Argentine : un nouveau président, Javier Milei, un utralibéral au programme choc

Le président Javier Milei « attire parce qu’il se présente comme un leader messianique »

Javier Milei, 53 ans

Dimanche 19 novembre, le candidat classé à l’extrême droite et décrit comme libertarien de droite, Javier Milei a largement battu, par 55,7 % des voix, son concurrent Sergio Massa, centre gauche, ministre de l’économie sortant, au second tour de l’élection présidentielle, à l’issue d’une campagne qu’il avait commencée en tant qu’outsider. Celui qui se décrit lui-même comme un « anarcho capitaliste » devient le président d’un pays plongé dans l’une des plus graves crises économiques de son histoire, après avoir présenté à ses électeurs un programme très libéral sur le plan économique, et très conservateur sur le plan des mœurs : abandon de la monnaie nationale en 2023, le yuan, au profit du dollar, suppression de la Banque centrale, fermeture de nombreux ministères comme la Santé ou l’Education, retour sur l’IVG…

Cet économiste de formation promet de redresser l’Argentine. Mais de nombreux spécialistes s’inquiètent des mesures radicales qu’a promis de mettre en place Javier Milei, ainsi que les reculs démocratiques qu’elles pourraient impliquer du point de vue de la gauche. Maricel Rodriguez Blanco, docteure en sociologie à l’Institut catholique de Paris, spécialiste de l’Argentine, apporte son analyse, marquée de l’empreinte de l’EHESS…

Javier Milei est un novice en politique. D’où vient-il ? Comment a-t-il émergé dans le paysage politique argentin ?

Jusqu’en 2020, Javier Milei était un inconnu de la vie politique argentine, avant de devenir député. Au parlement, il n’était pas très connu non plus, puisqu’il était très souvent absent des débats. Dans cette optique, il peut être considéré comme un outsider politique, mais c’est quelqu’un qui est en lien avec les élites économiques et politiques depuis bien longtemps. Il a été animateur de télé, il a longtemps travaillé pour América TV, dont le propriétaire est l’un des hommes les plus riches d’Argentine et qui l’a propulsé, avant de prendre ses distances avec Javier Milei. Pendant le confinement, Javier Milei a développé sa notoriété par le biais des media non traditionnels, notamment les réseaux sociaux où il s’est entouré de nombreux influenceurs. Les comparaisons avec Donald Trump ou Jair Bolsonaro sont très pertinentes, et elles montrent que Milei profite aussi d’une tendance mondiale. Javier Milei a publiquement fait de Trump son modèle, Bolsonaro l’a personnellement soutenu puis félicité. Il a également reçu le soutien de Vox – le parti d’extrême droite espagnol. Les comparaisons ne sont donc pas anodines.

Qu’est-ce qui a plu aux Argentins chez Javier Milei ?

C’est plus une affaire de style que de fond. Le fond recouvre des mesures déjà prises dans les années 1990 : le fait de privatiser et de réduire drastiquement les dépenses sociales, et des dépenses de l’Etat. Il dit tout et son contraire concernant son programme : il a annoncé la dollarisation avant de rétropédaler, il a annoncé la fermeture de la banque centrale avant de dire que ce n’était pas exactement ce qu’il avait dit… Et puis on ne sait même pas comment il va mettre en pratique ces mesures. Mais ce ne sont pas les mesures qu’ils proposent qui attirent le plus. Il attire parce qu’il se présente comme un leader messianique, comme un sauveur. C’est quelque chose qui marche sur le plan de la communication médiatique qu’il maîtrise très bien. C’est très efficace auprès des jeunes, des jeunes précaires notamment, qui voient en lui une sorte de promesse « anti caste ». C’est cette rhétorique populiste anti privilège qui a convaincu des jeunes qui n’étaient pas forcément politisés.

Ses propos s’appuient sur deux axes : l’un très libéral, l’autre très conservateur…

Ce n’est pas forcément contradictoire. Dans son discours, il y a un côté qui veut casser l’Etat, le réduire à son minimum, avec une idée de liberté individuelle à outrance où il s’agit de tout privatiser, y compris les ressources naturelles ou la sécurité. Et d’un autre côté, du point de vue des droits sociaux et des droits civiques, il est très rétrograde, il veut détricoter une série d’acquis depuis la fin de la dictature en 1983, dont on fête justement les quarante ans cette année. Il revendique d’une certaine manière la dictature [de Pinochet] et en niant les crimes commis par cette dernière. Et puis il y a tous les droits qui ont pu être conquis, pour les femmes, pour les travailleurs, sur lesquels il veut revenir, à commencer par l’avortement. C’est un recul en matière de droits humains qui est très très inquiétant.

C’est certain qu’il va y avoir de la résistance au sein de la gauche argentine, mais il dispose d’une majorité démocratique confortable.

Son élection intervient alors que l’Argentine est plongée dans une grave crise. Quelles pourraient être les conséquences de son programme économiqe, notamment d’un point de vue social ?

L’inflation est à hauteur de 140 % annuel, c’est démesuré. 40 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, un enfant sur deux est pauvre [Tel est le bilan de la gauche au pouvoir avec les Kirchner]. Il veut revenir sur cette idée de dollarisation de l’économie. Il prétend que cette idée-là va permettre au pays de retrouver son rang. Mais au contraire, en Argentine, c’est l’économie informelle et l’économie domestique qui sont très développées [avec les conséquences que l’on sait]. Les problèmes de cette économie ne peuvent donc pas être résolus du seul point de vue monétaire. Les mesures de dollarisation risquent de ne rien arranger, et de provoquer seulement de la panique. De plus, les mesures qu’il a annoncées concernant les coupes drastiques dans les aides sociales et les dépenses de l’Etat vont provoquer une paupérisation croissante d’une bonne partie de la population. Mais les effets vont être différents selon qu’on appartienne à une classe aisée ou aux classes populaires. Les classes aisées auront d’autres marges de manœuvre.

A-t-il les mains totalement libres pour gouverner ? Théoriquement, il n’a pas la majorité au parlement.

C’est certain qu’il va y avoir de la résistance au sein de la société argentine. Mais ce que l’on peut craindre aussi, et ce qu’il a déjà annoncé, c’est une répression très forte. Il y a déjà une partie de la société argentine qui a peur pour ses proches. C’est une donnée à prendre en compte. Concernant sa capacité à gouverner, il va avoir la majorité au parlement : Mauricio Macri [centre droit], l’ancien président (2015-2019), dont la candidate, Patricia Bullrich, a obtenu 24 % des suffrages au premier tour, vient de lui donner son soutien. Mais il ne faut pas croire que c’est une marionnette de Macri, c’est bien lui qui est à la tête du pays. Ce qui est certain, c’est qu’il va vouloir aller vite, sans demi-mesure. Il a promis que dans 35 ans, l’Argentine serait à nouveau la première puissance mondiale. Toujours pour se distinguer de la caste, il se présente comme quelqu’un qui ne restera pas au pouvoir. Il jure qu’il est seulement là pour « aider » l’Argentine, et qu’il s’en ira ensuite. Mais on a des raisons de ne pas le croire.

Une analyse clairemrnt partisane.

Irresponsabilité de Macron à la COP26, après son revirement sur le traité du Mercosur

Macron bafoue l’accord UE-Mercosur et dévalue sa signature

Une manifestation de soutien au président brésilien Jair Bolsnora devant l’ambassade franàçaise à Brasilia, le 25 août.
Une manifestation de soutien au président brésilien Jair Bolsnora devant l’ambassade française à Brasilia, le 25 août 2019

Le président français a fait faux bond à l’UE, dont il va assurer à son tour la présidence, retirant le soutien de la France à l’accord commercial controversé de l’Europe avec le Brésil, pour sanctionner Jair Bolsonaro.

La volte-face spectaculaire de l’imprévisible Macron sur l’accord commercial entre l’Union européenne (UE) et le Mercosur (qui rassemble le Brésil, l’Argentine, l’Uruguay et le Paraguay) de juin 2019 est une rupture d’engagement comparable à l’annulation subite du contrat de l’Australie pour des sous-marins français, un revirement qui l’offusque chez l’autre, mais qu’il s’autorise et « assume » avec arrogance. En plein G7 à Biarritz, alors que des incendies ravagent l’Amazonie, le président français retire vendredi 23 août son soutien à ce traité de libre-échange controversé, accusant l’inaction de son homologue brésilien Jair Bolsonaro en matière de climat et de biodiversité. Accabler ses semblables pour se grandir, telle est la méthode Macron, celui qui n’a pas su garder plus de quinze mois son ministre de l’écologie, Nicolas Hulot, qu’il avait fait ministre d’Etat pour faire illusion sur ses convictions profondes réelles. Même aux nombreux opposants à l’accord, cette volte-face de Macron était apparue opportuniste à peu de frais.

L’accord en bref

L’accord commercial entre l’Union européenne et le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay) vise à faciliter les échanges entre les deux blocs. Il prévoit l’élimination, d’ici à dix ans, de la quasi-totalité des droits de douane appliqués aujourd’hui sur les exportations d’un continent vers l’autre. En matière d’agriculture, l’UE a accepté un quota annuel d’importation de 99.000 tonnes de viande bovine sud-américaine. En retour, elle a obtenu un meilleur accès de ses entreprises aux marchés publics des pays du Mercosur et une protection de ses indications géographiques protégées.

1. Emmanuel Macron a changé d’avis sans raison évidente

Lorsque l’UE et le Mercosur ont annoncé à la fin de juin avoir trouvé un accord commercial, Macron s’était montré plutôt bienveillant. Malgré une forte contestation, jusque dans son camp, il avait expliqué que l’accord était « bon à ce stade ». Mettant en garde contre les attitudes « néoprotectionnistes », il avait prôné une « ouverture [commerciale] sans naïveté, exigeante […] sur le plan climatique ».

Les écologistes l’accusaient de faire une fleur à Bolsonaro en pactisant avec un dictateur ? Le président français se félicita au contraire d’avoir obtenu l’introduction d’une clause contraignant le Brésil à respecter ses engagements climatiques. Ce levier « écologie contre commerce » était pensé comme un mécanisme vertueux pour empêcher Bolsonaro de quitter l’accord de Paris, comme il menaçait de le faire. Il pourrait même permettre de « replanter douze millions d’hectares » de forêt en Amazonie, racontait le secrétaire d’Etat Jean-Baptiste Lemoyne, le 2 juillet. Tout au plus Macron avait-il concédé qu’il mènerait une « évaluation indépendante » pour vérifier que le Brésil tenait ses engagements avant d’apporter sa signature officielle.

En plus de braquer les projecteurs du monde entier sur la politique destructrice du président brésilien, les incendies qui ravagent l’Amazonie ont visiblement fait changer d’avis Macron. Depuis Biarritz, il a tout à trac accusé Jair Bolsonaro de lui avoir « menti » sur son engagement en faveur du climat et de la biodiversité, suggérant que le président brésilien avait révélé son vrai visage. Comme l’Australie, le Royaume-Uni et les Etats-Unis qui eux aussi auraient trompé la sagacité du prétentieux je-sais-tout, décidément roulé dans toutes les farines diplomatiques du monde, jusque, actuellement, dans l’attribution des licences de pêche avec le Royaume-Uni. Sans parler des impasses militaires, comme en Afrique sub-saharienne.

Or, dès sa campagne électorale, J. Bolsonaro n’a jamais dissimulé qu’il relativise la menace sur l’Amazonie. La recrudescence récente d’incendies n’est que la conséquence logique de la politique de déforestation menée ouvertement par le président « d’extrême droite », selon les opposants à l’alternance démocratique depuis son arrivée au pouvoir après les deux présidents d’extrême gauche condamnés en justice, Lula da Silva et Dilma Rousseff. Que Bolsonaro ait renoncé à quitter l’accord de Paris n’a rien changé à sa politique intérieure. LIEN PaSIDupes

En lâchant l’accord UE-Mercosur, Macron acte donc l’échec de son bras de fer. Après avoir tenté la carotte, il se rabat sur le bâton. Dand le conflit franco-britanniquz sur les licences de pêche, il menace, puis accorde au Royaume-Uni un dépassement à la date de son ultimatum… Sur le Percosur, s’il avait donné sa signature, Macron aurait quasi abandonné son dernier moyen de pression. L’accord UE-Mercosur prévoit bien des clauses censées forcer le Brésil à respecter ses engagements en matière de climat et de déforestation. Mais s’ils ne sont pas respectés (ce qui est difficile, et souvent très long, à établir), l’accord ne prévoit pas de mesures de rétorsion très efficaces.

2. L’accord n’est pas (encore) mort

A l’automne 2019, on ignore alors si Macron dispose formellement d’un veto sur l’accord UE-Mercosur. Selon la nature juridique du traité, qui n’est pas encore connue, c’est l’unanimité ou une simple majorité qualifiée des Etats membres de l’UE qui sera requise. Au-delà des détails légaux, un non français est très probablement suffisant pour torpiller l’accord politiquement. D’autant que M. Macron a déjà reçu le soutien de plusieurs pays, dont l’Irlande et le Luxembourg.

Mais le chef de l’Etat français s’est bien gardé d’insulter l’avenir. Il a seulement déclaré, le 23 août, qu’il s’opposait à l’accord UE-Mercosur « en l’état ». Le processus de ratification pouvant se mesurer en années, il n’est pas impossible que le sujet revienne sur la table dans le futur… sans la certitude que Jair Bolsonaro et Macron soient encore au pouvoir à ce moment-là.

Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a d’ailleurs réaffirmé son soutien à l’accord samedi, tout en reconnaissant que les conditions n’étaient pas réunies aujourd’hui pour une « ratification harmonieuse ».

Le plus probable est que l’UE et le Mercosur continuent de peaufiner les détails de leur accord commercial au cours des prochains mois, le temps que le contexte politique se clarifie. Ils pourront alors décider de lancer la ratification de l’accord, d’en renégocier certains points, ou de l’enterrer définitivement. Dans tous les cas, il faudra obtenir l’aval du Parlement européen, ce qui n’est pas forcément acquis.

3. Enterrer l’accord n’est pas suffisant pour sauver l’Amazonie

« Je crois que la non-conclusion de l’accord avec le Mercosur ne contribuerait en aucun cas à ce qu’un hectare de moins ne soit défriché au Brésil, au contraire », prévenait en juin la chancelière allemande, Angela Merkel. A en juger par la réaction violente de Jair Bolsonaro, le non de Macron ne semble alors pas en mesure de faire dévier le président brésilien de sa trajectoire.

C’est pourquoi certains poussèrent Macron à aller plus loin. Son ancien ministre de l’écologie Nicolas Hulot réclama ainsi des « sanctions commerciales » pour interdire l’importation de produits agricoles brésiliens contribuant à la déforestation :

  • les 12 millions de tonnes de soja brésilien importées chaque année par l’UE pour nourrir les animaux d’élevage (qui, avant même l’accord commercial, ne sont déjà soumis à aucun droit de douane) ;
  • le quota non pas de 140.000, ni 160.000, mais de 99.000 tonnes de bœuf brésilien importé chaque année, pouvant être issu d’élevages contribuant à la déforestation.

Macron tarda à envisager de telles sanctions commerciales. Dans sa stratégie contre la « déforestation importée » présentée il y a un an, son gouvernement s’était contenté de proposer des mesures incitatives.

L’eurodéputé macroniste Pascal Canfin (ex-EELV) assure aujourd’hui que le Parlement européen travaille à « limiter l’accès au marché européen [des] produits issus de la déforestation », mais une telle mesure semble lointaine. Aucune norme contraignante ne figurait dans la stratégie contre la déforestation présentée en juillet par l’UE.

L’argent peut aussi servir de moyen de pression sur Bolsonaro : la Norvège et l’Allemagne décidèrent de couper les subventions versées au Brésil dans le cadre du Fonds pour la préservation de l’Amazonie. La France ne peut pas en faire de même, puisqu’elle ne contribue pas à ce fonds.

En revanche, Paris dispose du levier de l’aide au développement : l’Agence française pour le développement finance de nombreux projets au Brésil. Couper ces subsides, à supposer que cela soit possible, pourrait toutefois se révéler contre-productif, en bloquant des projets liés à la transition écologique. Ce que l’Allemagne et la Norvège font, la France ne pourrait se le permettre…

Correction, le 26 août à 17h15 : le quota de viande bovine accepté par l’UE n’est pas de 160 000, mais de 99 000 tonnes.

Maxime Vaudano

Quarantaine obligatoire pour 5 jours, de lundi à vendredi

Promesse de contrôles et menace de 1.500 euros d’amende en cas de non-respect, annonce Gabriel Attal

Seul est visé le Brésil. Les liaisons aériennes avec le Brésil sont suspendues jusqu’à ce vendredi inclus, a annoncé Matignon, samedi 17 avril. Mais elles sont maintenues avec l’Argentine, le Chili et l’Afrique du Sud où, selon Paris, la présence de variants n’atteint « pas les niveaux observés au Brésil ». Les capacités françaises de contrôles aux frontières sont limitées…

« Il y aura des contrôles par la police, par la gendarmerie, qui permettront de vérifier que vous êtes bien dans le lieu où vous devez vous isoler,» assure le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.

Les voyageurs en provenance du Brésil, d’Argentine, du Chili et d’Afrique du Sud encourent 1.500 euros d’amende en cas de non-respect de la quarantaine imposée à leur arrivée en France, a annoncé lundi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. Il y aura « à la clé des amendes, ce sera une contravention de cinquième classe. C’est donc je crois, 1.500 euros, 3.000 euros en cas de récidive. Ca me semble être tout à fait dissuasif et un cadre extrêmement strict », a-t-il dit sur Europe 1.

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« Un arrêté préfectoral nominatif sera rendu, à votre nom »

« Quand vous arriverez, au lieu d’avoir, comme aujourd’hui, une demande d’auto-isolement, vous aurez une obligation de vous isoler, avec un arrêté préfectoral nominatif qui sera rendu, avec votre nom », pour une durée de « dix jours », et « il y aura des contrôles par la police, par la gendarmerie, qui permettront de vérifier que vous êtes bien dans le lieu où vous devez vous isoler », a-t-il confirmé.

Matignon a annoncé samedi que la France va instaurer pendant cinq jours un isolement obligatoire de dix jours pour les voyageurs en provenance du Brésil [la Guyane voisine doit être protégée], d’Argentine, du Chili et d’Afrique du Sud, face à l’inquiétude sur les variants.

Les liaisons aériennes avec le Brésil sont suspendues jusqu’à ce vendredi inclus, mais sont maintenues avec l’Argentine, le Chili et l’Afrique du Sud où, selon Paris, la présence de variants n’atteint « pas les niveaux observés au Brésil ». Les voyageurs venant de ces trois pays, ainsi que du Brésil, devront toutefois désormais se soumettre à un isolement de 10 jours, accompagné de restriction des horaires de sortie, avec un renforcement des amendes.

Le dispositif de test avant l’embarquement sera également renforcé : un test PCR négatif de moins de 36h (au lieu de 72h), ou un PCR négatif de moins de 72h accompagné d’un test antigénique négatif de moins de 24h seront désormais nécessaires.

La mesure, progressivement mise en oeuvre jusqu’à sa pleine entrée en vigueur samedi 24 avril, s’appliquera également aux voyageurs en provenance de Guyane.