Manifestations pro-Hamas à Sciences Po : des sanctions contre l’antisémitisme seront prises

La ministre Sylvie Retailleau existe : elle a parlé et va agir !

La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a également annoncé qu’elle porte plainte contre Mélenchon après sa comparaison du président de l’université de Lille avec le nazi Adolf Eichmann, fonctionnaire du Troisième Reich et criminel de guerre.

Sylvie Retailleau annonce qu’elle porte plainte contre  Mélenchon après ses propos sur Eichmann

« Jamais des sanctions sur l’antisémitisme ne seront abandonnées. Il n’en est pas question », a d’abord souligné la ministre. Dans un communiqué publié après un accord avec les étudiants, l’école parisienne indiquait qu’elle suspendait les poursuites disciplinaires prises depuis le 17 avril contre les manifestants.

Cela ne concerne donc pas les procédures en cours après l’incident du 12 mars, lorsqu’une étudiante, membre de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), a fait savoir qu’elle a été empêchée d’entrer dans un amphi où une discussion sur Gaza devait se tenir. L’événement a provoqué la polémique et le gouvernement avait saisi la justice.

« Dans son communiqué interne, Sciences Po se référait à une sanction disciplinaire qui n’avait pas de lien avec l’antisémitisme, et qui n’a aucun lien avec l’événement malheureux et intolérable qui s’est passé le 12 mars. Dans ce cas-là, il n’est pas question d’abandonner les sanctions disciplinaires ou autre », a insisté la ministre.

Pas de « capitulation » assure la ministre

Sylvie Retailleau a ensuite été interrogée sur les critiques de l’opposition, qui estime que Sciences Po a « capitulé » face aux étudiants. Pour elle, « il n’est pas question de revenir sur les revendications illégitimes » de ces manifestants, qui demandent notamment que Sciences Po coupe ses liens académiques avec des universités ou organisations israéliennes. Elle rappelle en revanche que « Sciences Po a proposé d’installer un débat mesuré où la controverse est possible ».

Enfin, Sylvie Retailleau a annoncé que son ministère va déposer une plainte contre Mélenchon pour « injure publique », après que le leader de LFI a établi un parallèle entre le président de l’université de Lille et le nazi Adolf Eichmann.

« “Moi je n’ai rien fait,” disait Eichmann.“Je n’ai fait qu’obéir à la loi telle qu’elle était dans mon pays”. Alors ils disent qu’ils obéissent à la loi et ils mettent en œuvre des mesures immorales qui ne sont justifiées par rien ni personne », avait estimé Mélenchon, en réaction à l’annulation de sa conférence prévue à l’université de Lille.

« Pourquoi la conférence a été annulée à l’université de Lille, après avoir été permise ? Parce qu’il y avait aussi des manifestations qui allaient se passer et que le président [de l’université] a eu l’information qu’il y avait un risque à l’ordre public », a justifié la ministre.

Qui portera plainte contre Mélenchon pour son odieuse allusion visant Yaël Braun-Pivet ?

Le maître à penser de LFI a accusé Yaël Braun-Pivet de « camper » en Israël. Une allusion douteuse aux camps de la mort nazis, puisqu’elle est juive. Ce faisant, Mélenchon a mis « une nouvelle cible dans le dos » de la présidente de l’Assemblée nationale.

En son temps, Jean-Marie Le Pen avait fait, en 1988, un jeu de mots sur les « Durafour crématoires » et estimé que les chambres à gaz nazis sont « un détail de l’Histoire », appréciation qui justifie l’étiquette antisémite qui, depuis 1987, lui colle aux basques.

Médine clive aussi EELV pour ses journées d’été

Mélenchon vole au secours de l’antisémite

Pour s’être démasqué avec un « tweet antisémite », le rappeur islamiste Médine divise les écologistes, dont plusieurs figures regrettent son invitation aux journées d’été d’EELV.

Il lui est notamment reproché d’avoir posté un tweet jugé «antisémite» visant Rachel Khan, de confession juive. Médine est accusé d’avoir traité la petite fille de déportée de «resKHANpée». Un jeu de mots rappelant ceux de Jean-Marie Le Pen (« Durafour crématoire » ou la Shoah, « détail de l’Histoire ») et qui finit de souiller l’image déjà controversée de la NUPES, dont EELV est une composante.

La paire Tondelier / Rousseau juge insuffisantes les excuses du macho homophobe, amateur de méchoui.

La n°1 d’EELV, Marine Tondelier, a haussé le ton. « Fallait pas l’inviter » : née comme lui de père algérien, l’eurodéputée Karima Delli a tenté de mettre les choses au point, vendredi matin. En tant qu’« écologiste et femme de gauche, viscéralement attachée au respect des gens, à la liberté, l’égalité, la solidarité et la laïcité […], je ne peux soutenir et encore moins cautionner l’invitation de Médine », s’est désolidarisée l’eurodéputée, soucieuse, sur X (ex-Twitter), de sa carrièr.

Je suis une écologiste et une femme de gauche, viscéralement attachée au respect des gens, à la liberté, l’égalité, la solidarité & la laïcité.

Dès lors, je ne peux soutenir & encore moins cautionner, l’invitation de Médine.
Oui, #MedineFallaitPasLInviter

Pour acheter la paix sociale dans leur électorat, les grandes gueules avalent la couleuvre.

Mélenchon, l’ancien leader de la France insoumise, a pris la défense de l’antisémite

Quenelle de Médine

«Médine n’est pas raciste [il est question d’antisémitime]. Pourquoi vouloir lui faire avouer des positions qui ne sont pas les siennes après l’avoir invité ? Les admirateurs macronistes de Barrès, de Maurras et de Pétain ont de la chance d’avoir des opposants aussi soumis au qu’en-dira-t-on des hypocrites», a polémiqué l’ancien candidat l’élection présidentielle, tentant de faire diversion. Pourquoi n’évoque-t-il pas l’antisémitisme de Staline ?

Pour l’heure, la participation de Médine aux journées d’été d’Europe-Ecologie-Les Verts est toujours maintenue, toutefois la secrétaire du parti et initiatrice de l’invitation, Marine Tondelier, a prévenu ce vendredi sur …France Inter qu’elle sera «extrêmement attentive à ce que Médine dira le 24 août et à ce qu’il dira tous les jours qui suivront». Une cheffe de parti qui s’accommode de la présence d’un islamiste notoire, doublé d’un antisémite.