Un député LR rend hommage à Maurice Barrès

La gauche totalitaire, antisioniste et pro-palestinienne, wokiste et décoloniale, reproche à LR son libéralisme

Le député Les Républicains Jean-Louis Thiériot, historien de formation, s’attire les foudres de la gauche politique parce qu’il a rendu hommage à l’écrivain Maurice Barrès, né le 17 août 1862 et réduit à la « figure de proue du nationalisme français » par Anthony Berthelier, journaliste (ISCPA) et fonctionnaire depuis sept ans au HuffPost et tire l’expression de Wikipedia… A-t-il lu Barrès ou est-il en service commandé ad hominem, à la suite de Sartre, Beauvoir et autres thuriféraires de Staline, Mao, Hô Chi Minh ou Castro, génocidaires fameux auprès de la gauche binaire pour qui le camp du Bien est celui qui combat les anti-communistes? Or, ce sont les antisémites de gauche qui sont les plus virulents, eux qui, antisionistes, soutiennent les Palestiniens combattant leurs frères sémites israéliens… L’impudence de la gauche est merveilleuse !

Dans un texte publié dans Le Figaro Magazine et diffusé sur Le Figaro Vox dimanche 13 août, l’historien Jean-Louis Thiériot, élu de Seine-et-Marne, salue « la place de Maurice Barrès dans l’édification de notre imaginaire national », sans trop s’appesantir sur son antisémitisme et son antidreyfusisme qui conduira l’auteur – et parlementaire – à déclarer : « Dreyfus est un traître, je le déduis de sa race. » En le déduisant de sa race, il n’essentialisait donc pas sa « traîtrise »… Des propos qu’il a d’ailleurs explicités ensuite, mais sans convaincre les idéologues charognards. Barrès est aussi l’auteur invisibilisé de La Colline inspirée (1913), roman post-symboliste qui fut inclus dans la liste du Grand prix des Meilleurs romans du demi-siècle.

Thomas Portes, député LFI, illuminé révolutionnaire
et sans limites

Un siècle après la mort de Maurice Barrès, auteur façonné par la Grande Guerre, le texte de Jean-Louis Thiériot, avocat et essayiste, apparaît donc à certains observateurs ou élus comme une tentative de réhabilitation insupportable. « Sans aucun problème Le Figaro fait l’éloge d’un antisémite notoire », regrette ainsi le député insoumis de Seine-Saint-Denis Thomas Portes sur X (Twitter) quand son collègue Matthias Tavel évoque, lui, une entreprise « abjecte ». Si Portes est footballeur barbare avec la tête d’O. Dussopt, Jean-Louis Thiériot est l’auteur de plusieurs ouvrages historiques dont Margaret Thatcher : de l’épicerie à la Chambre des Lords, 2007, prix de la Biographie Politique et prix Joseph-du-Teil de l’Académie des sciences morales et politiques.

« Euphémisme inacceptable » ou « révisionnisme antirépublicain »

Pour dénoncer l’hommage rendu par leur collègue LR, plusieurs élus, surtout à gauche, rappellent sur les réseaux sociaux certaines déclarations de l’écrivain présenté dans Le Figaro sous le titre de « héraut de l’union sacrée. » Au-delà de la sentence concernant Alfred Dreyfus, devenue tristement célèbre.

Hadrien Clouet, élu LFI et historien à la mode stalinienne historien

Le député LFI Hadrien Clouet, par exemple, exhume une kyrielle de citations attribuées à Maurice Barrès, à l’image de celle-ci : « ‘A bas les Juifs ! Sera‑t‑il le titre d’un chapitre particulier de notre histoire intérieure ? La foule eut toujours besoin d’un mot de guerre pour se rallier, elle veut quelque cri de passion.’ » Des mots écrits par l’écrivain en février 1890souligne le député qui ne cite pas la précision des Cahiers de Barrès, alors que la Lorraine était encore allemande en 1870 : « on ne tuait pas le juif, mais Pilate « . Aujourd’hui, les tueries sont réelles et LFI est du côté palestinien.

Dans son évocation, le député LR émet des réserves à l’égard du positionnement de Maurice Barrès. Il estime effectivement qu’il a « largement contribué » à la « mosaïque de haines » du début du XXe siècle, « quand il s’est jeté dans l’arène, pour le pire lors de l’affaire Dreyfus, pour le meilleur quand il parviendra à faire adopter une loi imposant l’entretien des églises de France, malgré la loi de séparation. »

« Le Figaro fait donc l’apologie d’un antisémite et raciste acharné, antidreyfusard donc traître à la patrie républicaine. Il n’est pas ’exilé’ mais justement condamné par tous les partisans des droits de l’homme », cingle encore l’élu de Haute-Garonne, pour qui « résumer » la « pensée » de Maurice Barrès en « enracinement, libertés locales, quête d’unité », comme tend à le faire Jean-Louis Thiériot, « c’est soit de l’euphémisme inacceptable, soit du révisionnisme antirépublicain. »

Le Figaro, le 24 août 2023

Dans le même temps, les amis de Clouet combattaient déjà l’Eglise. La loi de séparation des Eglises et de l’Etat codifiant la laïcité, le 9 décembre 1905, conclua près de 25 années d’affrontements haineux qui avaient opposé deux conceptions sur la place des Églises dans la société française. De quel côté Clouet se serait-il trouvé, si ce n’est contre les Juifs et les Catholiques, ensemble… Etrangement, La France Insoumise du révolutionnaire trotskiste Mélenchon n’impose pas à la religion musulmane en France le cadre laïc tel que les partisans de la séparation des Eglises et de l’Etat l’ont conçu entre 1870 et 1905 contre les Catholiques et les Juifs qu’ils continuent de mêler dans la même haine, réactivée par l’ambigü Clouet et les siens, soutiens des islamistes Tariq Ramadan, Hassan Iquioussen ou Médine Zaouiche.

Fin 2019 et début 2020, le magazine Marianne et le journal Le Point accusent Anne-Lise Dufour-Tonini de « complaisance » envers les Frères musulmans, dénonçant notamment ses « amitiés douteuses » avec la « famille » d’Hassan Iquioussen et sa responsabilité dans l’entrisme des Musulmans de France. Au titre de « maire de Denain », la socialiste Anne-Lise Dufour-Tonini est élevée au grade de chevalier dans l’ordre national du Mérite le 2 juin 2023. 

Dans ce contexte, l’indignation face à cet éloge dépasse les frontières de la gauche. « Maurice Barrès était surtout le héraut de l’antisémitisme et du racisme », écrit par exemple de son côté Ronan Loas, le maire (Horizons) de la commune bretonne de Ploemeur, en soulignant le silence de l’état-major du parti LR.

« Aucune réaction des Républicains ? », ajoute Ronan Loas, en établissant un parallèle entre les louanges du député et la présence du rappeur Médine – notamment accusé d’avoir fait un jeu de mots antisémite visant Rachel Khan – aux universités d’été de La France Insoumise et d’EELV, « Que chacun balaie devant sa porte. » Lien PaSiDupes vers les paroles du rappeur algérien protégé de LFI et EELV.


Le petit-fils du député quatre fois élu Maurice Barrès, cible du HuffPost, le capitaine Claude Barrès, est mort au combat le 26 mai 1959 à Djebel Harraba, en Algérie. A 17 ans, quand d’autres aujourd’hui refusent d’obtempérer lors de contrôles de police, il s’engagea dans les Forces françaises libres. Le 15 août 1944, Claude Barrès fut parachuté en territoire occupé au nord de Lyon et, à la tête d’un commando, parvint à infliger d’importants dégâts matériels aux Allemands ce qui lui valut la Médaille militaire. Affecté à la 2e Brigade coloniale des commandos parachutistes en Indochine, il combattit en Corée où il fut blessé et reçut la Légion d’Honneur. Il fut fait commandeur de la légion d’honneur à titre posthume.

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