Brav-M: Darmanin annonce Laurent Nuñez à TPMP, après l’embrouille

Panot, LFI, pour sa part et un peu vite, annonce la mort d’un activiste…

La Brav-M n’est pas auteur des incendies et saccages:
elle protège de l’extrême gauche révolutionnaire

Le ministre de l’Intérieur salue l’invitation des membres des forces de l’ordre dans les media pour « parler de leur métier » à condition d’avoir l’accord de leur hiérarchie.

Plus de cagoule. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin n’a rien trouvé à redire sur la présence de forces de l’ordre pour témoigner dans les media, à condition de ne pas contrevenir au devoir de réserver. Lui-même a « proposé » ce dimanche 2 avril que le préfet de police Laurent Nuñez se prête à l’exercice dès lundi soir dans Touche pas à mon poste.

Le service public de France inter ne leur donne pas la parole. « Je trouve ça bien que Monsieur Hanouna invite des policiers et des gendarmes », a répondu Gérald Darmanin interrogé dans le Grand Rendez-vous sur Europe 1/Cnews/Les Echos, suite à la venue de quatre membres de la Brav-M dans TPMP, sur C8, vendredi soir. Mais leur appartenance réelle à cette unité – des empêcheurs de nuire sous le feu des critiques de la gauche – est mise en doute par ceux dont ils dérangent les actions violentes. Le seul intervenant identifié a bien appartenu à la Brav-M, mais a été révoqué de la police nationale, il y a trois mois, en décembre 2022, « pour de multiples faits contraires à la déontologie », a précisé Gérald Darmanin. Deux enquêtes ont été aussitôt ouvertes par la préfecture de police et par la justice.

Ce cas individuel mis à part, le ministre est plutôt favorable à ce que les forces de l’ordre puissent « parler de leur métier », à condition d’en avoir reçu l’autorisation pour ne pas contrevenir à leur devoir de réserve. « Il faut que l’administration les autorise à parler […]. Ce que nous faisons, d’ailleurs, quand les plateaux les invitent », assure Darmanin, pour qui « la police de la République n’a pas à mettre une cagoule pour parler ». S’exposer dans les media constitue pourtant un risque qui peut naturellement faire obstacle au redresdement de la vérité trop souvent muse à mal par les nombreux media qui se disent libres et indépendants, mais filment les manifestants de dos pour préserver leur anonymar (quand les policiers doivent arborer leur numéro de matricule) et floutent les visages des casseurs pris de face…

C’est dans cet esprit que le ministre de l’Intérieur a « proposé que Monsieur le préfet de police [Laurent Nuñez], qui est le chef de ces policiers à Paris et notamment de la Brav-M, puisse être invité sur le plateau chez Monsieur Hanouna lundi », confirmant un indiscret du Journal du dimanche. « Je crois qu’il y sera », a avancé le ministre de l’Intérieur.

« La police et la gendarmerie n’ont rien à cacher »

Soulignant qu’il n’encourage pas les forces de l’ordre à s’exprimer dans les media, Gérald Darmanin a aussi indiqué à deux reprises que « la police et la gendarmerie n’ont rien à cacher. »

« C’est la police et la gendarmerie du peuple, des Français. Les journalistes sont les bienvenus, les parlementaires, y compris ceux qui les insultent, sont les bienvenus », a ajouté le ministre de l’Intérieur, dans un tacle évident aux députés de La France Insoumise.

Vendredi, le préfet de police Laurent Nuñez a annoncé le dépôt d’une plainte visant Jean-Luc Mélenchon suite à ses propos sur la Brav-M, conduisant en outre à l’ouverture par le Parquet d’une enquête pour « injure publique ». Samedi 1er avril, le député LFI Ugo Bernalicis – qui n’a jamais connu d’autre emploi qu’attaché d’administration du… ministère de… l’Intérieur – a quant à lui révélé sur Twitter qu’il a été convié par la préfecture de police à « une journée d’immersion dans la Brav-M pour comprendre leur fonctionnement. »

« Je les invite à passer une journée difficile avec les policiers », a répliqué Gérald Darmanin ce samedi. « Y en a marre de déverser sur les policiers et gendarmes des torrents d’insultes ! », s’est exclamé le ministre.

Les députés ne risquent rien à participer à des manifedtations interdites.

Il faut toutefois savoir qu’on a vu des députés LFI participer à la manifestation violente de Sainte-Soline, bien qu’elle ait été interdite. Présents sur place, le 25 mars, Gabriel Amard, gendre de Mélenchon, Clémence Guetté, Murielle Lepvraud, Marianne Maximi, Manon Meunier, René Pilato, Loïc Prud’homme et Anne Stambach-Terrenoir ont bafoué la loi de la République, comme la racaille, à la différence qu’ils n’ont pas été interpellés. L’auraient-ils été, auraient-ils refusé d’obtempérer ?

La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a déploré dimanche 26 mars que des députés se soient rendus à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) et aient pris part à une manifestation interdite. « Cette manifestation à Sainte-Soline avait fait l’objet d’un arrêté préfectoral d’interdiction (…). Et cela me gêne, oui, que des élus quels qu’ils soient bravent la loi, l’enfreignent et se mettent en contradiction avec le mandat qui est le leur et qui en plus exhibent leur qualité d’élus, comme si en qualité d’élus ils étaient au-dessus des lois », a-t-elle déclaré. Elle estime qu’« ils doivent être sanctionnés dans le cadre de la loi », évoquant des contraventions de 4e classe.

« Au nom de quoi Yaël Braun-Pivet nous dit où sont les bonnes luttes et les mauvaises luttes ? », a réagi Sandrine Rousseau (EELV). « J’ai déjà été à des manifestations interdites et j’y retournerai autant que de besoin », a-t-elle asséné sur Public Sénat. « Ce n’est pas un délit de manifester et de participer à une manifestation qui est interdite. Chacun fait son choix », a prétendu Clémence Guetté sur RTL.

Les écologistes de la NUPES, Sandrine Rousseau, David Cormand et Lisa Belluco étaient tous dans les Deux-Sèvres aussi pour s’opposer au projet de retenue d’eau.

Un décret daté du 20 mars 2019, pris par le gouvernement pendant le mouvement des Gilets jaunes, indique que : « le fait de participer à une manifestation sur la voie publique interdite sur le fondement des dispositions de l’article L. 211-4 du code de la sécurité intérieure est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la quatrième classe », soit 135 euros. 

Et effectivement, il ne s’agit pas d’un délit (acte interdit par la loi et puni d’une amende et/ou d’une peine d’emprisonnement inférieure à 10 ans). Seuls les organisateurs d’une manifestation illicite peuvent être punis de six mois d’emprisonnement et de 7.500 euros d’amende. Les responsables nationaux peuvent tout faire à leur guise: ce sont les lampistes locaux qui trinquent, démocratiquement…

Panot, elle-même, est tombée dans le panneau

Ce mardi, sur RMC-BFMTV, la présidente du groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, a affirmé qu’elle « regrette » d’avoir annoncé, par erreur et avec précipitation, la mort d’un manifestant de Sainte-Soline. Ce dernier a été blessé grièvement samedi dans les Deux-Sèvres, où se tenait une manifestation contre une « méga-bassine ».

« Bien sûr que je le regrette. Je pense que ça serait bien, d’ailleurs, de ne même pas le dire dans cette interview », a déclaré Mathilde Panot.

« Quand je suis arrivée sur le piquet de grève pour bloquer le plus gros incinérateur d’Europe, c’est une information qu’on m’a donnée et sur laquelle, juste après, on est revenu me voir », raconte la poissonnière.

BFMTV a une autre version…

« Celle avancée à l’antenne par Mathilde Panot ne correspond pas aux informations recueillies par les équipes de BFMTV. Une de nos équipes était ainsi présente à l’incinérateur d’Ivry-sur-Seine lorsque Mathilde Panot a fait cette déclaration devant plusieurs journalistes. À notre micro, la présidente du groupe LFI à l’Assemblée a effectivement annoncé la mort du manifestant qui était jusque-là décrit comme « entre la vie et la mort » lors d’une interview enregistrée pour être diffusée peu après.

Hors caméra, elle a ensuite demandé au reporter de BFMTV sur place de ne pas publier cette information, avançant que la famille de la victime ne souhaitait pas communiquer dessus, mais sans toutefois remettre en question le fond de son affirmation »…

Manifestation anti-bassines à Sainte-Soline : dix-huit blessés et des véhicules incendiés

Les forces de l’ordre ont saisi « 62 couteaux, 67 boules de pétanque, 7 artifices, 6 bidons d’essence, 12 pierres et parpaings, 13 haches/machettes, 5 matraques ou battes de baseball, 20 aérosols/bonbonnes de gaz, 69 équipements de protection et 95 outils divers »

Plusieurs véhicules des forces de l’ordre « se sont embrasés » : incendie spontané ?

Aujourd’hui, samedi 25 mars 2023, avait lieu une manifestation contre les réserves de substitution d’eau en construction dans le département des Deux-Sèvres. Selon un premier bilan de la préfecture, le rassemblement a fait dix-huit blessés, dont deux graves, un chez les manifestants, l’autre chez les gendarmes.

Deux jours seulement après une importante mobilisation dans toute la France contre la réforme des retraites, une nouvelle manifestation d’ampleur contre la construction de réserves d’eau a réuni au moins de 6.000 individus à Sainte-Soline dans le sud du département .

C’était la cinquième du genre organisée par le collectif « Bassines non merci ! », proche de la Confédération paysanne, conjointement avec les « Soulèvements de la Terre » et de la Confédération paysanne (co-fondateur de ATTAC) depuis le début du programme [16 bassines sont prévues]. Tous opposent les petits paysans en autotarcie aux exploitants de larges surfaces nourrissières des Français, dans l’esprit marxiste de la lutte des classes…

La préfète des Deux-Sèvres avait pris un arrêté d’interdiction de cette manifestation à Sainte-Soline. Elle avait aussi interdit une manifestation des mêmes anti-bassines à Mauzé-sur-Le-Mignon, à une vingtaine de kilomètres de Sainte-Soline, qui finalement n’a pas eu lieu.

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, était monté au créneau vendredi matin en déclarant : « Nous verrons des images extrêmement dures, parce qu’il y a une très grande mobilisation de l’extrême gauche et de ceux qui veulent s’en prendre aux gendarmes, et peut-être tuer des gendarmes et tuer les institutions. » « 

Le procureur de la République de Niort a dressé le bilan de la journée de manifestation à Sainte-Soline contre les bassines, samedi 25 mars 2023, à 18 h 30. Ponctué de plusieurs vagues d’affrontement « d’extrême violence », la journée aurait drainé 30.000 participants, selon les organisateurs, contre les 6.000 personnes selon Julien Wattebled. La préfecture n’a pas communiqué au soir de la manifestation.

« De nombreux tirs de cocktails Molotov, de mortiers… »

« De violents affrontements initiés par des groupes de personnes masquées et armées [de haches ou de barres de fer, etc] ont débuté peu avant 13 h et ont émaillé la journée. De nombreux tirs de cocktails Molotov, de mortiers, de feux d’artifice et de projectiles variés (pierres, billes d’acier…) ont visé les forces de l’ordre, auxquels les militaires de la gendarmerie ont répondu en faisant usage de la force », écrit-il dans un communiqué.

Au total, il fait état de 37 blessés, suggérant un partage inéquitable en faveur des agresseurs : 7 chez les manifestants (3 en urgence absolue, 4 en urgence relative), 28 chez les gendarmes (2 en urgence absolue, 26 en relative) et 2 chez les journalistes, en urgence relative. Les manifestants établissent, de leur côté, un bilan beaucoup plus élevé dans leurs rangs : plus de 200 blessés, dont une quarantaine avec des plaies profondes, et 10 hospitalisations, sans autre précision.

Des enquêtes en cours

Quatre véhicules de gendarmerie ont également été incendiés. « Les enquêtes sont en cours pour établir les circonstances des faits », écrit le procureur, alors qu’aucune interpellation n’a eu lieu « compte tenu de l’extrême violence des affrontements ». 11 personnes ont en revanche été interpellées pour « des infractions de droit commun » lors des contrôles routiers.

Une enquête pour organisation de manifestation interdite, afin d’identifier les personnes responsables du mouvement, a été ouverte, sachant que les collectifs et syndicats sont bien connus, mais épargnés.

Fort heureusement, de morts il n’y a pas eu. Néanmoins, un premier bilan fait état de deux blessés graves : un du côté des manifestants (traumatisme crânien), l’autre du côté des gendarmes (héliporté vers l’hôpital de Poitiers).

Manifestation de Sainte-Soline. Le retour au calme pour ceux et celles d’entre eux qui étaient venus manifester pacifiquement

De retour à Vanzay.

Alors que chaque camp panse ses plaies (cf. ci-dessous), ceux et celles qui, sincères, étaient venus manifester pacifiquement ont repris le chemin du camp de base à Vanzay. La journée a été éprouvante pour beaucoup d’entre-eux, mais aussi pour les locaux qui ont eu à souffrir du déferlement de hordes motorisées.

16h48

Ce que l’on sait des violences et les blessés Les anti-bassines avaient l’intention de frapper fort ce samedi 25 mars, à Sainte-Soline. Dès l’arrivée des manifestants aux abords de la retenue de substitution en construction, de violents affrontements ont éclaté.

16h11

Manifestation anti-bassines de Sainte-Soline. Deux blessés graves dont un en urgence absolue selon un bilan de la gendarmerie

Selon un premier bilan communiqué par la Gendarmerie, deux blessés graves, dont un victime d’un traumatisme crânien, classé en urgence absolue par le médecin de la Gendarmerie, sont à déplorer à ce qui ressemble à la fin de la manifestation.

16h04

Notre-Dame-des-Landes, Sainte-Soline, Bure… Retour sur ces projets contestés en France Manifestations, occupations, procédures judiciaires… Comme les « bassines » de Sainte-Soline pour l’irrigation, de nombreux projets ont suscité ou suscitent encore la mobilisation au nom de la défense de l’environnement.

15h59

Le président de la Chambre d’agriculture condamne les violences. Contacté par téléphone, Jean-Marc Renaudeau, président de la Chambre d’agriculture des Deux-Sèvres, dit avoir reçu de nombreux appels téléphoniques de collègues, inquiets, comme lui, de la montée de la violence autour des projets de retenues de substitution.

15h18

Douze nouveaux fourgons de gendarmerie mobile arrivent sur le site

Les forces de l’ordre sur les contreforts de la réserve

Douze fourgons de gendarmerie mobiles arrivent en renfort sur la bassine. Ils viennent de traverser le bourg de bonneuil et arrivent à Sainte-Soline.

15h11

Les affrontements reprennent de plus belle

Un véhicule de gendarmerie a été entièrement embrasé

Après une accalmie, les affrontements ont repris de plus belle à Sainte-Soline.

Vue générale sur la plaine de Sainte-Soline.

15h03

Les affrontements à l’arrêt, la foule reste compacte

Un peu de calme après la tempête.

Les affrontements se sont arrêtés pour l’instant mais une foule compacte reste à côté de la bassine encore.

Certains étaient determinés à en découdre.

14h50

Des groupes de manifestants de plus en plus isolés.

Les violents affontements en photos.

Les photographes tentent de faire leur travail dans le chaos.
La préfète a invité aux personnes pacifistes de quitter Sainte-Soline.
Des affrontements, vus de loin:
le danger appelait à la prudence
Les parapluies servent à
se dissimuler pour préparer
des mauvais coups
La foule, pacifique, un peu plus tôt dans la journée, infiltrée par l’ultra gauche.

14h36

Au moins trois blessés.

Trois manifestants ont été sérieusement blessés. Ils sont allongés dans un champ sous des couvertures de secours et sont pris en charge par les manifestants  » médic ».

14h18

Des affrontements de plus en plus violents

Les forces de l’ordre se replient.
Du renfort est sur zone

14h06

Ce qu’il faut retenir à la mi-journée. Le rassemblement des anti-bassines sur leur camp de base était, dès 9 heures ce samedi 25 mars, impressionnant. Les organisateurs parlent de plus de vingt mille manifestants. Plus de six mille selon la préfecture. Trois cortèges, tous partis du camp de base, ont mis le cap, à partir de 11 heures, sur la bassine de Sainte-Soline, actuellement en construction. Des affrontements avec les forces de l’ordre ont très vite éclaté, et se poursuivent.

13h55

Deux compagnies de gendarmerie partent de Mauzé-sur-Le-Mignon pour Sainte-Soline

Des gendarmes en direction de Sainte-Soline

Un peu avant 14 heures, l’ordre est donné à deux compagnies de gendarmerie basées à Mauzé-sur-Le-Mignon de rejoindre Sainte Soline. Les forces de l’ordre commencent à encercler les militants. Elles arrivent par de petits chemins.

13h51

Les quads de la gendarmerie prêts à intervenir

A distance, les quads sont prêts à intervenir.

13h46

Mortiers et explosifs utilisés contre les gendarmes

Des enfants se sont précautionneusement mis à l’écart.

Des manifestants, accompagnés d’enfants, observent les affrontements, un peu à l’écart. Pendant ce temps-là, les forces de l’ordre font savoir que mortiers et explosifs sont utilisés contre les gendarmes.

13h40

Des véhicules de gendarmerie en feu

Deux des quatre véhicules de gendarmerie incendiés.

13h34

Première manifestation de
David, 22 ans.

David, 22 ans, est blessé à la main après un tir de grenade. C’est la première fois qu’il manifeste

13h28

La bataille fait rage à Sainte-Soline

Les gaz viennent de partout.
Les véhicules sont la proie des manifestants.

13h17

Manifestation anti-bassines. Les heurts s’intensifient à Sainte-Soline

Des fumées : gaz ou fumigènes

Les heurts s’intensifient à Sainte-Soline. Ceux qui étaient venus pour en découdre sont entrés en action. lusieurs blessés chez les manifestants. Les grenades répondent aux cocktails. Des militants semblent avoir créé une brèche mais les grenades redoublent molotov et tirs de mortier

13h11

Un homme blessé au pied.

Sécheresse: les préfets appelés a prendre des arrêtés de restriction d’eau « dès maintenant »

La mesure appartient aux préfets, selon le ministre Béchu

La peur, stratégie politique
de manipulation des masses

Alors que les écologistes et altermondialistes veulent faire interdire les (mega-)bassines comme dans les Deux-Sèvres en octobre dernier, et autres réserves d’eau, comme la retenue de Sivens, bloquée pendant cinq ans dans le Tarn, et marquée par la mort en 2014 de l’écologiste radical Rémi Fraisse, la sécheresse menace nos cultures, notre alimentation et notre mode de vie.

Le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, qui réunissait lundi soir les préfets coordinateurs de bassin pour évoquer la sécheresse hivernale inédite en France, les a appelé à prendre des arrêtés de restriction d’eau « dès maintenant » pour anticiper d’éventuelles situations de crise pendant l’été.

Le ministre a invité ces préfets, qui animent la politique de l’Etat en matière de gestion de l’eau, à « ne pas avoir la main qui tremble pour prendre des arrêtés », en se disant « alarmé » par le déficit d’eau dans les sols.

L’été dernier, « nous avons eu jusqu’à 700 communes qui ont été concernées par des problèmes d’eau potable. Si on ne prend pas de mesures en amont, on prend le risque d’avoir un chiffre encore plus élevé l’été prochain et sur des territoires plus vastes » avec des agglomérations plus importantes concernées, a-t-il averti.

Une sécheresse inédite

Comprendre:
pourquoi il faut s’y opposer

La France subit une sécheresse inédite depuis plusieurs semaines qui fait suite à une année 2022 déjà particulièrement pauvre en pluies. Sur les 18 derniers mois, 15 ont été déficitaires. Entre le 21 janvier et le 21 février, la métropole n’a pas connu de véritable pluie. Le cumul des précipitations agrégé étant quotidiennement inférieur à 1 mm, soit pendant 32 jours, la plus longue période « depuis le début des mesures en 1959 », avait annoncé mercredi Météo-France.

« Je n’ai pas de difficulté à expliquer aux préfets qu’il faut être alarmé », a affirmé Béchu auprès de l’AFP. Dans trois régions, « Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes et région sud », a indiqué le ministre, « le niveau d’humidité des sols correspond à celui observé normalement fin mai ».

L’ensemble des départements français est en dessous de la normale d’humidité des sols, a ajouté Béchu. Il a donc demandé aux préfets de réunir d’ici fin mars les comités départementaux de ressources en eau pour prendre des arrêtés de restriction là où c’est nécessaire. Il a également souhaité disposer d’un « observatoire en direct des communes qui sont privées pour tout ou partie d’eau potable ».

Le déficit d’enneigement

Christophe Béchu est aussi revenu sur le déficit d’enneigement qui devrait se traduire « par un déficit d’eau dans nos vallées au moment de la fonte des neiges ». A partir de la « deuxième quinzaine du mois d’avril, l’eau qui tombe ne recharge plus autant les nappes », a-t-il souligné.

A l’heure actuelle, quatre départements sont déjà en alerte renforcée : l’Ain, l’Isère, les Bouches-du-Rhône et les Pyrénées-Orientales. Un chiffre qui va inévitablement grimper, a prévenu Christophe Béchu.

En même temps, Elisabeth Borne annonce « un plan global sur l’eau » en mars

La France fait face à une sécheresse inédite pour un début d’année, après une année 2022 déjà faible en pluie. Elisabeth Borne a donc annoncé la mise en place d’une « cellule d’anticipation », puis d’ « un plan global sur l’eau » en mars.

Guillaume Dosda28/02/2023 à 09:20

Élisabeth Borne, lors du Salon de l'Agriculture, le 27 février 2023

Élisabeth Borne, lors du Salon de l’Agriculture, le 27 février 2023 © Michel Stoupak / NurPhoto / NurPhoto via AFP

Lors de son déplacement au Salon de l’agriculture, ce lundi, Élisabeth Borne a annoncé l’activation, « dès le mois de mars », d’une « cellule d’anticipation pour se préparer au mieux aux prochains mois ». Elle a également dit que le Gouvernement « mettra en place un plan global sur l’eau au mois de mars », alors qu’Emmanuel Macron avait demandé « un plan de sobriété » ce samedi.

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Alors que la France est touchée par un manque de pluie « inédit » pour un mois de février, selon Météo-France, dans un entretien publié dans nos colonnes ce dimanche, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a indiqué que « ce mois de février s’annonce comme le plus sec depuis 1959 » avec « l’épisode de sécheresse en 2022 » et le manque de pluies avant février et durant le mois. Ainsi, selon Élisabeth Borne, les nappes phréatiques « ne sont pas au niveau habituel ».

Un mot d’ordre : anticiper

Toujours lors de cette visite, Élisabeth Borne a indiqué qu’elle annoncera « dans le courant du mois de mars un plan global sur l’eau autour de la sobriété et de l’accompagnement de chacun dans les changements de pratiques », à l’image du plan de sobriété énergétique. En août déjà, une « cellule interministérielle de crise » avait été activée par la Première ministre, pour avoir une remontée d’information régulière par les préfets des zones les plus touchées par la sécheresse.

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Cinq départements sont actuellement placés en alerte sécheresse renforcée : le Var, l’Ain, l’Isère, les Bouches-du-Rhône et les Pyrénées-Orientales. Christophe Béchu, qui réunissait ce lundi soir les préfets coordinateurs de bassin pour évoquer la sécheresse, les a appelés à prendre des arrêtés de restriction d’eau « dès maintenant » pour anticiper d’éventuelles situations de crise pendant l’été. Et d’indiquer à l’AFP « ne pas avoir la main qui tremble pour prendre des arrêtés ».

L’été dernier, « nous avons eu jusqu’à 700 communes qui ont été concernées par des problèmes d’eau potable. Si on ne prend pas de mesures en amont, on prend le risque d’avoir un chiffre encore plus élevé l’été prochain et sur des territoires plus vastes », a également averti le ministre. Actuellement, l’ensemble des départements français est en dessous de la normale d’humidité des sols

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Vers une nouvelle ZAD altermondialiste dans les Deux-Sèvres

Des écologistes d’extrême gauche anticapitaliste opposés à des mesures agricoles de protection face au réchauffement climatique

Dans les Deux-Sèvres, la haine anti-agriculteurs des écologistes radicaux – qui n’ont d’écologiste que le nom – reprend les thèses et méthodes de la ZAD de ND-des-Landes et du barrage-réservoir de Sivens (Tarn) en 1977. Alors que la sécheresse avait déjà durement frappé la France l’été 2020, le ministre socialiste de l’Agriculture, Guillaume, s’était engagé sur des « retenues d’eau ». Un sujet qui oppose de pseudos-défenseurs de l’environnement, instrumentalisé par des activistes d’extrême gauche, aux agriculteurs, garants au quotidien de nos paysages et de notre souveraineté alimentaire.

La question des « retenues d’eau » met le feu au lac entre écologistes et agriculteurs.

Manifestants anti-bassines à Mauzé-sur-le-Mignon, dans les Deux-Sèvres, le 6 novembre 2021

En 2020, plusieurs mois de détention ont été requis, vendredi 3 juillet à Agen, contre deux dirigeants de la Chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne, jugés pour la construction illégale d’une « retenue d’eau à fin d’irrigation », un ouvrage que des associations de défense de l’environnement contestent depuis deux ans. Le Parquet a plus exactement demandé neuf mois d’emprisonnement pour Serge Bousquet-Cassagne, président de la Chambre d’agriculture départementale, et huit pour Patrick Franken, son vice-président et ex-président de la Coordination rurale (CR, majoritaire), attaquée par sa rivale minoritaire, la Confédération paysanne, classée à la gauche de la gauche: co-fondée par Via Campesina, l’anticapitaliste Attac et l’altermondialiste José Bové, qui refusa de faire son service militaire (considéré comme déserteur, sans être plus inquiété qu’une OQTF aujourd’hui), « démonteur » de McDo (Millau, 1999) et saccageur de champs de maïs en culture (2004). Des casseurs qui se déclarent partisans exemplaires de la désobéissance civile et militants vertueux de la non violence…

Entre 1.600 et 1.700 gendarmes mobilisés en prévision des manifestations « anti-bassines »

La préfecture des Deux-Sèvres a mis les moyens pour contrer les manifestations prévues ce week-end à Sainte-Soline, contre un projet de réserve d’eau pour l’agriculture.

Malgré un arrêté d’interdiction de manifester contre cette réserve d’eau pour l’agriculture, plusieurs milliers d’extrémistes se présentant comme écologistes sont attendus ce week-end autour de Sainte-Soline, où ces activistes veulent empêcher le projet de réserve d’eau agricole. Ils convergent pour occuper le secteur tout le week-end.

Les autorités redoutent l’installation d’une ZAD sur le secteur.

Le gouvernement déploie les grands moyens avec quelque 1.700 gendarmes et un arrêté d’interdiction de circulation aux personnes extérieures au département. Près de 200 élus, avocats ou professeurs ont dénoncé dans une tribune un manquement à « la liberté fondamentale de manifester ».

Même si l’interdiction de manifester couvre le périmètre de douze communes, les organisateurs de ce rassemblement, le collectif « Bassines Non Merci », ont annoncé d’ores et déjà la présence de 10.000 personnes. Les autorités estiment qu’ils pourraient être « 4.000 à 5.000 ».

La tribune des ayatollahs verts est publiée sur le site Libération. « En s’obstinant de cette manière à essayer, en vain, d’étouffer une mobilisation légitime [mais illégale !], la préfecture et les services de l’Etat produisent les conditions d’un trouble à l’ordre public majeur », peut-on lire.

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Une menace de chaos en vertu de l’inversion des valeurs démocratiques qui voudrait qu’une minorité impose ses volontés à la majorité.

Gratuité des masques: Macron se décharge sur les territoires

Le département de la Somme va distribuer gratuitement des masques à ses collégiens

L’Etat décrète mais ne paie pas.

Le département de la Somme prendra à sa charge la distribution gratuite de deux masques en tissu distribués à ses collégiens pour la rentrée. Un mauvais signal adressé à l’Etat qui se désengage d’un maximum des contraintes qu’il impose et aussi aux territoires pauvres abandonnés de la République: la Seine-Saint-Denis hurlera à l’injustice sociale, avec l’Aude (PS) ou le Pas-de-Calais (PS) redoubleront d’efforts. Côté départements, l’Essonne (UMP-LR depuis 2015) et la Seine-Saint-Denis, en région parisienne, mais aussi les Deux-Sèvres (4 députés PS sur 4) ou encore les Landes (PS) et le Calvados (UDI-LR) optent pour la gratuité. Se retourneront-ils contre l’Etat qui s’en lave les mains au gel hydroalcoolique ?

Le ministère de l’Education dite nationale s’est défaussé, alors la rentrée des collégiens de la Somme se fera avec des masques distribués gratuitement par le département, mais néanmoins toujours payés par les contribuables. « Une initiative qui devrait délester un premier poids des épaules des familles », selon la presse étatique, pour qui la santé à l’école publique serait à la charge des parents. « Le département souhaite aider les familles en fournissant à chaque collégien de la Somme deux masques en tissu lavables », a déclaré le président du département, Laurent Somon.

56.600 masques

Au total, ce sont 56.600 masques lavables 50 fois qui seront fournis aux adolescents des 50 collèges publics et 17 collèges privés du département. « Les masques sont prêts, ils nous restent à organiser la logistique, leur distribution », a précisé le Conseil départemental. Une initiative qui pourrait se répéter une fois les masques n’étant plus utilisables « Pour l’instant, nous sommes concentrés sur la rentrée, mais cela devrait se répéter en cas de besoin ».

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Cette annonce intervient au lendemain de celle de la région Hauts-de-France.  Le président du Conseil régional, Xavier Bertrand, avait annoncé qu’elle fournirait un masque gratuit à tous les lycéens.

L’état d’urgence sanitaire a pris fin le 11 juillet 2020 au matin, sauf en Guyane et à Mayotte où le virus circule toujours activement. Il était entré en vigueur le 24 mars 2020 pour faire face à l’épidémie de Covid-19. Il est remplacé pendant quatre mois par un régime transitoire défini par la Loi organisant la sortie de l’état d’urgence sanitaire parue au Journal officiel le 10 juillet 2020. Cette Loi envisage des mesures restrictives, mais élude le devoir de l’Etat de garantir la santé publique…

Lors de la finale – au Portugal – de la Ligue des Champions, le préfet de police de Paris, Didier Lallement, avait précisé que le zonage imposant le port du masque allait être élargi autour des Champs-Elysées, des contrôles seraient effectués pour vérifier le respect de ce geste barrière. Dans ce secteur, le ministère de l’Intérieur, Darmanin, avait prévu de distribuer 2.000 masques à des supporteurs et des casseurs… Macron n’a pas de masques pour les scolaires.