Sciences Po Paris bloqué par des pro-islamistes et LFI aux manettes

Manifestations et tensions entre pro-palestiniens et pro-israéliens en plein Paris, ce vendredi

Ce vendredi 26 avril 2024, devant Sciences-Po Paris, des étudiants brandissaient leurs mains peintes en rouge.

Quelques dizaines d’étudiants (ou non) mobilisés en faveur des islamistes du Hamas au pouvoir en Palestine poursuivent l’occupation du bâtiment historique de Sciences-po Paris, rue Saint Guillaume (VIIe), entamée jeudi 25 avril au soir. Ce mercredi, plusieurs d’entre eux avaient été évacués par la police d’un autre site de l’établissement.

La mobilisation des étudiants propalestiniens se poursuit ce vendredi après-midi à Sciences Po. Après une première nuit d’occupation, quelques dizaines d’étudiants sont toujours présents dans les locaux historiques de l’école, rue Saint-Guillaume (VIIe). « On a décidé de remettre les tentes au centre de l’Université, mais on est fatigués, on a besoin de soutien », a déclaré l’une d’entre d’eux, sous les applaudissements de plusieurs dizaines de personnes venues les soutenir devant les grilles de l’établissement. Selon l’AFP, les quelques dizaines étaient 200 à 300 personnes devant Sciences-Po ce vendredi à 18h30.

Le préfet a expliqué qu’il entend mener cette opération à cause  » de troubles sur la voie publique.  »  » Compte tenu des troubles à l’ordre public, le préfet de Police de Paris décide de faire évacuer la voie publique « , indique une source préfecturale.

Une administration paillasson et des professeurs soumis

« L’administration n’a pas satisfait clairement nos demandes et menace de nous sanctionner, mais on va continuer à bloquer », explique Sarah (le prénom, douteux, a été modifié), étudiante en master et investie dans le comité Palestine Sciences Po à l’origine de la mobilisation. « On vit minute par minute, pour l’instant on essaye de tenir jusqu’à ce soir », poursuit la jeune femme, qui redoute une nouvelle intervention des forces de l’ordre. Mercredi, la police avait en effet procédé à l’évacuation d’un autre site de l’établissement, dans le sillage des actions menées dans des universités américaines. Sciences-Po est contaminé par le gauchisme antisémite américain mais se pense pourtant à l’avant-garde.

Depuis jeudi, les bloqueurs se sont déplacés vers les bâtiments historiques du 27 rue Saint-Guillaume. Après la fermeture à 21 heures des grilles du bâtiment historique de l’établissement, environ 80 étudiants s’étaient fait enfermer et autant de personnes se sont rassemblés dans la rue pour encourager et apporter des oreillers et des denrées à leurs camarades restés à l’intérieur des locaux après le vote d’une nouvelle occupation décidée lors d’une assemblée générale qui s’est tenu jeudi soir, vers 19 heures.

Contre la répression des voix pro-palestiniennes vs. l’antisémitisme

« Même si Sciences-po ne veut pas, nous, on est là. Pour l’honneur de la Palestine et tous ceux qu’on assassine », chantaient les étudiants antisémites en sit-in devant le siège de l’école qui fut prestigieuse. Moins de 100 étudiants sont susceptibles d’être présents dans ce bâtiment, selon des jeunes militants ou sympathisants du comité Palestine Sciences-Po.

Des députés, tel Aymeric Caron, sont des agitateurs politiques :

« Avoir une parole autre que celle de soutenir la Palestine et le Hamas n’est pas possible », observe Luca Barbagli (délégué national du syndicat UNI).

La police a reçu l’ordre d’évacuer la voie publique. Ainsi que les députés LFI Eric Coquerel, ventre en avant, mains dans les poches, jubilant, ou Thomas Portes, l’oeil mauvais, ceints de leur écharpe tricolore?

Le comité réclame notamment « la condamnation claire des agissements d’Israël par Sciences-po » et « la fin des collaborations » avec toutes « les institutions ou entités » complices « de l’oppression systémique du peuple palestinien ». Il réclame également l’arrêt de « la répression des voix pro-palestiniennes sur le campus ». Ce vendredi vers 15h30, les poubelles amoncelées le matin-même pour bloquer les portes du bâtiment ont été retirées et plusieurs étudiants se sont assis dans la rue.

A Sciences Po Paris, après une 2e nuit d’occupation, les étudiants mobilisés contre la guerre à Gaza bloquent l’entrée de l’établissement. Images @LucAuffret pic.twitter.com/sF92XAJhiy— Cerveaux non disponibles (@CerveauxNon) April 26, 2024

Plusieurs députés de La France Insoumise se sont rendus sur place, dont Rima Hassan, franco-palestinienne et activiste, présente en septième position de la liste insoumise aux élections européennes, et convoquée par la police le 30 avril pour « apologie du terrorisme ». « Les étudiants m’ont demandé de venir les soutenir. Je suis à leurs côtés. Ils ont raison de se mobiliser pour visibiliser ce sujet », a-t-elle estimé devant la presse. Dans une vidéo publiée sur X (ex-Twitter), on peut voir des étudiants scander « Rima, Sciences Po est avec toi ». Spontanément…

La direction de transition s’est couchée

La direction de Sciences Po Paris a annoncé vendredi soir un accord avec ses étudiants mobilisés pour la cause palestinienne, par lequel elle s’engage à organiser un débat interne et à suspendre des procédures disciplinaires lancées contre des manifestants. 

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