LR : la justice désavoue l’exclusion de Ciotti

Les chapeaux à plumes LR rappelés à la réalité par le tribunal judiciaire

Ultra-gauche

L’élu avait saisi la justice, après avoir été exclu mercredi lors d’une première réunion du bureau politique, au lendemain de son alliance avec le Rassemblement national. Une exclusion confirmée vendredi matin lors d’une nouvelle réunion du même bureau.

« Je représente Les Républicains. » Dès la première minute de l’audience visant à se prononcer sur la possibilité pour le bureau politique de suspendre celui qui est le président démocratiquement désigné du parti, Eric Ciotti, deux voix s’élèvent dans la salle du tribunal judiciaire de Paris, vendredi 14 juin, résumant le cœur de la bataille judiciaire.

« Il va falloir vous mettre d’accord, maîtres », rétorque la présidente du tribunal, Maïté Grison-Pascail. Les deux avocats – Philippe Torre, représentant des Républicains mandaté par Eric Ciotti, et Benoît Verger, avocat historique des Républicains mandaté par FX. Bellamy et Mme Genevard (bureau politique) – entament des échanges vifs… sans trouver un terrain d’entente.

Manif anti-RN à Paris

Après l’intervention de représentants du bâtonnier, il est finalement décidé de ne pas décider. Tous deux pourront plaider, au nom du parti Les Républicains, deux positions diamétralement opposées. L’enjeu de cette audience en référé n’est pas de trancher sur le fond : il n’est pas question de déclarer qui est le président légitime du parti de droite. Il est de s’exprimer en urgence – les candidatures aux législatives doivent être déposées d’ici à dimanche 16 juin en préfecture – sur la possibilité pour M. Ciotti, absent lors de l’audience, d’accéder aux bureaux du parti, mais aussi aux fichiers d’adhérents ou encore de prendre les décisions d’investiture pour les jours à venir.

Le tribunal « ordonne la suspension des effets des deux exclusions définitives prononcées à l’encontre d’Eric Ciotti les 12 et 14 juin », a indiqué le tribunal en précisant que cette suspension ne valait que « jusqu’au prononcé d’une décision au fond définitive ». La juridiction « sur le fond » sera saisie « dans un délai de huit jours » à compter de ce vendredi, ajoute le tribunal.

« Le tribunal judiciaire de Paris a suspendu mon exclusion des Républicains. Je conserve donc l’exercice de mes fonctions de Président« , a réagi Eric Ciotti sur X.

« Place à la campagne, place à cette alliance des droites que j’ai voulue pour que demain nous battions l’extrême gauche« , a réagi vendredi sur BFMTV Eric Ciotti, après la suspension par la justice de son exclusion des Républicains.

« La justice a parlé, elle a dit le droit », affirme le président de LR. « Je n’avais pas de doute tellement ce qui a été fait était quelque part assez grossier. On ne peut pas faire n’importe quoi, on ne peut pas faire du bricolage », ajoute Eric Ciotti.

Décision « dans un an, dans deux ans »

« Les partis politiques ne sont pas au-dessus des lois de la République », a martelé l’avocat d’Eric Ciotti, Philippe Torre sur franceinfo. « Il faut que monsieur Wauquiez, monsieur Bertrand », membres du bureau politique de LR, « comprennent ça. C’est insupportable, le spectacle qu’ils ont donné aux Français en procédant de la sorte. C’est tout à fait préjudiciable. »

La décision du tribunal de Paris, ce vendredi, est une « décision de référé », précise l’avocat d’Eric Ciotti. Sur le fond du conflit qui oppose le président et le bureau politique de LR, la décision interviendra « dans un an, dans deux ans« , selon Philippe Torre. Elle « tranchera l’ensemble des différends entre les partis ». Mais la décision de ce vendredi « est particulièrement solide », ajoute l’avocat. « Nous nous reverrons dans un an pour la décision au fond, et puis un an plus tard pour l’appel. Parce qu’ils vont multiplier les procédures pour s’agiter. Mais je suis tout à fait confiant. »

Pendant que les cadres LR se mangent le foie, l’extrême gauche joue l’union

Seul l’alliance présidentielle, le 3e bloc (14% des intentions de vote), peut se réjouir de ce psychodrame LR. Premier bloc, le RN trace sa route sereinement, tandis que le second, le Nouveau Front populaire (invraisemblable dénomination due à François Ruffin), 25%, se lance tête baissée, enfilant fausses promesses, projets démagogiques, renoncements, mensonges, pensant profiter de la situation. La gauche morale gagne-t-elle le terrain abandonné par la droite d’honneur en proie aux bisbilles internes?

Le parti Les Républicains ne sait à quel saint se vouer: au RN, son président a proposé, dans l’urgence, une alliance évoquant celle du PS aux extrémistes antisémites LFI dans le cadre de la NUPES 1. Les Tartuffe s’en sont offusqués et ont caillassé leur audacieux président, au risque de contribuer à l’arrivée au pouvoir du gang des bordéliseurs de la représentation nationale, de la bande des antirépublicains qui arrachent les drapeaux tricolores des façades, comme lors d’une manifestation anti-RN à Nantes, de casseurs anticapitalistes, de vandales d’oeuvres d’art ou de bloqueurs de lieux d’enseignement au nom de terroristes, ou de minorités sexuelles en souffrance mentale, etc

Est-ce la France que les caciques de LR veulent pour nos enfants ? Les juges leur ont donné une seconde chance. Sauront-ils la saisir et prendre les moyens de la réussite? Faire barrage à la casse de la France.

Des caciques de LR n’ont rien appris des résultats des Européennes

Les électeurs ont voté pour leur pouvoir d’achat et leur sécurité

Eric Ciotti a annoncé qu’il  rejoint une alliance aux côtés du Rassemblement national lors des prochaines élections législatives anticipées

Les Français n’ont voté ni pour la guerre en Ukraine, ni pour l’immigration débridée, ni pour le wokisme importés par les gauches, dont le Parti socialiste d’Olivier Faure, qui n’a pas honte de s’associer aux antisémites de La France Insoumise.

Les caciques n’ont pas intégré qu’une large part de l’électorat Les Républicains a donc voté Rassemblement national. Les suicidaires de LR se sont déployés devant les media, déversant leurs tabous, indépendamment de la nouvelle donne.

Olivier Marleix, ex-député de Dreux, allié objectif de Macron:

Michel Barnier, 73 ans, est de ceux que le scrutin du 9 juin n’a pas alerté : il est l’ex-négociateur en chef de l’Union européenne chargé de la préparation des relations futures avec le Royaume-Uni…

Bruno Retailleau, sénateur LR

Le sénateur dit qu’il a appris « avec colère » l’existence de l’initiative d’Eric Ciotti par des « dépêches et des rumeurs ». « Ce n’est pas acceptable sur le plan politique mais sur le plan humain aussi. Parce que quand la politique fait fi de ces quelques valeurs humaines de droiture, de sincérité, de transparence au sein même d’une famille politique, ça veut dire quoi ? »

« Ce qui est terrible, c’est que je l’ai eu au téléphone à plusieurs reprises ce matin et je l’ai même rencontré hier, il ne m’a rien dit (de ses intentions). Un parti politique, ce n’est pas seulement une personne. C’est une histoire, ce sont des militants, des adhérents, des élus […] On ne peut pas prendre en otage toute une famille politique ». Tranquille à la Chambre haute, Bruno Retailleau ne s’adapte pas à la situation crée par les choix des électeurs et affirme que la ligne portée par Eric Ciotti est « personnelle », tandis qu’il est quant à lui coupé de la base du parti, comme de la France profonde qui en a assez du climat d’émeute institutionnelle entretenu par l’extrême gauche empapaoutée par La France Insoumise, sur laquelle restent alignés le Parti Socialiste et Les Verts (EELV), mais dont plus quatre Français sur dix ne veulent pas.

Des chapeaux à plumes LR alliés de Sandrine Rousseau (EELV), une hystérique déjugée dans les urnes :

Ciotti, soutenu par la majorité silencieuse des adhérents :

La gauche, notamment socialiste, alliée de LFI, anti-républicaine et révolutionnaire, n’a pas les états d’âme des anciens de LR.