Clémentine Autain (LFI) retire un tweet antisémite contre le député Meyer Habib

Le propos aura reboosté son électorat pro-palestinien du 9.3 et menacé la paix civile

La twitteuse compulsive est la petite-fille maternelle d’André Laffin, cofondateur du Front national pour l’Algérie française (FNAF), avec Jean-Marie Le Pen, et député (1960-1962) Algérie française de l’Yonne. Propos inattendu, selon certains, de la députée insoumise, donc anti-républicaine, de Seine-Saint-Denis, Clémentine Autain (LFI), a commenté ce vendredi l’annulation par le Conseil constitutionnel de l’élection du député Meyer Habib.

Le député Meyer Habib, député des Français de l’étranger (Italie, Malte, Saint-Marin, Saint-Siège, Chypre, Grèce, Turquie, Israël) , apparenté au groupe Les Républicains (LR), avait mis en place des permanences téléphoniques, avec lesquelles « il a pu irrégulièrement être proposé aux électeurs de voter par internet à leur place en utilisant leurs identifiants et mots de passe », des pratiques « qui revêtent une particulière gravité ». Dans une décision rendue publique ce vendredi, le Conseil constitutionnel a en effet annulé l’élection du député. Il se trouve que sa rivale, Deborah Abisror-De Lieme, est la candidate de En Marche, le parti du président, et cheffe de cabinet de Brune Poirson ex-ministre de la Transition écologique et solidaire, puis d’Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé, et en charge des relations avec le Parlement… Elle est aujourd’hui secrétaire générale du groupe Renaissance. On peut donc penser qu’elle n’a aucunement bénéficié de tous les supports gouvernementaux et parlementaires… Son suppléant est Antoine Arel, patron de société Selectra, une entreprise italienne qui s’occupe de comparer les tarifs de différents services.

Meyer Habib à l'Assemblée nationale le 28 novembre 2022

Il l’avait emporté face à Deborah Abisror-De Lieme, candidat de la majorité dans la 8e circonscription des Français de l’étranger (Italie, Malte, Saint-Marin, Saint-Siège, Chypre, Grèce, Turquie, Israël). Seules 193 voix séparaient les deux candidats.

Le jour du second tour des législatives des « sympathisants de Monsieur Habib » ont diffusé « sur divers réseaux sociaux des messages appelant à voter pour le candidat », indique l’instance. Or, rappellent les Sages, « à partir de la veille du scrutin à zéro heure, il est interdit de diffuser ou faire diffuser par tout moyen de communication au public par voie électronique tout message ayant le caractère de propagande électorale ». Le décalage horaire est toutefois d’une heure entre Rome et Tel-Aviv.

L’ex-communiste n’assume pas son antisémite

Provocatrice par stratégie, elle écrit l’interjection « Mazel Tov! », une exclamation pouvant exprimer des félicitations en hébreu, une ironie appelant à la raillerie et à l’hostilité.

Une remarque qui a suscité des réponses indignées sur le réseau social, avant que le tweet ne soit effacé.

« Mon propos a heurté », feint-elle de s’étonner

« Mon propos a heurté certains [!] d’entre vous de bonne foi. Je préfère retirer mon tweet et éviter toute polémique inutile », a indiqué la députée NUPES dans la foulée, dans un nouveau tweet.

En 2020, Clémentine Autain et Meyer Habib s’étaient déjà opposés, sur les bancs de l’hémicycle cette fois. La députée insoumise avait accusé son opposant politique d’avoir tenu des propos sexistes. Dans un tweet, il avait écrit #ACauseDesPetitesConnes pour commenter une vidéo de la députée.

Activiste sectaire, qui à la mort de Samuel Paty décrit la France en « pays qui a perdu la tête », et féministe soutien de Taha Bouhafs

Lorsque, ce vendredi 3 février, le député de la 8e circonscription des Français de l’étranger Meyer Habib a perdu son siège au Palais Bourbon, Clémentine Autain s’en est réjouie confraternellement sur twitter en écrivant « Mazel tov ». Cette expression – en hébreu – qui signifie « félicitations » n’a pas été du goût de centaines d’internautes, qui ont dénoncé l’antisémitisme de la députée de Seine-Saint-Denis.

Ses formules malheureuses, on l’a vu, traduisent sa haine des Juifs. Se voyant de surcroît en fin stratège, Autain a voulu infiltrer un groupe d’amité en se faisant désigner vice-présidente de France Israël à l’Assemblée nationale. Croyait-elle donner le change en amalgamant deux irréconciliables, antisionisme et antisémitisme ?

Clémentine Autain a tenté de présenter son collègue en défenseur zélé du pouvoir israélien dans l’Hexagone, explique le Huffingtonpost. Il est vrai que l’homme ne cache pas sa proximité avec Benjamin Netanyahou, au point de s’opposer à certaines positions diplomatiques françaises sur des questions touchant Israël.

Autain est en même temps capable de tweeter ceci: