Perpignan : cluster de près de 100 cas de Covid à la prison

81 détenus et 12 membres du personnel, infectés

Le syndicat UFAP UNSA donne l’alarme ce dimanche 26 décembre. Or, des gardiens de prison font la fête, ici et là, avec … des détenus, comme l’atteste ainsi une vidéo retrouvée sur le téléphone d’un prisonnier montrant des gardiens du centre pénitentiaire de Toul (Meurthe-et-Moselle) mangeant et buvant de l’alcool avec des détenus, selon l’Est Républicain, en mars dernier. Trois d’entre eux auraient été convoqués devant la justice.

« La Covid 19 explose sur notre établissement », alerte l’UFAP UNSA du centre pénitentiaire de Perpignan. Selon le syndicat, près de 100 cas de positifs au Covid sont recensés : 12 parmi le personnel, 81 parmi les détenus. « Notre établissement est au bord de l’implosion ». Et la liste risque de s’allonger. Couplés aux personnels en vacances pour les fêtes, les accidents de travail et les maladies ordinaires, l’établissement va avoir de plus en plus de mal à assumer ses missions de gardes et de sécurité.

« Alors que la moyenne nationale de cas Covid est de 7,9%, elle monte à plus de 10% à Perpignan. En effet, 81 cas positifs sont décelés parmi les personnes placées sous contraintes et on attend encore des résultats dans la journée. Le variant omicron contamine le secteur maison d’arrêt des hommes [400 places prévues à l’origine du projet de 2016) et le variant delta sévit au centre de détention. L’UFAP UNSA Justice tire la sonnette d’alarme devant ces chiffres records », développe son représentant Pierre Grousset.

« Des masques FFP2 pour les personnels »


« L’établissement de Perpignan, je le rappelle, a continué d’écrouer cette semaine malgré le cluster, alors que d’autres établissements comme Béziers ou Villeneuve-Lès-Maguelone n’ont pas incarcéré ou ont connu une pause d’écrou dans la même situation que nous. Je rappelle que nous avons plus de 800 détenus pour 525 places. Que près de 80 cellules abritent 3 détenus dans 9 mètres carrés, sans les douches en cellule, contrairement aux autres. Ce qui favorise la propagation de la pandémie ».

L’UFAP UNSA Justice devant « cette situation exceptionnelle » demande « la limitation des incarcérations sur l’établissement et la fermeture des parloirs, l’interdiction des colis de Noel – le peu de personnel qui nous reste doit assurer les missions de sécurité de l’établissement – et la suspension des visites des aumôniers le temps que l’on maîtrise la maladie ».
L’organisation syndicale réclame également « des masques FFP2 pour tous les personnels qui continuent à travailler dans le cluster ».

Cluster à Belle-Ile-en-Mer : des enfants rapatriés mardi

107 adolescents de la colonie de vacances OVAL impactés

De gauche à droite, Thibault Grollemund, maire de Palais, et Serge Paumier, directeur général d’OVAL.
De gauche à droite, Thibault Grollemund, maire de Palais, et Serge Paumier, directeur général d’OVAL. (Le Télégramme/Dominique Flament)

Après la découverte d’un large cluster dans une colonie de vacances à Belle-Île-en-Mer, les autorités ont travaillé à organiser le retour des adolescents dans leur famille. Une vedette à passagers sera spécialement affrétée mardi matin.

L’association OVAL (Organisation de Vacances, Animations et loisirs) est en cause. Ce dimanche, Le Télégramme révélait qu’un cluster de cas positifs à la covid-19 avait été détecté cette semaine dans le centre de vacances OVAL La Châtaigneraie, situé à Palais. « Mardi, une jeune fille ne se sentait pas très bien et avait perdu le goût et l’odorat. Elle est allée se faire tester au centre hospitalier de Belle-Île. Elle était positive », racontent Serge Paumier, directeur général de l’association OVAL et Thibault Grollemund, le maire de Palais. Les quatre camarades de chambre de la jeune fille ont ensuite réalisé des autotests, trois se sont avérées être positives. Prévenue, l’ARS a organisé un dépistage global avec l’aide du laboratoire Océalab. Bilan : 62 contaminations, parmi lesquelles 60 enfants et deux animateurs. Le reste des participants est cas contacts à risque. « À part la première contamination, tous les positifs sont asymptomatiques », précise Serge Paumier. Actuellement, les adolescents sont confinés dans le centre de vacances. « On continue comme d’habitude, on organise des veillées, etc. », assure le directeur général d’OVAL.

Éviter tout contact avec l’extérieur

Ce dimanche, un nouveau dépistage massif organisé par le centre hospitalier de Belle-Île (CHBI) avait lieu sur les 107 adolescents, ainsi que sur les 64 enfants de 6 à 12 ans présents sur l’autre centre OVAL de l’île, juste à côté. Ces 64 enfants avaient déjà été testés et étaient tous négatifs, jeudi. « Nous aurons les résultats lundi matin, ce qui nous permettra d’avoir une photographie précise de la situation », confie l’ARS.

En plus de dépister, les autorités compétentes ont travaillé tout le week-end pour préparer le retour de ces enfants dans leurs familles. Le séjour se termine en effet ce mardi. Ainsi, mardi matin, les enfants seront transportés du centre de vacances au quai du port dans des bus spécialement mobilisés pour l’occasion. Une vedette à passagers sera ensuite exclusivement affrétée pour qu’ils puissent voyager sans contaminer des personnes extérieures. Une fois à Quiberon, plusieurs cars les ramèneront à Paris dans lesquels les cas positifs seront séparés des cas négatifs. L’objectif de ce trajet est d’éviter tout contact avec des personnes étrangères au cluster et restreindre ainsi au maximum son étendue.

« La meilleure colo’que j’ai fait »

Ce long trajet retour mettra fin à une semaine cauchemardesque pour cette colonie de vacances. Mercredi dernier, l’un des adolescents recevait un coup de couteau d’un de ses camarades en plein pique-nique. Pourtant, selon des témoins interrogés, ces séjours se passent habituellement très bien. « Ça fait deux ans que j’y vais et c’est vraiment la meilleure colo’que j’ai fait alors que je vais en colonie depuis que je suis toute petite » raconte Marie*, une adolescente qui a participé à un séjour à Belle-Île mi-juillet. « Les animateurs étaient super cool, et l’ambiance et les activités sont top ! » s’exclame-t-elle. La jeune femme confie qu’à l’époque un test avant le départ leur avait été fortement conseillé mais que sur place, elle n’a jamais été dépistée.

Ce dimanche soir, Thibault Grollemund et Serge Paumier se voulaient rassurants. Hormis à une reprise, au club de voile, les adolescents n’ont pas été mélangés à la population belliloise.

La réalité était-elle à la hayteur de la propagande d’OVAL?

« Protocole sanitaire pour des colos en toute sécurité.

Des colonies de vacances sereines et sécurisantes !

Régulièrement, le ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports publie le cadre général pour les Accueils collectifs de Mineurs. La dernière version en date du 18 juin 2021 allège les précédentes recommandations sur le port du masque. Vous pouvez prendre connaissance du protocole nationale sur le lien suivant : 
https://jeunes.gouv.fr/IMG/pdf/projet_de_protocole_sanitaire_acm_avec_hebergement_18062021_vf.pdf
Ce cadre est susceptible d’évoluer en fonction de la situation sanitaire.

Après ces quelques mois de calme, nos maisons nous paraissent bien vides sans la gaieté de vos enfants… Toute l’équipe OVAL trépigne d’impatience de les retrouver cet été en colonies de vacances !

Parce que leur sécurité est notre priorité, nous avons à cœur d’adapter nos conditions d’accueil au contexte actuel.

Découvrir le protocole sanitaire de l’association OVAL

Bals masqués et activités de plein air !

Le port du masque est obligatoire en centre de vacances pour les enfants de 6 ans et plus dans les espaces clos et extérieurs où la distanciation physique n’est pas possible : 
Il est notamment nécessaire :
– pendant les voyages et les déplacement en transport en commun
– pour circuler dans le centre de vacances
– pour les moments et les activités en intérieur où les distances de 1 ou 2 mètres entre les participants ne sont pas possible. Nous appliquerons les règles spécifiques à certaines activités : soirées dansantes, grands jeux…
Le masque n’est plus requis dans les espaces extérieurs.

Il appartient aux parents de fournir 4 masques* par jour (*masques chirurgicaux ou masques grand public ayant une capacité de filtration supérieure à 90% = ancien masque grand public de catégorie 1).
Prévoir également 2 sacs refermables type « congélation » (un pour les masques propres et un pour les masques usagés pour éventuellement les laver), un flacon de gel hydro-alcoolique et une gourde.

En juillet et en août, nous organiserons au maximum des activités extérieures pour profiter du grand-air et des espaces naturels.
Dans nos centres de vacances, nous avons la chance de disposer de grands espaces et de terrains de sports !
A l’extérieur, les mesures sanitaires sont moins contraignantes et nous espérons que nos enfants pourront s’affranchir, le plus souvent possible, du port du masque.
D’autre part, il est annoncé, qu’à partir du 30 juin, toutes les activités sportives sans port du masque seront autorisées. https://www.sports.gouv.fr/IMG/pdf/protocolesanitairerepriseactivitessportives.pdf 

Cet été apportera, à coup sûr, un grand bol d’air bien mérité pour vos enfants et ados.

Vivre en collectivité avec les règles de distanciation.

Dans la maison, la distanciation d’un ou deux mètres est appliquée. Un fléchage au sol indique le sens de circulation à respecter.
L’utilisation des lits superposés est autorisée, à la condition que les enfants y soient couchés tête-bêche.
Les tables sont espacées d’un minimum de 2 mètres en salle à manger. Les activités sont adaptées au sein du centre de vacances.

Il n’y a pas que les petits bobos qui sont désinfectés !

Après ces quelques mois d’entraînement, le lavage des mains n’a plus aucun secret pour vos enfants ! Des temps supplémentaires sont mis en place (avant et après chaque repas, chaque activité, …) et du gel hydro alcoolique est mis à disposition en différents points du centre de vacances.

Le nettoyage des sols et des grandes surfaces est réalisé une fois par jour, le nettoyage désinfectant des surfaces fréquemment touchées est également réalisé au minimum une fois par jour. Les produits utilisés sont antibactériens et virucides.

L’aération des locaux est la plus fréquente possible.

Que se passe-t-il si mon enfant est malade et/ou suspecté Covid pendant le séjour ?

Tout symptôme évocateur de la Covid-19 doit conduire à l’isolement de l’enfant dans un lieu adapté.

Des chambres sont laissées vides et réservées à cet effet dans chacun de nos centres de vacances. Un test PCR sera effectué dans les meilleurs délais.

S’il s’avère être positif, les parents ou responsables légaux de l’enfant seront avertis et devront venir le chercher dans les 24 heures.

S’ils ne peuvent pas venir chercher l’enfant, un rapatriement sera organisé par l’équipe encadrante.

Des encadrants plus préparés et motivés que jamais !

Dans chacun de nos établissements, un référent Covid est désigné.

Le personnel et les encadrants doivent appliquer les mesures générales prises par le référent Covid et les gestes barrières, ainsi que les mesures spécifiques liées à leur poste.

,Chaque encadrant et membre du personnel est sensibilisé et tenu de signer une charte de respect des règles sanitaires en vigueur. »

Le Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale s’interroge sur une 3e dose en Ehpad

Après les Ehpad, les autres: et aussi les non-vaccinés complets ?

Depuis mai (2021, les clusters en Ehpad alertent sur la nécessité d’administrer une troisième dose de vaccin aux personnes âgées « immuno-sénescentes » à l’instar des personnes immunodéprimées. Après bientôt trois mois, difficile d’affirmer que Macron serait pro-actif !

Dans une note du 7 mai, le Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, présidé par l’immunologiste Alain Fischer, s’interroge sur la question d’administrer une troisième dose de vaccin aux personnes âgées résidant en Ehpad. « La couverture vaccinale en Ehpad est très élevée, c’est une réussite importante de la campagne de vaccination », se félicite-t-il, mais des clusters survenus dans une trentaine d’établissements créent « un signal d’alerte sur la protection conférée par la vaccination chez les personnes très âgées ».

Et de citer une étude réalisée à Montpellier qui montre que la vaccination des personnes en Ehpad permet de réduire la sévérité des cas de Covid-19 mais n’empêche pas l’infection et la survenue de clusters. Il ajoute encore qu’une étude danoise en vie réelle a de plus démontré une efficacité vaccinale de 64% seulement en Ehpad.

Enfin, d’après une étude menée par le professeur de gériatrie à la Sorbonne et chef du pôle de gériatrie de l’hôpital Charles-Foix à Ivry-sur-Seine, Joël Belmin, et s’appuyant sur 27 clusters recensés en mars et avril 2021, l’efficacité du vaccin Pfizer chez les résidents d’Ehpad serait de 35% pour la prévention de l’infection, 59% pour la prévention des formes graves, et 75% pour la prévention des décès (résultats non publiés en cours de soumission).

« Ce signal d’alerte n’appelle pas une intervention immédiate mais pose la question d’administrer une troisième dose de vaccin aux personnes âgées résidant en Ehpad, qui sont « immuno-sénescentes », sur un rationnel comparable à celui de la troisième dose destinée aux personnes profondément immunodéprimées », résume le Conseil.

Il y a trois mois, il formulait les recommandations suivantes :

– poursuivre le recueil de données concernant l’efficacité de la vaccination chez les personnes âgées ;

– s’assurer du statut vaccinal des nouveaux entrants en Ehpad avant l’admission ;

– continuer à inciter les professionnels travaillant à se faire vacciner, « pour corriger la situation actuelle anormale de couverture vaccinale ne s’élevant qu’à 60% environ » ;

– mettre en place des stratégies de vaccination « en anneau » dans les Ehpad dès le premier cas confirmé : vaccination des résidents et des soignants non encore vaccinés, administration d’une 3e dose aux résidents déjà vaccinés, et vaccination des familles des résidents et des soignants.

Face aux jeunes du Service national universel, Castex salue les « bons républicains », contaminés en Ardèche

« En même temps », un cluster est identifié dans un centre du Service National Universel, en Ardèche

Le château de Jambville, construit entre le XVème et XVIIIème siècle, se situe à 50 km de Paris

Jean Castex a rendu visite ce jeudi dans les Yvelines à une centaine de jeunes engagés dans le Service national universel (SNU), soulignant que « plus que jamais en ces temps difficiles » la France a « besoin de bons républicains ». « Nous avons plus que jamais besoin d’une République ferme et généreuse« , a insisté le premier ministre devant ces jeunes volontaires, âgés de 15 à 17 ans et réunis depuis une semaine dans le cadre cossu du château de Jambville pour un « séjour de cohésion ».

« Oui, la République française a besoin de moments où les mots cohésion, fraternité, apprentissage des droits et devoirs » sont prononcés, a insisté Jean Castex, appelant à ne pas « bouder la République » mais à « s’engager, quels que soient vos origines, vos convictions, vos idées ». « Il faut rendre à son pays ce qu’il vous donne », a encore martelé Jean Castex face aux adolescents ordonnés en rangs serrés et vêtus de l’uniforme du SNU.

Après une cérémonie de lever de drapeau puis le chant de la Marseillaise, Jean Castex a assisté avec la secrétaire d’Etat Sarah El Haïry à deux modules pédagogiques encadrés par des gendarmes: une course d’orientation en forêt, puis un atelier de sensibilisation au cyberharcèlement.

« Tout à gagner pour vous et pour la République »

Echangeant plus longuement avec une douzaine de ces jeunes volontaires, Jean Castex leur a demandé d’être des « ambassadeurs ». « On veut monter en puissance. Et il y a des jeunes qui en ont encore plus besoin », a-t-il fait valoir.

« Il va falloir convaincre celles et ceux de nos concitoyens qui sont réticents, qui disent que cela ne sert à rien. Non seulement il n’y a rien à craindre mais il y a tout à gagner pour vous et pour la République », a ajouté le Premier ministre.

Jean Castex a ensuite rendu hommage au bénévolat, dans un discours séparé prononcé à la mi-journée à Matignon à l’occasion du 120e anniversaire de la loi de 1901 sur les associations.

Vers une obligation du SNU d’ici à quelques années

Le SNU, promesse de campagne d’Emmanuel Macron, a débuté cette année mi-juin pour quelque 18.000 filles et garçons, avec l’objectif de devenir obligatoire dans quelques années.

Après le « séjour de cohésion », les jeunes participants doivent s’engager auprès d’une association, d’une administration ou d’un corps en uniforme pour réaliser une mission d’intérêt général de 84 heures. Celle-ci peut être réalisée sur une période courte ou répartie sur plusieurs mois.

S’ils le souhaitent, les jeunes peuvent poursuivre l’expérience avec une période d’engagement de trois mois minimum.

Plusieurs cas de covid-19 ont été détectés parmi les adolescents effectuant leur service national universel dans un centre de Meyras.

Des participants au SNU (image d'illustration).
Des participants au SNU

Le préfet de l’Ardèche a décidé de fermer le site de manière anticipée.

Un cluster parmi de jeunes volontaires du Service National Universel (SNU), en Ardèche. Huit cas de covid-19 ont été détectés dans le centre de Meyras parmi les 94 adolescents et leurs encadrants. 28 cas contacts ont aussi été repérés, après une campagne de dépistage. 

Les malades et les cas contacts ont été isolés. Mais le préfet de l’Ardèche a décidé de fermer le centre de manière anticipée ce mercredi, avec deux jours d’avance (la session devait s’achever le 2 juillet). Les jeunes, originaires de l’Ain, de l’Isère et de la Loire, doivent s’isoler chez eux et seront suivis par les cellules de contact-tracing pour éviter tout développement de clusters familiaux. Or, on sait qu’en France, le traçage n’est pas une pratique répandue…

La cérémonie de remise des diplômes du SNU de ce vendredi 2 juillet n’aura pas lieu. 

Il ne s’agirit pas du variant delta

Les jeunes volontaires avaient entamé leur Service national universel le 21 juin. Tous avaient présenté un test PCR négatif, mais une participante était en période d’incubation. Elle n’a déclaré la covid que plus tard, assure-t-on.

A ce stade, annonce la préfecture, aucune mutation du virus n’a été identifiée. Il ne s’agit donc pas du variant delta.

Variant Delta : « Le seul moyen d’échapper à une 4e vague, c’est la vaccination »

Les gestes-barrière ne sont pas une protection suffisante, affirme René-Paul Savary, sénateur LR.

Un centre de vaccination contre le Covid-19, le 5 mai 2021 à Toulouse

Le premier ministre et le ministre de la Santé étaient en déplacement dans les Landes ce jeudi 24 juin, pour y annoncer des mesures spécifiques au département qui connaît une reprise de l’épidémie. La circulation du virus alpha baisse partout en France, mais la présence du variant Delta, lui, connaît une progression rapide, comme dans d’autres pays du monde.

« L’épidémie est toujours là. » L’arrivée de l’été, la baisse de la circulation du virus et la levée des restrictions sanitaires pourraient presque le faire oublier. En marge d’un sommet de l’Union européenne à Bruxelles, Macron a appelé à davantage de vigilance, constatant que ce variant « se diffuse beaucoup plus rapidement que les précédents ». Selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), le variant Delta sera prédominant en Europe d’ici la fin de l’été et pourrait représenter 90 % des nouveaux cas de Covid-19.

Ce jeudi, le premier ministre Castex et le ministre de la Santé Véran étaient en déplacement à Mont-de-Marsan dans les Landes, un département qui connaît une reprise de l’épidémie avec une présence du variant Delta (ex-variant Indien). Le variant représente 70 % des nouvelles contaminations, selon l’ARS qui précise que ce pourcentage ne porte que sur 126 tests.

La visite de Jean Castex et du ministre de la Santé fait aussi suite à la découverte d’un cluster dans un Ehpad de Pontonx-sur-l’Adour. 23 résidents et 6 membres du personnel ont été testés positifs. Sur les 23 résidents contaminés, 21 étaient totalement vaccinés, avec deux doses. Trois d’entre eux ont été hospitalisés, sans être transférés en réanimation.

Dans le département du Sud-Ouest, « la situation n’est pas catastrophique, l’épidémie est sous maîtrise, mais il ne faudrait pas que la situation des Landes préfigure le développement de ce variant, a assuré Jean Castex. Une préoccupation est liée à ce variant Delta, qui progresse sans doute un peu inexorablement partout ». Le ministre a annoncé des mesures renforcées dans le département avec une campagne de tests et un acheminement de 20.000 doses supplémentaires, utiles et efficaces, si les Français se déplacent mieux que pour les régionales. Et si Véran ne deshabille pas Pierre pour habiller Kevin.

Faut-il contraindre les personnels soignants à la vaccination ? Auditionné au Sénat hier, le ministre de la Santé a abordé le cas de l’Ehpad de Pontonx-sur-l’Adour, s’exaspérant qu’une partie du personnel n’ait pas été vaccinée. Olivier Véran n’exclut pas de proposer – mais en septembre – la vaccination obligatoire pour les soignants et les personnels des Ehpad : « Je ne laisserai pas les Ehpad à nouveau, infectés par le virus »… Peuvent-ils avoir confiance?

Médecin de formation, le sénateur socialiste Bernard Jomier attend les prochaines modélisations pour se prononcer sur la vaccination obligatoire des soignants mais pressent que « ce sera un objet de débat ». Selon lui, « il pourrait y avoir une 4e vague mais pas avec un nombre important de formes graves, d’hospitalisations, de décès. Est-ce un schéma acceptable pour autant ? Je ne pense pas qu’il soit souhaitable de laisser le virus circuler », répond le sénateur socialiste. Il estime que les mesures de restrictions ne peuvent être la première réponse et qu’il faut en appeler à la responsabilité des soignants.

Quand on est directement menacé, on raisonne autrement. Pour la sénatrice des Landes, Monique Lubin (PS), c’est en revanche impensable « de savoir que parmi les personnels des Ehpad, certains ne sont pas vaccinés ». Elle rappelle la souffrance connue par les familles et les résidents avec l’arrêt des visites. La sénatrice rejoint donc la position du ministre, mais s’étonne de cette séquence de « communication ».

« Il ne s’agit pas de minimiser mais ça procède d’une dramatisation du sujet qui n’a pas lieu d’être », estime-t-elle en rappelant que les résidents étaient en majorité, asymptomatiques. Ce qui l’agace également est d’avoir été fixée sur la situation et informée de la visite ministérielle par voie de presse. « En tant que parlementaire, je n’ai reçu aucun message d’alerte. Nous avons été prévenus, hier, de la visite du ministre mais rien de plus », indique Monique Lubin. La sénatrice s’inquiète aussi de la couverture médiatique autour de la contamination de résidents d’Ehpad pourtant vaccinés. Le manque de transparence autour de cette situation pourrait, selon elle, favoriser le discours des anti-vaccins.

René-Paul Savary (LR), médecin de formation et ancien vice-président de la commission d’enquête sur la gestion de la pandémie, apporte une explication simple : « La vaccination amoindrit les risques de développer des formes graves et réduit la charge virale, mais les personnes âgées ont moins d’immunité que celles qui sont dans la force de l’âge ».

« Il y a besoin de maintenir une vigilance et peut-être que le message n’est pas suffisamment clair. On n’entend plus parler de l’application ‘Tous anti Covid’ par exemple », remarque aussi le sénateur de la Marne.

Hier, en Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, indiquait que le variant Delta représentait entre 9 et 10 % des contaminations sur le territoire national. Deux fois plus que la semaine dernière où il ne représentait que 4,6 % des tests positifs.

Dans la course entre les variants, il y a fort à parier que c’est le variant Delta qui va prendre le dessus, « c’est le principe même des virus », explique René-Paul Savary qui insiste : « Le seul moyen d’échapper à une 4e vague, c’est la vaccination ».

Déconfinement programmé: Macron rend par avance les Français responsables d’une troisième vague

Il prend des mesures sans en assurer l’application

En attendant le vaccin pour lutter contre la Covid-19, le président de la République veut empêcher que les fêtes de fin d’année provoquent un redémarrage de l’épidémie.

«Le pic de la seconde vague est passé», a assuré le président Macron mardi soir lors d’une allocution officielle depuis l’Elysée, près d’un mois après avoir reconfiné le pays face à l’épidémie de Covid-19. «Vos efforts ont payé, l’esprit civique dont vous avez fait preuve a été efficace.» L’étau du reconfinement va pouvoir se desserrer, même si le quotidien reste oppressant.

Macron a reçu le message: les vrais gens ont exprimé le besoin d’avoir un objectif pour pouvoir se projeter. Jupiter a accédé à leur demande mardi soir et fourni un calendrier de sortie progressive du reconfinement. Annoncé le 28 octobre dernier pour affronter la deuxième vague de la Covid-19, les restrictions sanitaires seront levées en trois étapes, le temps de vérifier si l’épidémie recule vraiment. Tous les indicateurs sont certes partis à la baisse, mais les chiffres restent très élevés. En témoigne la barre symbolique des 50.000 décès du Covid, franchie mardi soir en France, peu avant l’allocution du chef de l’Etat. «Nous avons devant nous plusieurs semaines avant d’atteindre les objectifs que j’avais fixés pour contrôler l’épidémie, à 5.000 cas par jour. Il nous faut poursuivre nos efforts», a d’ailleurs insisté Macron, sans faire oublier sa prédiction catastrophiste de 9.000 lits occupés par des patients-covid quand il n’y en aura environ 4.000.

D’où la prudence avec laquelle Macron entr’ouvre les portes du deuxième déconfinement.

La première phase démarre dès le samedi 28 novembre au matin avec la réouverture de tous les commerces: coiffeurs, librairies, électroménager… La reprise des cultes est également autorisée, même si le protocole sanitaire reste renforcé. Pour les particuliers, le confinement est maintenu, mais les règles sont assouplies. L’attestation de déplacement reste obligatoire mais elle sera désormais valable 3 heures et dans un rayon de 20 kilomètres autour du domicile. «Il faudra continuer à travailler chez soi, à renoncer aux déplacements non nécessaires», a précisé Macron.

Contraintes fortes

C’est ensuite le 15 décembre que la deuxième étape du déconfinement se déclenchera, à l’approche des congés de fin d’année, même s’«il ne s’agira pas de vacances de Noël comme les autres (…) Des contraintes fortes demeureront pendant cette période», a mis en garde le locataire de l’Elysée. Le confinement sera levé, mais remplacé par un couvre-feu de 21 heures à 7 heures du matin. Les théâtres, les salles de cinéma, les musées… pourront alors rouvrir leurs portes.

L’attestation de déplacement ne sera plus obligatoire et il n’y aura plus de limite de distance. Les soirs des réveillons de Noël et du Nouvel An, le couvre-feu sera exceptionnellement levé mais les rassemblements publics seront interdits. Le risque majeur est de voir les clusters se multiplier partout dans le pays avec les fêtes de fin d’année.

Le temps d’observer les éventuelles nouvelles contaminations, c’est le 20 janvier que débutera la dernière étape du déconfinement. «Nous pourrons prendre, si cela est possible, de nouvelles décisions d’ouvertures», a assuré le chef de l’État.

Mais le président ne ferme pas la porte à de nouvelles mesures strictes pour éviter un redémarrage de l’épidémie. Les personnes positives à la Covid-19 pourraient être confinées de force. «Je souhaite que le gouvernement et le Parlement prévoient les conditions d’isolement des personnes, une quarantaine, y compris de manière contraignante», a précisé Macron.

Dernier élément de sa stratégie pour lutter contre l’épidémie: le vaccin. Venu de l’étranger. Le nombre de doses a été sécurisé en concertation avec l’Union Européenne pour que tous les pays européens puissent en bénéficier en fonction de leur population. Mais il faudra aussi convaincre les anti-vaccins pour déployer la campagne massive que le président de la République appelle de ses vœux.

«Je ne rendrai pas la vaccination obligatoire», a-t-il promis. Pour lever les doutes, il mise sur des «collectifs citoyens» et associer «la population dans un cadre totalement transparent en partageant à chaque étape toutes les informations».

La sortie de la crise du Covid-19 est encore lointaine mais cela démarre aujourd’hui. «Le retour à la normale ne sera pas pour demain, a reconnu le président. Mais nous pourrons maîtriser collectivement l’épidémie dans la durée. Chacun a un rôle à jouer

Covid : l’Oise passe en « alerte rouge renforcée »

Creil (Oise) avait été l’un des tout-premiers foyers de contamination en France

Les nuances de contamination sont passées au bleu, pour plus de transparence ?

Le conseil de défense du mardi 13 octobre 2020 devrait annoncer le passage du département de l’Oise «en alerte rouge renforcée», apprend-on des services de l’Etat dans l’Oise. Le taux d’incidence dépasse désormais 150 pour 100.000 habitants. Il était «seulement» à 109,1 au 4 octobre. Le taux chez les personnes âgées de plus de 65 ans a progressé de presque 40 points en quelques jours.

La préfète devrait s’adresser aux principaux maires de l’Oise par le biais d’une audio-conférence, mercredi 14 octobre, à 14 heures. Corine Orzechowski les informera des nouvelles mesures qui s’imposent dans le cadre de cette «alerte renforcée».

Jusqu’ici l’Oise était en «zone d’alerte» simple. Le premier échelon d’alerte. L’alerte «renforcée» est le second sur une échelle qui en compte trois. Les zones d’alerte renforcée concernent les lieux où le taux d’incidence est de plus de : 150 cas pour 100.000 habitants sur une période de 7 jours, (150,6 pour l’Oise) ; 50 cas pour 100.000 chez les personnes âgées sur une période de 7 jours (89 pour l’Oise).

Les restrictions seront les suivantes:

  • jauge des rassemblements fixée à 1 000 personnes ;
  • interdiction au cas par cas d’événements de moins de 1000 personnes dans des établissements recevant du public ;
  • interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes dans l’espace public à l’exception des rassemblements à caractère professionnel, des services de transport de voyageurs, des établissements recevant du public, des cérémonies funéraires, des visites guidées organisées par des personnes titulaires d’une carte professionnelle et des marchés ;
  • fermeture des salles des fêtes et des salles polyvalentes pour toute activité festive et associative ;
  • fermeture des salles de sport et des gymnases (sauf activités des groupes scolaires, parascolaires ou de mineurs, sportifs professionnels et de haut niveau, formations continues, et activités de plein air) ;
  • fermeture anticipée des bars, au plus tard 22h ;
  • depuis le 5 octobre, les salles de classe ou amphithéâtres des universités ne peuvent être remplis qu’à 50 % de leur capacité au maximum.

Le préfet peut prendre des mesures complémentaires :

  • fermer des piscines en milieu clos, après concertation avec les élus locaux ;
  • interdire la musique amplifiée sur la voie publique et/ou dans les bars et restaurants ;
  • interdire les brocantes, vides-greniers et fêtes foraines ;
  • inciter au télétravail ;
  • renforcer les contrôles par l’inspection du travail ;
  • renforcer le protocole en EHPAD et les mesures d’hygiène et de protection des personnes âgées en EHPAD et à domicile ;
  • renforcer le cadencement des transports en commun aux heures de pointe.

Les mesures qui seront prises, le seront en concertation avec les maires et les services de l’Agence Régionale de Santé (ARS) des Hauts-de-France.

En mars dernier, les militaires de la base de Creil qui ont organisé le rapatriement des Français de Chine n’auraient pas été placés en isolement.

Le ministère des Solidarités et de la Santé déclara alors que l’Oise est un « cluster », un endroit où se trouvent réunis plusieurs cas de contamination de coronavirus. En effet, au moins 18 personnes avaient été testées positivement à la nouvelle souche de Covid-19, selon les chiffres publiés vendredi 28 février. Plus spécifiquement, c’est la base aérienne de Creil qui interroge, où six cas ont été répertoriés, trois civils et trois militaires.

Selon les informations de la presse, il y a sept mois, le « patient zéro » de l’Oise ait été identifié : il s’agirait d’un membre de la mission militaire qui s’est rendue à Wuhan, en Chine (le foyer de l’épidémie au Covid-19), pour rapatrier des citoyens français et européens. Cette personne aurait ensuite contaminé un patient hospitalisé à Amiens, ainsi qu’un proche qui a contaminé à son tour un enseignant de 61 ans, décédé le 24 février.

Une enquête épidémiologique était en cours. Il semble que, sans attendre, les résultats sont connus.

LIENS PaSiDupes

Essonne : une rave-party illégale rassemble 2.000 individus, malgré la covid-19 et le gouvernement

Macron pérore, mais ne maîtrise rien

 Vigneux-sur-Seine (Essonne), dimanche 20 septembre. Le site qui a accueilli la rave-party se trouve entre la Seine et la gare RER.

Les fêtards se sont installés dans la nuit de samedi à dimanche entre l’écluse de la Seine et la gare de Vigneux-sur-Seine. La police n’a pu évacuer le site que vers 6 heures du matin.

C’est une colère froide qui anime Thomas Chazal, le maire (LR) de Vigneux-sur-Seine, LR depuis 2001 (Essonne). Joint par téléphone ce dimanche matin, il a passé une bonne partie de la nuit avec les forces de l’ordre en raison d’une rave-party non autorisée qui s’est tenue sur sa commune.

Près de 2.000 personnes s’étaient donné rendez-vous, au nez et à la barbe des autorités, sur un terrain situé entre l’écluse de la Seine et la gare de Vigneux. « On a eu le tout-Paris présent sur place, des gens de 20 à 60 ans qui venaient pour se défoncer. Au moins 500 Uber ont déposé les fêtards dans la soirée », grince l’élu. A Boutigny-sur-Essonne (SE), la commune doit financer le nettoyage des excréments et des seringues, avec la crainte d’un cluster.

Pour tenter d’endiguer l’afflux de raveurs, les policiers ont bloqué le chemin de l’écluse pour empêcher l’accès au site. « Sans ça, nous aurions eu 1.500 personnes de plus », pense Thomas Chazal, interloqué par le niveau d’organisation de ces fêtes illégales. « Il y avait un chapiteau immense, des food-trucks, des toilettes mobiles… », énumère-t-il. La caravane ne peut passer inaperçue des préfets…

L’organisateur de la rave party entendu par la police

La fête illégale s’est terminée à six heures du matin, en accord avec les organisateurs qui ont nettoyé ensuite le terrain. L’instigateur de la soirée a été entendu par les policiers. Il pourrait (!) être poursuivi pour le délit de mise en danger d’autrui, au regard de la crise sanitaire. Contacté, le Parquet d’Evry n’a pu être joint. « Le ministère de la Justice encourt aussi une amende de 5e classe, pouvant aller jsuqu’à 1.500 euros pour l’organisation d’une soirée sur un terrain non déclaré », ajoute une source policière.

Mais pourquoi la rave-party n’a-t-elle pas été interrompue plus tôt par les forces de l’ordre ? « Le terrain était bordé par la Seine et la voie ferrée. Il était impossible de confisquer le matériel tout de suite, car il y aurait eu un risque de dispersion et donc de danger pour les personnes », répond Christophe Deschamps, sous préfet de permanence du département de l’Essonne. Le représentant de l’Etat indique que 40 à 50 policiers ont été mobilisés en cumul la nuit dernière. « Que peuvent faire 50 policiers face à 2000 personnes ? » raille Claude Carillo, secrétaire départemental du syndicat Alliance.

Des effectifs de police insuffisants ?

Il pointe « un manque d’effectifs à cause de la réforme des commissariats d’agglomérations ». Cette réforme implique notamment la mutualisation des agents de police secours et des brigades anticriminalité en six commissariats d’agglo au lieu de quinze.

Ce manque de moyens est aussi dénoncé par François Durovray, le président (LR) du conseil départemental de l’Essonne. « Il n’est pas normal que tous les effectifs de police aient été engagés à Vigneux. Combien en restait-il dans le reste du département pour la nuit ? A Montgeron, il y a eu dans la nuit une bagarre avec blessé et personne n’a pas pu intervenir », dénonce-t-il.

La préfecture de l’Essonne assure pourtant que « 130 effectifs de police sont restés mobilisables ailleurs dans le département, pour répondre notamment aux appels du 17 », explique le sous-préfet Christophe Deschamps. Des contrôles ont par ailleurs été effectués aux sorties de la rave-party. « Une personne a été interpellée pour détention d’ecstasy », conclut-il.

Une autre fête interdite dans les Hauts-de-Seine

Boutigny-sur-Essonne. La rave-party s’est tenue dans un champ privé, sans l’accord du propriétaire. DR/capture Facebook

Samedi à 21 h 45, la police est intervenue à Villeneuve-la-Garenne, dans le parc des Chanteraines, l’un des plus vastes espaces verts du département des Hauts-de-Seine (82 ha) à cheval sur Gennevilliers, où un millier de personnes s’était rassemblé pour écouter de la musique et danser. Une manifestation certes en plein air mais non autorisée, dont les participants ont été priés de quitter les lieux. Le matériel sono a été confisqué par les forces de l’ordre, qui ont également verbalisé quelques personnes pour non respect des règles de distanciation sociale. Selon les autorités, l’intervention n’a donné suite à aucune garde à vue.

Malgré la circulation du Covid-19 qui s’intensifie en Ile-de-France et les interdictions de rassemblements qui en découlent, tous les week-ends, ils débarquent en voiture, camionnette ou à pieds par centaines, installent des murs d’enceinte à l’abri des regards, montent le son au maximum et dansent toute la nuit jusqu’au petit matin. Transformant en théâtre de rave-parties les champs et forêts de l’Oise et des départements de grande couronne.

Ce 15 août, près de 500 fêtards se sont ainsi retrouvés illégalement dans un champ de Boutigny-sur-Essonne, dans le sud de l’Ile-de-France, en Essonne. « Cette fois, c’était une petite délégation, préfère relativiser Patricia Bergdolt, la maire (SE). On a connu des fêtes du même type qui ont rassemblé jusqu’à 3000 personnes. Ces fêtards se réunissent régulièrement sur ce site qui appartient à un propriétaire privé. Ils viennent parfois de loin en voiture ou en train et n’hésitent pas à couvrir à pied, à travers champs, les derniers kilomètres qui séparent notre gare du lieu de la fête. »

Nuisances sonores et déchets

Régulièrement squattée, l’ex-crêperie du Faisan Doré devait accueillir une rave-party il y a quelques jours. LP/Victor Tassel

A l’issue de cette rave, trois plaintes ont été déposées. Deux par la municipalité pour nuisances sonores et rassemblement illégal dans un contexte d’épidémie.

Une autre par le propriétaire de la parcelle pour occupation illégale d’un terrain privé. « Les abords du champ sont jonchés de déchets, déplore Patricia Bergdolt. On est dans un parc naturel et ces rassemblements provoquent aussi des dérangements pour la faune. »Boutigny-sur-Essonne. La rave-party s’est tenue dans un champ privé, sans l’accord du propriétaire. DR/capture Facebook  

Ces soirées illégales, où le concept de liberté s’érige en mode de vie, au mépris des terres agricoles et des populations, sont très mal acceptées par les Français conscients du risque sanitaire. « Il y a un risque sécuritaire pour les participants, mais surtout sanitaire en cette période. Personne ne peut imaginer que les gestes barrière y sont respectés », s’alarme un gendarme.

Des petits nouveaux poussés par la fermeture des établissements de nuit

 Des rave-partys sont organisées, chaque week-end, partout en Ile-de-France, entraînant un jeu du chat et de la souris entre les autorités et les fêtards.

Les portes des boîtes de nuit « classiques » restent fermées, alors les raves contournent l’interdiction. « Les gens ont besoin de s’amuser, de se retrouver, soutient Julie, 22 ans, organisatrice de raves en Ile-de-France. Pour ma part, je ne suis pas encore retournée, c’est trop dangereux, avoue -t-elle. Il n’y en a pas davantage en ce moment. Toute l’année, des dizaines sont organisées chaque week-end. C’est juste qu’on les voit davantage! »

Deux rave-parties ont par exemple été organisées, en dix jours, à Montreuil;… Seine-Saint-Denis, au début du mois de juillet. Dans le Val-d’Oise, le son des basses vient, régulièrement, perturber le calme apaisant des villages du Vexin. Le parc naturel régional fait partie, avec l’Essonne, la Seine-et-Marne, les Yvelines et l’Oise, des « spots » les plus courus des teufeurs. « Parce qu’il y a plein de champs, tout simplement, sourit Julie. En petite couronne, ce sont les soirées techno dans des hangars ou usines désaffectés. »

«Les boum boum toute la nuit, c’est insupportable»

Le week-end dernier, environ 400 fêtards ont investi un champ en jachère, le long de la départementale 28, sur le territoire de la commune de Sagy. Le terrain, propriété d’un agriculteur, est utilisé de longue date pour les raves. La soirée a fait jaser dans le centre du village, de 1000 habitants.

Malgré le rebond de l’épidémie, l’Ile-de-France et l’Oise, toujours terres de rave-parties

Passant outre les mesures sanitaires, ces soirées illégales organisées dans des champs et forêts de grande couronne et de l’Oise, comme ce week-end en Essonne, laissent les gendarmes désarmés.

Les gendarmes ont peu de ressources pour arrêter les raves… Ils se contentent souvent de verbaliser sur l’alcoolémie, les stupéfiants et la violation de propriété. LP

Malgré la circulation du Covid-19 qui s’intensifie en Ile-de-France et les interdictions de rassemblements qui en découlent, tous les week-ends, ils débarquent en voiture, camionnette ou à pied par centaines, installent des murs d’enceinte à l’abri des regards, montent le son au maximum et dansent toute la nuit jusqu’au petit matin. Transformant en théâtre de rave-parties les champs et forêts de l’Oise et des départements de grande couronne.

Ce dimanche en fin de matinée, la rave-party avait eu lieu quand l’évacuation des lieux s’est effectuée dans le calme sous l’œil des gendarmes qui ont établi plusieurs points de contrôle afin de tester les alcoolémies et dépister la présence de produits stupéfiants. A l’issue de cette rave, trois plaintes ont été déposées. Deux par la municipalité pour nuisances sonores et rassemblement illégal dans un contexte d’épidémie.

Une autre par le propriétaire de la parcelle pour occupation illégale d’un terrain privé. « Les abords du champ sont jonchés de déchets, déplore Patricia Bergdolt. On est dans un parc naturel et ces rassemblements provoquent aussi des dérangements pour la faune. »Boutigny-sur-Essonne. La rave-party s’est tenue dans un champ privé, sans l’accord du propriétaire. DR/capture Facebook  

Ces soirées illégales, où le concept de liberté s’érige en mode de vie, d’habitude si discrètes, se retrouvent placées en pleine lumière. « Il y a un risque sécuritaire pour les participants, mais surtout sanitaire en cette période. Personne ne peut imaginer que les gestes barrière y sont respectés », s’alarme un gendarme.

Des petits nouveaux poussés par la fermeture des établissements de nuit

Les portes des boîtes de nuit « classiques » restent fermées, alors les raves prennent le relais. « Les gens ont besoin de s’amuser, de se retrouver, » soutient Julie, 22 ans, organisatrice de raves en Ile-de-France . « Pour ma part, je ne suis pas encore retournée, c’est trop dangereux, avoue-t-elle.e Julie, 22 ans, organisatrice de raves en Ile-de-France. Il n’y en a pas davantage en ce moment. Toute l’année, des dizaines sont organisées chaque week-end. C’est juste qu’on les voit davantage! »

Deux rave-parties ont par exemple été organisées, en dix jours, à Montreuil,… Seine-Saint-Denis, au début du mois de juillet. Dans le Val-d’Oise, le son des basses vient, régulièrement, perturber le calme apaisant des villages du Vexin. Le parc naturel régional fait partie, avec l’Essonne, la Seine-et-Marne, les Yvelines et l’Oise, des « spots » les plus courus des teufeurs. « Parce qu’il y a plein de champs, tout simplement, sourit Julie. En petite couronne, ce sont les soirées techno dans des hangars ou usines désaffectés. »

Le week-end dernier, environ 400 fêtards ont investi un champ en jachère, le long de la départementale 28, sur le territoire de la commune de Sagy. Le terrain, propriété d’un agriculteur, est utilisé de longue date pour les raves. La soirée a fait causer dans le centre du village, de 1000 habitants.

« Leurs basses créent des vibrations dans le sol, ils empêchent les gens de dormir, s’emporte Jean-Pierre, gérant du restaurant du Comptoir des Petits Auges, à deux pas de la mairie. Ils viennent déranger les habitants ! Il y en a marre. » « Vous entendez les boum boum toute la nuit, c’est insupportable », reprend ce propriétaire d’un pavillon.

Dans leur baraque à frites, stationnée sur une aire de repos de la D28 depuis 40 ans, Pascal et Olivier porte un autre regard sur les soirées organisées sur le terrain situé à quelques centaines de mètres. « Souvent, on voit les gamins sortir du champ le dimanche matin. Ils viennent, s’amusent et ne créent pas d’histoire. Ils nettoient même ! » assure Olivier, clope au bec.

«Il est impossible de stopper une soirée de plusieurs centaines de personnes»

« Parfois, avec le vent, le son peut atteindre les habitations mais c’est très minime, faut pas exagérer, reprend Pascal. On connaît les parents de certains jeunes. S’ils font n’importe quoi, ils seraient rappelés à l’ordre. »

Le milieu de la teuf est, souvent, associé à la débauche, mal fréquenté, où l’alcool coule à flots et la drogue est monnaie courante. « C’est en partie vrai. Mais cela se démocratise. Je vois de plus en plus de jeunes de 16, 17 ans, des étudiants, qu’ils n’y avaient pas avant, affirme Julie. Ils sont attirés par l’aspect interdit, la liberté de faire ce qu’ils veulent. »Les gendarmes ont peu de ressources pour arrêter les raves… Ils se contentent souvent de verbaliser sur l’alcoolémie, les stupéfiants et la violation de propriété. LP  

Les gendarmes du Val-d’Oise, eux, tentent tant bien que mal de gérer la multiplication des raves. Ils n’agissent, finalement, qu’en marge des fêtes, sans véritablement avoir les ressources pour les arrêter.

« Nous arrivons à 10 ou 20, il est impossible de stopper une soirée de plusieurs centaines de personnes, regrette un gradé. Nous verbalisons sur l’alcoolémie, l’interdiction de circuler dans les champs… Si nous ne pouvons pas l’empêcher en amont, nous faisons ce que nous pouvons, avec nos moyens. »

«Ils savent dispatcher les infos intelligemment»

Les gendarmes scrutent, à longueur de semaine, les réseaux sociaux dans l’espoir de trouver une piste ou un lieu. C’est grâce à ce travail fastidieux qu’une rave-party a été interdite, par un arrêté préfectoral, le week-end du 25 juillet au Faisan Doré, à Saint-Prix (Val-d’Oise). « Malheureusement, c’est très rare que nous arrivions à avoir des informations », se désole ce même gendarme.Régulièrement squattée, l’ex-crêperie du Faisan Doré devait accueillir une rave-party il y a quelques jours.

Même sentiment pour ce policier de l’Oise. « Quand on a vu en début de semaine l’affiche sur Facebook, qui annonçait une utopiraterie dans le 60, ça a soupiré dans plus d’un service, sourit-il. Les organisateurs ne sont pas des amateurs, ils savent dispatcher les infos intelligemment. » Et au dernier moment, par SMS.

La pêche aux informations a donc duré cinq jours, avant d’apprendre ce que ce gendarme du département qualifie de « bonne nouvelle ». La rave a lieu en Essonne. « Généralement, on ne la trouve qu’après qu’elle a commencé, soupire le militaire. Il n’y a pas assez d’infos qui filtrent en amont. »

Un milieu d’initiés difficile à infiltrer. Comme le ‘black bloc’ !

Car le milieu des teufeurs, non structuré, reste fermé. Seuls les initiés peuvent être « invités » aux raves, à travers des SMS qui se propagent par le bouche-à-oreille. Parfois, il faut même appeler une Hotline, et entrer un code pour obtenir l’adresse ou des indications. Sur Facebook, il faut répondre à une série de questions pour espérer intégrer les groupes privés où s’échangent les bons plans.

« Sur les réseaux, les profils sont inspectés, pour être sûr qu’il ne s’agit pas de policier ou de gendarme, ajoute Julie. Tous les teufeurs ont l’interdiction de communiquer l’adresse d’une rave sur Facebook, Twitter ou Instagram. Sinon, c’est prendre le risque que la police nous attende sur place et saisisse tout le matériel. »

Teufeurs et forces de l’ordre jouent au chat et à la souris, en permanence, depuis des années. Julie aimerait qu’un « terrain d’entente » puisse être trouvé avec l’Etat. « Cela divise dans la communauté. Des puristes veulent à tout prix garder l’illégalité, qui est selon eux l’essence même de la rave, explique-t-elle. Moi, j’aimerais que des terrains soient mis à disposition [comme pour les gens du voyage], avec des soirées très encadrées. Ce serait bénéfique pour tout le monde. »

Encore une rave-party illégale: la France fait la fête dans la Creuse, en pleine pandémie

Creuse : plusieurs centaines de personnes participent à une rave-party illégale

Ces centaines de fêtards n’ont qu’une vie: pour mettre en péril celle de leurs proches ?

Rien, ni personne pour arrêter entre 400 et 500 festivaliers de se rassembler, épidémie ou non, samedi soir.

Deux arrêtés de la préfecture – pour se protéger des poursuites judiciaires contre ces potentielles personnes contacts – ont été pris samedi matin pour interdire les rassemblements festifs, sachant « en même temps » qu’ils auraient lieu : des centaines de ravers ont ainsi participé ce week-end à une rave-party à Feniers dans la Creuse.

Virginie-Darpheuille-Gazon, préfète de la Creuse depuis juillet 2020

Inconscients ou défiant la mort, plusieurs centaines d’individus ont participé de samedi matin à lundi matin à une rave-party illégale à Feniers, dans la Creuse, a confirmé la préfecture, sans états d’âme face à ses arrêtés foulés aux pieds au mépris du risque invoqué d’un foyer de contamination au coronavirus, alors qu’explosent les cas d’hospitalisation.

En fin de journée, entre 400 et 500 festivaliers, pour la plupart arrivés dans la nuit, se trouvaient toujours sur… un terrain militaire de cette commune située dans le sud de la Creuse, en région Nouvelle Aquitaine. Dans la matinée, la préfecture avait pris deux arrêtés pour interdire ce week-end, au vu du « contexte sanitaire actuel », les « rassemblements festifs à caractère musical » alors qu’elle redoutait une affluence massive, avec la venue de 2.000 à 2.500 personnes jusqu’à lundi.

Le gouvernement, mis devant le fait accompli

Un important dispositif de sécurité de 200 gendarmes, appuyés par un hélicoptère, a été déployé dans un rayon de 10 km autour du site pour empêcher l’arrivée d’autres fêtards et de camions transportant du matériel de sonorisation.
« Il n’y aura pas d’évacuation, mais les forces de l’ordre font de la dissuasion », indique Albert Holl, directeur de cabinet de la préfecture de la Creuse.

Sous-préfète de Florac, Lozère

« Les gendarmes procèdent à des verbalisations et des interpellations pour que cette manifestation illégale s’arrête le plus rapidement possible », a assuré le directeur de cabinet de la préfète de la Creuse, une femme, comme en Ardèche où un festival sauvage a eu lieu dans les Cévennes, sur le Causse Méjean. Idem en Lozère où la préfète, Valérie Hatsch, n’a pu que constater son inutilité. « Nous sommes en période épidémique et il y a un risque de progression du virus. Il y a risque de former un cluster (foyer de contamination), répètent vainement les préfets.

La Croix-Rouge et les sapeurs pompiers n’ont-ils pas mieux à faire? Ils étaient sur place pour « encourager les festivaliers à respecter les gestes barrières et la distanciation ». La mission de la Croix Rouge est de prévenir et alléger les souffrances des hommes et de protéger leur vie et leur santé, mais comme les randonneurs qui prennent des risques et mettent en danger la vie de leurs sauveteurs, les teufeurs et les organisateurs qui provoquent l’engagement de la Croix-Rouge et des sapeurs pompiers pour ne pas avoir à financer la protection des fêtards, ne devraient-ils pas être appelés à payer les frais des interventions de sécurisation de leurs fêtes sauvages ?

Encore une rave-party illégale: Macron ne maîtrise plus la situation

Plusieurs centaines de fêtards défient le virus et Macron dans la Creuse

Un arrêté préfectoral interdisait cette fête sauvage samedi, du fait du risque de création d’un foyer de contamination au coronavirus. La recrudescence de covid-19 n’a pas empêché plusieurs centaines de teufeurs de s’agglutiner et Macron a laissé faire.

Un double défi. A Feniers, commune où la rivière Creuse, affluent de la Vienne, prend sa source en région Nouvelle Aquitaine, la préfecture a compté entre 400 et 500 festivaliers en fin de journée, pour la plupart arrivés sur un terrain militaire. La fête sauvage remplaçait celle, traditionnelle, avec Championnat National de Lancer de Passoires.

Redoutant une affluence massive, avec la venue de 2.000 fêtards jusqu’à lundi, Dans la matinée, la préfecture avait pourtant pris deux arrêtés, dans la matinée, pour interdire ce week-end, au vu du «contexte sanitaire actuel», les «rassemblements festifs à caractère musical».

200 gendarmes, appuyés par un hélicoptère, ont été envoyés en catastrophe pour sécuriser le rassemblement interdit dans un rayon de 10 km autour du site et empêcher l’arrivée d’autres fêtards et de camions transportant du matériel de sonorisation.

«Il n’y aura pas d’évacuation, mais les forces de l’ordre font de la dissuasion», raconte Albert Holl, directeur de cabinet de la préfecture de la Creuse. «Les gendarmes procèdent à des verbalisations et des interpellations pour que cette manifestation illégale s’arrête le plus rapidement possible», précise-t-il. «Nous sommes en période épidémique et il y a un risque de progression du virus. Il y a risque de former un cluster [foyer de contamination] et il faut l’empêcher».

Selon la préfecture, la Croix-Rouge et les sapeurs pompiers sont sur place pour «encourager les festivaliers à respecter les gestes barrières et la distanciation». 

Plusieurs préfectures ont pris cet été des arrêtés pour empêcher les rave-party et autres fêtes sauvages en plein air en raison de la crise sanitaire : la tenue d’un éventuel teknival géant – à partir de samedi et jusqu’à mardi ou mercredi, selon les arrêtés  – a provoqué des interdictions par sept préfectures du Centre (Cher, Eure-et-Loir, Indre, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher, Loiret) et de Nouvelle Aquitaibe (Vienne), en raison du coronavirus. En 2017 en Indre-et-Loire, un teknival s’était soldé par 6 décès, sur la commune de Pernay, a rappelé la préfète Corinne Orzechowski.

Dans les Cévennes, dix mille fêtards se sont installés illégalement dans le Parc national des Cévennes, alors que les rassemblements étaient limités à 5.000 ‘ravers’, sur la commune d’Hures-la-Parade. Les éleveurs locaux, déjà éprouvés par la sécheresse, ne décolèrent pas: ils s’insurgent contre le ravage des sols, ainsi que la saleté laissée par les jeunes, et par l’obligation d’évacuer des brebis en catastrophe pour céder la place à des fêtards.

Covid-19: encore plus de 3.500 cas détectés en France en 24 heures

Le pouvoir a du mal avec la transparence et les totaux: 38 nouveaux clusters pour un total de 266

Le pourcentage de tests positifs continue à augmenter lentement, mais sûrement, à 3,5 % contre 3,4 % vendredi: en clair, 16.747, nombre en augmentation de 43% par rapport à la semaine précédente.

La jauge est équivalente à la veille – un peu moins forte, selon les anesthésistes de l’opinion -, et l’inquiétude, elle, est bien palpa le.  Plus de 3.500 nouveaux cas de Covid-19 contre 4.586 vendredi ont été enregistrés dans le pays au cours des dernières 24 heures, a indiqué ce samedi soir a indiqué ce samedi soir Santé Publique France (SPF), établissement public à caractère administratif, placé sous la tutelle du ministère chargé de la santé.

Plus de 3.500 nouveaux cas de Covid-19 (3.602, si on est à 100 victimes près, dans la presse) ont été enregistrés dans le pays au cours des dernières 24 heures, a indiqué ce samedi soir, contre 4.586 vendredi.

Les éléments de langage du gouvernement veulent que le pourcentage de tests positifs continue à légèrement augmenter, à 3,5 % contre 3,4 % vendredi.

Le nombre de patients en réa stable

Au total, 4.711 personnes sont hospitalisées actuellement pour une infection au Covid-19, un chiffre en légère baisse (elles étaient 4.745 vendredi, et 4.748 jeudi). Le nombre de patients en réanimation (380) est, quant à lui, stable par rapport à vendredi (379).

30.512 personnes sont décédées en France depuis le début de l’épidémie (23 décès de plus depuis vendredi), dont 20.001 au sein des établissements hospitaliers et 10.511 en établissements sociaux et médico-sociaux (un chiffre qui date de mardi et sera actualisé le 25 août).[https://www.ultimedia.com/deliver/generic/iframe/mdtk/01357940/src/fvf5l0/zone/1/showtitle/1?tagparamdecoded=actu%2Fvideo_actu/]

Huit départements sont déclarés en vulnérabilité élevée

Le huitième est le Loiret. Les sept autres départements dans ce cas sont les Bouches-du-Rhône, la Guyane, l’Hérault, Paris, la Sarthe, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne.

Trente autres départements se trouvent en niveau de vulnérabilité modéré. Le cas de l’Isère, département du ministre Véran, devient préoccupant. Dans le sud du département de l’Isère, le taux de positivité des tests a nettement augmenté, alerte un communiqué du CHU Grenoble-Alpes datant de ce mercredi 19 août. Sur les 5.409 tests virologiques (RT-PCR) réalisés par les laboratoires Oriade et Eurofins, entre le 10 et le 16 août, le taux de positivité est de 1.72%, soit deux fois plus élevé que la semaine du 20 au 26 juillet. Par ailleurs, deux clusters ont été identifiés dans le Sud-Isère ce mercredi et sont actuellement sous contrôle, selon le Dauphiné Libéré. Le premier a été détecté dans la maison de retraite Bévière située à Grenoble et concerne 14 cas. Le second foyer de contamination a été identifié à Moirans lors d’un mariage suite auquel 12 personnes ont été testées positives. Lien

Covid hyper-actif: 4.800 nouveaux cas positifs par 24 heures ces dernièrs jours en France

La France enregistre un nouveau record d’augmentation des cas positifs au Covid-19 depuis le déconfinement, en mai, selon la Direction générale de la Santé (DGS).

Face à la recrudescence de cas de covid, les Français vont-ils redoubler de vigilance et appliquer les mesures sanitaires

Dans l’Hexagone, 4.771 nouveaux cas ont été recensés en l’espace de 24 heures. Pour autant et si on veut positiver, les nombres de personnes hospitalisées et admises en réanimation restent stables. Stables, mais à taux grandissants chaque jour. L’agence avait recensé 3.776 cas supplémentaires mercredi.

La ĎGS précise que les patients atteints de la Covid-19 sont 58 de moins par rapport à mercredi, tandis qu’ils sont 380 dans un service de réanimation, contre 374 la veille.

Le nombre total de décès (+12 en 24 heures) atteint un total de 30 480 depuis le début de l’épidémie, précise la DGS, qui est, rappelons-le, l’une des directions générales du ministère des Solidarités et de la Santé. Dans le détail, 19.969 décès ont été enregistrés dans les établissements hospitaliers et 10.511 décès en établissements sociaux et médico-sociaux (un chiffre qui date de mardi et sera actualisé le 25 août).

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Le nombre total de décès (+12 en 24 heures) atteint un total de 30.480 depuis le début de l’épidémie, précise l’agence.

31 départements en situation de vulnérabilité modérée ou élevée

Voici le taux d’incidence par département sur sept jours glissants, entre le 10 août et le 17 août 2020 :

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Santé Publique France a recensé au total 31 départements en situation de vulnérabilité modérée ou élevée.

Attention, sur cette carte Paris présente un taux d’incidence (nombre de cas pour 100 000 habitants) supérieur à 73 car les tests réalisés dans les aéroports sont imputés au département parisien.

Parmi les départements connaissant une hausse importante du taux d’incidence, la Sarthe avait dépassé le seuil d’alertes ce mercredi. Ce jeudi, ce taux s’établit à 67,8 tests positifs pour 100.000 habitants. Dans ces conditions, la préfecture sarthoise a annoncé que le port du masque obligatoire allait s’étendre à toute la communauté urbaine du Mans du socialiste Sébastien Le Foll.

Une rentrée scolaire menacée ?

En parallèle, Santé Publique France [SPF] souligne que 33 nouveaux clusters ont été identifiés, portant le total à 266. Face à la hausse du nombre de nouvelles contaminations, de plus en plus de villes imposent en France le port du masque pour tenter d’enrayer la propagation du virus. Comme annoncé ce mercredi, la ville Toulouse rendra cette mesure effective dès ce vendredi sur l’ensemble du territoire de la ville entre 07 h et 03 h du matin.

L’évolution de la situation sanitaire est suivie attentivement en France, notamment par les syndicats d’enseignants en vue de la rentrée prochaine, confirmée par le ministre Blanquer au 1er septembre. Le SNUipp-FSU, l’un des principaux syndicats d’enseignants, appelait pourtant à décaler la rentrée scolaire.

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Le pire reste à venir:

Covid-19 dans le 9.3: certains vivent leur vie à leur guise et apeurent la population

L’état d’urgence sanitaire ne s’impose pas à tous égalitairement

Saint-Denis, samedi 8 août: sur la prairie de la Saussaie, le barbecue maçonné est accessible à tous. Problème: les pique-niques peuvent attirer jusqu’à plusieurs centaines d’individus non masqués et créer un cluster

Depuis le déconfinement, les barbecues se multiplient à Saint-Denis (PCF depuis… 1912) et ils rassemblent parfois des centaines de personnes, venues de toute l’Ile-de-France: une provocation lancée au pouvoir, alors que les Macron se ressourcent à Brégançon où ils s’exhibent à jet-ski. Une source de nuisances pour les riverains à laquelle la mairie PS qui succède au PCF veut mettre fin.

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Barbecues géants à Saint-Denis : les esprits s’échauffent

Depuis le déconfinement, les barbecues ont la cote à Saint-Denis et ils rassemblent parfois des centaines de personnes, venues de toute l’Ile-de-France. Une source de nuisances pour les riverains. La mairie veut y mettre fin.

 Saint-Denis, le samedi 8 août. Sur la prairie de la Saussaie, le barbecue maçonné, accessible à tous, séduit de nombreuses familles. Problème, parfois, les pique-niques peuvent attirer jusqu’à plusieurs centaines de personnes.

Saint-Denis, le samedi 8 août. Sur la prairie de la Saussaie, le barbecue maçonné, accessible à tous, séduit de nombreuses familles. Problème, parfois, les pique-niques peuvent attirer jusqu’à plusieurs centaines de d’individus…

Sous une chaleur accablante, un grand Noir aligne du blanc de poulet aux fines herbes. Au loin, une tribu pique-nique alors qu’une enceinte balance à tue-tête la célèbre chanson zouk de l’été 2003 : « On s’en fout ! Laissons parler les gens… »

En pleine canicule, samedi dernier à 15 heures, pour ke deuxième mous consécutif, sur la prairie de la Saussaie, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), l’ambiance n’est pas à l’inquiétude du rebond du virus mortel. « On est début août, et il fait trop chaud. En juillet, c’était plein. Il y a souvent des fêtes, des anniversaires ! » s’enthousiasme Nelle, une habitante de la cité de la Courtille.

A écouter son récit mais aussi celui des riverains, cette immense pelouse grillée par la sécheresse et les piétinements, dominée par quelques grands immeubles sociaux, est devenue l’un des spots préférés de certains Franciliens pour faire la fête autour de grillades.

Des fêtes «jusqu’à 4 ou 5 heures du matin»

La population n’en peut plus de subir les fêtards. « Les voitures viennent du Val-d’Oise, du Val-de-Marne, de l’Essonne, de l’Oise, de Paris, de Seine-Saint-Denis… Elles se garent en double file sur toute la rue, témoigne un voisin. Certains s’installent dès le matin, avec leurs tables et leurs chaises de camping pour réserver la place ! Et toute la journée, des invités arrivent. »

Les participants s’y retrouvent par grands groupes familiaux et amicaux. Au vu des autorités municipales et préfectorales. « Il y a jusqu’à 200 ou 300 personnes en même temps et ça dure jusqu’à 4 ou 5 heures du matin », assure un autre riverain.

Pourquoi un tel défi ? Parce que la prairie de la Saussaie a un sacré atout, désormais connu bien au-delà de Saint-Denis : son barbecue maçonné, accessible à tous. Prévu pour les habitants et les associations locales, il a été construit il y a « moins de dix ans », se rappelle une résidente.

Un phénomène d’une ampleur inhabituelle cette année

« Je viens tous les samedis et dimanches, poursuit Nelle, dont la famille est originaire du Congo-Brazzaville. D’habitude, l’été, on part mais cette année ce n’est pas possible, on a trop peur de voyager », poursuit celle qui défend cette ambiance festive. « On mange mais on peut aussi jouer avec les enfants. Ils ont de l’espace. C’est important cette année. »

Au milieu des années 2000, le quartier Floréal-Saussaie-La Courtille, situé à la limite de Stains et du parc de La Courneuve, avait été entièrement repensé. Une transformation de plusieurs années menée par Saint-Denis et le territoire Plaine Commune soit neuf communes (Aubervilliers, Épinay-sur-Seine, L’Île-Saint-Denis, La Courneuve, Pierrefitte-sur-Seine, Saint-Denis, Saint-Ouen-sur-Seine, Stains et Villetaneuse), confiée à l’architecte Serge Renaudie, et actuellement présidé par le maire PS de Saint-Denis, Matthieu Hanotin. Parmi les idées mises en place par les idéologues de gauche, la création d’un verger, de jeux de plein air ou d’une aire de pique-nique pour les riverains.

«Il y a de la fumée partout, on ne peut plus sortir !

« Le week-end, ça n’est désormais que du bruit sur la prairie, commente un autre habitant exaspéré. Cette année, le phénomène a pris une ampleur inhabituelle, après le déconfinement. Le problème, c’est que les visiteurs amènent aussi leur propre barbecue. Dès qu’ils allument, il y a de la fumée partout, on ne peut plus sortir ! J’en ai vraiment marre ! »

Darmanin es-tu là ?

La circulation du coronavirus augmente en France

207 clusters actifs à ce jour

Depuis le début de l’épidémie, 30.177 sont décédés du nouveau coronavirus en France, a indiqué la Direction générale de la santé dans son communiqué du lundi 20 juillet.

Depuis vendredi, le Covid-19 a fait 25 nouvelles victimes parmi les malades hospitalisés. Le solde du nombre de patients en réanimation a lui chuté de 10 au cours du week-end. La DGS s’inquiète cependant de l’augmentation de la circulation du virus sur le territoire et évoque «une hausse du nombre de recours à SOS médecins, des passages aux urgences, du nombre de clusters et des hospitalisations».

Selon les chiffres officiels, le pays compte 207 cas groupés toujours actifs, dont 9 nouveaux détectés au cours des dernières 24 heures. «SOS médecins a réalisé 428 interventions pour suspicion de COVID-19, soit 5% de l’activité totale. Les services d’urgence ont noté 198 passages pour ce même motif, soit 0,6 % de l’activité totale», est-il précisé dans le communiqué.

La DGS souligne également que, instauré seulement ce lundi, le port obligatoire du masque dans les lieux publics clos «ne doit pas être [considéré] indépendamment des autres gestes barrières qui restent plus que jamais de mise» en cette période estivale.

«Très loin d’une deuxième vague»

La Mayenne, l’un des principaux foyers de coronavirus en France, est toujours en «vulnérabilité élevée», alors que le Grand-Est signale un rebond malgré les épreuves traversées en tout début de crise sanitaire. « La situation épidémiologique évolue avec une incidence et un taux de positivité des tests élevés. Cette situation témoigne du fort potentiel évolutif qui demeure quand le virus continue de circuler et que les conditions de transmission sont favorables» précise la DGS à propos du département. En déplacement à Laval, Olivier Véran, le ministre de la Santé, s’est fait plus rassurant sur la situation: «on a plutôt une bonne nouvelle en Mayenne avec la réduction de la positivité du nombre de tests, c’est-à-dire que sur 100 tests on avait jusqu’à 8 à 9 positifs au début, ensuite 5, maintenant c’est 3», a-t-il affirmé au cours de ce énième déplacement, le mot d’ordre au gouvernement etant pour ses membres de se montrer, le premier ministre Jean Castex et Gérald Darmanin rivalisant dans l’exercice de proximité et dans l’absentéisme à Matignon et Place Beauvau.

Même type de discours de la part du ministre au niveau national. Ce dernier a précisé qu’en dépit de l’augmentation de cas groupés, il n’y a «pas de chiffres inquiétants» en termes d’hospitalisation, et qu’«à ce stade, nous sommes très loin de la deuxième vague».

Situation «inquiétante» mais «sous contrôle» dansa le Finistère


Malgré une augmentation rapide des cas, le préfet du Finistère a indiqué ce lundi que la situation était «sous-contrôle» dans son département, même s’il a mentionné une «évolution assez rapide» du virus en la qualifiant de «source de préoccupation». Encore un « en même temps » difficile à intégrer. «Le principal vecteur actuellement de diffusion du virus c’est quand même le brassage de population lié aux vacances», a-t-il noté, faisant état d’une forte «pression touristique». Cette évolution est le fait «de l’émergence de cas sporadiques, pas à grande échelle», a-t-il ajouté.

«La situation est inquiétante parce qu’on assiste à une recrudescence du nombre de cas confirmés», a déclaré le délégué départemental de l’Agence régionale de santé (ARS) Bretagne Jean-Paul Mongeat. Le taux de reproduction effectif du virus (ou «R effectif», basé sur les tests virologiques positifs) est actuellement de 3,1% dans le Finistère, a-t-il indiqué. Au niveau national, il est d’environ 1,2%, selon Santé publique France. Quant au taux d’incidence pour 100.000 habitants, il est de 15,3 (contre 4,3 pour l’ensemble du territoire en fin de semaine dernière).

«Arrêtez de vous embrasser»

Inquiétudes aussi dans le Grand-Est, où le R0 est passé de 0,72 à 0,84, puis à 0,98 au cours des trois dernières semaines. «Du 13 au 19 juillet, nous avons observé dans la région 298 nouveaux cas diagnostiqués, alors que la semaine précédente nous n’en avions eu que 156. Très clairement, on a un doublement la semaine dernière», a affirmé Michel Vernay, épidémiologiste et responsable de Santé publique France dans le Grand Est, notant cependant qu’il n’y avait pas pour l’heure d’activité anormale au niveau des services de réanimation.

«Il y a une chose que je vois réapparaître et qui est à bannir, ce sont les bises: arrêtez de vous embrasser, c’est comme ça que le virus est transmis», a insisté la directrice de l’ARS Marie-Ange Desailly-Chanson. Et celle-ci aimerait que les jeunes fassent davantage attention: «Ne jouez pas à la roulette russe, cette maladie est dangereuse, vous pouvez vous retrouver en réanimation ou mourir même si vous êtes jeune». Au total, 31 clusters sont en cours d’investigation ou de suivi dans le Grand Est, les deux plus importants se situant dans les Vosges, l’un issu d’un rassemblement familial et l’autre dans un établissement médico-social.