Redon: 400 ravers libertaires se sont rassemblés devant la sous-préfecture

Une semaine après leurs fêtes sauvages, 400 anarchistes ont fait pression sur le gouvernement.

Les participants au rassemblement se sont ensuite dirigés vers l’hôtel de ville de Redon.
Quelque 1.500 teufeurs se sont retrouvés à Redon dans la nuit de vendredi 18 à samedi 19 juin pour une fête interdite. Un collectif « Pays de Redon en lutte » annonça un rassemblement samedi 26 juin devant la sous-préfecture pour « dénoncer la répression » lors de la tenue de ces teknivals

A la veille du second tour, ce samedi 26 juin 2021 à 11 h, plusieurs dizaines d’activistes se sont rassemblées place de Bretagne, à Redon (Ille-et-Vilaine). Le collectif politique  » Pays de Redon  » était à l’origine de l’appel anti-flic à manifester pour « dénoncer la répression » lors de la tenue de ces teknivals.

Devant la sous-préfecture bretonne de Redon, le collectif « citoyen » en lutte a proclamé la rave-olution.

Place de Bretagne, devant la sous-préfecture, à Redon, les participants au rassemblement ont déversé des déchets issus des mortiers d’artifices bombes lacrymogènes et grenades de désencerclement utilisées par les forces de l’ordre samedi 19 juin lors de la fête sauvage.

Un esprit « bon enfant »

Ce mouvement de contestation a réuni des militants issus du milieu libertaire des teknivals, des mondialistes défenseurs des droits de l’homme humains, en faveur de l’égalité entre les genres (et promoteurs de l’écriture inclusive), des écologistes radicaux proches du mouvement Alternatiba, venus avec leurs enfants pour se faire passer pour « bon enfant » …

Anti-flics

Certains d’entre eux ont déversé le « mètre cube » de grenades lacrymogènes, de désencerclement ou encore de balles de LBD qu’ils ont retrouvés dans le champ de l’hippodrome de Redon.

« On en a marre de ce pays»

L’appel à mobilisation a laissé la parole à diverses organisations, comme Amnesty International, la Ligue des droits de l’Homme et de jeunes teufeurs. « On ne supporte pas cette brutalité, on en a marre de ce pays qui tire sur tout ce qui bouge », lâche une militante de la Ligue des droits de l’Homme. « Continuez à être créatif, à faire la fête et la musique, sans espoir la colère devient la haine. Le bonheur est la liberté », ajoute-t-elle.

Parmi les participants, plusieurs membres d’Orlib, l’Observatoire rennais des libertés publiques – qui rassemble la Ligue des droits de l’Homme, Attac, le syndicat FSU, le Syndicat des avocats Français Solidaires, la Libre-pensée d’Ille-et-Vilaine –, étaient présents afin de rappeler l’ouverture d’un recueil de témoignages « pour porter tous ces éléments devant la justice ».

Chant de révolte

Une petite fanfare a accompagné les manifestants au son du chant de révolte italien, Bella ciao, vers l’hôtel de Ville, en signe de résistance.

Des restes de grenades lacrymogènes ont également été déversés devant l’entrée de la mairie. En guise de pied de nez, ils ont rallumé le son techno sous les fenêtres. Une mini free-party qui a fait danser quelques teufeurs, sans animosité.

Voyez les « centaines » de participants , selon les organisateurs…

Le rassemblement a pris fin aux alentours de 13 h, sans marquer les esprits. Auront-ils donc marqué les régionales?

Covid-19 : cluster de migrants à Roissy

La zone d’attente pour migrants de l’aéroport déclarée foyer de contamination

Protéger les Français
de migrants clandestins porteurs
de variants mortels de la covid est-il inhumain?

Les migrants clandestins arrivent par avions et les étrangers qui se voient refuser l’entrée sur le territoire français rejoignent cette zone d’attente où les cas de Covid-19 se multiplient. Ils doivent parfois être remis en liberté sans suivi sanitaire. Parmi eux, de nombreux Indiens importateurs du variant du même nom…

Sur la zone aéroportuaire de Roissy, Val-d’Oise, aux portes de Paris, se développe un foyer de contamination aux variants de toutes sortes du coronamirus, « en même temps » que les autorités martèlent qu’elles déploient des contrôles renforcés pour tenter d’endiguer la propagation des variants en France.

Dans la zone d’attente pour personnes en instance, dite «Zapi», patientent jusqu’à 26 jours tous ceux qui ne peuvent justifier de leur légitimité à entrer en France avant d’être renvoyés vers leur pays d’origine – ou libérés. Le temps de contracter la Covid-19 ou de la diffuser, lorsqu’ils sont porteurs : depuis janvier, 20 migrants ont été testés positifs, dont certains ont été libérés sur le territoire français sans suivi sanitaire.

«Il y a de plus en plus de malades. Nous en avons eu plusieurs avérés la semaine dernière, et d’autres avec des signes évocateurs , note Laure Palun, directrice de l’Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé), auprès du Figaro«Une migrante venue d’un pays d’Afrique a reçu le résultat de son test positif à l’issue de son audience devant le juge des libertés et de la détention, avant d’être libérée sur le territoire.» Cette association est un collectif d’associations (ACAT France,  Amnesty International, La ligue des droits de l’homme, Gisti, la Cimade, etc.) et de syndicats (CFDT Air France, Syndicat des avocats de France, Syndicat de la magistrature, etc.)

Absence d’aération, manque de désinfection, port du masque irrégulier et locaux exigus : dans la zone d’attente, le virus prolifère, à en croire les associations qui interviennent. L’Anafé a suspendu sa mission sur place le 24 avril, quand la Croix Rouge avait exercé son droit de retrait dès la semaine précédente. «Nous ne pouvions pas nous permettre de laisser nos bénévoles s’exposer autant, ni tolérer de telles conditions de détention», poursuit Laure Palun.

A ce jour, au moins 126 illégaux sont détenus dans la zone d’attente, dont un important nombre de ressortissants indiens. «Une soixantaine d’Indiens sont arrivés d’un coup, doublant le nombre de personnes dans la Zapi, explique Laure Palun. D’après le vice-président des libertés et de la détention au tribunal judiciaire de Bobigny Philippe Damulot, ces derniers ont été arrêtés lors d’une escale alors qu’ils cherchaient à rejoindre les États-Unis. «Ils ont généralement un passeport authentique, mais se sont heurtés à des refus d’embarquement à Roissy, opposés par la compagnie aérienne ou les autorités étrangères», explique Philippe Damulot au journal Le Parisien. Certains d’entre eux ont choisi de demander l’asile (politique ou économique?) en France.

Libérés sur le territoire… sans test supplémentaire

A l’issue des 26 jours de détention, les étrangers en situation irrégulière sont soit expulsés vers leur pays d’origine, soit libérés sur le territoire français. Pendant ce temps, nombreux sont ceux à refuser les tests PCR, dans la mesure où un dépistage négatif conditionne l’embarquement vers la destination d’origine. Sur les 52 personnes reçues en audience vendredi 23, dix huit ont été libérés sur le territoire français… Sans suivi sanitaire adapté.

Le variant indien est entré en France

Avec l’arrivée soudaine de ces ressortissants indiens dont le pays connaît une flambée épidémique sans précédent, la France redoutait de voir entrer ce variant local sur le territoire national. Or, c’est fait, malgré les dispositions sanitaires mises en place par le gouvernement.

Un premier cas de variant indien du coronavirus a été détecté en Lot-et-Garonne, a-t-on appris dans la soirée de jeudi.
Ce premier cas n’est pas lié à la Zapi de Roissy. En effet, le «séquençage a été fait à Toulouse sur un patient qui était revenu d’Inde et qui refaisait un test parce qu’il devait repartir à l’étranger. On a identifié que c’était le variant indien et donc tout le dispositif de retrotracing, d’isolement et de protection de toutes les personnes a été mis en place vis-à-vis de ce variant indien», a précisé Benoît Elleboode, directeur régional de l’ARS, à BFMTV et CNews.

Sur CNews, il a ajouté qu’un second cas, cette fois-ci à Bordeaux, était suspecté. «Le virus est en train d’être séquencé au CHU de Bordeaux et on aura la réponse normalement demain» vendredi.

Le ministre de la Santé Olivier Véran avait indiqué mardi qu’«aucun cas de variant d’origine indienne» n’avait été détecté «en France métropolitaine».

Deux cas confirmés de variant indien dans les Bouches-du-Rhône

« Il s’agit de deux personnes arrivant d’Inde, sans lien l’une avec l’autre ». Il s’agit de deux personnes arrivant d’Inde, sans lien l’une avec l’autre », indique la Direction générale de la Santé (DGS) dans un communiqué publié jeudi soir.

« Ces deux personnes ont été mises en quarantaine immédiatement après leur arrivée sur le territoire national », détaille la Direction régionale de la Santé (DGS). « Elles ont été testées positives au tout début de leur quarantaine respectivement le 19 et le 27 avril. Les résultats de séquençages des deux tests ont identifié le variant B.1.617, le variant dit indien. »

Or, ce variant B.1.617, détecté pour la première fois en Inde, soupçonné d’être plus contagieux que les souches précédentes du coronavirus, est jugé en partie responsable d’une deuxième vague épidémique dévastatrice en Inde.

« Un système de détection et de surveillance des cas possibles d’infection au variant B.1.617 a été mis en place par Santé Publique France et les Centres nationaux de référence, en lien avec les laboratoires d’analyses ».