Jean-Vincent Placé (EELV): ouverture d’une enquête pour harcèlement sexuel

Baupin, Hulot et maintenant Placé: EELV est-il un parti de déséquilibrés?

JV. Placé, écologiste
à la main baladeuse

Une ancienne collaboratrice de l’ex-sénateur Jean-Vincent Placé a déposé plainte la semaine dernière contre l’ex-secrétaire d’Etat écologiste la semaine dernière, pour des faits de harcèlement sexuel entre 2012 et 2016, lorsque J.-V. Placé était sénateur, a-t-on appris, jeudi 2 décembre, d’une source proche du dossier.

Sollicité, le Parquet de Paris a confirmé avoir ouvert une enquête sur plainte, le 23 novembre, pour « harcèlement sexuel », et avoir confié les investigations à la brigade de répression de la délinquance contre la personne. Contacté, J. -V. Placé a dit « prendre acte » de la plainte.

Conjoint séparé de
Cécile Duflot et de
Eva Sas, politicien migrant (MRG (1992-1994), RAD (1994-1996), PRS (1996-1998), PRG (1998-2001), LV (2001-2010), EELV (2010-2015), UDE (2015-2018), PE (depuis 2015), ce Français d’ascendance coréenne n’envoie pas des messages d’équilibre.

« Je ne souhaite pas à ce stade de la procédure faire un quelconque commentaire. Je répondrai, bien entendu, à toutes les questions qui viendraient à m’être posées par les enquêteurs », a ajouté l’ancien patron des sénateurs écologistes.

Des éléments déjà mis au jour en 2018

En mars, il a été condamné à une amende pour harcèlement sexuel à l’encontre d’une gendarme chargée de sa sécurité.

En septembre 2018, il avait déjà été condamné à trois mois de prison avec sursis et 1.000 euros d’amende pour violences et outrages lors d’une soirée où il avait reconnu avoir été « extrêmement insistant » et « déplacé » avec une cliente.

Un troisième épisode avait déjà été évoqué par la plaignante sur Twitter, et par un article de Libération en 2018. Au siège de l’ambassade de France à Rome, le 14 juillet 2016, le secrétaire d’Etat de Bernard Cazeneuve, puis de Manuel Valls, chargé de la Réforme de l’Etat et de la Simplification, aurait « ordonné » à sa collaboratrice « de danser un slow » avec le sénateur centriste de la Mayenne François Zocchetto (UDI), qui a soutenu François Bayrou (MoDem, macronien) au premier tour de la présidentielle de 2012. A la fin de 2018, elle avait accusé ce dernier sur France 3 de l’avoir « pressée » et d’avoir placé sa « main bas dans le dos ».

F. Zochetto avait renoncé à se représenter aux municipales a Laval, présentant ses « excuses » pour son « manque de retenue » car il n’avait « pas osé résister à l’injonction » de Placé qu’il accompagnait, tout en « démentant tout comportement répréhensible ».

« Les mouvements de libération de la parole et les injonctions amicales des femmes ont déterminé » la jeune femme, âgée de 35 ans, « à parler », selon son avocat, Tewfik Bouzenoune. Car, dès 2012, et sa « première semaine » avec Placé, selon les éléments de la plainte, il aurait ainsi « exigé [le] port de la robe et [d’]escarpins ».

Trois autres collaboratrices dénoncent des gestes déplacés

Elle accuse ensuite Placé de lui avoir « touché les fesses » dans une discothèque à Lille, en marge du rassemblement estival du parti en août 2015. Puis, à la mi-mai 2016, à Séoul, elle assure que celui qui était alors secrétaire d’Etat lui a « touché délibérément la poitrine » dans une voiture dans laquelle se trouvait l’ambassadeur de France en Corée du Sud, Fabien Penone, qui, contacté, a renvoyé l’Agence France-Presse (AFP) vers le Quai d’Orsay.

L’ancienne collaboratrice assure dans sa plainte que Vincent Placé lui aurait aussi mis une « main sur la cuisse » en octobre 2014, lors d’un dîner parisien avec des élus, et une « main dans le bas du dos » en février 2016. Aucun témoin direct ne confirme ces épisodes.

Mais trois autres ex-collaboratrices d’élus ont raconté – à l’AFP et Mediapart – avoir également subi des gestes déplacés de l’ancien secrétaire d’Etat : la première, « à l’arrière d’un taxi en 2011 » ; la seconde, « dans un restaurant en 2015 » et au secrétariat d’Etat un an plus tard ; la troisième, dans la même discothèque de Lille en août 2015.

Deux autres anciennes collaboratrices disent, elles, n’avoir ni subi ni noté de remarques ou de gestes déplacés de Placé. L’une d’entre elles dit cependant avoir été « constamment en alerte » pour éviter « le flou artistique menaçant » : « Toute la charge mentale de protéger l’intégrité d’une relation de travail incombe aux jeunes femmes dans ce milieu-là. » La seconde évoque aussi des scènes de « drague un peu lourde » du ministre de François Hollande.

Les agissements signalés à Matignon et l’Elysée

Selon la plainte déposée, les agissements de JV. Placé ont été signalés à Matignon et à l’Elysée. Au cabinet de François Hollande, son ancien conseiller Frédéric Monteil « n’a pas mémoire d’avoir reçu à ce moment des éléments concernant la plaignante. » Mais il a « eu écho de comportements [de Placé] qui interrogeaient ». Un membre du cabinet de Bernard Cazeneuve a aussi fait savoir que le premier ministre et son équipe avaient bien été informés de la « souffrance » de cette collaboratrice « impeccable », qui avait donc été recrutée à Matignon début 2017. Bernard Cazeneuve a confirmé cette information à Mediapart et à l’AFP.

Depuis l’agression à Rome, en juillet 2016, la jeune femme s’est confiée à des amis : « Je l’ai vue à son retour d’Italie »« humiliée », raconte l’un d’eux. Un « moment de prise de conscience de tout ce qu’elle subissait depuis cinq ans », confirme une autre. Je l’avais vue « dépérir physiquement », abonde une troisième.

Plusieurs témoignages mentionnent une addiction de Placé à l’alcool, qu’il a reconnue en 2018. Plus largement, au moins quatre femmes attestent du « comportement déplacé » ou du « climat d’ambiguïté » entretenu au travail par l’ex-sénateur.

Un « mâle hétérosexuel » qui ajoute les défauts aux défauts: il picole, est jaune de peau et n’adhère pas à LGBTQ+