Congrès LR : le parti a enregistré plus de 10.000 » nouvelles adhésions, en moins de trois semaines

Le parti Les Républicains a « dépassé les 90.000 adhérents »

Paris: Press conference of Jacob (LR) to announce the results of the congress

Les LR engrangent « plus de 10.000 » nouvelles cartes supplémentaires, en près de trois semaines, en vue de la désignation du candidat à la présidentielle, lors du congrès. Un « boom des adhésions dans toutes les fédérations », qui pourrait permettre de dépasser les 100.000 membres. Mais certains retours (le secret des sources permet aux journalistes de glisser leurs commentaires) relativisent et ne voient « pas un engouement total », selon Public Sénat (François Vignal).

Et une nouvelle adhésion de plus. Après Valérie Pécresse, qui a annoncé jeudi qu’elle reprend sa carte LR en vue du congrès du 2 et 4 décembre, c’est Xavier Bertrand qui s’apprête à faire de même, après avoir pourtant affirmé mardi qu’il continuerait de faire cavalier seul, le président des Hauts-de-France n’a pas d’autre choix que de reprendre sa carte. Ce faisant, ils ont signé leurs arrêts de mort au national.

Ils ne sont pas les seuls à croire au rebond de LR. Depuis la décision des adhérents, le 25 septembre dernier, en faveur d’un mode de désignation du candidat de la droite, via un congrès interne, réservé aux mêmes adhérents, les cartes affluent.

Les adhésions se multiplient

Les adhérents affluent : « il y a des centaines de cartes qui arrivent dans toutes les fédés », se félicite un sénateur. « Chacun y va de sa chapelle évidemment », raconte un membre des LR du Nord. La consigne a été lancée dans les équipes. C’est le jeu. La sénatrice LR du Maine-et-Loire, Catherine Deroche, soutien de Michel Barnier, voit ainsi « des gens dans (son) entourage, des anciens adhérents, qui réadhèrent, mais aussi des nouveaux. Il y a un mouvement d’adhésion, bien évidemment ». Sans surprise, on observe un tropisme « dans les Hauts-de-France. Et aujourd’hui, il y a énormément d’adhérents pro-Bertrand qui ont une démarche très proactive à l’égard de leurs camarades ou ex-camarades pour leur dire de reprendre leur carte », affirme un collaborateur du sénateur du Nord, Marc-Philippe Daubresse, soutien de Xavier Bertrand. Les membres de La Manufacture, son mouvement, sont appelés à prendre leur carte LR, si ce n’est déjà fait. Car beaucoup ont déjà la double adhésion. Même chose du côté de Libres !, le mouvement de Valérie Pécresse.

D’après le parti, les compteurs montent. « On a dépassé aujourd’hui les 90.000 adhérents. C’est un petit peu plus. Ce qui représente plus de 10.000 de plus depuis le 25 septembre », où 79.000 adhérents étaient appelés à voter, annonce-t-on au siège des LR. Un chiffre cohérent. La semaine dernière, il y avait « 7.000 nouvelles adhésions en dix jours », avançait France Inter. Les chiffres devraient continuer à progresser. Les sympathisants ont jusqu’au 16 novembre pour être à jour de cotisation ou s’encarter, pour pouvoir participer à cette primaire interne.

« Christian Jacob avait dit que probablement on atteindrait les 100.000 »

« Depuis l’annonce du congrès, il y a des adhésions en hausse », constate aussi le sénateur Stéphane Piednoir, président de la fédération LR du Maine-et- Loire. Lui aussi voit « des anciens adhérents revenir ». Dans son département, c’est « presque 50 de plus depuis septembre, soit 513 adhérents au total. 10 % de hausse, c’est plutôt pas mal. Mais ça va gonfler encore ». D’autant que « les décisions de Pécresse et Bertrand vont mécaniquement impliquer un mouvement d’adhésion », reconnaît ce soutien de Michel Barnier. Il ajoute :

« La capacité à convaincre d’adhérer, c’est aussi une démonstration de son rayonnement. »

Lors d’une réunion de rentrée de sa fédération, début septembre, le président des LR, « Christian Jacob, avait dit que probablement, on atteindrait les 100.000 membres pour le congrès », affirme Stéphane Piednoir. C’était avant qu’on sache que la désignation se ferait par les seuls militants. Et ce chiffre pourrait donc être plus élevé au final.

Des chiffres prometteurs

Rue de Vaugirard, on ne fait pas des 100.000 un objectif, même si on pense que « bien sûr, si on suit un rythme similaire, on atteindra 100.000 membres ». Ce pourrait même être plus. Pour l’heure, au parti, on se réjouit déjà d’« un boom des adhésions dans toutes les fédérations de France, sachant que les grosses fédérations font plus que les petites ». Autrement dit, on ne pourrait pas voir si un candidat arrive plus qu’un autre à « faire des cartes ». Pour LR, les fédés les plus importantes sont les Alpes-Maritimes, Paris, les Bouches-du-Rhône, les Hauts-de-Seine, les Yvelines, la Gironde, la Seine-et-Marne ou le Nord.

Reste que ce retour vers le parti est à relativiser, au regard des chiffres passés. Entre fin 2015 et fin 2017, LR avaient par exemple perdu près de 100.000 adhérents en deux ans, passant de 238.000 à 150.000 adhérents. A six mois de la présidentielle, LR a déjà récupéré deux années de pertes d’effectifs en trois semaines.

Payer 30 euros pour adhérer, un frein pour certains sympathisants

La sénatrice Catherine Deroche témoigne : « Des gens m’appellent en me disant, « on veut soutenir, mais il faut adhérer ». C’est vrai que c’est plus cher qu’une primaire, mais si c’est pour choisir le président de la République, ça vaut le coup quand même », leur répond la sénatrice. Le prix normal pour adhérer au LR est de 30 euros, 15 euros pour les jeunes ou les chômeurs, 40 euros pour les couples.

Reste à voir si l’effet de ces nouvelles cartes sera favorable à Valérie Pécresse et Xavier Bertrand. « Michel Barnier n’a jamais fait lui le yoyo entre j’y suis, j’y suis pas », glisse Catherine Deroche.

Le maire de Trappes porte plainte contre le magazine Le Point

Ali Rabeh accuse le magazine de ne pas avoir « respecté les règles élémentaires de déontologie de la presse ».

Le maire de Trappes (Yvelines) Ali Rabeh a décidé de porter plainte contre le journal Le Point, estimant que le magazine n’a pas « respecté les règles élémentaires de déontologie de la presse ».
Ali Rabeh, mentor de
Benoît Hamon (ci-dessus)

Nouvel épisode dans l’affaire Didier Lemaire, professeur de philosophie désormais démissionnaire de l’Education nationale exerçant au lycée de la Plaine de Neauphle à Trappes, commune qui, il faut bien le dire, n’a rien d’un territoire apaisé de la République et a vu plusieurs de ses habitants rejoindre la zone irako-syrienne pour combattre l’alliance occidentale du côté islamiste.

Le maire de Trappes, Ali Rabeh (Génération.s), a décidé de porter plainte pour diffamation contre le magazine Le Point et son directeur de la publication. L’annonce a été faite lors du conseil municipal du 28 juin dernier.

L’article qui a mis « le feu aux poudres »

Le 5 février dernier, l’hebdomadaire avait publié un article « Trappes : un prof, cible de menaces, placé sous protection », dans lequel Didier Lemaire dénonçait « l’emprise islamiste à Trappes, en particulier sur ses élèves ».

Le maire totalitaire reproche au magazine de ne pas « l’avoir sollicité avant la parution de l’article » et ainsi de « ne pas avoir respecté les règles élémentaires de déontologie de la presse ». Trappes vit au temps de la Pravda.

« Le journaliste a contribué à mettre le feu aux poudres, accuse la première adjointe à la Ville de Trappes (78), militante engagée à Génération.s, islamo-gauchiste. L’ensemble des habitants s’est senti sali, assure Sandrine Grandgambe (Génération.s), qui a présenté cette délibération en séance. Pour elle, si le travail journalistique avait été fait, « on aurait pu éviter le délire médiatique qui a suivi ».

« Comment va-t-on financer toutes ces procédures ? « 

Conseiller municipal d’opposition, Benoit Cordin (MoDem) regrette « une énième procédure » de la Ville dans cette affaire, après celles contre Eric Zemmour et Jordan Bardella (RN) notamment. « Comment va-t-on financer toutes ces procédures ? A un moment donné, cela va peser lourd. » « Cela ne va pas mettre en péril les finances de la Ville », a toutefois assuré Sandrine Grandgambe.

Autre élu d’opposition, Othman Nasrou (Libres !) s’interroge, lui, sur « l’opportunité (de porter plainte) quatre mois après les faits, à un moment où plus personne ne parle de cette affaire ».

Trappes: le Conseil d’Etat a demandé l’annulation des élections municipales

Vers de nouvelles élections municipales en septembre

Selon toute vraisemblance, de nouvelles élections municipales devraient se tenir à Trappes à la rentrée.  C'est en tout cas ce qu'a demandé le rapporteur public du Conseil d'Etat.
Rabeh, maire de Trappes,
et Hamon (d),
lors d’une conference de presse du mouvement politique Generation.s, le 5 février 2018.

Le rapporteur public du Conseil d’Etat a demandé l’annulation des élections municipales à Trappes. ll n’a en revanche pas demandé d’inéligibilité pour le maire Ali Rabeh.

Selon toute vraisemblance, de nouvelles élections municipales devraient se tenir à Trappes (Yvelines) à la rentrée. C’est en tout cas ce qu’a demandé le rapporteur public du Conseil d’Etat. 

Les électeurs de Trappes devraient bientôt retourner aux urnes. Ce jeudi 1er juillet, le rapporteur public du Conseil d’Etat s’est prononcé pour l’annulation des élections municipales des 15 mars et 28 juin 2020 remportées par Ali Rabeh (Génération.s).

La suite d’un feuilleton judiciaire

La suite d’un feuilleton judiciaire entre le maire et le conseiller municipal d’opposition, Othman Nasrou (Libres !). Au lendemain des élections, ce dernier avait déposé un recours contre l’élection de son adversaire, pointant du doigt des irrégularités durant la campagne. En février dernier, le tribunal administratif de Versailles lui avait donné raison en prononçant l’annulation de l’élection municipale et en condamnant le maire à un an d’inéligibilité. « En désaccord total », Ali Rabeh avait tout de suite fait appel devant le Conseil d’Etat.

Ce jeudi matin, la justice a de nouveau reproché à l’ancien adjoint aux sports d’avoir continué, durant le premier confinement, à mener des actions de solidarité (distribution de masques, de colis alimentaires…) avec son association ‘Cœurs de Trappes’ et de s’en être servi pour les besoins de sa campagne électorale.

« Il y a eu confusion. Il aurait fallu les mettre dans mes comptes de campagne. Mais je n’ai aucun regret d’avoir distribué des masques. J’estime que c’était mon devoir. » (Ali Rabeh, maire de Trappes)

Une décision d’ici deux à trois semaines

Contrairement au tribunal administratif, le rapporteur public n’a en revanche pas demandé de peine d’inéligibilité contre Ali Rabeh ni rejeté ses comptes de campagne. « Pour le tribunal administratif, c’est un vrai désaveu, estime l’intéressé. Leur décision n’était pas fondée en droit, » assure-t-il.

La décision du Conseil d’Etat doit tomber d’ici quinze jours-trois semaines. Si les juges suivent l’avis du rapporteur public, de nouvelles élections municipales devraient se dérouler en septembre. « J’ai presque envie de retourner aux urnes, qu’on en finisse avec les calomnies de mes adversaires, raconte Ali Rabeh. Les électeurs vont pouvoir trancher de nouveau. La réponse, je l’ai déjà, je l’ai eu dimanche. » Dimanche dernier, au 2e tour des élections départementales, le maire, candidat malheureux sur le canton de Trappes, avait obtenu près de 70 % des voix dans sa commune.

De son côté, Othman Nasrou (centre droit) « ne souhaite pas commenter la procédure en cours ». « J’attends tranquillement la décision », ajoute l’opposant.

Régionales: LREM ne la fera pas à l’envers à Pécresse

La présidente sortante refuse toute alliance avec LREM

Valerie Pecresse a dit qu'elle ne ferait aucune alliance avec LREM, au premier comme au second tour des regionales.
Valérie Pécresse a dit qu’elle ne ferait aucune alliance avec LREM, au premier comme au second tour des régionales. © CHARLES PLATIAU / POOL / AFP

Après la controverse sur le retrait de la liste LREM en Paca, Valérie Pécresse a assuré qu’elle ne ferait pas d’alliance pour les régionales en Île-de-France.

En voulant s’assurer une belle avance, Muselier aura une victoire à la Pyrrhus

Elle ne compte pas prendre le même risque que son homologue du Sud-Est. La présidente sortante de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, candidate à sa réélection en juin, a promis qu’elle ne ferait pas d’alliance avec les macronistes au premier comme au second tour, après la controverse sur le retrait de la liste La République en marche au profit de Renaud Muselier en Paca. « Il ne faut pas faire d’alliance d’appareil. […] Je n’en ferai pas, ni au premier tour ni au deuxième tour », a défendu Valérie Pécresse (Libres !, ex-Les Républicains) sur LCI. « Je n’aurai pas d’alliance avec LREM. »

Pour la région Paca, le Premier ministre Jean Castex a annoncé lui-même dimanche un retrait de la liste LREM au profit de Renaud Muselier. Ce dernier récuse toutefois tout « accord d’appareils », « alliance » ou « fusion ». « La droite a quelque chose à dire sur comment on gère une région, comment on gère un pays aussi », a ajouté Valérie Pécresse, dont le nom circule comme possible candidate à l’élection présidentielle.

Des soutiens d’Emmanuel Macron dans sa liste

Le parti de la majorité présidentielle a investi le député du Val-de-Marne, Laurent Saint-Martin, dans la course à la présidence de la première région française à l’occasion du scrutin régional organisé les 20 et 27 juin. Balayant l’hypothèse d’une alliance avec les Marcheurs, Valérie Pécresse a cependant fait valoir la présence sur sa liste de personnalités de droite qui soutiennent Emmanuel Macron, comme Delphine Bürkli, la maire du 9e arrondissement de Paris, ou Frédéric Valletoux, le maire de Fontainebleau. Elle a par ailleurs raillé la « maison commune » des partis centristes censés soutenir l’action d’Emmanuel Macron. « En Île-de-France, la maison commune est en train de s’effriter. Les MoDem du terrain, les Agir du terrain m’ont rejointe. En Île-de-France, c’est LREM qui s’effrite », a-t-elle souligné.

Interrogée sur l’équation politique à laquelle Renaud Muselier est confronté en Paca avec la sérieuse hypothèse d’une victoire du RN, Valérie Pécresse a fait valoir qu’en Île-de-France la « menace » n’était pas incarnée par le Rassemblement national, mais par une « alliance de la gauche avec l’extrême gauche ». Une alliance « avec des personnes avec des sympathies indigénistes, islamo-gauchistes, décroissantes. Le risque en Île-de-France des extrêmes, il existe aussi, des extrêmes alliés à la gauche qui a perdu sa boussole républicaine », juge la présidente de région.null

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Covid-19 – Hausse des fermetures de classes: celles des écoles est inéluctable

Le député MoDem Bourlanges, en rupture avec le volontarisme macronien

La France « n’échappera pas à une fermeture scolaire », lâche le député de la majorité présidentielle des Hauts-de-Seine, ce vendredi: « il faut faire face. » 

Pour Jean-Louis Bourlanges, président de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, la situation sanitaire « de très grande urgence » a rendu inévitable la fermeture des écoles, que le gouvernement repousse depuis plusieurs semaines. « Je pense qu’on n’échappera pas à une fermeture scolaire, j’espère de courte durée », a-t-il ainsi déclaré sur France 2. En même temps, une « courte durée » ne serait-elle pas un coup d’épée dans l’eau?

Selon lui, « depuis trois semaines, nous aurions dû réagir plus vite et plus fort et nous avons maintenant une situation d’urgence, il faut faire face », notamment en fermant les écoles.

Jean-Louis Bourlanges estime néanmoins que jusqu’alors, « on a eu raison de faire tout ce qu’on pouvait [?], comme le demande le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer, pour maintenir les enfants à l’école », car « on ne peut pas continuer à massacrer l’éducation de la jeunesse ». Le Royaume-Uni a-t-il été criminel et les USA sont-ils coupables de génocide?

Soutien de François Bayrou au premier tour de l’élection présidentielle de 2007, Jean-Louis Bourlanges (ci-dessus) appella à voter pour Nicolas Sarkozy au second tour. A la suite de l’élection présidentielle, il s’éloigna de François Bayrou et du MoDem qui ne représentent plus le centrisme à ses yeux. Il choisit néanmoins de soutenir la candidature Macron à l’élection présidentielle de 2017.

Valérie Pécresse préconise d’ avancer les vacances scolaires

La proposition de la présidente (Libres !) de la région Ile-de-France Valérie Pécresse d’avancer de deux semaines les vacances de printemps pour enrayer la progression de la Covid est « utile », mais la fermeture des écoles doit rester « un ultime recours », avait maintenu Gabriel Attal le porte-parole du gouvernement, jeudi.

« Je me demande si la bonne mesure ne serait pas d‘avancer les vacances scolaires de 15 jours afin de fermer les écoles dès le 2 avril », avait proposé mercredi à Paris Match Valérie Pécresse, qui en a fait la suggestion au préfet.

Les vacances de Pâques, dites de printemps, pour cause de laïcisme, sont fixées du 17 avril au 3 mai en Ile-de-France, et dans les Hauts-de-France, quant à eux, confinés.

Nadia Hai, députée LREM et nouvelle ministre, découvre que son suppléant est un narco-trafiquant

Cet homme de confiance est mis en examen depuis la fin 2019

Nadia Hai (LREM), nommée lundi ministre déléguée à la Ville, a démissionné de son mandat de député, ce qui entraînera une législative partielle dans les Yvelines et non son remplacement par son suppléant, mis en examen, selon le Journal officiel publié mardi.

«Le président de l’Assemblée nationale a reçu de Mme Nadia Hai, députée de la 11e circonscription des Yvelines, une lettre l’informant de sa démission à compter du lundi 6 juillet 2020. Acte est pris de sa démission», indique le JO.

Cette démission survient alors que le suppléant de la marcheuse, Moussa Ouarouss, qui aurait dû hériter de son siège à l’Assemblée nationale, est mis en examen depuis la fin 2019 dans une enquête portant sur un trafic de stupéfiants entre le Maroc et la France. Cette démission permet d’«éviter une situation qui aurait pu être embarrassante», a expliqué le chef de file des députés LREM Gilles Le Gendre devant la presse. Ainsi «le groupe ne risque pas d’être entraîné dans une polémique».

La Ville est bien lotie avec cette ministre déléguée proche du narco-trafic

Nadia Hai a juré ne plus avoir de contacts avec son suppléant «depuis plusieurs mois» en raison de «désaccords politiques».

«Je suis tombée de la chaise quand on m’a parlé de cette affaire mais je crois en la présomption d’innocence», avait-elle ajouté. La législative partielle devra avoir lieu dans un délai de trois mois, conformément au Code électoral.

Née à Trappes, ville sensible, Nadia Hai n’était pas au courant!

Elle est pourtant proche de la population, puisqu’elle a été élue en 2017 face notamment au candidat socialiste à la… présidentielle, Benoît Hamon (Génération.s), dont le projet de revenu universel n’a pas séduit autant que l’activité du suppléant de la candidate LREM.Elle a été nommée lundi ministre déléguée auprès de la ministre de la Cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, Jacqueline Gourault (MoDem).

La tête de file du groupe LR au conseil régional d’Ile-de-France, Othman Nasrou, 33 ans, (Libres! de Valérie Pécresse, proche de Juppé) a d’ores et déjà indiqué mardi dans un communiqué qu’il est candidat à l’élection législative partielle: à Trappes, on a de meilleures chances en étant maghrébin. Othman Nasrou est notamment conseiller municipal socialiste de Trappes, chef de l’opposition, depuis 2014.

Depuis 2020, cette commune est gérée par Ali Rabeh (Génération.s)Une fois le maire sorti, Guy Malandain (PS) parti, Othman Nasrou, candidat malheureux de ce deuxième tour, a pris la parole pour justifier le recours qu’il a déposé contre l’élection du 28 juin : « Des gens ont mélangé politique et religion, un tract m’a qualifié d’islamophobe. Je suis révolté, ces méthodes sont indignes et n’ont pas leur place dans un combat politique. J’ai porté plainte et j’espère que nous pourrons confondre les gens à l’origine de cette attaque. Dans l’attente du règlement de ce dossier, sur lequel je ne reviendrai plus, nous serons une opposition ferme sur ses valeurs et ses idées mais constructive. Nous avons, nous aussi, envie de sérénité pour travailler à la réussite de la ville. »

« Moi-même, j’ai été calomnié dans cette campagne et nous n’avons pas répondu, a rétorqué Ali Rabeh. Certains candidats ont voulu porter le débat sur le terrain des communautés religieuses et je n’en fais pas partie. Je mets quiconque au défi dans cette ville d’affirmer que mon équipe aurait fait des promesses à n’importe quelle communauté religieuse que ce soit. »

Dans le public, l’assistance a commenté à voix basse : « Et voilà ! Le consensus n’a pas duré bien longtemps. L’élection est encore trop proche pour que les cicatrices se referment. «