Macron annonce un  » rendez-vous avec la nation  » début 2024: à chacun son « marronnier » !

Sa Grandeur se penche sur la nation

En avril 2017, Macron s’était livré à un curieux exercice d’équilibriste dans les colonnes de Causeur. Interrogé sur sa vision de la société française, Macron avait déclaré qu’il ne pensait pas un seul instant que le France puisse adopter un modèle :  » je n’ai pas peur pour notre culture, je n’ai pas peur pour la France. Je crois profondément que la France n’a jamais été et ne sera jamais une nation multiculturelle« .

En février 2020, par ses louanges répétées au multiculturalisme, Macron niait la culture française et posait les bases du séparatisme de 2023. Macron s’était rendu à Mulhouse pour présenter sa stratégie de lutte contre le communautarisme et « le séparatisme » dans la République. Sans renier sa foi dans une France multiculturelle – d’ailleurs s’il préfère le mot « séparatisme », c’est parce qu’il assume sa conviction que la France est faite de communautés – , l’Etat est laïc, pas la société.  Le président amorçait un nouveau virage régalien, dans son parcours sinusoïdal.

Le 22 décembre 2020L’Express publiait un entretien fleuve avec le chef de l’État qui indiquait à cette occasion : « Je crois à une politique de la reconnaissance. Dans notre Code civil figure encore cette notion très problématique d’assimilation. Elle ne correspond plus à ce que nous voulons faire. […] Chacun doit pouvoir vivre entre plusieurs horizons culturels. Je suis frappé de voir que notre République a laissé son socle se faire attaquer sans jamais reconnaître la richesse de nos diasporas pour nous-mêmes. » Tout est dit et les références sont soigneusement choisies qui renvoient au modèle multiculturel canadien et à ses politiques d’« accommodements raisonnables » au nom de la lutte contre les discriminations.

En septembre 2022, Macron en était à vouloir disséminer des immigrés en zone rurale pour éviter la concentration dans les zones densément peuplées. Le patron de l’Office d’immigration, Didier Leschi, s’est d’ailleurs montré favorable à la proposition de Macron de répartir l’accueil des immigrés en zone rurale pour éviter la concentration dans les zones densément peuplées. « Casser les ghettos » : c’est l’objectif de l’Office français de l’immigration (Ofii), à la faveur d’une loi sur l’immigration sans cesse reportée. « Je pense que c’est une bonne solution parce qu’on a déjà une expérience de ce type. En ce qui concerne les demandeurs d’asile, nous faisons une répartition sur l’ensemble du territoire pour éviter la concentration en particulier en Île-de-France », a expliqué le patron de l’OFFII, Didier Leschi, sur RMC. Mais aussi, sans le dire, les mineurs non accompagnés.

Aujourd’hui, reforger une cohésion nationale mise à mal depuis plusieurs semaines lui paraît prioritaire. Après avoir péroré dans le déni, Macron fait état de ses découvertes récentes dans un entretien accordé au Monde le vendredi 8 décembre lors d’une visite au Panthéon pour choisir le caveau où il reposera le résistant Missak Manouchian. Il a exprimé sa volonté d’envoyer un « message d’unité » à une France qui« se pose beaucoup de questions ». Ayant bien conscience que les divisions sont profondes, le chef de l’Etat s’est « assigné un rôle » : celui de « tenir l’unité du pays ».

Sans en préciser les détails, le locataire de l’Elysée a annoncé « un rendez-vous avec la nation » en janvier prochain, un marronnier chez Macron, depuis son désastreux « grand débat national », lourdement médiatisé à partir du 15 janvier et jusqu’au 15 mars 2019, mais qui n’a débouché sur rien: les minutes gisent dans les culs de basse-fosse des préfectures visitées.

Pour « rappeler la France à elle-même, à ce qu’elle est ». Et « ce qui nous constitue » en tant que peuple. Une manière pour lui de ne pas laisser le monopole des questions identitaires à la droite nationale, qui alimenterait l’hypothèse d’une « guerre civile ». Macron complotiste ?

Toujours fidèle au « en même temps »

Au Mont-Saint-Michel, Macron a prononcé un discours lyrique pour les 1000 ans de l’abbaye

Après avoir nié toute culture française spécifique, le 21 février 2017, le président a ainsi martelé : « Il faut redonner une espérance, un goût de l’avenir. »

Dans le cadre de ce « rendez-vous » peu anodin, le complexe chef de l’Etat a appelé à faire preuve d’une « lucidité exigeante qui consistera à regarder les problèmes du pays mais aussi à ne pas le laisser se démantibuler ». Fidèle à sa philosophie de la facilité du « en même temps », il espère trouver un équilibre « entre le déni » d’une partie de la gauche et « l’hyperdramatisation » …

Macron, en révélateur de la France

Sans en préciser les détails, le locataire de l’Elysée a annoncé « un rendez-vous avec la nation » en janvier prochain. Pour « rappeler la France à elle-même, à ce qu’elle est ». Et « ce qui nous constitue » en tant que peuple. Une initiative purement politicienne pour ne pas laisser le monopole des questions identitaires à la droite nationale, qui nourrirait l’hypothèse d’une « guerre civile ». Considérant son parcours sinueux, Macron est-il le plus apte à  » tenir l’unité du pays », puisqu’il fracture la France des Français et à toutes les indulgences et compromissions pour les Français de papier, illégaux ou non, polygames (dans l’indifférence des féministes nupésisées) ou non, désireux de s’assimiler ou non. En se disant chez eux.

Toujours fidèle au « en même temps »

Le président a ainsi martelé : « Il faut redonner une espérance, un goût de l’avenir. » Dans le cadre de ce « rendez-vous » peu anodin, le chef de l’Etat a appelé à faire preuve d’une « lucidité exigeante qui consistera à regarder les problèmes du pays mais aussi à ne pas le laisser se démantibuler ». Fidèle à sa philosophie du « en même temps », il espère trouver un équilibre « entre le déni » d’une partie de la gauche et « l’hyperdramatisation » de la droite nationale.

Le président a reconnu la force et la résilience du peuple français malgré les secousses nationales et internationales. Toutefois, il a critiqué certaines « élites » [discrimination] qui, selon lui, jouent sur les peurs et entretiennent la confusion des esprits. « Les Français sont des gens qui savent malgré tout profondément qui ils sont, beaucoup plus qu’on voudrait le dire,» raconte le reptile qui se meut par vagues ondulatoires et qui signale comme superfétatoire son « rendez-vous avec la nation, » puisque les Français européens savent « malgré tout profondément qui ils sont » mieux que lui.