Insultes racistes: Karim Rissouli soutenu par la gauche, que les menaces de mort sur Christine Kelly ont laissée indifférente

La presse de « gauche morale » défend les siens: deux poids, deux mesures ?

Destinataire d’une lettre d’un sympathisant du Rassemblement national, non authentifiée, le journaliste de France 5 a reçu un large soutien.

« Reçu ce matin à mon domicile. Pas au travail. Pas sur les réseaux. Chez moi », a écrit le journaliste de service public, Karim Rissouli, visiblement sous le choc, après avoir reçu une lettre glaçante d’insultes. Un texte écrit sur une enveloppe que le présentateur de C ce soir et En société sur France 5 a partagé sur ses réseaux sociaux ce mardi 25 juin.

Ce court texte adressé à Karim Rissouli à quelques jours du premier tour des élections législatives témoigne d’un climat de racisme ambiant particulièrement violent, entretenu par l’antisémitisme décomplexé du Nouveau Front populaire subjugué par Mélenchon. L’auteur de ce courrier semble en effet vouloir expliquer au journaliste les vraies raisons du vote RN lors des élections européennes du 9 juin.

« Franchement Karim, tu n’as pas compris le vote du 9 juin, peut-on lire en introduction du texte partagé sur Instagram. Ce n’est pas le pouvoir d’achat, ce n’est pas la retraite à 60 ans, ce n’est pas la privatisation de Radio France, la seule et unique raison fondamentale du vote RN, c’est que le peuple français historique en a plein le cul de tous ces bicots, le reste c’est du bla-bla. »

Dans la suite de son message, l’auteur poursuit avec des menaces racistes à l’encontre de Karim Rissouli, journaliste notoirement partisan, accusé de « faire des pieds et des mains avec » ses « invités islamo-gauchiasses ». Les termes valent ce qu’ils valent, mais la réalité du fait ne se discute pas. « Le souchien [néologisme pour définir un Français de souche] ne t’acceptera jamais, ni toi, ni tes frérots, et même malgré le nombre vous ne posséderez jamais la France », est-il écrit en conclusion.

De Judith Godrèche à Hugo Décrypte

Auprès du medium Brut, co-fondé par Renaud Le Van Kim, ex-LCR, ex-TF1 et producteur de C politique sur France 5, Karim Rissouli a confié qu’il a trouvé ce courrier « devant sa porte », alors qu’il avait été posté. « Ce n’est pas la première fois que je reçois ce genre de menaces ou ce genre d’insultes. Ça m’arrive régulièrement au bureau », précise-t-il dans un court entretien vidéo.

« J’ai même reçu des menaces de mort sur les réseaux sociaux, mais ça restait sur les réseaux (…) quand ça arrive chez soi, il y a une forme de violence supérieure et de violation de son intimité », insiste-t-il pour expliquer sa mise sur la place publique d’un phénomène inacceptable, mais très répandu.

Après avoir partagé ce message de haine à ses abonnés, Karim Rissouli a reçu le soutien de nombreuses personnalités, issues de la sphère journalistique mais aussi du cinéma, de la musique et de la politique.

Parmi les journalistes qui se sont exprimés, on compte Hugo Travers, alias Hugo Décrypte sur les réseaux sociaux, Eric Fottorino, ou son collègue journaliste engagé et historien sur France 2, puis présentateur de C Politique France 5, Thomas Snégaroff. « Tu n’es pas tout seul. Courage Karim », a écrit ce dernier sur Instagram. La journaliste Nassira El Moaddem, présentatrice d’Arrêt sur Images, atteste sur X que « ce même individu » lui a envoyé « le même type de lettre » au domicile de sa mère. Que vaut une attestation communautariste de celle qui twitta, le mardi 30 avril,  que la France est un «pays de racistes dégénérés» ? Insulte raciste ?

L’actrice et réalisatrice Judith Godrèche a, elle, écrit : « S’il y a une liste je propose ma candidature pour être ton garde du corps, j’ai appris deux trois gestes récemment ». Oli, moitié du duo de rappeur Bigflo & Oli, a lui aussi partagé son soutien au journaliste de France 5.

Plusieurs responsables politiques ont aussi témoigné leur soutien au présentateur télé. Citons Marine Tondelier, secrétaire nationale d’EELV, Manon Aubry, eurodéputée LFI ou l’ancien ministre Clément Beaune.

L’ancien ministre de Macron :

Tanguy David, agressé par des anti-racistes racisés

Des Maghrébins traitent ce militant noir chrétien de « bounty » et de fils de pute.

Noir dehors, blanc à l’intérieur

« Pourquoi tu fais le Blanc ? »: assignation raciale par la terreur.

Le jeune militant de 18 ans explique avoir été pris à partie sur les Champs-Elysées dans la nuit de vendredi à samedi. Il a de nouveau été agressé la nuit suivante à la sortie d’un café parisien, a-t-on appris du Parquet de Paris.

Le jeune militant est un soutien connu du czndidat Eric Zemmour. C’est pourquoi il a été pris à partie sur les Champs-Elysées par des dizaines d’individus d’origine africaine et maghrébine, révèle Le Parisien. Six d’entre eux l’ont encerclé et l’ont insulté, comme le confirment des vidéos. « Sale négro», «Qu’est-ce que tu fais avec ce fils de p… de Zemmour. Tu es un sale nègre comme les autres ! Pourquoi tu ne retournes pas dans ton pays ? », auraient-ils notamment lancé au jeune homme d’origine malienne.

https://twitter.com/LeGlobe_info/status/1495024981855674369?t=mlwf4X_9ySFjayrT-wnibw&s=19

Appelée sur place, une patrouille de police a sécurisé Tanguy David en le faisant monter dans son véhicule: il a déjà été agressé et bénéficie d’une protection policière. Ils ont pu constater qu’il avait reçu des crachats. Puis la police a interpellé et placé en garde à vue trois individus, reconnus par la victime, Tanguy David. «Je remercie la brigade de nuit de la préfecture de police, qui a procédé à l’arrestation d’un groupe de personnes à Paris qui m’ont vilipendé et ont proféré des propos racistes à mon égard», a réagi Tanguy David sur Twitter samedi matin.

Une nouvelle agression samedi soir à Paris, avec préméditation

Le jeune milirant a fait le récit de cette nouvelle agression, de la nuit de samedi à dimanche, toujours sur les Champs-Élysées à Paris. «Je sortais il y a 40 minutes d’un café parisien. Des dizaines de racailles attendaient devant, et le gérant de ce café m’a fait sortir par une porte dérobée», a-t-il écrit sur Twitter. Avant de poursuivre : «Je rejoins la voiture qui m’attend, et ces racailles (4-5 voitures) encerclent la mienne et profèrent des insultes : ‘T’es pas Français, nous on l’est‘, ‘Sur le coran que t’es un blanc sale fils de pute’, et j’en passe. Puis, l’un d’entre eux ouvre la portière. Ils me frappent et me crachent dessus. Le chauffeur supplie les racailles de nous laisser repartir». Dans une vidéo, on voit le jeune homme à l’arrière d’un véhicule avec des traces de crachats sur le visage tandis que des individus l’invectivent depuis d’autres véhicules.

Tanguy David a précisé qu’il déposera plainte ce dimanche. Ce n’est pas la première fois que cet étudiant en droit à la faculté, membre du pôle communication de «Génération Z», est visé par des insultes et des menaces à caractère raciste.

Après le meeting d’Eric Zemmour à Villepinte le 5 décembre, durant lequel de nombreux plans filmés montraient le jeune homme installé derrière le candidat, Tanguy David avait confié vivre «un déferlement de haine» .

Une enquête est en cours au commissariat du 8e arrondissement de Paris pour «violences en réunion et injure publique en raison de la race» après l’agression dans la nuit de vendredi à samedi.

Où sont les associations subventionnées dites anti-racistes, telles le CRIF ou le MRAP et le CRAN ?

Livreur noir agressé à Cergy : insultes racistes d’un Algérien

L’auteur présumé des insultes racistes et de l’agression, en garde à vue

L’homme, filmé dimanche soir en train de proférer des menaces racistes près du ‘Brasco’ après avoir insulté et frappé un livreur Uber Eats, a été interpellé au volant de sa voiture à Paris ce mardi, vers midi. Le journal Le Dauphiné ne retient en titre que l’agression raciste devant un restaurant « fait le tour des réseaux sociaux. »

L’Algérien a été rapidement identifié par les policiers de Cergy, puis débusqué à Paris. Son agression d’un livreur Uber Eats, suivie d’insultes racistes devant le restaurant de Cergy, a embrasé les réseaux sociaux après la diffusion d’une vidéo, et son auteur a été placé en garde à vue ce mardi. Une procédure a été ouverte pour violences aggravées et menaces de mort aggravées, a précisé le Parquet de Pontoise.

Une riveraine noire assure qu’il aurait proféré des insultes racistes. Elle a filmé la suite de l’agression, où l’on voit un jeune homme très énervé proférer des insultes racistes négrophobes. « On vous a vendu comme du bétail », assure l’Algérien qui évoque la traite des Noirs par le colon ottoman de l’Algérie, insultant du même coup la voisine qui le filme, elle aussi noire. Quand elle lui demande d’enlever sa capuche, il s’exécute volontiers, comme par défi. Convaincu de son impunité, le jeune homme a poursuivi son discours à visage découvert : « il est tombé dans le panneau, il a montré son visage« , explique la voisine.

Interpellé au volant de sa voiture

Le suspect a été interpellé vers midi au volant de sa voiture, alors que son portable avait été localisé dans le Xe arrondissement. Les policiers parisiens, avertis par leurs collègues de Cergy, ont ainsi pu le localiser avant de l’intercepter.

Ce jeune homme de 24 ans est employé par une société d’intérim, ne travaille pas pour le restaurant Brasco de Cergy, du moins pas officiellement. Il circulerait entre Argenteuil, Cergy et Herblay, avait pris une chambre à l’hôtel Formule 1 situé juste à côté du fast-food de la rue Traversière, dans le quartier de la Préfecture. C’est en retournant à l’hôtel qu’il s’est arrêté devant le restaurant Brasco pour acheter à manger.

Or, il est autour de 22h30 et le fast-food refuse de le servir en raison du couvre-feu. En partant, il s’en prend à un livreur Uber Eats venu récupérer une commande. Il lui reproche d’avoir mis sa musique trop fort sur son enceinte et lui demande de baisser le volume. Le livreur obtempère mais pas suffisamment au goût du client déçu. Il se rapproche alors de lui et le somme d’éteindre sa musique. Menacé, le livreur explique lui avoir dit: ‘J’ai pas peur de toi’ en expliquant ne pas vouloir de cette histoire de bagarre. » A ce moment, toujours selon le récit du livreur, l’altercation monte d’un cran. « Casse toi. (…) Je te donne trente secondes pour te casser, » lance l’auteur de l’agression. « En retournant, il m’a donné un coup de poing. Après, je me suis retrouvé par terre », mime-t-il sur BFM TV. « Ses potes, ils étaient à côté. Ils n’ont rien fait. Il est venu sur moi. Il commence à me tabasser. J’ai dit : ‘Au secours, au secours’. » « Il y a une dame là-haut, c’est elle qui a alerté la police, » précise le livreur.

Face au refus du livreur, les coups pleuvent, tout comme les injures racistes. Dans la vidéo de plusieurs minutes, on entend très clairement l’agresseur tenir des propos racistes au faciès contre le livreur et la personne filmant l’incident, notamment : « Espèce de sale noir, personne te touche même avec un bâton (sic) ». La victime de l’Algérien porte un prénom chrétien.

Fermeture administrative du restaurant pour sept jours

Une riveraine, alertée par les cris du livreur noir à terre, filme la scène. Elle est alors à son tour la cible de propos violents. Elle diffusera la vidéo sur Instagram, qui deviendra très vite virale.

La voisine qui a filmé l’altercation a raconté : « J’ai entendu un appel au secours. C’était le cri de quelqu’un qui avait peur. J’ouvre la fenêtre et je vois une personne qui en frappe une autre en le traitant de sale noir, d’esclave. Il disait : va chez toi, je vais niquer ta mère« .

Trois plaintes ont été déposées et la préfecture a pris un arrêté de fermeture administrative de l’établissement pour sept jours pour « nécessité de l’ordre, de la tranquillité publique ». Lundi, plus de 150 personnes s’étaient rassemblées devant cet établissement, la plupart pour faire part de leur indignation par ces propos, mais d’autres avec la volonté affichée d’en découdre avec le gérant, qui a reçu des menaces de mort.

Le maire de Cergy, Jean-Paul Jeandon (PS), a déclaré au Parisien : « Je dénonce très fortement les propos qui ont été tenus dans cette vidéo. Ce que je demande c’est que la justice avance vite ». 

Marlène Schiappa, ministre déléguée chargée de la citoyenneté, ex-élue municipale socialiste au Mans parachutée à Paris, a aussi réagi : « Face à cette nouvelle agression choquante, violente et raciste d’un livreur de repas à domicile, j’ai demandé que l’on étudie la possibilité d’un article 40 pour signaler les faits au procureur de la République. Le racisme n’est pas une opinion ! »