Présomption d’innocence : le musée Grévin déboulonne Gérard Depardieu, sur ordre ministériel ?

Un monstre sacré livré à la curée de hyènes

La direction du musée Grévin à Paris décide de retirer la statue de cire représentant Gérard Depardieu, après la diffusion de l’émission « Complément d’enquête », présentée par Tristan Waleckx (récompensé du prix Albert-Londres pour un portrait télévisuel  de… « Vincent Bolloré, un ami qui vous veut du bien ?« ) et dans laquelle des rushs volés livrent des remarques sexistes et dégradantes prononcées sur des femmes. Yann Moix va porter plainte pour la diffusion des rushs de son film.

L’effigie de l’acteur français a été retirée ce lundi 18 décembre du parcours du musée Grévin qui regroupe plus de 250 statues de cire de stars du monde entier.

La presse people commente « Direction la cave pour Gérard Depardieu, au musée Grévin, filiale de la Compagnie des Alpes depuis sa privatisation, détenue par la Caisse des dépôts et consignations dont l’Etat est l’unique actionnaire.

La décision de retrait a été prise « devant les réactions négatives des visiteurs ainsi que sur nos réseaux sociaux », a raconté la direction de l’établissement, en toute indépendance du ministère de tutelle et de l’actionnaire unique, voire par zèle naturel et spontané.

Sur ces images, diffusées par France 2, Gérard Depardieu, mis par ailleurs en examen pour deux viols présumés depuis 2020 après des accusations qu’il conteste, multiplie les propos misogynes et insultants en s’adressant à des femmes.

La Robespierre du monde de la culture a lancé une fatwa visant l’acteur au motif qu’il concentre deux plaintes pour viol ou abus sexuel, des accusations sur lesquelles aucun juge n’a encore statué, ce qui constitue une atteinte au principe de présomption d’innocence, consacré à l’article 9-1 du code civil. Mais ce gouvernement roule les députés dans la boue de l’article 49.3 de la Constitution et un article de code civil ne lui fait pas peur.

Sa légion d’honneur arrachée comme fut brisée l’épée d’un certain capitaine

En France, la ministre de la Cancel Culture Rima Abdul Malak a annoncé vendredi une procédure disciplinaire de l’ordre de la Légion d’honneur, pouvant aboutir au retrait de la distinction qui fut attribuée en 1996 à cet ancien soutien de Poutine. L’ex-monstre sacré du cinéma français a répliqué le lendemain via ses avocats en disant crânement qu’il met cette prestigieuse distinction « à la disposition » de la ministre. Lien PaSiDupes

En fin de semaine dernière, l’acteur de 1492: Christophe Colomb a été radié de l’Ordre national du Québec et de son titre de citoyen d’honneur de la commune d’Estaimpuis (Belgique), où il a vécu huit ans.

La famille de Gérard Depardieu a ensuite dénoncé « une cabale », dans une tribune publiée par le Journal du dimanche, en déplorant notamment une « rage collective » contre l’acteur.

Selon la réalisatrice Josée Dayan, il est « IM-POS-SIBLE » que Gérard Depardieu soit coupable. Les deux ont plusieurs fois travaillé ensemble et, en 2012, elle le qualifiait même de « plus grand acteur du siècle », sur les ondes de RTL. Quant à Elisabeth, son ex-femme et mère de ses enfants, Julie et Guillaume, elle n’y « croit pas une seconde ».

Ariane Lavrilleux, journaliste engagée présentée à un juge des libertés et de la détention

La militante enquêtait sur une possible ‘combinazione’ de vente d’armes de la France à l’Egypte

Ariane Lavrilleux, lors d’une conférence de presse dans les locaux de l’ONG Reporter Sans Frontières, suite à sa garde à vue, le 21 septembre 2023 à Paris.

« Ariane Lavrilleux, qui travaille pour le medium en ligne Disclose, a subi quarante heures de garde à vue, une perquisition de dix heures et a été présentée lundi 25 septembre devant un juge, » écrit le journal communiste L’Humanité.

La journaliste d’investigation Ariane Lavrilleux a été entendue dimanche 24 par un juge des libertés et de la détention (JLD) au tribunal de Paris. Ce juge devrait se prononcer ce lundi 25 sur les suites à donner, ou non, aux presque quarante heures de garde à vue que l’enquêtrice du site en ligne Disclose a subies les mardi 19 et mercredi 20 septembre.

 « Une attaque claire, nette et précise contre la liberté d’informer »

Il est reproché à la journaliste un travail d’investigation publié en novembre 2021, et un documentaire collectif complotiste Disclose-France 2 sur la face sombre de la coopération franco-égyptienne diffusé par… Complément d’enquête, présenté par Tristan Waleckx (qui, en 2017, fut récompensé du prix Albert-Londres pour un portrait télévisuel à charge consacré à… « Vincent Bolloré, un ami qui vous veut du bien ? »), à la suite de Jacques Cardoze (2018-2021) qui reproche précisément à Complément d’enquête de « ne pas diriger ses attaques de manière équilibrée entre la droite et la gauche  » .Ariane Lavrilleux y dénonce un possible détournement de la mission française de renseignement Sirli, lancée en 2016 par l’Egypte. Cette opération militaire française, menée en Egypte par la direction du Renseignement militaire (DRM), implique un détachement de quatre militaires français et six salariés de l’entreprise CAE Aviation, basés à Marsa Matruh, dont la mission, qui s’inscrit dans la lutte antiterroriste, est de surveiller le désert occidental égyptien pour y détecter d’éventuelles menaces terroristes venues de Libye et de transmettre les renseignements recueillis aux militaires… égyptiens.

La mission, qui était donc censée prévenir des actes terroristes, aurait servi à « vendre des armes à la dictature égyptienne » du général Abdel Fattah Al Sissi. Ce serait même, selon la journaliste, sa « seule ambition ».

D’après l’enquête, « les forces françaises auraient été impliquées dans au moins 19 bombardements contre des civils, entre 2016 et 2018 », sans que la mission ne soit revue par l’Etat français, que ce soit sous Hollande ou Macron. Etat qui a, en revanche, réagi à l’enquête en portant plainte pour « violation du secret-défense ». La journaliste est accusée de « compromission du secret de la défense nationale » et « révélation d’informations pouvant conduire à identifier un agent protégé », ce dont la journaliste se défend.

Le secret des sources menacé

Outre sa longue garde à vue, elle a dû subir une perquisition de presque dix heures, selon le SNJ-CGT. L’ancien militaire soupçonné d’avoir renseigné la journaliste a de son côté été mis en examen jeudi et accusé de « détournement » et « divulgation du secret de défense nationale », deux infractions passibles de sept ans d’emprisonnement et d’un million d’euros d’amende.

L’affaire est grave. C’est une atteinte au droit d’informer que les syndicats, ONG et partis politiques ont dénoncé. Pierre Laurent, encore sénateur de Paris la semaine dernière, a écrit dans un communiqué que le travail d’enquête indépendant d’Ariane Lavrilleux « a permis de faire grandement avancer le débat public sur la question des ventes d’armes et la nécessité d’un contrôle démocratique sur celles-ci ».

Il a aussi rappelé qu’« en démocratie, la liberté de la presse, la protection des sources et du travail des journalistes sont des principes incontournables ». Une quarantaine de sociétés de journalistes, dont celle de l’Humanité, de Mediapart ou de France Télévisions, ont dénoncé une atteinte « gravissime » au droit d’informer. Le SNJ-CGT s’est indigné de la répétition, ces cinq dernières années, de ce type de procédure contre les journalistes et s’interroge : « Est-ce digne d’un pays qui prétend lancer, dans quelques jours, des États généraux de l’information ? »

Disclose est une association loi 1901 à but non lucratif, créée par des journalistes indépendants et financée grâce au don, notamment la Fondation Open Society (réseau de fondations créé en 1993 par une figure de la complosphère mondiale, le milliardaire américain George Soros, soit 39 entités à travers le monde (dont l’OSEPI, Open Society European Policy Institute, lobby bruxellois), qui permettent un déploiement dans plus de 120 pays, pour 98.698 €, ou la Fondation Amnesty International pour 10.000 €). Ainsi discrimine-t-elle, refusant les subventions publiques et les dons d’entreprises ou de fondations d’entreprises… Ce « vertueux » organe de presse d’investigation sans actionnaires, sans publicité et en accès libre « enquête sur des sujets d’intérêt général », depuis un peu plus de trois ans.

Déchéance de nationalité pour le « revenant » Bryan d’Ancona ?

Djihadiste niçois en Syrie, il veut rentrer en France

Cet islamiste a quitté Nice alors qu’il avait 16 ans, fin 2013, pour rejoindre des groupes djihadistes armés en Syrie. 10 ans plus tard, il s’est présenté au consulat de France à Istanbul il y a quelques jours en expliquant qu’il veut revenir dans le pays qu’il a combattu par les armes et où il risque des poursuites.

Ces traitres français partis rejoindre des groupes djihadistes en Syrie et qui affirment vouloir rentrer après des mois ou des années passés en Syrie sont appelés « revenants ». Plusieurs femmes combattantes ont déjà utilisé leurs enfants pour revendiquer – et obtenir – leur retour en France et à la normale, comme si de rien n’était.

De Nice, plusieurs jeunes ont choisi de rejoindre les combattants du djihad dont le plus connu : Omar Diaby également appelé Omar Omsen « un recruteur« , selon les spécialistes de la Syrie qui avait fait allégeance à un groupe affilié à Al-Qaïda. Ce dernier a entraîné avec lui de nombreux Niçois dans le Nord-Ouest syrien.

Bryan d’Ancona est l’un des plus jeunes à avoir rejoint les groupes syriens. Il avait été filmé dans « Complément d’Enquête » sur France 2 avec une kalachnikov en main en affirmant « qu’il a déjà tué« . Selon France télévisions, ce converti se serait marié religieusement en 2019 et aurait eu une fille, aujourd’hui instrumentalisée comme cheval de Troie.

Un mandat d’arrêt international a été lancé contre lui. En cas de retour en France, il tombera sous le coup de poursuites pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. »

De source proche du dossier Bryan d’Ancona, 26 ans, s’est présenté début mai au consulat de France d’Istanbul accompagné de sa fille pour demander à rentrer en France.

Le Parquet National Antiterroriste et l’avocate franco-tunisienne de la mère de Bryan d’Ancona, Samia Maktouf, n’ont pas fait de commentaire. Cette avocate est venue en France pour y étudier le droit et y est resté. Elle a effectué son stage de fin d’études au cabinet un avocat français anti-sioniste, Théo Klein, qui a notamment exercé, de 1983 à 1989, les fonctions de président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF).

Déchéance de nationalité ?

La déchéance de la nationalité française peut être décidée dans les cas suivants : Vous avez été condamné pour un crime ou un délit constituant une atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation. Vous avez été condamné pour un crime ou un délit constituant un acte de terrorisme.

Motifs

La déchéance de la nationalité française peut être décidée dans les cas suivants :

  • Vous avez été condamné pour un crime ou un délit constituant une atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation
  • Vous avez été condamné pour un crime ou un délit constituant un acte de terrorisme
  • Vous exercez une fonction publique et vous avez été condamné pour un crime ou un délit constituant une atteinte à l’administration publique. Par exemple, atteinte à une liberté individuelle, discrimination.
  • Vous n’avez pas respecté les obligations résultant du code du service national
  • Vous avez accompli des actes au profit d’un État étranger, incompatibles avec le fait d’être Français(e)

Vous risquez la déchéance uniquement pour les faits commis avant l’acquisition de la nationalité française ou dans le délai de 10 ans à partir de l’acquisition de la nationalité française.

Le délai passe à 15 ans en cas d’atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation ou d’acte de terrorisme.

Procédure

Les motifs justifiant votre déchéance de la nationalité française vous sont notifiés.

En l’absence de domicile connu, un avis informatif est publié au Journal officiel.

Vous avez alors 1 mois pour faire connaître vos observations.

La décision est prise par décret après avis conforme du Conseil d’État.

Un recours contre ce décret est possible devant le Conseil d’État.

Dîners de levées de fonds, organisés par Macron à Bercy en 2016

La France insoumise saisit la justice

Les députés de La France insoumise ont signalé à la justice des soupçons de « détournement de fonds publics, après la diffusion d’un reportage consacré aux repas organisés par Macron au ministère de l’Economie en 2016.

Si la révélation des grands raouts du futur président de la République à Bercy pour préparer sa campagne présidentielle est déjà connue grâce à L’enfer de Bercy, le livre d’enquête des journalistes Frédéric Says (France Culture) et Marion L’Hour (France Inter), elles connaissent un regain d’actualité avec les faits rapportés par l’émission « Complément d’enquête » presentée par Tristan Waleckx et diffusée, le 3 février dernier, sur France 2.

120.000 euros cramés en 8 mois

1984: Gainsbourg brûle un billet de 500 euros, en direct sur TF1

Les députés LFI reprochent au président d’avoir utilisé les fonds publics de Bercy lorsqu’il dirigeait le ministère de l’Économie « à des fins de constitution d’un réseau à l’approche de la présidentielle« .

Selon Christian Eckert, dans son livre Un ministre ne devrait pas dire ça, alors secrétaire d’Etat au Budget à la même époque et donc collègue de Macron à l’Economie, l’ensemble du budget annuel affectué aux frais de représentation, soit 120.000 euros, aurait été dépensé en l’espace de huit mois.

« Tous les espaces du septième étage de Bercy (…) étaient mis à contribution simultanément. Une stratégie qui permettait au couple Macron de prendre l’apéritif dans une réception au ministère, de débuter un premier dîner plus officiel avec d’autres convives au septième étage, puis d’en poursuivre un second à l’appartement ! Un double dîner en somme », a encore écrit le socialiste dans cet ouvrage.

Des invités comme Line Renaud ou Michel Houellebecq

« La salle à manger peut accueillir les journalistes, les acteurs, les ‘people’, les chefs d’entreprise, les chanteurs, le Tout-Paris et bien au-delà, accourus le plus souvent par l’entrée discrète située quai de Bercy », avance également l’ancien ministre. Line Renaud, Fabrice Lucchini ou encore Michel Houellebecq ont été régalé à ces dîners.

A l’époque de la révélation de ces faits, le mouvement En marche!, lancé par Macron, avait démenti ces accusations. « Aucun centime du budget du ministère de l’Economie (…) n’a jamais été utilisé pour En marche ! Toute affirmation du contraire est purement et simplement diffamatoire », pouvait-on alors lire dans un communiqué sur Facebook à l’hiver 2017.

L’Elysée prend avec dédain les accusations de la France insoumise.