Manif anti-passe: un signalement politique par la préfète du Bas-Rhin

La préfète condamne un signalement et le signale à la justice!

Manif anti-passeport sanitaire à Strasbourg, le 24 juillet. 

Le député LREM Thierry Michels a publié la photo d’un tract distribué à la manifestation avec les photos de neuf parlementaires ayant voté pour la loi sur le passe sanitaire ou s’étant abstenus. L’adresse de son domicile figurait sur le tract rouge et blanc.

Le zélé député dénonce un tract invitant à faire « peur » aux parlementaires alsaciens ayant voté pour le passe sanitaire ou s’étant abstenus. Il a circulé lors de la manifestation du 21 août à Strasbourg EELV. L’un de ces Alsaciens, Philippe Meyer, député (Les Républicains) de Molsheim, a découvert depuis une étoile jaune sur sa permanence.

Si Thierry Michels a décidé de diffuser le tract sur les réseaux sociaux, c’est pour condamner le message qu’il sous-tend et prévenir les conséquences de ces appels à « agir » contre les parlementaires. « On ignore comment ça peut se terminer. Quels seront les prochains arguments après celui de l’antisémitisme ? », s’interroge le député qui en a profité pour rappeler que « le vote du pass sanitaire a été fait de manière démocratique » et que « 85 % des personnes admises en soins critiques ne sont pas vaccinées ».

Le tract strasbourgeois illustre le discours antiparlementaire et anti-élite des opposants au pass sanitaire. Les parlementaires y sont qualifiés de « politicien » et les références à l’ENA sont mises en avant pour Bruno Studer (Prépa ENA) et Sylvain Waserman (ENA). Ce dernier est tout autant énarque que Florian Philippot, le président des Patriotes et figure des anti-vaccins, qui, avant de faire de la politique au Front national est passé par HEC.

Le tract rouge et blanc du 21 août a aussi été collé sur le socle de la statue de Kléber. Une enquête est en cours.

La préfète du Bas-Rhin Josiane Chevalier a signalé à la Justice des menaces proférées contre des parlementaires du département lors de la manifestation contre le passe sanitaire à Strasbourg le 21 août. «Des menaces ont été proférées contre des parlementaires du Bas-Rhin. Ces attitudes sont inacceptables», tonne la préfecture dans un communiqué.

Josiane Chevalier «a demandé aux forces de l’ordre, police nationale et gendarmerie, de renforcer leur protection et a immédiatement saisi la procureure de la République pour lui signaler ces faits», précise ce communiqué. 

Selon les Dernières Nouvelles d’Alsace (DNA), une enquête est diligentée.

Sur Twitter, le député LREM Thierry Michels a publié la photo d’un tract distribué à la manifestation avec les photos de neuf députés et sénateurs ayant soit voté pour la loi sur le pass sanitaire soit s’étant abstenus et certaines adresses. 

«Renversons la peur de leur côté ! Ils savent tout de nous. A notre tour de tout savoir sur eux !», revendique le tract appelant à diffuser le plus possible d’informations personnelles sur les élus.

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Une étoile jaune avec la mention «Non vacciné» a en outre été collée sur la permanence du député LR du Bas-Rhin Philippe Meyer, qui a déposé une main courante, indiquent les DNA qui ont joint l’élu. Dans la nuit de jeudi à vendredi, la permanence du député LREM de la Vienne Sacha Houlié avait été incendiée et une enquête a été ouverte.

Arrêtez de comparer la campagne de vaccination à la Shoah: un appel de Mediapart à ses suiveurs

Le site trotskiste tente de déplacer les délires antisémites des siens sur l’extrême droite

L’extrême gauche se livre à une mascarade indigne : en même temps, elle est islamogauchiste!

« Certain·e·s abonné·e·s sont choqué·e·s par les comparaisons entre vaccination et Holocauste [mais aussi par l’écriture inclusive évidemment pratiquée par Mediapart], et nous alertent, ce qui mène à des dé-publications systématiquement mal comprises, » reconnaît Mediapart, doutant des capacités intellectuelles de ses lecteurs. Ce qui se conçoit bien s’énonce pourtant clairement, mais quid des raisonnements tordus qui reviennent en boomerang en pleine face? « C’est pourquoi nous allons vous exposer notre ligne concernant ces décisions de modération. » Auto-exegèse…

« Depuis le début de la crise du Covid [de la covid], nous pouvons lire dans les fils de commentaires des contributions comparant la pandémie et la vaccination à la Shoah : « Le Covid a été créé pour tuer une partie de la population »« l’épidémie de Covid est mal gérée pour se débarrasser des plus vieux »« la campagne de vaccination a pour but de se débarrasser d’un maximum de personnes »« ceux qui ne sont pas vaccinés vont être persécutés comme les juifs pendant la guerre »« à quand un procès de Nuremberg pour le gouvernement français ? », « le pass sanitaire est la nouvelle étoile jaune ».

Reductio ad Hitlerum

Le point Godwin (recours systématique à une comparaison avec Hitler ou le nazisme) est largement atteint dans les discussions en ligne, peu importe le sujet abordé. Au-delà du fait qu’elle n’est souvent pas pertinente, cette tactique [sic] minore les horreurs de crimes contre l’humanité.

Cela relève souvent d’une forme de paresse intellectuelle : pas la peine de creuser le sujet initial, on sort la carte « nazisme » comme un joker qui est censé mettre fin à toute forme d’argumentation. [décrédibilisation et diabolisation sont les deux mamelles léninistes]

Mais en comparant tout et n’importe quoi à l’Holocauste, on participe à la banalisation du génocide de 6 millions de juifs,[et surtout !] de tziganes, d’homosexuels.

Comme souvent, les espaces de discussion sont un miroir des débats qui agitent la société. Il y a quelques mois, la commercialisation d’étoiles jaunes « non-vacciné » avait fait scandale aux Etats-Unis [les révolutionnaires d’ici rejetteraient-ils désormais les délires de là-bas?]. Dans la foulée, une élue trumpiste avait comparé le passeport vaccinal au port de l’étoile jaune.[trumpistes et trotskistes, mêmes facilités et égarements]

Il est bon de se rappeler que les personnes publiques qui utilisent cette rhétorique sont souvent des figures d’extrême droite [ce qui demande à être démontré] qui n’en ont strictement rien à faire de l’antisémitisme [à la différence de Mediapart?], du racisme et de l’autoritarisme.

En lisant ces commentaires dans les espaces participatifs de Mediapart, nous voyons bien que les personnes qui usent du point Godwin ont souvent les meilleures intentions du monde [ne pas braquer le lecteur demeuré: le site en a financièrement besoin]. Elles veulent défendre nos libertés, mises en péril par une politique sécuritaire déjà bien installée depuis la lutte contre le terrorisme [le terrorisme islamiste le justifie]. Mais cela ne rend pas acceptables [ou sans ambiguïtés] ces comparaisons pour autant. 

Sans s’en rendre compte [demeurés et inconscients], elles participent à une forme de négationnisme.

Ce billet est un appel à la décence

« I » en gras, pour « Internationale »

Non, la campagne de vaccination n’est pas comparable aux expériences de Mengele [fallait-il le préciser?!]. Non, les personnes qui ne sont pas vaccinées ne vont pas se faire rafler pour être emmenées dans des camps de concentration. Non, derrière la mauvaise gestion de l’épidémie, il n’y a pas la volonté systématique de faire disparaître de la surface du globe les personnes d’une même religion ou origine.

Faire un parallèle entre l’étoile jaune et le passe vaccinal n’a aucun sens. Les personnes qui n’ont pas de passe vaccinal ne vont pas être privées de leur nationalité, de leurs droits civiques, de leur maison, de leur famille…

A ceux qui pensent que leur liberté d’expression est mise à mal, que l’on ne peut plus rien dire, voici la définition d’un génocide : un génocide est un crime consistant en l’élimination concrète intentionnelle, totale ou partielle, d’un groupe national, ethnique ou encore religieux, en tant que tel, ce qui veut dire que des membres du groupe sont tués, brisés mentalement et physiquement, ou rendus incapables de procréer, en vue de rendre difficile ou impossible la vie du groupe ainsi réduit. Le génocide peut être perpétré par divers moyens, le plus répandu et le plus évident étant le meurtre collectif.

La situation politique en France est alarmante mais nous ne vivons pas une situation de génocide. Ces comparaisons toujours plus extrêmes sont symptomatiques de la polarisation [bipolarisation] des débats et des opinions [et des classes sociales en lutte: riches et pauvres !]. Enfermés dans nos bulles informationnelles [schémas idéologiques simplistes], nous partageons des avis toujours plus tranchés et de moins en moins réconciliables avec les opinions opposées. Tout est préférable à l’indifférence d’un post sans réponse ou sans « j’aime » [Les réseaux sociaux ont bon dos et sont des exutoires faciles: cf. les antifas].

Il est possible de critiquer la gestion de la crise sanitaire sans faire appel à l’instrumentalisation et la relativisation du génocide contre les juifs, qui sont une insulte pour les familles des millions de personnes exterminées [notamment des Juifs, si Mediapart répugne à les nommer]. »

Lien PaSiDupes: les convergences qui mettent Mediapart en alerte.

Convergence des luttes anti-passe sanitaire, entre extrêmes

Contre des « mesures liberticides », Florian Philippot et Gilets jaunes se rejoignent

136 rassemblements en France

Contre des « mesures liberticides », contre « la dictature sanitaire »… Ce samedi 17 juillet 2021, ils étaient 114 000, selon le ministère de l’Intérieur, à défiler dans les centres-villes de plusieurs villes pour montrer leur désaccord après les nouvelles mesures sanitaires annoncées par Macron, le lundi 12 juillet 2021.

Manifestation à Rennes ce samedi 17 juillet 2021.
« Je ne suis pas anti-vax. Je suis pour la liberté ».

114.000 personnes se sont rassemblées ce samedi 17 juillet pour manifester contre le pass sanitaire ou contre la vaccination obligatoire, ou les deux, suite aux annonces de mesures contraignantes par Macron, assorties de menaces de sanctions brandies par ses affidés. Ils ont notamment dénoncé une dictature sanitaire dans plusieurs villes de France. Aperçus des principaux rassemblements.

A Paris, 3 rassemblements

Les trois rassembkements ont mobilisé en tout 18.000 réfractaires, a précisé le ministère de l’Intérieur.

Ils étaient environ 1.500 personnes. Parmi eux, le « gilet jaune » Jérôme Rodrigues, qui a déclaré : « On est là pour les revendications des gilets jaunes et les restrictions des libertés. C’est pas une loi liberticide de plus qui nous fait sortir dans la rue. On a toujours été dans la rue »p.

Quelques dizaines de personnes participaient à un autre rassemblement, non autorisé, place de la République.

Un troisième cortège enfin, composé de quelques milliers de rebelles, s’est élancé du Palais-Royal (1er arr.) avant de traverser la Seine aux cris de « Liberté », « Non à la dictature sanitaire » ou « Macron démission », avec à sa tête l’ex-numéro 2 du Front national Florian Philippot, la députée ex-LREM covidosceptique Martine Wonner, le chanteur Francis Lalanne ou encore l’ex-égérie « gilets jaunes » Jacline Mouraud. Quelques tracts détournant l’étoile jaune avec la mention « pass sanitaire » étaient visibles.

3.000 manifestants à Toulouse, 4.250 à Marseille, 1.600 à Nice

A Toulouse, bien que la manifestation soit interdite par le préfet qui n’avait pas reçu de demande, ils étaient environ 3.000 personnes rassemblées, précise La Dépêche, à coup de « Pass sanitaire. On ne va pas se taire ! ».

A Marseille, 4.250 personnes se sont réunies vers 14 h, selon la préfecture de police, avec une majorité de soignants et plus d’une centaine de gilets jaunes, rapporte La Provence. Certains d’entre eux pointaient « les moutons » qui se font vacciner et les « mauvaises informations » relayées par la télévision.

A Montpellier, ils étaient plusieurs milliers à scander « Liberté, Liberté, Liberté » sur la place de la comédie.


A Nice, environ 1.600 manifestants, gilets jaunes, opposants au passe sanitaire, au vaccin obligatoire ou à la vaccination en général, ont sillonné le centre-ville.

Dans l’Ouest, une mobilisation soutenue

A Caen en Normandie, environ 2.000 personnes étaient rassemblées. On comptait 300 manifestants à Alençon. 250 à Cherbourg-en-Cotentin.

En Bretagne, à Rennes, ils étaient également 2.000 libertaires à manifester, contre 3.000 à Vannes et 400 à Quimper.

Dans les Pays de la Loire, Nantes a rassemblé environ 2.000 militants en début d’après-midi. Au Mans, ils étaient environ 500.

Dans les autres régions

Quelque 1.200 ont manifesté à Perpignan, 1.700 à Clermont-Ferrand, et 2.300 à Valence (Drôme).

A Dijon, la police a dû faire usage de gaz lacrymogènes et la circulation des tramways a été brièvement interrompue par des manifestants scandant « Liberté ! Liberté ! ».

A Lyon, seulement un millier (800, selon les sources) d’anarchistes s’est réuni. Neuf personnes ont été interpellées à Lyon au cours de cette manifestation non autorisée. Les membres des forces de l’ordre ont en effet reçu des projectiles, dont des bouteilles en verre, et ont répliqué avec des gaz lacrymogènes, ont confirmé les autorités. Six policiers et gendarmes ont été légèrement blessés. Une partie des manifestants (300, selon la préfecture) ont ensuite convergé vers la place Bellecour où des échauffourées ont eu lieu avec les CRS. La situation est revenue à la normale aux alentours de 18 h sur la place où se croisaient manifestants et Lyonnais effectuant leurs achats dans ce quartier commerçant.

A Lille, entre 1.500 et 2.000 manifestants – 900, selon la préfecture du Nord – ont défilé, parmi lesquels des « gilets jaunes » mais aussi le président de l’Union populaire républicaine (UPR) François Asselineau.

A Strasbourg, la manifestation a rassemblé 2.800 gauchistes, selon la préfecture, parmi lesquels quelques individus portaient une étoile jaune. A Nancy, ils étaient 1.200, selon la préfecture.