Panot, LFI, pour sa part et un peu vite, annonce la mort d’un activiste…
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elle protège de l’extrême gauche révolutionnaire
Le ministre de l’Intérieur salue l’invitation des membres des forces de l’ordre dans les media pour « parler de leur métier » à condition d’avoir l’accord de leur hiérarchie.
Plus de cagoule. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin n’a rien trouvé à redire sur la présence de forces de l’ordre pour témoigner dans les media, à condition de ne pas contrevenir au devoir de réserver. Lui-même a « proposé » ce dimanche 2 avril que le préfet de police Laurent Nuñez se prête à l’exercice dès lundi soir dans Touche pas à mon poste.
Le service public de France inter ne leur donne pas la parole. « Je trouve ça bien que Monsieur Hanouna invite des policiers et des gendarmes », a répondu Gérald Darmanin interrogé dans le Grand Rendez-vous sur Europe 1/Cnews/Les Echos, suite à la venue de quatre membres de la Brav-M dans TPMP, sur C8, vendredi soir. Mais leur appartenance réelle à cette unité – des empêcheurs de nuire sous le feu des critiques de la gauche – est mise en doute par ceux dont ils dérangent les actions violentes. Le seul intervenant identifié a bien appartenu à la Brav-M, mais a été révoqué de la police nationale, il y a trois mois, en décembre 2022, « pour de multiples faits contraires à la déontologie », a précisé Gérald Darmanin. Deux enquêtes ont été aussitôt ouvertes par la préfecture de police et par la justice.
Ce cas individuel mis à part, le ministre est plutôt favorable à ce que les forces de l’ordre puissent « parler de leur métier », à condition d’en avoir reçu l’autorisation pour ne pas contrevenir à leur devoir de réserve. « Il faut que l’administration les autorise à parler […]. Ce que nous faisons, d’ailleurs, quand les plateaux les invitent », assure Darmanin, pour qui « la police de la République n’a pas à mettre une cagoule pour parler ». S’exposer dans les media constitue pourtant un risque qui peut naturellement faire obstacle au redresdement de la vérité trop souvent muse à mal par les nombreux media qui se disent libres et indépendants, mais filment les manifestants de dos pour préserver leur anonymar (quand les policiers doivent arborer leur numéro de matricule) et floutent les visages des casseurs pris de face…
C’est dans cet esprit que le ministre de l’Intérieur a « proposé que Monsieur le préfet de police [Laurent Nuñez], qui est le chef de ces policiers à Paris et notamment de la Brav-M, puisse être invité sur le plateau chez Monsieur Hanouna lundi », confirmant un indiscret du Journal du dimanche. « Je crois qu’il y sera », a avancé le ministre de l’Intérieur.
« La police et la gendarmerie n’ont rien à cacher »
Soulignant qu’il n’encourage pas les forces de l’ordre à s’exprimer dans les media, Gérald Darmanin a aussi indiqué à deux reprises que « la police et la gendarmerie n’ont rien à cacher. »
« C’est la police et la gendarmerie du peuple, des Français. Les journalistes sont les bienvenus, les parlementaires, y compris ceux qui les insultent, sont les bienvenus », a ajouté le ministre de l’Intérieur, dans un tacle évident aux députés de La France Insoumise.
Vendredi, le préfet de police Laurent Nuñez a annoncé le dépôt d’une plainte visant Jean-Luc Mélenchon suite à ses propos sur la Brav-M, conduisant en outre à l’ouverture par le Parquet d’une enquête pour « injure publique ». Samedi 1er avril, le député LFI Ugo Bernalicis – qui n’a jamais connu d’autre emploi qu’attaché d’administration du… ministère de… l’Intérieur – a quant à lui révélé sur Twitter qu’il a été convié par la préfecture de police à « une journée d’immersion dans la Brav-M pour comprendre leur fonctionnement. »
« Je les invite à passer une journée difficile avec les policiers », a répliqué Gérald Darmanin ce samedi. « Y en a marre de déverser sur les policiers et gendarmes des torrents d’insultes ! », s’est exclamé le ministre.
Les députés ne risquent rien à participer à des manifedtations interdites.
Il faut toutefois savoir qu’on a vu des députés LFI participer à la manifestation violente de Sainte-Soline, bien qu’elle ait été interdite. Présents sur place, le 25 mars, Gabriel Amard, gendre de Mélenchon, Clémence Guetté, Murielle Lepvraud, Marianne Maximi, Manon Meunier, René Pilato, Loïc Prud’homme et Anne Stambach-Terrenoir ont bafoué la loi de la République, comme la racaille, à la différence qu’ils n’ont pas été interpellés. L’auraient-ils été, auraient-ils refusé d’obtempérer ?
La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a déploré dimanche 26 mars que des députés se soient rendus à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) et aient pris part à une manifestation interdite. « Cette manifestation à Sainte-Soline avait fait l’objet d’un arrêté préfectoral d’interdiction (…). Et cela me gêne, oui, que des élus quels qu’ils soient bravent la loi, l’enfreignent et se mettent en contradiction avec le mandat qui est le leur et qui en plus exhibent leur qualité d’élus, comme si en qualité d’élus ils étaient au-dessus des lois », a-t-elle déclaré. Elle estime qu’« ils doivent être sanctionnés dans le cadre de la loi », évoquant des contraventions de 4e classe.
« Au nom de quoi Yaël Braun-Pivet nous dit où sont les bonnes luttes et les mauvaises luttes ? », a réagi Sandrine Rousseau (EELV). « J’ai déjà été à des manifestations interdites et j’y retournerai autant que de besoin », a-t-elle asséné sur Public Sénat. « Ce n’est pas un délit de manifester et de participer à une manifestation qui est interdite. Chacun fait son choix », a prétendu Clémence Guetté sur RTL.
Les écologistes de la NUPES, Sandrine Rousseau, David Cormand et Lisa Belluco étaient tous dans les Deux-Sèvres aussi pour s’opposer au projet de retenue d’eau.
Un décret daté du 20 mars 2019, pris par le gouvernement pendant le mouvement des Gilets jaunes, indique que : « le fait de participer à une manifestation sur la voie publique interdite sur le fondement des dispositions de l’article L. 211-4 du code de la sécurité intérieure est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la quatrième classe », soit 135 euros.
Et effectivement, il ne s’agit pas d’un délit (acte interdit par la loi et puni d’une amende et/ou d’une peine d’emprisonnement inférieure à 10 ans). Seuls les organisateurs d’une manifestation illicite peuvent être punis de six mois d’emprisonnement et de 7.500 euros d’amende. Les responsables nationaux peuvent tout faire à leur guise: ce sont les lampistes locaux qui trinquent, démocratiquement…
Panot, elle-même, est tombée dans le panneau
Ce mardi, sur RMC-BFMTV, la présidente du groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, a affirmé qu’elle « regrette » d’avoir annoncé, par erreur et avec précipitation, la mort d’un manifestant de Sainte-Soline. Ce dernier a été blessé grièvement samedi dans les Deux-Sèvres, où se tenait une manifestation contre une « méga-bassine ».
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« Bien sûr que je le regrette. Je pense que ça serait bien, d’ailleurs, de ne même pas le dire dans cette interview », a déclaré Mathilde Panot.
« Quand je suis arrivée sur le piquet de grève pour bloquer le plus gros incinérateur d’Europe, c’est une information qu’on m’a donnée et sur laquelle, juste après, on est revenu me voir », raconte la poissonnière.
BFMTV a une autre version…
« Celle avancée à l’antenne par Mathilde Panot ne correspond pas aux informations recueillies par les équipes de BFMTV. Une de nos équipes était ainsi présente à l’incinérateur d’Ivry-sur-Seine lorsque Mathilde Panot a fait cette déclaration devant plusieurs journalistes. À notre micro, la présidente du groupe LFI à l’Assemblée a effectivement annoncé la mort du manifestant qui était jusque-là décrit comme « entre la vie et la mort » lors d’une interview enregistrée pour être diffusée peu après.
Hors caméra, elle a ensuite demandé au reporter de BFMTV sur place de ne pas publier cette information, avançant que la famille de la victime ne souhaitait pas communiquer dessus, mais sans toutefois remettre en question le fond de son affirmation »…