par rapport au droit de la concurrence.

Une ministre doit-elle dire ça ?

Alors que beaucoup s’insurgent des propos de la ministre, peut-on vraiment considérer que ses prises de paroles cherchent à influencer l’Arcom ? Une critique « logique », pour Basile Ader, avocat spécialisé dans le droit des médias, qui affirme que « le principe de l’Arcom c’est que c’est une autorité administrative indépendante, avec des pouvoirs juridictionnels. Avec ces déclarations, la ministre ne rend pas justice à la crédibilité de l’Arcom ». Une prise de position que l’on « n’imagine pas venant du garde des Sceaux par exemple. Imaginez que le ministre de la justice menace un justiciable avant son passage devant une juridiction ! » s’agace Basile Ader.

Dans ses interventions, Rima Abdul Malak « est dans son rôle de rappeler la loi, elle a voulu taper du poing sur la table et je trouve ça salutaire », affirme la sénatrice socialiste d’Ille-et-Vilaine et membre de la commission d’enquête sur la concentration des médias, Sylvie Robert.

Une vision contestée par plusieurs sénateurs, notamment Roger Karoutchi (LR) et Stéphane Ravier (non-inscrit), lors des questions au gouvernement du 15 février. Une position partagée par le sénateur LR de l’Essonne, Jean-Raymond Hugonet, qui estime que la ministre est « clairement sortie de son rôle ». Si, la ministre se défend de toute tentative d’influence sur l’Arcom en rappelant les sanctions de C8 et CNews, la « vraie question c’est de savoir comment ces sanctions vont jouer sur l’attribution des autorisations de diffusion en 2025, le signal ne peut pas être positif lorsqu’on ne respecte pas les règles de base de l’Arcom » souligne Raphaël Garrigos.

« Le fond du sujet c’est d’avoir une vraie qualité de l’information »

Dans ces conditions, on peut s’interroger sur la présence ou non de C8 et CNews parmi les chaînes gratuites de l’audiovisuel français. Un non-renouvellement en forme de « disparition totale des chaînes » estime Basile Ader. L’Arcom peut suspendre définitivement une autorisation de diffusion si le renouvellement de l’autorisation porte atteinte à l’impératif de pluralisme ou si les sanctions prononcées à l’encontre de la chaîne justifient l’absence de renouvellement de l’autorisation. Un argument souvent oublié par les défenseurs de C8 et CNews estime Raphaël Garrigos, qui considère qu ‘ « ils ne parlent jamais de la récurrence des infractions et du non-respect de l’Arcom, alors que c’est un point essentiel. »

En creux, se pose « la question de la confiance accordée aux médias » note Jean-Raymond Hugonet, « le rôle de l’Arcom aujourd’hui n’est pas clair, on a voulu en faire un grand régulateur, mais l’institution peine encore à trouver son positionnement, ce qui alimente la défiance à son égard » continue le sénateur LR.

LVMH: grève dans les ateliers Louis Vuitton

Des horaires de nuit, mais 18 mois de « salaires misérable»

La CGT et la CFDT ont appelé des salariés du maroquinier de luxe à cesser le travail jeudi pour protester contre un nouvel accord sur le temps de travail qui vise à réduire les heures supplémentaires et demander une revalorisation des salaires jugés trop bas.

«Pas d’horaires de nuit chez Tonvui [Vuitton en verlan]». «Métier formidable, salaire misérable». Les pancartes brandies par des salariés de Louis Vuitton à Asnières (Hauts-de-Seine), Sarras (Ardèche) et Issoudun (Indre), donnent le ton. Ils sont plusieurs centaines, issus de trois des 18 ateliers du maroquiner de luxe, à avoir débrayé ce jeudi à l’appel de la CGT et de la CFDT, qui ont également appelé à la grève dans les usines de Condé (Indre) et de L’Herbasse (Drôme).

Alors qu’il n’y avait pas eu de mouvements sociaux dans l’entreprise depuis 5 ans selon la CGT interrogée par France Bleu, les salariés demandent de meilleurs salaires et protestent contre une réorganisation du temps de travail voulue par leur direction.

La publication fin janvier des chiffres du groupe LVMH, dont fait partie Louis Vuitton, n’a fait qu’attiser la colère des salariés : en 2021, le géant mondial du luxe a battu ses records de vente et de bénéfices avec un chiffre d’affaires dépassant les 64 milliards d’euros (+20 %) et un bénéfice net de 12 milliards (+55 %). La direction a recensé 5,3 % de grévistes.

«Louis Vuitton a proposé une augmentation moyenne de 150 euros par mois accompagnée d’une réduction du temps de travail de 35 à 33 heures par semaine», indique le groupe, qui se dit attaché à «l’équilibre vie privée-vie professionnelle» de ses employés. Propriété de Bernard Arnault, Louis Vuitton assure mener une «politique de rémunération avantageuse», offrant «en moyenne 18 mois de salaire par an» à ses quelque 5.000 salariés français.

«Diminuer le paiement des heures supplémentaires»

Sauf que pour les syndicats, la direction entend aussi réorganiser le temps de travail et en profiter pour supprimer l’horaire de référence en journée, pour ne conserver que les horaires du matin et du soir, qui sont uniquement ceux proposés aux nouveaux salariés. «La direction mélange les augmentations de salaires avec le temps de travail, estime Mireille Bordet, déléguée CFDT à Asnières. Elle nous dit que si le projet passe, on sera augmenté, mais que s’il ne passe pas, on n’aura rien. Cela va se faire au détriment de notre vie privée. Le passage de 35 à 33 heures ne génèrera plus de RTT et va nous contraindre à finir plus tard le soir.» «Le projet de la direction vise également à diminuer ainsi le paiement des heures supplémentaires», précise Thomas Vacheron (fédération CGT Textile-Maroquinerie).

Selon les élus du personnel, les négociations durent depuis l’automne, mais la direction a demandé mardi aux organisations syndicales de signer cette semaine sa proposition, déclenchant l’hostilité de la CGT et de la CFDT. La CFTC, dont la représentativité est supérieure à 50 %, a indiqué qu’elle entendait «laisser sa chance» à la négociation. Les syndicats hostiles dénoncent une tentative de «passage en force» et brandissent la menace d’un préavis de grève «sous huitaine» s’ils n’obtiennent pas gain de cause.

OpinonWay maintient Macron-l’emmerdeur en tête des intentions de vote à la présidentielle

Tout se joue au premier tour: Valérie Pécresse gagne 1 point à 18%, passant devant Marine Le Pen (17%)

La marge d’erreur peut jouer un mauvais tour à Macron, toujours à 24% d’intentions de vote ce jeudi 20 janvier, malgré une baisse de popularité: si les sondeurs se trompent de 3 points et que Valérie Pécresse en gagne 3, le président sortant et la candidate LR se retrouvent à égalité…

Au second tour, le président sortant battrait Marine Le Pen avec 57% des voix, toujours selon le sondage OpinionWay et Kéa Partners, réactualisé quotidiennement pour Radio Classique et Les Echos. Le Groupe Les Echos-Le Parisien (LVMH), détenu par la famille Bernard Arnault, commanditaire de ce sondage, ne veut visiblement pas de Pécresse au second tour, même lorsque la candidate Les Républicains passe devant Marine Le Pen dans ses propres sondages… Lors d’un déjeuner avec Xavier Bertrand, venu solliciter l’appui du troisième homme le plus riche du monde dans l’élection présidentielle de 2022, Arnault confirma son intention de soutenir à nouveau le banquier Macron.

Le Figaro (avec l’AFP) n’indique pas l’auteur du sondage…

Christiane Taubira est désormais à 6 % d’intentions de vote

Après son entretien avec Jean-Jacques Bourdin, sur RMC, la candidate LR Valérie Pécresse remonte légèrement dans les intentions de vote. Elle est à 18%, son meilleur niveau, devant Marine Le Pen, à 17. Malgré sa séquence malveillante et vulgaire dans laquelle il a menacé les non-vaccinés de les « emmerder….jusqu’au bout », Macron reste étonnement stable, bien qu’il vienne juste de se faire étriller par Yannick Jadot (EELV) et Jordan Bardela (RN) au Parlement européen, où le débat qui a suivi le discours de Macron à Strasbourg a éclairé les eurodéputés sur le climat politique en France.

Selon le baromètre quotidien OpinionWay et Kéa Partners, à 24%. Christiane Taubira serait à 6%, mais l’ancienne ministre de François Hollande recule d’un demi-point dans le sondage #LaPrésidentielleEnTempsRéel Ifop-Fiducial pour Paris Match, titre appartenant au groupe Lagardère, détenu par Vincent Bolloré. La sixième candidature à gauche culmine à…4%, selon l’IFOP, au coude à coude avec le candidat écologiste Yannick Jadot, que Bernard Arnault a « très envie » – comme le président sortant toujours non déclaré à 80 jours du scrutin – d' »emmerder jusqu’au bout » en représailles. 

Liberation.fr avec agences, publié le 19 février 2007

Anne Hidalgo, à nouveau au plus bas, est à 3% d’intention de vote. Au second tour, dans l’hypothèse d’un duel Macron/Le Pen, le chef de l’état l’emporterait très largement, à 57%, face à la présidente du RN (43%).