Les renégats Estrosi et Muselier font la leçon à Ciotti, allié du RN face au Front populaire

La pudeur de certains ne transparaît pas dans le miroir

Estrosi et Macron

Alors qu’Eric Ciotti a affirmé ce mardi 11 juin au 13h de TF1 que Les Républicains ont « besoin d’une alliance » avec le Rassemblement nationale pour les législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet prochains, deux ténors du sud-Est de la France fustigent cette annonce, bien que parjures.


L’annonce d’Eric Ciotti de consentir à sceller une alliance avec le RN ne passe pas auprès de Christian Estrosi, ex-franc-maçon de la Grande Loge nationale française (GLNF), ex-RPR, UMP et LR, et Renaud Muselier, ex-RPR, UMP, LR, qui a été réélu à la Région PACA (SUD) grâce au désistement de LREM de Macron et qui ont planté le RPR pour le mouvement du président – telle Mme Roubache-Agresti (faite sous-ministre en 2023) – contre des postes importants. Le maire de Nice, qui fut un tenant d’une ligne droitière dans son parti, et le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur sont les derniers moralistes politiques qualifiés pour fustiger Eric Ciotti, ce mardi 11 juin.

Courbettes de Muselier 
à Macron

Le maire de Nice, Christian Estrosi, dénonce pourtant une « trahison » du président du parti des Républicains, Eric Ciotti qui « a dévoilé son vrai visage ». « Depuis plusieurs années déjà, je n’ai de cesse de dénoncer avec force la trahison enclenchée par Eric Ciotti et quelques-uns de ses affidés tous guidés par la peur », écrit le maire de Nice.

« Judas » et « ministre de l’Interieur de Madame le Pen »

De son côté, le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier, ancien des LR, dénonce un « Judas » complaisant « avec les extrêmes ».

« A présent, c’est clair: il a tué ce parti magnifique, trahi tous ses militants et piétiné nos valeurs. Tout ça pour être ministre de l’Interieur de Madame le Pen: honte à lui! », écrit-il sur X.

Le député des Alpes-Maritimes et chef de file des Républicains, Eric Ciotti se justifiait à 13h en observant qu’aujourd’hui LR « est trop faible pour s’opposer aux deux blocs qui sont les plus dangereux ».

Christian Estrosi appelle désormais à construire « une coalition de Français qui refusent le chaos ». Renaud Muselier, lui, parle de « bâtir notre avenir commun » avec « tous les raisonnables ».

Deux affidés de Macron dont les parcours identiques font craindre pour leurs sièges aux prochains scrutins, les municipales de 2026 et les régionales de 2027.