Une voiture fauche plusieurs piétons à Charmes, en bord de route

Toutes les hypothèses, acte volontaire ou accident, sont étudiées.

Un véhicule utilitaire a fauché quatre piétons ce dimanche 27 août 2023, peu avant 6 heures, à Charmes, commune à une trentaine de kilomètres au nord d’Épinal dans les Vosges. L’une des victimes, âgée de 18 ans, n’a pas survécu à ses blessures, une autre a été héliportée en urgence absolue à Nancy: son pronostic vital est engagé. Quatre autres victimes ont été transportées à Epinal en urgence relative, blessées aux bras et aux jambes, selon le bilan définitif des sapeurs-pompiers des Vosges.

Les victimes ont toutes été percutées à deux endroits différents, à 200 mètres d’écart, à cette heure où beaucoup sortaient de boîte de nuit. Au total, 37 personnes se trouvaient sur les lieux au moment du drame, précise le secrétaire général de la préfecture, David Percheron. 26 sont « choquées psychologiquement ».

Le véhicule aurait accéléré

Il a fauché « deux groupes de personnes qui sortaient d’une boîte de nuit » et qui marchaient le long d’une route, a-t-on expliqué. « Ils ont été fauchés à 200 mètres d’intervalle », selon le Codis, qui précise qu’il y a des victimes dans les deux groupes.

Selon plusieurs témoins interrogés par Vosges Matin, la voiture a poursuivi son chemin, et même accéléré, après avoir percuté le premier groupe de jeunes gens.

Les chocs ont eu lieu à proximité d’une discothèque et la question se pose de savoir si les auteurs ont voulu châtier des mécréants fêtards.

Trois individus interpellés

Le véhicule a été abandonné à proximité: les trois occupants ont pris la fuite dans un premier temps. Peu de temps après les faits, ils ont été interpellés à pied par le peloton de recherche d’Epinal, selon la gendarmerie.

De son côté, la mairie a ouvert ce dimanche matin une cellule de crise. Une cellule médico-psychologique a été ouverte, une quarantaine de personnes y sont prises en charge ce dimanche matin par huit psychologues de l’hôpital psychiatrique de Mirecourt.

Une vague de fauchages de piétons

Le 10 mars dernier, ce sont trois piétons qui avaient déjà été fauchés par une voiture dans le secteur Saint-Jacques à Maxéville, commune limitrophe de Nancy, à une heure de route d’Epinal et une trentaine de kilomètres de Charmes, peu après six heures du matin. Ils avaient été pris en charge et évacués vers l’hôpital central de Nancy. Le conducteur, resté sur place, avait été conduit au commissariat de police de Lobau à Nancy pour être entendu et donner sa version des faits. Ni son identité, ni ses origines ne sont communiqués. Depuis, aucune nouvelle de l’individu : a-t-il repris le volant ?…

Régionales Grand Est : Rottner (LR) n’exclut pas une alliance avec LREM au second tour

Les Juppéistes participent au démembrement politique macronien

Le président sortant (LR) de la région Grand Est, Jean Rottner, a avoué mercredi 9 juin qu’il n’exclut pas une alliance au second tour des élections régionales avec la ministre macroniste Brigitte Klinkert, ex-UDR.

«Quand il fallu choisir il y a quelques temps entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, j’ai fait le choix qu’a fait Xavier Bertrand cette semaine dans les Hauts-de-France qui est de dire, je soutiendrai Mme Bourguignon [candidate de la majorité à une législative partielle[ parce que je fais le front républicain», a déclaré Jean Rottner sur France 3.

«La porte n’a pas à être fermée ou ouverte. Je serai premier, je serai en tête (du premier tour) et c’est aux listes derrière de faire leur choix, un choix qui est celui de faire barrage ou non au Rassemblement national et à l’extrême droite», a-t-il ajouté lors d’un débat organisé entre les six principales têtes de liste dans la région Grand Est, avant le premier tour du 20 juin. La semaine dernière, Jean Rottner avait exclu l’hypothèse d’une fusion au second tour avec la liste sans étiquette de Brigitte Klinkert.

Mais depuis, un sondage Ipsos Sopra Steria pour France 3 publié mercredi a donné vainqueur au second tour la tête de liste du RN, Laurent Jacobelli, en cas de quadrangulaire (32%), avec trois points d’avance sur le candidat LR. «Moi, je me présente pour gagner et je pense pouvoir être en tête au soir du premier. Quoi qu’il en soit, je ferai tout ce qu’il faut pour défendre les valeurs qui sont les miennes», a souligné pour sa part Brigitte Klinkert, ex-UDF, ministre déléguée chargée par Macron de l’insertion.

Rottner est-il un homme de convictions? https://dai.ly/x5ipemv

Jean Rottner, enfariné à Colmar: retour d’une pratique gauchiste

Le président sortant de la région Grand-Est  a-t-il dépassé les bornes?

Jean Rottner, président de la région Grand-Est, enfariné lors d'une manifestation à Colmar.

Le président de la région Grand-Est et candidat LR à sa réélection, Jean Rottner a été enfariné ce samedi 29 mai en marge d’une manifestation pour la défense des langues régionales à Colmar.

De la tête jusqu’au pantalon, Jean Rottner a reçu un important jet de farine à l’occasion d’une manifestation pour la défense de la langue alsacienne, organisée à Colmar: acte d’un militant du mouvement autonomiste Unser Land visant le président et candidat LR aux élections régionales du Grand-Est.

Un enfant tient un panneau "Maman warum kann ich nimeeh Elsassich redde" . Photo L'Alsace / Vanessa Meyer

Unser Land un parti politique alsacien, qui se fonde sur des principes fédéralistes et autonomistes. Il est membre de la fédération Régions et peuples solidaires et de l’Alliance libre européenne. Sa tendance régionaliste se distingue du parti régionaliste identitaireAlsace d’abord. Les seuls mandats politiques détenus actuellement par ses membres sont au niveau municipal et communautaire. Il arbore les couleurs rouge et blanc du drapeau historique alsacien. En mars 2015, le parti dénombrait 450 adhérents. Unser Land souhaite généraliser le bilinguisme à tous les échelons pour préserver l’alsacien. 

Il veut favoriser le principe d’une démocratie locale dans une démocratie française où beaucoup de pouvoirs sont centralisés et réclame un statut régissant l’organisation des pouvoirs publics similaires à ceux qui sont en vigueur dans d’autres régions d’Europe telles que le Tyrol du Sud, les länder allemands ou les cantons suisses. La Corse a elle-même déjà évolué dans ce sens.

Un élu du Rassemblement National est également irrité par l’entourage du personnage et envisage de porter plainte contre un colistier de Jean Rottner.

Enfarinage et échange de coups

Jean Rottner, président de la région Grand-Est, se nettoie après avoir été enfariné à une manifestation à Colmar.
Jean Rottner, président de la région Grand-Est, se nettoie après avoir été enfariné à une manifestation à Colmar. 

Une centaine de personnes est rassemblée autour de l’estrade. Tour à tour, les associations prennent la parole pour dénoncer la décision du Conseil constitutionnel de retoquer en partie la proposition de loi Molac. Jean Rottner assiste à la manifestation mais ne prend pas la parole. 

Alors qu’il repart, un militant de 23 ans de Unser Land arrive à sa hauteur et lui enfarine la tête. Le candidat LR aux élections régionales apoaraît en clown blanc, de pied en cape. Des élus et son équipe ripostent, agrippant le militant et lui déchirant en partie son polo. 

Sur son fil Tweeter, Jean Rottner positive ce geste de contestation  : « Se faire enfariner à cette occasion par un autonomiste est une forme de reconnaissance« . Le militant assure lui qu’il n’avait pas préparé son action. Il assure d’ailleurs qu’il ignorait la venue du président de région.

Bagarre entre élus

L’équipe du candidat LR escorte Jean Rottner jusqu’à sa voiture. C’est alors que Christian Zimmermann, élu du Rassemblement National et conseiller régional, le dépasse pour le prendre en photo de face. Selon lui, Jacques Cattin, viticulteur, député LR du Haut-Rhin et colistier de Jean Rottner, l’agrippe et le frappe au visage.

Blessé à la lèvre, Christian Zimmermann envisage de porter plainte contre l’élu.  

Le député LR Jacques Cattin (à droite) aurait frappé Christian Zimmermann (à gauche),
conseiller régional et chef de file du RN en Alsace. 

La circulation du coronavirus augmente en France

207 clusters actifs à ce jour

Depuis le début de l’épidémie, 30.177 sont décédés du nouveau coronavirus en France, a indiqué la Direction générale de la santé dans son communiqué du lundi 20 juillet.

Depuis vendredi, le Covid-19 a fait 25 nouvelles victimes parmi les malades hospitalisés. Le solde du nombre de patients en réanimation a lui chuté de 10 au cours du week-end. La DGS s’inquiète cependant de l’augmentation de la circulation du virus sur le territoire et évoque «une hausse du nombre de recours à SOS médecins, des passages aux urgences, du nombre de clusters et des hospitalisations».

Selon les chiffres officiels, le pays compte 207 cas groupés toujours actifs, dont 9 nouveaux détectés au cours des dernières 24 heures. «SOS médecins a réalisé 428 interventions pour suspicion de COVID-19, soit 5% de l’activité totale. Les services d’urgence ont noté 198 passages pour ce même motif, soit 0,6 % de l’activité totale», est-il précisé dans le communiqué.

La DGS souligne également que, instauré seulement ce lundi, le port obligatoire du masque dans les lieux publics clos «ne doit pas être [considéré] indépendamment des autres gestes barrières qui restent plus que jamais de mise» en cette période estivale.

«Très loin d’une deuxième vague»

La Mayenne, l’un des principaux foyers de coronavirus en France, est toujours en «vulnérabilité élevée», alors que le Grand-Est signale un rebond malgré les épreuves traversées en tout début de crise sanitaire. « La situation épidémiologique évolue avec une incidence et un taux de positivité des tests élevés. Cette situation témoigne du fort potentiel évolutif qui demeure quand le virus continue de circuler et que les conditions de transmission sont favorables» précise la DGS à propos du département. En déplacement à Laval, Olivier Véran, le ministre de la Santé, s’est fait plus rassurant sur la situation: «on a plutôt une bonne nouvelle en Mayenne avec la réduction de la positivité du nombre de tests, c’est-à-dire que sur 100 tests on avait jusqu’à 8 à 9 positifs au début, ensuite 5, maintenant c’est 3», a-t-il affirmé au cours de ce énième déplacement, le mot d’ordre au gouvernement etant pour ses membres de se montrer, le premier ministre Jean Castex et Gérald Darmanin rivalisant dans l’exercice de proximité et dans l’absentéisme à Matignon et Place Beauvau.

Même type de discours de la part du ministre au niveau national. Ce dernier a précisé qu’en dépit de l’augmentation de cas groupés, il n’y a «pas de chiffres inquiétants» en termes d’hospitalisation, et qu’«à ce stade, nous sommes très loin de la deuxième vague».

Situation «inquiétante» mais «sous contrôle» dansa le Finistère


Malgré une augmentation rapide des cas, le préfet du Finistère a indiqué ce lundi que la situation était «sous-contrôle» dans son département, même s’il a mentionné une «évolution assez rapide» du virus en la qualifiant de «source de préoccupation». Encore un « en même temps » difficile à intégrer. «Le principal vecteur actuellement de diffusion du virus c’est quand même le brassage de population lié aux vacances», a-t-il noté, faisant état d’une forte «pression touristique». Cette évolution est le fait «de l’émergence de cas sporadiques, pas à grande échelle», a-t-il ajouté.

«La situation est inquiétante parce qu’on assiste à une recrudescence du nombre de cas confirmés», a déclaré le délégué départemental de l’Agence régionale de santé (ARS) Bretagne Jean-Paul Mongeat. Le taux de reproduction effectif du virus (ou «R effectif», basé sur les tests virologiques positifs) est actuellement de 3,1% dans le Finistère, a-t-il indiqué. Au niveau national, il est d’environ 1,2%, selon Santé publique France. Quant au taux d’incidence pour 100.000 habitants, il est de 15,3 (contre 4,3 pour l’ensemble du territoire en fin de semaine dernière).

«Arrêtez de vous embrasser»

Inquiétudes aussi dans le Grand-Est, où le R0 est passé de 0,72 à 0,84, puis à 0,98 au cours des trois dernières semaines. «Du 13 au 19 juillet, nous avons observé dans la région 298 nouveaux cas diagnostiqués, alors que la semaine précédente nous n’en avions eu que 156. Très clairement, on a un doublement la semaine dernière», a affirmé Michel Vernay, épidémiologiste et responsable de Santé publique France dans le Grand Est, notant cependant qu’il n’y avait pas pour l’heure d’activité anormale au niveau des services de réanimation.

«Il y a une chose que je vois réapparaître et qui est à bannir, ce sont les bises: arrêtez de vous embrasser, c’est comme ça que le virus est transmis», a insisté la directrice de l’ARS Marie-Ange Desailly-Chanson. Et celle-ci aimerait que les jeunes fassent davantage attention: «Ne jouez pas à la roulette russe, cette maladie est dangereuse, vous pouvez vous retrouver en réanimation ou mourir même si vous êtes jeune». Au total, 31 clusters sont en cours d’investigation ou de suivi dans le Grand Est, les deux plus importants se situant dans les Vosges, l’un issu d’un rassemblement familial et l’autre dans un établissement médico-social.