Olivier Faure ne répondra pas à l’invitation de Macron à la prochaine « rencontre de Saint-Denis »

Le PS est le premier parti à répondre à l’initiative présidentielle.

Maison de la Légion d’Honneur
à Saint-Denis, Seine-Saint-Denis

Ce lundi 6 novembre, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a décliné l’invitation du président Macron à une deuxième réunion prévue le 17 novembre avec les chefs de partis sous le format des « rencontres de Saint-Denis », dans le 9.3.

« C’est non » car « je crois à la démocratie », a affirmé sur Public Sénat Olivier Faure, qui fustige la méthode présidentielle. «Quand je vois ce que nous écrit le chef de l’Etat, laissant penser qu’aujourd’hui il y aurait une forme de nouveau cénacle qu’il aurait inventé… Le Parlement, on en parle plus, toute façon il marche au 49.3. Mais vous avez pendant ce temps quelques privilégiés qui auraient la chance de parler au chef de l’Etat, les chefs de partis, qui feraient leur tambouille entre eux. C’est non. C’est non, car je ne veux pas supprimer le Parlement, je crois à la démocratie », détaille Olivier Faure.

La première rencontre entre le président de la République et les chefs de partis s’est déroulée le 30 août 2023 à la Maison de la Légion d’Honneur à Saint-Denis. Au cours des 12 heures d’échanges, plusieurs pistes avaient été abordées, dont l’élargissement du champ du référendum, l’international ou encore la décentralisation. Si le format avait été salué par les chefs des partis d’opposition, ils s’étaient néanmoins montrés prudents sur la concrétisation des discussions. Macron s’était quant à lui engagé sur un nouvel échange, dans le même format.

Il aura lieu le 17 novembre. Dans sa lettre envoyée dimanche 6 novembre, le président de la République évoque plusieurs sujets dont la facilitation de l’accès au référendum d’initiative partagée, la décentralisation, l’international et la justice sociale qui ne motive dopas Faure, mais aussi « les pistes d’évolution du référendum ». Un point qui a retenu l’attention d’Olivier Faure.

« Voilà ce que nous dit Emmanuel Macron [dans sa lettre aux partis] : les référendums pour la droite et l’extrême droite j’y suis favorable, les référendums que propose la gauche sur les superprofits ou la réforme des retraites, alors là, c’est impossible. La ficelle est trop grosse pour que je participe à cette mascarade », polémique le premier secrétaire du PS, alors que le projet de loi immigration arrive au Sénat ce lundi.

La secrétaire nationale de Les Ecologistes Marine Tondelier a elle déploré l’absence « de questions environnementales et de justice sociale ». « C’est assez hallucinant en vrai », écrit-elle sur X (ex-Twitter) sans donner de réponse à ce stade. Son entourage indique à lz mresse qu’une réponse officielle sera donnée mardi souligne que sa présence permettrait d’évoquer les sujets environnementaux et de justice sociale, et de pousser pour un cessez-le-feu à Gaza, puisque les sujets internationaux seront abordés.

Les instances du Parti communiste doivent évoquer la question dans la journée de lundi. Quant à La France insoumise, elle s’était déjà montrée réservée sur une participation à une nouvelle réunion.

La Seine-Saint-Denis reste le centre du monde…

103 personnes interpellées à Paris lors de regroupements non déclarés

Ces manifestants seraient  » issus des gilets jaunes « 

Ils appellent à un « Septembre noir » pour dénoncer l’inflation. Ce samedi, des centaines de Gilets jaunes se sont rassemblés en plusieurs endroits à Paris, lors de manifestations non déclarées. Un groupe Facebook, intitulé Septembre noir, rassemble un millier de personnes. 

« Octobre noir » fait référence au krach de 1929, une crise boursière qui se déroula à la Bourse de New York entre le jeudi 24 octobre et le mardi 29 octobre 1929. Cet événement est l’un des plus célèbres de l’histoire boursière, marquant le début de la Grande Dépression, la plus grande crise économique du XXᵉ siècle.

« Après l’atteinte à nos droits et libertés, nous allons payer le prix de la politique de Macron. Exigeons l’application de l’article 68, le Président a trahi la France », peut-on lire sur un tract partagé sur les réseaux sociaux. L’article 68 prévoit la destitution du Président « en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat ». Un groupe Facebook, intitulé Septembre noir, rassemble un millier de personnes. 

La préfecture de police a annoncé dans la soirée plus de 100 interpellations, dont certaines pour violences et dégradations. Dès 7 heures, les effectifs de police sont intervenus à plusieurs reprises dans divers secteurs de la Capitale, notamment porte de Saint-Cloud, place de Colombie et du Trocadéro (16ème) pour contrôler l’identité de quelques dizaines d’individus de la mouvance des Gilets jaunes qui tentaient de se regrouper sur la voie publique, indique la préfecture de Paris dans un communiqué. Elle rappelle que « de tels regroupements ne sont pas tolérés ».

La préfecture explique ensuite que ces personnes ont à nouveau été contrôlées en fin de matinée à hauteur de la place de l’Etoile (8ème) et « plusieurs d’entre elles ont été verbalisées et interpellées ».

Par ailleurs, vers 14 heures, « un groupe d’individus issus des Gilets jaunes » s’est rassemblé dans le secteur de la place de la République (11ème) « afin de se mêler à une manifestation déclarée en soutien à l’Ukraine », ajoute le communiqué. Puis « ce groupe a rapidement improvisé un cortège sauvage en empruntant le boulevard Magenta, puis le quai de Valmy où certains d’entre eux, visage dissimulé, ont incendié une poubelle et renversé un conteneur de déchets sur la chaussée ». Outrage rébellion, violences…

« Vers 14 heures, un groupe d’individus issus des Gilets jaunes s’est rassemblé dans le secteur de la place de la République », indique un communiqué de la préfecture de police, ce samedi 10 septembre au soir. « Ce groupe a rapidement improvisé un cortège sauvage ».

Les effectifs de police, « très réactifs et mobiles », sont immédiatement intervenus pour stopper la progression de ces individus et ont procédé à leur interpellation, est-il encore précisé.

La police précise qu’elle a procédé à un total de « 103 interpellations » lors d’un regroupement illégal d’individus sur la voie publique à Paris. 

Certains de ces manifestants, « visage dissimulé, ont incendié une poubelle et renversé un conteneur de déchets sur la chaussée », dénonce la police, ce que confirment des images de presse filmées dans l’après-midi.

Consigne de  » fermeté « 

Le nouveau préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, « rappelle sa fermeté à l’égard de ce type de regroupements non déclarés ayant pour seul but de commettre des exactions ».

Sur les 103 personnes arrêtées, 93 l’ont été pour participation à un regroupement en vue de commettre des violences ou dégradations. Trois l’ont été pour dégradations volontaires, trois pour outrage et rébellion et quatre pour violences à l’encontre des forces de l’ordre.

La police a par ailleurs procédé à 54 verbalisations au cours de la journée.

Au-delà de la mobilisation lancée sur les réseaux sociaux, un appel à manifester est lancé pour le 29 septembre par la CGT pour protester contre la réforme de l’assurance-chômage, la retraite ou bien l’inflation. 

« 1 flic, 1 balle »: nouveaux tags anti-flics à Aubervilliers

Haine séparatiste et incitation impunie au crime en milieu communiste (jusque 2020)

La photo est coupée:
d’autres inscriptions, notamment
«justice sociale»
ou «milice du capital»,
soulignent une empreinte politique

De nouveaux tags anti-police ont été découverts cette semaine à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Des messages publics appelant une fois de plus à la mort des forces de l’ordre.

«1 flic, 1 balle», peut-on notamment lire sur une palissade de chantier de la cité de la Maladrerie, quartier Un quartier réhabilité par Renée Gailhoustet, une architecte spécialisée dans les logements sociaux et qui se visite et qui abrite de 900 logements sociaux. D’autres inscriptions, notamment «justice sociale» ou «milice du capital», plus politiques, amènent les syndicats à penser que ces messages proviendraient de militants d’extrême gauche.

Empreinte politique de anarchisme révolutionnaire

Grégory Joron, secrétaire général de l’Unité SGP Police FO, déclare au micro de CNews : «ça reste de l’intimidation [a minima] quoi qu’on en dise, ça reste des messages qui prônent la violence [anti-capitaliste révolutionnaire] quoi qu’on en dise. Ce n’est ni rassurant ni plaisant à lire pour mes collègues qui travaillent dans ces quartiers-là».

Le premier flic de France
se sent-il visé ?

Des tags anti-police qui se multiplient ces derniers jours. Le préfet de police Didier Lallement a notamment porté plainte – sans illusions – mercredi 3 novembre après cette découverte de tags anti-police dans le quartier de Beaugrenelle, ancienne zone résidentielle et commerciale du 15e arrondissement de Paris, face à la Maison de la Radio, pour des Il s’agit d’insultes et d’éléments permettant de les identifier : le numéro de plaque d’immatriculation de leurs véhicules, selon une source policière à CNews, comme à Savigny-le-Temple.

Le Parisien ne diffuse pas ces inscriptions qui mêlent délinquance mafieuse liée au trafic de stupéfiants et activisme anarcho-gauchiste. La gauche révolutionnaire, avec la complicité de la gauche dite modérée, amalgame deux séparatismes. La candidate socialiste, Anne Hidalgo, maire de Paris, ne condamne pas.

Quelques jours plus tôt, la tête des policiers avait été mise à prix à Savigny-le-Temple, dans un immeuble fréquenté par les dealers, où un tableau de prime avait été élaboré, avec notamment inscrit : «Couper la tête d’un policier = 500.000 euros», «Violer une policière, prime de 500.000 euros». 

Nouveau projet critiqué par le Conseil d’Etat: la loi « climat et résilience »

Le Conseil d’Etat désherbe le texte de Barbara Pompili

Pompili, symbole de l’échec de la parité femme-homme

Etude d’impact bâclée, propositions imprécises, erreurs juridiques…: l’avis de juges administratifs dénoncent un à-peu-près, jeudi 11 février son avis sur le projet de loi « Climat et résilience », au lendemain de sa présentation en Conseil des ministres du 10 février 2021 par Barbara Pompili, ministre de la transition écologique.

Cet avis est d’abord critique de son étude d’impact, qui doit permettre d’évaluer ses conséquences sociales, économiques et environnementales. L’avis souligne une « analyse des impacts trop souvent superficielle » et dénonce « des insuffisances notables ».

Le projet de loi prévoit l’interdiction des vols sur toute liaison également assurée par train direct en moins de 2 h 30. Sans remettre en question cette mesure, le Conseil d’Etat s’étonne de l’absence de toute « analyse du caractère soutenable des mesures projetées dans le contexte de la crise sanitaire, dont l’impact est pourtant majeur pour ce secteur », le secteur ayant enregistré une baisse d’activité de 80%. Décroissance et assassinat d’un secteur économique ?

A propos de décroissance et de l’interdiction des constructions et extensions d’aéroports, l’avis soulève l’absence de mention dans le texte « des projets qui pourront continuer à être autorisés ou devront au contraire être arrêtés ». La question se pose en particulier à Marseille, où un permis de construire pour l’extension de l’aéroport a été signé à la fin du mois de décembre 2020. « L’étude d’impact est en outre silencieuse sur les modalités d’application envisagées, pourtant déterminantes pour apprécier les conséquences de la mesure », s’inquiète le Conseil d’Etat.

Passage de la concertation au flou, sans transition écolo

Pompili peut aller se rhabiller

Sale coup pour la concertation : le projet de loi « Climat et Résilience » concrétisait une partie des 146 propositions de la ‘Convention citoyenne pour le climat’ retenues par Macron, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40% d’ici 2030, dans un esprit de justice sociale. Des prétentions visant à circonvenir les alliés potentiels aux élections à venir, trois en deux ans, mais attrape-nigaud dénoncé par les juges. Le gouvernement avait engagé une procédure accélérée qui se trouve retardée dans sa marche forcée.

Pour l’interdiction de la publicité pour les produits fossiles, le Conseil d’Etat observe qu’au nom de la protection de l’environnement, les textes européens et français permettraient de « restreindre ou d’interdire la publicité pour des biens ou des produits fortement consommateurs d’énergies fossiles ». Pourtant, l’institution refuse de « retenir ces dispositions » en raison du flou du projet de loi. En effet, « l’expression très générale utilisée » dans le texte « ne permet pas de savoir si l’interdiction vise uniquement des publicités directes pour une source d’énergie […] ou si elle concerne aussi des publicités se référant à la fois à une énergie et à un produit consommateur d’énergie ». En clair : on n’y comprend rien.

Le Conseil d’Etat souligne en outre quelques lacunes importantes de la loi.

Ainsi, à propos des obligations créées par la loi de rénover les passoires thermiques, il s’alarme de « la multiplication des contraintes imposées aux propriétaires immobiliers », « sans qu’une réflexion globale soit menée sur l’effet de cumul de ces différentes contraintes, ni sur la nécessité d’encadrer ou de réguler les marchés des prestations ainsi créés ». Il propose que les textes encadrent les prix des prestations de professionnels de la rénovation.

De multiples lacunes juridiques

Barbara Pompili, une maille à l’endroit, une maille à l’envers

Enfin, à de nombreuses reprises, l’institution se voit contrainte de reprendre le gouvernement sur les erreurs juridiques qui parsèment le projet de loi. Ainsi est-il proposé de fixer un objectif de 20% des surfaces commerciales consacrées à la vente en vrac en 2030 dans un cadre « programmatique »: pas d’autre choix que de retoquer. Cet objectif serait donné à des entreprises, alors que l’article 34 de la Constitution dit que « des lois de programmation déterminent les objectifs de l’action de l’Etat », et pas du secteur privé.

Pour l’interdiction de la distribution d’échantillons non plus « la qualification juridique retenue ne convient pas ». Cette distribution ne « peut être assimilée à une pratique commerciale abusive », comme l’entend le gouvernement, mais devrait plutôt voir son interdiction inscrite dans le code de l’environnement.

Un recadrage en règle qui appelle un travail de refonte totale à l’Assemblée, avec l’aide des oppositions qui tiennent déjà prêtes leurs propositions et amendements.