Affaire Garrido-Corbière:  Lagarde est sorti de garde à vue

Ces gardes à vue sont intervenues dans l’enquête sur la publication en juin sur le site internet du Point d’un article du journaliste Aziz Zemouri accusant le couple d’avoir exploité une femme de ménage sans papiers, ce que les deux élus avaient aussitôt démenti fermement. «Tout est faux», avaient-ils protesté.  L’avocate Raquel Garrido avait porté plainte pour « faux et usage et de faux » et « usurpation d’identité ». Le journal avait admis dans une adresse aux lecteurs que l’article, retiré dès le lendemain, s’était «révélé faux» et «mensonger».

Reste le cas Jean-Christophe Lagarde.

Le patron de l’UDI et ex-député, battu par la LFI Raquel Garrido aux législatives en Seine-Saint-Denis en juin, avait été interpellé à son domicile mercredi matin, puis placé en garde à vue. Le policier avait, quant à lui, été placé en garde à vue mardi. Il est détaché à la mairie de Drancy (Seine-Saint-Denis), ancien fief de Jean-Christophe Lagarde, dirigé depuis 2017 par son épouse Aude Lavail-Lagarde.

Les gardes à vue du chef de l’UDI Jean-Christophe Lagarde et d’un policier dans l’enquête sur les accusations infondées de l’hebdomadaire Le Point contre le couple de députés LFI Raquel Garrido et Alexis Corbière ont été levées, apprend-on ce jeudi matin du Parquet de Paris. Il précise qu’une information judiciaire a été ouverte ce même jour pour escroquerie en bande organisée, faux et usage de faux, usurpation d’identité ou de données personnelles et recel de vol.

L’ancien député est sorti de son interrogatoire dans la nuit de mercredi à jeudi, tandis que mercredi en fin de journée a été levée la garde à vue du policier, appelé tantôt Anouar Bouhadjela, a précisé le Parquet. En revanche, un troisième homme, ancien collaborateur de Jean-Christophe Lagarde, a été déféré ce jeudi pour être présenté à un juge d’instruction et une éventuelle mise en examen, a ajouté le Parquet de Paris. Il s’agirait du chauffeur de l’homme politique, mais auquel l’oppositipn attribue un rôle «d’homme de main».

Trois plaintes

L’enquête préliminaire ouverte par le Parquet le 29 juin pour escroquerie en bande organisée, faux et usage de faux, usurpation d’identité et de données et confié les investigations Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) examine trois plaintes déposées par le couple Garrido-Corbière, Aziz Zemouri et Jean-Christophe Lagarde. Les investigations ont été confiées à la Brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP).

La plainte du journaliste Aziz Zemouri vise l’ex-député UDI Jean-Christophe Lagarde et Anouar Bouhadjela. C’est, selon son récit, ce policier qui l’avait contacté fin mai pour le mettre en contact avec une femme prétendant être une aide ménagère, non déclarée et sans papiers, du couple de députés.

Pour Nabila Asmane et Vincent Brengarth, les avocats d’Anouar Bouhadjela, «la plainte d’Aziz Zemouri est un écran de fumée pour se défausser de l’évidente absence d’investigations dont il a fait preuve, tout en crucifiant l’une de ses sources». 

Le patron de l’UDI a, lui, déposé plainte pour abus de confiance.

Le couple Garrido-Corbière a déposé une seconde plainte pour diffamation contre Aziz Zemouri et l’hebdomadaire.

Avec le député LFI Alexis Corbière, la député LFI d’origine chilienne Raquel Garrido ont déposé une seconde plainte. Le couple a en effet saisi le doyen des juges d’instruction du tribunal judiciaire de Paris, plainte avec constitution de partie civile pour « diffamation » visant directement Aziz Zemouri et Etienne Gernelle, le directeur de la publication de François Pinault, 86 ans et 5e plus grande fortune de France (propriétaire de collections d’art, de vignobles de prestige ou de l’hôtel particulier de Bernard Tapie,…).

Si la procédure suit son cours habituel, une information judiciaire devrait donc être ouverte. L’ouverture d’une information judiciaire s’impose au procureur de la République uniquement en cas de crime (meurtre, viol…). Dans les autres cas, le procureur est libre de saisir ou non le juge d’instruction. C’est son réquisitoire qui ouvre une information judiciaire.

Alexis Corbière et Raquel Garrido : des Thénardier ?

Le couple diabolique d’Insoumis nie avoir maltraité une femme de ménage sans papier

La Thénardier, version LFI

De lourdes accusations de maltraitance sur une employée sans papiers pèsent sur les deux élus de Seine-Saint-Denis. Ces députés de La France Insoumise – qui ne voient aucune soumission de la femme musulmane dans le port du voile islamique – emploieraient depuis un an une femme de ménage sans titre de séjour, qui serait soumise à des cadences infernales. Les Thénardier nient ces accusations en bloc.

Le couple diabolique aime d’ailleurs clamer sa vertu exemplaire, illustrée dans leur vocifération pour la régularisation des sans-papiers, leur activisme violent contre la misère sociale ou leur féminisme véhément… 

Selon le Point, le pot aux roses a été découvert en mai dernier, suite à un contrôle de police à Paris. L’employée de maison, une Algérienne de 36 ans, arrivée en France en 2008 grâce à un visa étudiant, a dû justifier de sa situation administrative alors qu’elle promenait la petite dernière de ce bon couple de bourgeois avec personnel pour nantis et avantages divers accordés par la République. Privée de titre de séjour, elle n’a pu présenter que son passeport algérien.

L’employée de cette maison bourgeoise a indiqué aux fonctionnaires de police qu’elle travaille jour et nuit au domicile des deux parlementaires, à Bagnolet, PS depuis 2014, mais aussi dans un logement parisien où leurs enfants sont pris en charge afin d’être scolarisés dans la capitale, plutôt que dans une commune communiste de 1944 à 2014 et deux mosquées pour 36.000 habitants….  En avril 2019, les journalistes d’investigation, Christian Chesnot et Georges Malbrunot révélèrent l’offensive des salafistes à… Bagnolet qui doit servir de pilote au Qatar pour tisser sa toile en France. Lien

Selon les informations du Point, l’employée a droit à une chambre dans leur maison individuelle et dort sur un canapé à Paris.

Toujours selon elle, que Le Point a pu rencontrer, le couple Garrido-Corbière lui aurait promis des « papiers en cas d’élection de Jean-Luc Mélenchon à la présidence de la République ou s’il devient Premier ministre ».

« Jusqu’au 19 [juin, date du second tour des législatives], elle a besoin de moi et si ça me va pas, elle me renvoie dans mon pays », écrit l’employée de maison à ses camarades. « … Je te dis de rester, tu restes, si ça te va pas, y’en a plein dans ton cas qui veulent travailler, mais tu peux oublier tes papiers », peut-on lire dans un message envoyé par Raquel Garrido, la vertueuse vainqueure du président de l’UDI Jean-Christophe Lagarde. « Pardon madame. Mais c’est pas bien », lui répond alors la jeune femme.

Réclamant à sa patronne, porte-parole de Jean-Luc Mélenchon et de La France insoumise (LFI) pendant plus d’un an, d’être payée, Raquel Garrido lui rétorque, insistant bien sur la distance sociale entre maître et esclave : « Monsieur te donnera 150 euros pour la semaine, on verra le reste après ». La femme de ménage répond avec un simple émoji en pleurs. Garrido, elle, ne bronche pas « On te met un toit sur la tête, on te fait travailler donc soit t’es reconnaissante, soit je prends quelqu’un d’autre maintenant stop »

Le couple « esclavagiste » a publié un communiqué et certifie que « tout est faux ».

« Cela fait des années que nous n’avons pas d’aide ménagère. On a recruté de l’aide pendant les campagnes électorales. A chaque fois avec des personnes disposant de papiers, et bien sûr avec les déclarations Urssaf afférentes », explique Raquel Garrido, avocate française depuis , née au Chili de parents chiliens appartenant à l’organisation d’extrême gauche Mouvement de la gauche révolutionnaire.

Affaire à suivre. 

Et puis voici le panégyrique de Raquel Garrido, tel que dressé par Wikipedia

Logement HLM jusqu’en 2017

En octobre 2017, elle est l’objet d’une nouvelle polémique [sic] parce qu’occupant un logement HLM avec son conjoint Alexis Corbière. Le couple a finalement quitté ce logement social pour aller vivre dans la circonscription d’Alexis Corbière, élu député en juin 2017 [à Montreuil-Bagnolet]. ils avaient occupé leur logement social légalement et sans passe-droit de 2000 à 201736,14.

Aide pour des travaux de rénovation

En octobre 2018, Le Canard enchaîné révèle que Raquel Garrido et son conjoint Alexis Corbière ont bénéficié d’une aide de l’Agence nationale de l’habitat pour financer des travaux de rénovation réalisés dans leur maison de Bagnolet37. Le couple a reçu cette aide accordée sous conditions de ressources aux propriétaires occupants modestes alors que l’une était chroniqueuse à la télévision et l’autre député37.

Soupçons de propos « antisémites »

En janvier 2020, lors d’une émission de Balance ton post !, dont elle est chroniqueuse, elle réagit vis-à-vis de la polémique sur le port du voile lors des sorties scolaires en affirmant que si Jean-Michel Blanquer s’était opposé au port de la kippa lors des sorties scolaires, « il ne serait plus ministre ». Cyril Hanouna [né de parents d’origine juive tunisienne] considère qu’elle a tenu un propos antisémite et sous-entendu qu’il existe un lobby juif au sein du gouvernement38.

Soupçons de propos conciliant avec les terroristes

Le 14 novembre 2021, Garrido est invitée sur le plateau de BFM TV afin de commenter l’anniversaire du recueillement des attentats du . Elle dénonce notamment les propos d’Eric Zemmour (qui accusait notamment François Hollande de n’avoir « rien fait » pour empêcher les attentats sur le plan du contrôle des frontières ainsi que de l’immigration), estimant que « les familles ont fait des efforts incommensurables pour participer au procès, pour trouver en eux la force de témoigner, de rendre hommage à leur mort, de trouver le chemin vers la réconciliation, y compris avec les terroristes eux-mêmes et les personnes qui sont poursuivies ». La déclaration provoque un tollé médiatique39. Elle reconnaît par la suite que « le terme réconciliation est mal calibré »40.

Accusation mensongère du magazine Le Point

En juin 2022, le journaliste Aziz Zemouri signe sur le site internet du magazine Le Point un article affirmant que Raquel Garrido et son conjoint Alexis Corbière emploieraient irrégulièrement une femme de ménage sans papiers, ce qu’ils démentent41,42. Une contre-enquête de Médiapart montre les « erreurs et incohérences »43 de l’article mensonger, qui est dépublié le lendemain par le magazine, qui leur présente des excuses44.

Affaires judiciaires médiatiques, comme avocate

  • Affaire des sondages (elle est l’avocate de Jean-Luc Mélenchon contre la Commission nationale des sondages et Harris Interactive, Mélenchon voulant rendre transparente la façon dont sont redressées les données brutes des sondages)45,46,47
  • Affaire des « faux tracts » d’Hénin-Beaumont visant Jean-Luc Mélenchon (plainte contre Marine Le Pen, le FN ayant produit et diffusé un faux tract du Front de gauche au contenu communautariste)48,49elle-même est poursuivie en justice par Marine Le Pen qui lui reproche de l’avoir qualifiée de « délinquante » dans le cadre de l’affaire dite des « faux tracts ». Marine Le Pen perd son procès, ainsi que l’appel50,51.
  • Affaire « fasciste » (Jean-Luc Mélenchon ayant qualifié Marine Le Pen de « fasciste » est attaqué pour « injure publique »)52
  • Affaire Míkis Theodorákis (Jean-Luc Mélenchon porte plainte contre Jean-François CopéNathalie Kosciusko-Morizet et Alain Juppé qui l’ont taxé d’« accointances antisémites »)53,54
  • Affaire Aslangul (Claudio Calfuquir contre Charles Aslangul)55
  • Affaire Maryline Mélenchon contre Christian Schoettl, maire de Janvry56.
  • Affaire de la Société générale (Jean-Luc Mélenchon contre la Société générale)57
  • Affaire « apprenti-dictateur » (Gilles Wobedo contre Fabien Engelmann, maire FN de Hayange)58

Prises de position

Au sujet des manifestations au Venezuela, tout en indiquant que la position de La France insoumise « est d’être très méfiant et de ne pas répondre aux injonctions de critiquer », Raquel Garrido dit « reconnaître qu’il y a une répression » et exprime sa « tristesse » parce que « la violence nuit au projet politique de s’enlever de la manne pétrolière »59.

Cette affaire serait une erreur du magazine Le Point

Raquel est donc une oie blanche, come le montre l’échange tout en délicatesse que l’épouse Corbière a eu avec Stanislas Rigault (Reconquête) au sortir d’une émission de Cyril Hanouna :

LIEN video (explicite)

LIEN PaSiDupes (article)

Législatives 2022: les candidats menacés ce dimanche

Des ministres ne convainquent pas mieux que d’autres

Berthe aux grands pieds
pourrait être ré-expédiée
dans la société civile

Pour ce second tour des élections législatives, ce dimanche 19 juin, les électeurs sont appelés aux urnes pour trancher entre les finalistes du scrutin et confirmer (ou non) les tendances observées dans les derniers sondages.

La dynamique d’entre deux tours ne semble pas avoir joué en leur faveur. Vendredi, un sondage Ifop réalisé pour Sud Radio donnait Amélie de Montchalin perdante face à son challenger, le socialiste Jérôme Guedj. L’échec de la ministre de la Transition écologique et la Cohésion des territoires serait une nouvelle gifle à Macron qui s’est tout à trac voulu plus vert que les Verts radicaux de la Nupes.

Comme elle, Clément Beaune, son collègue des Affaires européennes, qui s’est retrouvé en ballotage défavorable avec 35,8% des suffrages, devra quitter son poste au gouvernement. Avec 41,1% des voix, sa concurrente Caroline Mecary a été ciblée par des tags homophobes. « Voulez-vous d’une députée qui fera des lois qui piétinent les repères des enfants? Voulez-vous comme députée une militante des revendications LGBT ? »

Autres situations intéressantes, celles où le Rassemblement national (RN) est en mesure de s’implanter. Ce qui est notamment le cas dans la 11e circonscription de Gironde avec Edwige Diaz ou bien du côté de Vitrolles, où le parti lepéniste pourrait faire son retour avec Franck Allisio.

La Macronie aura-t-elle une majorité absolue, ou relative? Jean-Luc Mélenchon accédera-t-il réussira-t-il son pari d’imposer une cohabitation? Le Rassemblement national va-t-il entrer en force au Palais Bourbon? Autant d’inconnues qui se dissiperont ce dimanche soir.

Alors que le premier tour n’a pas départagé les coalitions dominantes, Renaissance (non pas le nouvel album de Beyoncé, mais LREM, MoDem, Agir, En commun, Territoires de progrès et Horizons), de centre gauche, et la Nupes (notamment LFI, Europe Ecologie-Les Verts), le Parti communiste français et le Parti socialiste), à l’extrême gauche, l’issue de cette seconde manche s’annonce encore incertaine. La Macronie aura-t-elle une majorité absolue ou relative?

Des députés sortants, de droite comme de gauche, sont aussi sur la sellette.

Alors que plusieurs ministres sont en difficulté, ou éliminés dès le premier tour, tel Jean-Michel Blanquer, ou au second tour, telle Justine Benin (lien PaSiDupes),

Les résultats du premier tour livrent quelques enseignements, ne serait-ce que par rapport à la configuration politique de la présidentielle de 2017. Alors, quels seront les députés confortés, Quels sont ceux qui oeuvent s’inquiéter ?

5e circonscription de l’Ain 

Damien Abad (LR)

Comme ses collègues, le président du groupe LR à l’Assemblée nationale a assisté à l’effondrement de son camp en cinq ans. En 2017, François Fillon se classait troisième avec 19,11 % des voix. En 2022, Valérie Pécresse y dépasse à peine la barre des 5 %, tandis que Marine Le Pen, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon progressent tous les trois de quelques points.

Résultats du premier tour de la présidentielle de 2022 (au-dessus de 3 % des voix) :

  1. Marine Le Pen (RN), 27,4 % des voix
  2. Emmanuel Macron (LREM), 22,74 %
  3. Jean-Luc Mélenchon (FI), 20,33 % 
  4. Éric Zemmour (Rec.), 8,53 %
  5. Valérie Pécresse (LR), 5,17 %
  6. Jean Lassalle (Rés.), 4,15 %
  7. Yannick Jadot (EELV), 3,97 %

75,67 % de votants

Résultats du premier tour de la législative de 2017 (au-dessus de 3 % des voix) : 

  1. Damien Abad (LR), 35 % des voix
  2. Hélène de Meire (LREM), 25,13 %
  3. Pénélope Chalon (FN), 15,38 %
  4. Bertrand Jacquier (FI), 10,32 %

49,03 % de votants 

Le principe de présomption d’innocence que compte lui appliquer Sandrine Rousseau (EELV) pour qui la « loi » féministe est supérieure à la loi de la République:

https://vm.tiktok.com/ZMN2RQFGC/?k=1

Delphine Batho (Génération écologie)

2e circonscription des Deux-Sèvres 

Élue il y a cinq ans sous les couleurs du PS, Delphine Batho est devenue depuis l’un des visages du pôle écologiste qui soutenait Yannick Jadot. Son candidat n’a pas réalisé une bonne performance ; moins bonne encore que Benoît Hamon en 2017 (7,11 %). L’ancienne ministre avait toutefois obtenu à l’époque un troisième mandat en contenant la poussée mélenchoniste, qui avait réalisé un meilleur score à la présidentielle que cette année (20,45 % des voix).

Résultats du premier tour de la présidentielle de 2022 (au-dessus de 3 % des voix) :

  1. Emmanuel Macron (LREM), 30,42 % des voix
  2. Marine Le Pen (RN), 24,85 %
  3. Jean-Luc Mélenchon (FI), 19,59 %
  4. Yannick Jadot (EELV), 4,58 %
  5. Éric Zemmour (Rec.), 4,33 %
  6. Valérie Pécresse (LR), 4,1 %
  7. Jean Lassalle (Rés.), 3,73 %

78,46 % de votants

Résultats du premier tour de la législative de 2017 (au-dessus de 3 % des voix) : 

  1. Christine Heintz (LREM), 31,60 % des voix
  2. Delphine Batho (PS), 29,79 %
  3. Séverine Vachon (LR), 12,73 %
  4. Jean-Romée Charbonneau (FN), 11,10 %
  5. Yannick Maillou (FI), 10,59 %

52,75 % de votants

Aurore Bergé (LREM)

10e circonscription des Yvelines 

Aurore Bergé
Aurore Bergé.(AFP)

Dans la circonscription de la présidente déléguée du groupe LREM, Emmanuel Macron a réalisé un meilleur score qu’il y a cinq ans (27,89 % en 2017). À l’époque, il avait devancé de peu François Fillon. Le terrain semble davantage libéré encore cette année.

Résultats du premier tour de la présidentielle de 2022 (au-dessus de 3 % des voix) :

  1. Emmanuel Macron (LREM), 32,9 % des voix
  2. Jean-Luc Mélenchon (FI), 19,09 % 
  3. Marine Le Pen (RN), 16,19 %
  4. Éric Zemmour (Rec.), 9,28 %
  5. Valérie Pécresse (LR), 8,03 %
  6. Yannick Jadot (EELV), 5,82 %

80,09 % de votants

Résultats du premier tour de la législative de 2017 (au-dessus de 3 % des voix) : 

  1. Aurore Bergé (LREM), 46,63 % des voix
  2. Jean-Frédéric Poisson (PCD-LR), 19,12 %
  3. Benjamin Nicoletta (FI), 8,80 %
  4. François Le Hot (FN), 7,91 %
  5. David Jutier (EELV), 5,02 %
  6. Jean-Claude Husson (FN), 4,85 %

56,39 % de votants

Christophe Castaner (LREM) 

2e circonscription des Alpes-de-Haute-Provence 

L’extrême droite s’est renforcée sur les terres du président du groupe LREM à l’Assemblée nationale, puisqu’en 2017, Marine Le Pen – sans Eric Zemmour – avait obtenu 22,8 % des voix et avait fini à l’époque derrière Jean-Luc Mélenchon. Mais Emmanuel Macron a lui aussi pris deux points en cinq ans.

Résultats du premier tour de la présidentielle de 2022 (au-dessus de 3 % des voix) :

  1. Marine Le Pen (RN), 25,64 % des voix
  2. Jean-Luc Mélenchon (FI), 23,38 % 
  3. Emmanuel Macron (LREM), 22,31 %
  4. Éric Zemmour (Rec.), 7,85 %
  5. Yannick Jadot (EELV), 4,37 %
  6. Jean Lassalle (Rés.), 4,32 %
  7. Valérie Pécresse (LR), 4,11 %

76,59% de votants

Résultats du premier tour de la législative de 2017 (au-dessus de 3 % des voix) :

  1. Christophe Castaner (LREM), 44,04 % des voix
  2. Léo Walter (FI), 16,55 % 
  3. Christian Girard (RN), 13,58 %
  4. Jean-Claude Castel (Divers droite), 11,37 %
  5. Sébastien Ginet (LR), 4,61 %

53,16 % de votants

Eric Ciotti (LR)

1ère circonscription des Alpes-Maritimes

Eric Ciotti
Eric Ciotti

En 2017, François Fillon terminait encore en tête (26,85% des voix) dans le fief du finaliste du dernier congrès LR, tenant d’une ligne plus droitière que sa candidate Valérie Pécresse. Celle-ci a dépassé péniblement la barre des 5 % dimanche, nettement battue par Marine Le Pen et Éric Zemmour. Eric Ciotti va sans doute devoir batailler plus que lors de ses trois précédentes campagnes législatives s’il veut conserver son siège.

Résultats du premier tour de la présidentielle de 2022 (au-dessus de 3 % des voix) :

  1. Emmanuel Macron (LREM), 25,75 % des voix
  2. Jean-Luc Mélenchon (FI), 21,66 % 
  3. Marine Le Pen (RN), 20,63 %
  4. Éric Zemmour (Rec.), 14,62 %
  5. Valérie Pécresse (LR), 5,52 %
  6. Yannick Jadot (EELV), 4,36 %

69,77 % de votants

Résultats du premier tour de la législative de 2017 (au-dessus de 3 % des voix) : 

  1. Eric Ciotti (LR-UDI), 35 % des voix
  2. Caroline Reverso-Meinietti (LREM), 32,35 %
  3. Jean-Pierre Daugreilh (FN), 12,49 %
  4. Robert Injey (FI-PCF), 10,57 %
  5. Yann Librati (PS), 3,16 %

49,01 % de votants

Nicolas Dupont-Aignan (DLF)

8e circonscription de l’Essonne

Nicolas Dupont-Aignan
Nicolas Dupont-Aignan.(AFP)

Le score de Nicolas Dupont-Aignan à la présidentielle a été divisé par trois en cinq ans dans sa circonscription de Yerres (18,67 % en 2017). À l’époque, le fondateur de Debout la France avait tout de même sauvé son poste qu’il occupe depuis 1997. Cette année, il doit encore dire s’il se lance ou pas dans une nouvelle campagne.

Résultats du premier tour de la présidentielle de 2022 (au-dessus de 3 % des voix) :

  1. Jean-Luc Mélenchon (FI), 27,95 % des voix
  2. Emmanuel Macron (LREM), 26,51 % 
  3. Marine Le Pen (RN), 15,89 %
  4. Éric Zemmour (Rec.), 6,95 %
  5. Nicolas Dupont-Aignan (DLF), 6,4 %
  6. Valérie Pécresse (LR), 5,09 %
  7. Yannick Jadot (EELV), 5,05 %

74,45 % de votants 

Résultats du premier tour de la législative de 2017 (au-dessus de 3 % des voix) : 

  1. Antoine Pavamani (LREM), 35,76 % des voix
  2. Nicolas Dupont-Aignan (DLF), 29,75 %
  3. Jérôme Flament (FI), 11,90 %
  4. Irvin Bida (UDI-LR), 6,00 %
  5. Faten Ben Ahmed (PS), 4,95 %
  6. Benjamin Boucher (FN), 4,29 %

50,44 % de votants

Olivier Faure (PS)

11e circonscription de Seine-et-Marne

Attention danger pour le premier secrétaire du PS, déjà ciblé au niveau national pour le piteux score d’Anne Hidalgo lors de cette présidentielle : la maire de Paris n’a recueilli dans l’ouest seine-et-marnais que 1,64 % des voix. Il y a cinq ans, Benoît Hamon en avait obtenu 7,07 %. Mais si Jean-Luc Mélenchon a fait un bond de 9 points par rapport à 2017, Emmanuel Macron a légèrement reculé. Or, c’est bien face à une adversaire LREM qu’Olivier Faure avait conservé son siège la fois précédente.

Résultats du premier tour de la présidentielle de 2022 (au-dessus de 3 % des voix) :

  1. Jean-Luc Mélenchon (FI), 35,95 % des voix
  2. Emmanuel Macron (LREM), 23,47 % 
  3. Marine Le Pen (RN), 18,98 %
  4. Éric Zemmour (Rec.), 5,22 %
  5. Valérie Pécresse (LR), 3,91 %
  6. Yannick Jadot (EELV), 3,76 %

73,44 % de votants

Résultats du premier tour de la législative de 2017 (au-dessus de 3 % des voix) : 

  1. Amandine Rubinelli (LREM), 30,39 % des voix
  2. Olivier Faure (PS), 27,37 %
  3. Daniel Allioux (FI), 14,36 %
  4. Jean-Marie Launay (FN), 13,36 %
  5. Natacha Bedhiaf (LR-UDI), 8,34 %

42,18 % de votants

Richard Ferrand (LREM) 

6e circonscription du Finistère

Richard Ferrand
Richard Ferrand.(AFP)

Chez lui, le président de l’Assemblée nationale, qui vient du PS, se bat habituellement contre la droite lors des législatives. Mais le vote LR s’est, dans cette présidentielle, effondré de 13 points environ. Quand, dans le même temps, le score d’Emmanuel Macron que Richard Ferrand a été parmi les premiers à rejoindre en 2016 a légèrement progressé. L’ancien ministre peut voir venir.

Résultats du premier tour de la présidentielle de 2022 (au-dessus de 3 % des voix) :

  1. Emmanuel Macron (LREM), 29,71 % des voix
  2. Jean-Luc Mélenchon (FI), 21,52 % 
  3. Marine Le Pen (RN), 20,06 %
  4. Yannick Jadot (EELV), 5,62 %
  5. Éric Zemmour (Rec.), 4,9 %
  6. Valérie Pécresse (LR), 4,78 %
  7. Jean Lassalle (Rés.), 4,36 %
  8. Fabien Roussel (PCF), 3,07 %

78,53% de votants

Résultats du premier tour de la législative de 2017 (au-dessus de 3 % des voix) : 

  1. Richard Ferrand (LREM), 33,93 % des voix
  2. Gaëlle Nicolas (LR), 18,10 % 
  3. Christian Troadec (Régionaliste), 13,88 % 
  4. Jean-Michel Lucas (FI), 11,53 %
  5. Nathanaël Legeard (EELV), 8,59 %
  6. Patrick Le Fur (FN), 6,94 %

58,14 % de votants

Stanislas Guerini (LREM)

3e circonscription de Paris

Dans le nord de Paris (17e-18e arrondissements), le délégué général de La République en marche est sur un territoire largement favorable à Emmanuel Macron mais qui vient de connaître une percée de Jean-Luc Mélenchon de plus de 10 points. De quoi donner peut-être des idées aux Insoumis pour le mois de juin alors que Stanislas Guerini avait obtenu en 2017 son premier mandat de député sans grande concurrence, à l’issue d’un second tour face à une candidate de centre-droit.

Résultats du premier tour de la présidentielle de 2022 (au-dessus de 3 % des voix) :

  1. Emmanuel Macron (LREM), 37 % des voix
  2. Jean-Luc Mélenchon (FI), 30,16 % 
  3. Yannick Jadot (EELV), 8,39 %
  4. Éric Zemmour (Rec.), 6,51 %
  5. Valérie Pécresse (LR), 6,03 %
  6. Marine Le Pen (RN), 5,37 %

78,35 % de votants

Résultats du premier tour de la législative de 2017 (au-dessus de 3 % des voix) : 

  1. Stanislas Guérini (LREM), 45,08 % des voix
  2. Valérie Nahmias (UDI-LR), 15,51 %
  3. Annick Lepetit (PS), 12,61 %
  4. Laurent Levard (FI), 12,00 %
  5. Adrien Delassus (EELV), 4,85 %
  6. Aurélien Legrand (FN), 3,45 %

56,53 % de votants

Christian Jacob (LR)

4e circonscription de Seine-et-Marne

Le président du parti Les Républicains subit, comme toute sa famille politique, l’échec de Valérie Pécresse à la présidentielle. Dans la circonscription de Provins, François Fillon avait terminé deuxième (18,58 % des voix) en 2017 derrière Marine Le Pen, qui était déjà presque à ce niveau (32,69 %). S’il veut un quatrième mandat, Christian Jacob devra repousser ses prétendants de LREM et du RN.

Résultats du premier tour de la présidentielle de 2022 (au-dessus de 3 % des voix) :

  1. Marine Le Pen (RN), 33,52 % des voix
  2. Emmanuel Macron (LREM), 20,87 %
  3. Jean-Luc Mélenchon (FI), 18,09 % 
  4. Éric Zemmour (Rec.), 7,89 %
  5. Valérie Pécresse (LR), 7,6 %

76,25 % de votants

Résultats du premier tour de la législative de 2017 (au-dessus de 3 % des voix) : 

  1. Christian Jacob (LR-UDI), 32,42 % des voix
  2. Emmanuel Marcadet (LREM), 26,05 %
  3. Pierre Cherrier (FN), 20,37 %
  4. Julie Garnier-Martinez (FI), 10,62 %
  5. Olivier Husson (PS), 3,28 %

49,13 % de votants

Jean-Christophe Lagarde (UDI)

5e circonscription de Seine-Saint-Denis

Dans cette circonscription qu’il tient depuis 20 ans, le président de l’UDI pourrait être menacé par un bloc de gauche, si celle-ci s’unissait : Jean-Luc Mélenchon vient d’y faire un score stratosphérique, en gagnant 14 points en cinq ans. En 2017, pourtant, la division de FI et du PCF avait permis au centriste de se faciliter sa réélection, face à une adversaire LREM.

Résultats du premier tour de la présidentielle de 2022 (au-dessus de 3 % des voix) :

  1. Jean-Luc Mélenchon (FI), 50,52 % des voix
  2. Emmanuel Macron (LREM), 18,84 % 
  3. Marine Le Pen (RN), 14,72 %
  4. Éric Zemmour (Rec.), 5,01 %

65,5 % de votants 

Résultats du premier tour de la législative de 2017 (au-dessus de 3 % des voix) : 

  1. Jean-Christophe Lagarde (UDI-LR), 36,55 % des voix
  2. Malika Maalem-Chibane (LREM), 19,47 %
  3. Ugo Portier (FI), 13,98 %
  4. Abdel Sadi (PCF), 10,49 %
  5. Jean-François Perier (FN), 9,19 %

38,23 % de votants

Guillaume Peltier (Reconquête)

2e circonscription de Loir-et-Cher

Guillaume Peltier
Guillaume Peltier.(AFP)

L’ancien numéro deux de LR a pris son risque en rejoignant au cours de la campagne présidentielle Eric Zemmour. Le désormais vice-président du mouvement Reconquête peut certes se satisfaire que son nouveau champion ait fait mieux que Valérie Pécresse au premier tour mais s’est compliqué une éventuelle tentative de réélection dans cette circonscription à droite depuis 1993. Principal adversaire de Guillaume Peltier il y a cinq ans, LREM s’est renforcée de sept points entre les deux présidentielles.

Résultats du premier tour de la présidentielle de 2022 (au-dessus de 3 % des voix) :

  1. Marine Le Pen (RN), 31,31 % des voix
  2. Emmanuel Macron (LREM), 26,82 % 
  3. Jean-Luc Mélenchon (FI), 14,42 %
  4. Éric Zemmour (Rec.), 8,01 %
  5. Valérie Pécresse (LF), 5,22 %
  6. Jean Lassalle (Rés.), 3,28 %
  7. Yannick Jadot (EELV), 3,02 %

75,68 % de votants 

Résultats du premier tour de la législative de 2017 (au-dessus de 3 % des voix) : 

  1. Guillaume Peltier (LR), 29,08 % des voix
  2. Jean-Luc Brault (LREM), 28,78 % 
  3. Mathilde Paris (FN), 17,93 %
  4. Yvon Chéry (FI), 9,86 %
  5. Didier Guénin (PS), 4,95 %

53,21 % de votants 

Valérie Rabault (PS)

1ère circonscription du Tarn-et-Garonne

Valérie Rabault
Valérie Rabault.(AFP)

La présidente du groupe socialiste à l’Assemblée ne peut compter que sur elle pour conserver son mandat en juin. Dimanche, Anne Hidalgo n’a pas obtenu mieux que 2,22 % des suffrages. En 2017, le score socialiste avait déjà été très faible avec les 6,25 % de Benoît Hamon. Valérie Rabault était ensuite passée de justesse au second tour avec moins de 800 voix d’écart sur le FN et avait finalement battu le candidat LREM au second tour (55,28 %).

Résultats du premier tour de la présidentielle de 2022 (au-dessus de 3 % des voix) :

  1. Marine Le Pen (RN), 25,99 % des voix
  2. Emmanuel Macron (LREM), 22,57 % 
  3. Jean-Luc Mélenchon (FI), 20,71 % 
  4. Éric Zemmour (Rec.), 8,51 %
  5. Jean Lassalle (Rés.), 6,04 %
  6. Valérie Pécresse (LR), 4,51 %
  7. Yannick Jadot (EELV), 3,65 %

78,6 % de votants

Résultats du premier tour de la législative de 2017 (au-dessus de 3 % des voix) : 

  1. Pierre Mardegan (LREM), 29,10 % des voix
  2. Valérie Rabault (PS), 18,75 %
  3. Thierry Viallon (FN), 17,11 %
  4. Thierry Deville (LR), 15,77 %
  5. Marie Nadal (FI), 11,28 %

54,04 % de votants

François Ruffin (FI)

1ère circonscription de la Somme

François Ruffin
François Ruffin.(AFP)

Dans le nord d’Amiens, Emmanuel Macron a le plus progressé entre les deux présidentielles (+4,7 points) ; Marine Le Pen passe désormais la barre des 30 % alors que Jean-Luc Mélenchon ne grappille qu’un tout petit peu de terrain (21,68 % des voix en 2017). Si le journaliste vise un deuxième mandat, lui qui avait obtenu le premier pour 4 000 voix (55,97 % au second tour), la situation lui est légèrement moins favorable.

Résultats du premier tour de la présidentielle de 2022 (au-dessus de 3 % des voix) :

  1. Marine Le Pen (RN), 30,24 % des voix
  2. Emmanuel Macron (LREM), 27,61 % 
  3. Jean-Luc Mélenchon (FI), 22,13 % 
  4. Éric Zemmour (Rec.), 5,2 %

71,6 % de votants

Résultats du premier tour de la législative de 2017 (au-dessus de 3 % des voix) : 

  1. Nicolas Dumont (LREM), 34,13 % des voix
  2. François Ruffin (FI-PCF-EELV), 24,32 %
  3. Franck de Lapersonne (FN), 15,94 %
  4. Stéphane Decayeux (LR), 13,38 %
  5. Pascale Boistard (PS), 7,06 %

47,9 % de votants

Eric Woerth (ex-LR)

4e circonscription de l’Oise

En soutenant Emmanuel Macron avant même le premier tour de la présidentielle, Eric Woerth a peut-être fait le bon choix s’il a l’ambition de conserver son siège, pour un cinquième mandat. Le chef de l’Etat a progressé de sept points dans la circonscription de Chantilly, quand l’électorat LR a été divisé par cinq (François Fillon avait terminé premier en 2017 avec 25,22 % des voix).

Résultats du premier tour de la présidentielle de 2022 (au-dessus de 3 % des voix) :

  1. Emmanuel Macron (LREM), 29,06 % des voix
  2. Marine Le Pen (RN), 26,15 %
  3. Jean-Luc Mélenchon (FI), 16,12 % 
  4. Éric Zemmour (Rec.), 10,09 %
  5. Valérie Pécresse (LR), 5,95 %
  6. Yannick Jadot (EELV), 4,4 %

75,8 % de votants

Résultats du premier tour de la législative de 2017 (au-dessus de 3 % des voix) : 

  1. Stéphanie Lozano (LREM), 34,82 % des voix
  2. Eric Woerth (LR), 27,68 %
  3. Mylène Troszczynsky (FN), 18,49 %
  4. Martin Battaglia (FI), 6,77 %
  5. Martine Bernard (EELV), 3,58 %

49,18 % de votants

Présidentielle: Lagarde et l’UDI rallient LR

« En finir avec Jupiter », « cesser la folie centralisatrice » et « redonner des pouvoirs au Parlement ».

Après avoir un temps envisagé une candidature personnelle, le président de l’UDI a annoncé au « Parisien » son intention de rallier le candidat des Républicains.
Après avoir un temps envisagé une candidature personnelle, le président de l’UDI a annoncé au « Parisien » son intention de rallier le candidat des Républicains.

Les velléités présidentielles de Jean-Christophe Lagarde, patron de l’Union des démocrates et indépendants (UDI) et député de la cinquième circonscription de Seine-Saint-Denis, sont tombées avec l’abandon de l’idée d’une primaire de la droite et du centre.

Le candidat de la droite et du centre sera en effet désigné en décembre prochain, lors d’un congrès interne, avec pour mission de battre Macron. Une tâche que Jean-Christophe Lagarde ne peut certainement pas envisager de réaliser avec ses propres moyens. « Suis-je le mieux placé [?] pour gagner ? Non », confie, lucide, le patron de l’UDI au Parisien.

Une coalition pour effacer la parenthèse Macron

La décision de Jean-Christophe Lagarde est donc prise : en 2022, place au « rassemblement avec un candidat LR, car seul un candidat de la droite et du centre peut éviter aux Français d?être prisonniers d’un choix Macron par défaut ». Contre l’ancien ministre de François Hollande devenu calife à la place du calife, le député dionysien n’a, en effet, pas de mots assez durs. « On nous a promis un nouveau monde, on a eu une gouvernance sectaire et arrogante », tance Jean-Christophe Lagarde, qui milite pour « en finir avec Jupiter », « cesser la folie centralisatrice » et « redonner des pouvoirs au Parlement ».

Un revirement qui parachève le retour de l’UDI dans le giron des Républicains, après des années de brouille plus ou moins prononcée. En mars 2017, Jean-Christophe Lagarde et les siens avaient refusé de continuer à soutenir François Fillon après sa mise en examen, rompant avec des années de cohabitation. Le désamour avait atteint son pic en décembre 2017, lors de l’accession de Laurent Wauquiez à la direction des Républicains. En désaccord avec la ligne ferme du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Jean-Christophe Lagarde avait alors décidé de faire bande à part – notamment lors des élections européennes de 2019. Ainsi avait-il participé à l’affaiblissement de LR et de l’opposition à Macron.

Ralliement discriminant

Quand le fils prodique
n’était pas arrogant

Pour autant, Jean-Christophe Lagarde et l’UDI restent facteurs de division: ils n’entendent pas donner carte blanche au candidat – quel qu’il soit – qui sera désigné le 4 décembre prochain. « Nous ne soutiendrons pas un candidat qui passerait nos idées à la trappe », marchande le demandeur, lequel n’a jamais renié son adhésion au fédéralisme européen – une idée pourtant presque entièrement disparue du champ politique français. 

Alors, d’ici au congrès, l’UDI fera passer des auditions à trois des cinq candidats déclarés : Xavier Bertrand, Valérie Pécresse et Philippe Juvin. « Le conseil national de l’UDI dira le 27 novembre sa préférence pour l’un des trois ». Lagarde – combien de divisions ? – se voit-il en faiseur de rois ?

Eric Ciotti et Michel Barnier, qui semblent tous deux plus réservés sur les aspirations de l’UDI, n’ont en revanche pas souhaité accepter les conditions posées par les centristes avant le congrès. Si d’aventure l’un d’eux était désigné, les fils prodiges n’hésiteraient pas à exiger de lui de s’engager à « créer une dynamique de rassemblement tenant compte de notre projet ».

Pour mémoire, à la différence de Lagarde, Hervé Morin n’avait pas quitté LR quand, en 2017, Laurent Wauquiez avait accédé à sa présidence. En novembre 2017, Hervé Morin apporta en effet son soutien personnel à Laurent Wauquiez dans le cadre de la campagne pour l’élection du nouveau président du parti Les Républicains. Le mois suivant, son parti quitta l’UDI « pour construire un vaste mouvement de centre droit, girondin, participatif »: Les Centristes. Hervé Morin et les centristes soutiendront Valérie Pécresse.

Des « zones sans contrôles d’identité », idée crasse de la défenseure des droits

Ce penser faux et ravi accable les syndicats de police excédés par cette proposition de création de zones de non-droit

Claire Hédon, journaliste RFI et France Inter, membre d’ATD Quart Monde depuis 27 ans
et présidente depuis 2015, proposée par le président de la République 
à la suite de Jacques Toubon

Une telle mesure délirante risquerait de «créer des zones de non-droit». Ce qu’ils ne disent pas, c’est que cette verrue sur les institutions constitue une déviance anti-républicaine en développant l’idée que les contrôles de police seraient effectués au faciès. Une défenseure des droits qui participerait à l’essentialisation anti-flic des forces de l’ordre républicain, ça manquait au tableau !

«Est-ce qu’on ne pourrait pas expérimenter l’arrêt du contrôle d’identité ?» s’est interrogée Claire Hédon, la défenseure des droits en question, vendredi 12 février sur France Info. «Dans certains quartiers, pour certains jeunes, cela devient insupportable», ajoutait cette journaliste qui s’est fait connaître par ATD Quart Monde, association qui a pour objectif l’éradication de l’extrême pauvreté, liée selon elle à la violation des droits de l’homme. En estimant que «dans 95 % des cas les contrôles d’identité ne donnent rien», la droit de l’hommiste Claire Hédon – qui ne cite pas ses sources (elle fut journaliste !) – exprimait son souhait de créer «des zones sans contrôle d’identité».

A peine nommée (juillet 2020), aussitôt sortie des clous

Pour exister et justifier son traitement, faut-il pour autant faire de la surenchère avec France Inter ?

S’il fallait une femme pour museler les féministes, Macron n’a pas dégotté la meilleure. Au moins ne lui fera-t-elle pas trop d’ombre. Pas davantage que Castex… Elle a 58 ans et lui, 55: le quadra a-t-il compris que l’inexpérience de la jeunesse ne lui apporte pas le plus auquel il croyait: aurait-il fait le tour de lui-même et renoncé à miser sur les jeunes ?

Cette proposition de la bien-pensante fait bondir les syndicats de police, mais aussi tout Français qui ne renonce pas. Le syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN) a ironisé sur la création de «fan zones pour les délinquants», qu’il faudra «baliser pour que les honnêtes citoyens n’y entrent pas». Pour autant, depuis la covid, il tape dans les fonds de tiroir. Sans doute veut-il envoyer aux élections de 2021 ceux qui présentent encore pas trop mal.

Avec une maîtrise comme tout le monde, Hédon ne fait pas honneur au CELSA, l’une des quatorze écoles de journalisme françaises reconnues par la profession, où on apprend pas à construire une phrase qui ne commencerait pas par « il y a… qui/que », qui ne serait pas ponctuée de « eh bien » ou émaillée du mot « challenge » ou « générer », des succédanés de « dans » (au sein de) et de la seule préposition correcte à laquelle ils préfèrent « utile pour » et « accessible pour ». Une fois qu’ils ont mis bout à bout les éléments de langage de l’Elysée, illustrés d’exemples piochés dans les dépêches de l’AFP, ils ont fait le « job » et la présentatrice peut leur dire « merci pour votre éclairage »! Prenez ainsi Florian Tardif, à gauche, devenu du jour au lendemain spécialiste covid sur CNews (celui qui a toujours un ballet là où ça fait mal et qui porte gravement sur ses étroites épaules le destin sanitaire de la France), il en est à nous lire les chiffres qui s’alignent sur le tableau électronique: impressionnante, la tête bien faite qu’il a ! Il peut nous faire la météo…

La défonceuse des droits ne connaît rien au droit. «Il ne peut y avoir des zones de droit et des zones de non-droit en France. Pour être égal face à la loi, la loi doit être la même partout. En voilà une idée saugrenue ! Il n’est pas imaginable [eh ben, si !] qu’en certains endroits il puisse y avoir des contrôles d’identité et ailleurs ne pas en avoir. Cette proposition est totalement fantaisiste», explique David Le Bars, secrétaire général du SCPN. Et l’UNSA, c’est aussi facho que ‘Génération identitaire’ est « autonome ».

«Les habitants de ces quartiers ont le même droit à la sécurité partout, pas uniquement dans les quartiers bobo», abonde Matthieu Valet, secrétaire national adjoint du syndicat indépendant des commissaires de police (SICP), CFE-CGC. Il dénonce une proposition hors-sol qui va créer des «zones de non-droit».

Faut-il faire interner Hédon ?

«La prochaine fois que les policiers croiseront une bande en route pour une expédition punitive armée, ils détourneront le regard ? Le défenseur des droits est définitivement hors sol et vit dans un monde parallèle de bobos», a quant à lui tweeté le syndicat Synergie-Officiers, également affilié à la CFE-CGC, sans passer par la case CFDT.

«Des zones où on pourrait encore plus voler, dealer et terroriser les habitants. Le caïdat se substituant à la Loi de la République et la racaille en roue libre», a ajouté le syndicat dans un autre tweet. «Les contrôles d’identité permettent de retrouver d’éventuelles personnes recherchées. C’est le seul socle dont nous disposons pour procéder à des palpations», précise  Patrice Ribeiro, secrétaire général de Synergie-Officiers.

«Le problème de nos quartiers, ce ne sont pas les policiers. Ne facilitez pas le travail des délinquants en créant des zones de non-droit», répond de son côté Alliance, un des principaux syndicats de gardiens de la paix, dans un tract diffusé samedi. Il fallait le dire, car Hédon n’y aurait pas pensé.

Pour Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat Unité SGP Police FO, cette proposition répond à des demandes associatives et est totalement déconnectée du terrain. «Des individus pourront commettre des délits et des crimes sans que les policiers ne puissent plus s’adresser à eux. Cette initiative donne un blanc-seing à la délinquance et à la criminalité. Cela va mettre en difficulté les victimes dans ces territoires», explique Linda Kebbab. Cette initiative donne un blanc-seing à la délinquance et à la criminalité, prévient-elle.

«La défenseure des droits suppose que c’est l’action de la police qui est responsable de la délinquance dans certains quartiers. Il n’y aura pas de baisse de la délinquance mais simplement une baisse des interpellations», fait valoir la syndicaliste. Une baisse du chiffre suffirait-elle à ramener les antiracistes racialisés à Macron ? Selon elle, les policiers «sont encore en train de payer les mots du président de la République sur les contrôles au faciès».

Macron avait en effet validé l’existence de contrôles au faciès.

Début décembre, lors d’un entretien au medium en ligne Brut, Macron avait annoncé une plateforme nationale de signalement des discriminations, inaugurée vendredi par Elisabeth Moreno, ministre  déléguée franco-cap-verdienne chargée de l’Egalité, avec la Défenseure des droits. En signe de protestation, des syndicats de police avaient appelé à l’arrêt des contrôles d’identité. En janvier 2017, un rapport du Défenseur des droits (Jacques Toubon) estimait qu’un «jeune homme perçu comme noir ou arabe (…) a une probabilité 20 fois plus élevée» d’être contrôlé que l’ensemble du reste de la population.

Ce dimanche 14 février, le délégué général d’En Marche, Stanislas Guerini, a estimé que des zones sans contrôles d’identité seraient «un recul terrible pour la République» 

Quant au ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, il a également exprimé des réserves. Invité ce dimanche du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, il a évoqué une «proposition illusoire». «Imaginez que l’on ne puisse plus contrôler un territoire (…) On ne vit pas au pays des Bisounours», a-t-il cinglé.

Il s’est en revanche dit favorable aux «caméras-piétons» .

Cerise sur le gateau, Jean-Christophe Lagarde s’est déclaré favorable à la remise d’un «récépissé» après des contrôles d’identité

Reconfinement: Castex pète un cable à l’Assemblée

Le déconfineur s’emporte contre les opposants au reconfinement du petit commerce

Castex a volé dans les plumes de Jean-Christophe Lagarde:
conflit d’intérêts ?

Répondant à une question de Jean-Christophe Lagarde, le premier ministre a reproché au maire de Drancy d’appeler certains maires à « violer les lois de la République » en maintenant certains commerces ouverts.

Le Premier ministre, Jean Castex, à l'Assemblée nationale le 3 novembre 2020

Lors des séances de questions au gouvernement, il est souvent conseillé aux ministres de se détacher de leurs fiches. Jean Castex a perdu ses nerfs ce mardi à l’Assemblée nationale et le premier ministre s’est laissé submerger par la colère pour répondre, avec véhémence, à Jean-Christophe Lagarde. Critiqué pour avoir fait et défait des noeuds pour mieux les resserrer, le technocrate de Matignon a étranglé le petit commerce, avant, aux dernières nouvelles, de relâcher de nouveau la pression, aux cris étouffés de « I can’t breathe » des petits commerçants asphyxiés à la fermeture de leurs magasins, pour cause de reconfinement non assumé, qualifié de « nouveau confinement ». Haut-fonctionnaire dépassé par les épreuves, le premier ministre a reproché à certains députés d’apporter leur soutien aux petits commerçants, les accusant d’appeler les maires – qu’il sous-estime visiblement – « à violer les lois de la République ».

« Le confinement, vous le savez toutes et tous, consiste à faire en sorte que le maximum de nos concitoyens restent chez eux pour casser la progression épidémique et l’arrivée dans les services d’urgence« , a-t-il d’abord réexpliqué au président de l’UDI.

« Mesures courageuses »

Jean Castex s’est ensuite fortement agacé, pointant du doigt les bancs de la droite et du centre, de leurs arguments supposément contradictoires. La deuxième vague de Covid-19 « suppose donc qu’on limite à l’essentiel nos déplacements », a-t-il rappelé, avant de poursuivre.

« L’essentiel, c’est le travail, comme pour la première vague! C’est – et (…) vous me l’aviez tous demandé! – de ne pas fermer les écoles et les établissements d’enseignement. (…) Évidemment, c’est de s’alimenter, c’est-à-dire les commerces de première nécessité. Allez au-delà, (…) il faut le dire, c’est ne plus faire de reconfinement! »

Et le premier ministre de viser frontalement Jean-Christophe Lagarde, exprimant sa solidarité avec des commerçants qui traversent une période difficile. « Je ne comprends pas que vous ayez envoyé aux adhérents de votre formation politique, aux maires, une demande leur suggérant vivement de prendre des arrêtés pour s’opposer aux décisions de l’état d’urgence sanitaire« , a-t-il lancé, avant de se lancer dans une tirade désespérée et pathétique:

« Quand les Françaises et les Français sont dans la difficulté, quand la situation exige des mesures courageuses et nécessaires, quand la République est confrontée à la plus grave crise sanitaire qu’elle ait subie depuis des décennies, on n’appelle pas les maires, serviteurs de la République [sic], à violer les lois de la République! Ça n’est pas possible! »

Après avoir négligé une vraie concertation et imposé un état d’urgence sanitaire, mais aussi réitéré du soutien aux caricatures de Charlie hebdo, au nom de la lberté d’expression, il exige des maires silence et passivité.