L’Ecole Normale Supérieure occupée par des pro-Palestiniens pendant une semaine

Titrer « Mobilisation pour Gaza », c’est prendre parti

Libération met le
focus sur la fermeture,
conséquence de l’occupation

ENS occupée par « des étudiants », affirmation audacieuse…

Les locaux de la prestigieuse Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm sont fermés depuis jeudi soir, en raison de son occupation par «une trentaine d’étudiants» se revendiquant d’un «comité de mobilisation pour la Palestine».

L’entrée principale de l’ENS, au 45 rue d’Ulm à Paris

Théâtre à son tour d’une mobilisation d’étudiants – mais pas que ! – qui protestent contre la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza, l’Ecole nationale supérieure (ENS) a fermé jeudi 23 mai dans la soirée ses locaux de la rue d’Ulm, à Paris. «Un comité de mobilisation pour la Palestine occupe depuis le 21 mai la Cour aux Ernest de l’école. C’est avec regret, mais dans le souci de préserver la sécurité des personnes et des lieux, et avec l’objectif d’aboutir à un règlement pacifique de la situation, que nous avons pris la décision de fermer le bâtiment du 45 rue d’Ulm, à compter de ce jour [jeudi], et ce jusqu’à la levée de l’occupation», annonce la direction de l’école sur son site. La prestigieuse école s’est-elle mobilisée contre les Palestiniens du Hamas, organisation terroriste islamiste qui a massacré des civils sur le territoire israélien, le 7 octobre 2023?

Selon la direction de l’école, «seuls les élèves qui y logent sont autorisés à y entrer et des solutions concrètes pour les activités habituelles sont en passe d’être proposées». La direction précise qu’une «trentaine d’étudiants, de divers établissements et pas seulement des normaliens, occupent la cour» principale de l’établissement, qui compte «200 internes rue d’Ulm et 2.500 étudiants au total sur divers sites». Une minorité de 30 étudiants ultras bloque 2.500 étudiants.

«A ce jour, il n’y a eu aucune sollicitation des forces de l’ordre» pour évacuer ce groupe de militants, assure la direction. L’ENS Paris, qui «a toujours souligné sa solidarité avec toutes les victimes [??] et condamné les crimes de guerre [tous ??], rappelle son vœu d’une solution pacifique qui comprenne un cessez-le-feu à Gaza et une libération des otages», est-il écrit sur son site. Les autorités de l’université font des propositions politiques…

Un membre du comité de mobilisation pour la Palestine préférant rester anonyme (!) a regretté «cette fermeture abusive». Occuper n’est pas fermer, selon ce courageux intellectuel, combattant anonyme du 5ᵉ arrondissement de Paris. «Nous avons organisé cette semaine des débats en présence d’étudiants et de chercheurs. Là, plus personne ne peut entrer alors que l’occupation ne représente aucun risque», a assuré ce partisan de l’entre-soi des débats biaisés contre l’assistance aux cours.

Multiples interventions de la police

En écho à la mobilisation sur des campus américains privés, plusieurs actions de leurs clones hexagonaux ont lieu depuis quelques semaines en France, principalement autour des sites de Sciences-Po à Paris ou de la Sorbonne et des Instituts d’Etudes politiques hors de la capitale. Sans faire tache d’huile, cette mobilisation enflamme le débat politique en pleine campagne des européennes caillassées par LFI et le couple Mélenchon-Rima Hassan.

Elle a aussi entraîné à plusieurs reprises l’intervention des policiers, notamment à Sciences-Po Paris et à la Sorbonne. Les forces de l’ordre sont notamment intervenues la semaine dernière dans des locaux de l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis qui se dit abandonnée de tous mais accueille une foultitude d’institutions et d’organisations) pour mettre fin à une occupation démarrée trois jours plus tôt par des militants opposés à la guerre dans la bande de Gaza.

Evacuation de l’ENS, le 26/5/2024 : lien PaSiDupes

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