Seine-Saint-Denis: expulsion d’un squat opposé à la  rénovation d’un quartier

La gentrification qui supprime des subventions est combattue par la gauche

Les occupants du squat ont refusé de quitter les lieux et déployé un drapeau arc-en-ciel sur le toit. 

Près d’une centaine de membres des forces de l’ordre a été mobilisée pour l’opération de libération des lieux qui a débutée à 7 heures.

Un immeuble illégalement occupé, rue de la République (ironie du sort), par un collectif se définissant comme féministe, anarchiste et LGBT+ et opposé à la gentrification de la ville de Montreuil (Seine-Saint-Denis) a été vidé de ses occupants mardi matin, a déclaré le préfet du département.

« En exécution d’une décision de justice, l’évacuation du squat dit ‘de la Baudrière’ à Montreuil, dont Patrice Bessac est le maire PCF, a eu lieu ce (mardi) matin. Face à la détermination des parasites à se maintenir dans les lieux par la force, d’importants moyens ont été mobilisés », a précisé le préfet de la Seine-Saint-Denis, Jacques Witkowski, dans un communiqué. Pour  » près d’une cinquantaine de personnes qui était à l’intérieur », selon une source policière, il aura fallu une centaine de policiers pour exécuter la décision de justice.

Les anars font de la résistance

Les anti-républicains « anarcha-féministe transpédégouine » affichent leur inadaptation au monde

L’opération « était complexe parce que les occupants ont voulu ralentir l’intervention des forces de l’ordre en se barricadant, en allant sur le toit et en mettant des obstacles mais il n’y a pas eu de grosses violences », a indiqué cette source. D’après un bilan provisoire de la préfecture, une vingtaine de réfractaires anti-républicains a été interpellée. Pour un rappel à la loi ?

« Les évacuations sont terminées et la sécurisation du site est en cours », écrit Jacques Witkowski, expliquant mener « une politique volontariste de résorption des occupations illicites de biens privés dans le département ».

« Squatter, c’est une manière de lutter contre la propriété privée, qui produit précarité, mal-logement, isolement et ravage écologique », écrivent les asociaux du squat sur leur site internet, décrivant la Baudrière comme « un squat anarcha-féministe transpédégouine qui a ouvert en novembre …2021 à Montreuil ». D’après eux, « le projet immobilier prévu à la place de la Baudrière s’inscrit parfaitement dans le processus de gentrification à l’oeuvre à Montreuil: une résidence privée, des appartements luxueux accompagnés de commerces hors de prix ».

Un monde parallèle

Alors que, le 2 juin 2023, l’adjoint à la mairie de Montreuil, Luc Di Gallo, a été victime d’un guet-apens homophobe via une application spécifique dénoncée par Nathan Kuentz, président de l’association Mousse (association loi 1901 d’intérêt général créée en 2000 par des étudiants de Science Po Paris : Marc Fesneau est diplômé de Sciences Po en 2003), qui lutte au quotidien contre les violences anti-LGBTQIA+, une manifestation est prévue mardi soir dans le centre-ville de Montreuil en soutien au squat.

LIEN PaSiDupes : opposants à la gentrification du Cours Julien et de Noailles, à Marseille. Par ailleurs dans le quartier du Panier, la gentrification était un argument de contestation de l’opposition de mauvaise foi : « Dans le quartier du Panier, les habitants se sentent abandonnés par la municipalité », écrivait, le 27 janvier 2020, France info qui titrait même: « On a laissé pourrir les habitations pauvres »…

Parvis de la gare de …Saint-Ouen:

Grève des éboueurs à Paris contre la réforme Macron des retraites

Déjà près de 3.700 tonnes de déchets s’accumulent dans la ville NUPES

Dans plusieurs arrondissements de Paris, les déchets n’ont pas été ramassés ce mardi 7 et ce mercredi 8 mars 2023. Les éboueurs sont eux aussi en grève contre la réforme des retraites. Mercredi, près de 1.800 tonnes de déchets s’accumulaient déjà dans les rues de la capitale.

Depuis ce mardi 7 mars 2023 et la journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites, 30 % des éboueurs de Paris sont en grève. Dans certains quartiers, les déchets sont collectés mais ce n’est plus le cas dans 9 arrondissements de la capitale.

Mobilisés au moins jusqu’à ce vendredi 10 mars

Les dépôts sauvages s’accumulent, recouvrant parfois les deux tiers du trottoir dans Paris 9e

Et pour les éboueurs, pas question de lâcher. « Celui qui prend en otage, c’est Macron. Il faut qu’il abandonne cette réforme. […] S’il abandonne la réforme, nous on reprend le boulot », explique à la chaîne Régis Vieceli, éboueur et secrétaire général de la CGT dans la filière traitement des déchets, affirmant que ses collègues et lui sont prêts « à aller jusqu’au bout ».

La dernière fois que les éboueurs grévistes se sont mobilisés contre la réforme des retraites, la grève avait duré 23 jours, rappelle BFM Ile-de-France.

Dans le 9e, les hôteliers et restaurateurs craignent une baisse d’activité

« Je fais des slaloms avec mes béquilles, et souvent je vais sur les pistes cyclables », souffle Sophie, victime d’une chute à skis pendant ses vacances à la montagne. Derrière elle, une mère de famille tente de passer avec sa poussette. Dans le 9e arrondissement de Paris, il devient difficile de circuler sur les trottoirs depuis le début de la grève des éboueurs, lundi dernier, contre la réforme des retraites.

Les marchés alimentaires débarrassés en priorité

Dans cette rue, la station Velib est devenue un dépôt d'ordures, venant des riverains et des restaurateurs.
Dans cette rue, la station Velib est devenue un dépôt d’ordures, venant des riverains et des restaurateurs. 

« Je n’imaginais pas une ville avec des poubelles posées comme ça sur le trottoir, je plains les Parisiens », lance Christine, venue de Pau pour quelques jours de vacances. « Moi, je plains les éboueurs », ajoute son amie, Claudette. Si les touristes sont solidaires du mouvement, certains hôteliers perdent patience. « Pour l’esthétique, c’est censé être un quartier touristique, s’agace Fahd devant l’hôtel 4 étoiles dans lequel il travaille. Il y a déjà une mauvaise odeur dans la rue, c’est insupportable, on ne sait pas quand les éboueurs vont passer. » L’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) a déjà observé une baisse de 50% du chiffre d’affaires des hôtels parisiens cette semaine.

Les poubelles de l'immeuble voisin grignotent la vitrine du traiteur de Guy Bokobza.
Les poubelles de l’immeuble voisin grignotent la vitrine du traiteur de Guy Bokobza.

La vitrine de Guy est presque recouverte des déchets de l’immeuble voisin, ainsi que de ses propres déchets. Ce traiteur a donc pris les devants. « Je mets ce qui dépasse dans le coffre de ma voiture et je le dépose dans un container sur un marché, pour éviter que ça déborde. » Les marchés alimentaires sont traités en priorité, a annoncé ce jeudi sur Twitter Colombe Brossel, adjointe à la Maire de Paris, en charge de la propreté de l’espace public. Trois usines d’incinération, Ivry-sur-Seine, Issy-les-Moulineaux et Saint-Ouen, étant à l’arrêt, le Syctom (le syndicat de traitement des ordures ménagères) dévie depuis lundi les ordures collectées vers des centres de transfert afin de les réacheminer vers des centres de traitement ou de stockage extérieurs.

Au troisième jour de cette grève reconductible, le ramassage des poubelles est perturbé dans plusieurs villes comme Nantes ou Vallauris,

Les socialistes appellent les députés à voter le repas à 1 € pour tous les étudiants

Nos sans-abri en rêvent, les chouinards l’ont obtenu

Les démagos flattent les étudiants fantômes et abandonnent les travailleurs naufragés de la vie

A la rentrée 2022, 56% des étudiants avouaient avoir renoncé à un repas pour des raisons financières. Si la crise sanitaire de 2020 a permis la mise en lumière de la précarité étudiante, celle-ci ne date pas de 3 ans. Des lieux associatifs, comme des épiceries sociales et solidaires gérées par et pour des étudiants existent depuis plus de 10 ans. Elles sont aujourd’hui complétées par des distributions alimentaires.

Le développement de ces dispositifs de solidarité, aujourd’hui vitaux pour de trop nombreux étudiants, met en lumière les carences de notre système d’enseignement supérieur. Précarité alimentaire, santé mentale, isolement représentent autant d’obstacles au bien vivre des étudiants.

En 2020, en pleine pandémie de coronavirus [et de politique du « quoi qu’il en coûte » (au contribuable)], le gouvernement a proposé le repas à 1 euro dans tous les restaurants universitaires. Ce dispositif est, depuis la rentrée 2022, et sur demande. Ceci nous semble insuffisant [!].

Insuffisant parce qu’en France, le système de bourses est désuet. Désuet dans les montants des bourses, désuet dans le public qu’il cible et désuet dans ses modalités de fonctionnement et de ses effets de seuils.

Insuffisant parce que les étudiants sont toujours aussi nombreux aux distributions organisées par les associations. Ce phénomène devrait interpeller le gouvernement sur leur état de précarité généralisé.

L’incapacité de trop nombreux étudiants à manger à leur faim est la première des urgences.

C’est pourquoi, le 9 février, à l’occasion de la niche parlementaire du groupe socialistes et apparentés, nous défendrons le repas à 1 euro pour tous les étudiants. Si cette proposition de loi a vocation à travailler précisément sur une urgence, celle de la précarité alimentaire, elle s’inscrit dans une vision plus globale.

Minimum jeunesse – défendu depuis 2020 par les députés socialistes – réforme des bourses, investissement dans la rénovation et la construction de lieux de restauration et de logement gérés par les CROUS, investissement dans la rénovation des structures universitaires, lutte contre la précarité alimentaire représentent autant d’enjeux sur lesquels nous souhaitons nous investir.

Mais l’incapacité de trop nombreux étudiants à manger à leur faim est la première des urgences. Nous appelons l’ensemble des députés à soutenir cette proposition de loi visant à rétablir le repas à 1 euro pour tous les étudiants [fantômes ou non] le 9 février prochain. Cette génération oubliée [référence douteuse] qui fut sacrifiée durant la crise sanitaire [comme les personnes âgées ou l’ensemble des travailleurs actifs ] ne peut être mise de côté aujourd’hui.

Ce texte est co-signé par : Fatiha Keloua Hachi, députée de Seine-Saint-Denis ; Boris Vallaud, député des Landes et président du groupe socialistes et apparentés à l’Assemblée nationale ; Olivier Faure, député de Seine-et-Marne et premier secrétaire du Parti Socialiste ; Emma Rafowicz, présidente des jeunes socialistes ; Inaki Échaniz, député de Pyrénées-Atlantiques ; Claudia Rouaux, députée d’Ile et Vilaine ; Yan Chantrel, sénateur des Français de l’étranger ; Stéphane Troussel, président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis ; Sébastien Vincini, président du conseil départemental de Haute-Garonne ; Mathieu Hanotin, maire de Saint-Denis ; Johanna Rolland, maire de Nantes ; Laurent Baron, maire du Pré-Saint-Gervais ; Dieunor Excellent, maire de Villetaneuse ; Clovis Cassan, maire des Ulis ; Magalie Thibault, vice-présidente du conseil départemental de Seine-Saint-Denis ; Paul Rogy, responsable des jeunes socialistes de Seine-Saint-Denis.

Les élus de Seine-Saint-Denis, des mendiants à temps plein, malgré une pluie de subventions et d’allocations depuis chaque niveau du millefeuille administratif et en dépit des installations d’entreprises (siège national de la SNCF,  Société du Grand Paris, Generali, Siemens, Veepee (ex-Vente-privee.com), Orange, EuropaCorp, Randstad, AFNOR, Publicis Groupe, Keolis, Veolia Propreté, Ubisoft, quelque 4000 collaborateurs du groupe SFR, Air France-KLM, …), d’infrastructures également pourvoyeuses d’emplois (Stade de France, le plus grand stade français, deux aéroports internationaux: Paris-Charles-de-Gaulle et Paris-Le Bourget : 1er aéroport d’affaires, deux parcs d’exposition d’exception, le Parc International des Expositions de Paris Nord Villepinte, qui accueille notamment le SIAL (Salon International de l’Alimentation), et
le Parc des Expositions Paris Le Bourget, qui accueille le Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace, le plus grand événement de sa catégorie au monde, ainsi que des services de l’Etat (Bobigny a le 2e tribunal de France après Paris), la Cour nationale du droit d’asile ou divers services du ministère du Budget et Comptes Publics (services centraux et déconcentrés de la DGFIP et la Direction générale des douanes et droits indirects, TRACFIN, ainsi que Banque de France. Outre le siège de la… CGT.

Le conseil régional d’Ile-de-France est implanté à Saint-Ouen, dont le maire, Karim Bouamrane, est PS depuis 2014 (porte-parole du parti socialiste, alors dirigé par Jean-Christophe Cambadélis), après avoir été élu communiste de la ville pendant 20 ans. Il est nommé secrétaire national à l’innovation en 2016. La même année, il est nommé porte-parole du parti, alors dirigé par Jean-Christophe Cambadélis. Ce CR siégeait à Paris VIIe, avant de se déplacer – décision socialiste – le 6 février 2018 dans le quartier des Docks de Saint-Ouen aux portes de Paris, en Seine-Saint-Denis, la mendiante…

Le futur Colisée Grand Paris, une salle de spectacles et d’événements sportifs (ouverture janvier 2024 et financée par la métropole du Grand Paris, de l’Etat, de la Région, du Département et de la commune), sera située à Tremblay-en-France, dans la zone du parc d’affaires Aerolians Paris, où Airbus helicopters et son partenaire logistique Daher, ont annonçé, il y a deux ans, la construction d’une usine de plus de 13.000 m². 

Deux policiers municipaux lynchés à proximité d’un point de deal, en Seine-Saint-Denis

Deux opérations de police tournent à l’affrontement à Saint-Denis et Noisy-le-Grand

A Saint-Denis, cité Gabriel Péri, l’un des agents a notamment été projeté au sol après avoir reçu un coup de pied en pleine poitrine. Une enquête a été ouverte et un individu interpellé dans la nuit.

Les petits caïds de cité hésitent de moins en moins à agresser les policiers, qu’ils soient de la nationale ou de la municipale, qu’ils circulent à pied, à moto ou à bord de leurs véhicules banalisés.

Fête de la musique 2022 à l’Elysée (avec Ferrand et Montiel):

https://vm.tiktok.com/ZMNMJcHfk/?k=1

Mardi soir, alors que kes honnêtes gens chantaient et dansaient dans les rues pour la Fête de la musique et que les Tuche se trémoussaient à l’Elysée au son de la musique sénégakaise de Youssou N’Dour, plusieurs agents de la police municipale de Saint-Denis (93) ont servi d’exutoire à la haine anti-flic entretenue par les partis membres de la NUPES, 21 ans, député LFI de la Nupes, dont Mélenchon, 70 ans, ou Louis Boyard, 21 ans, nouveau député LFI de la Nupes, lynchés en pleine rue et en plein jour par toute une bande, apprend-on ce mercredi de source policière, tandis qu’une vidéo de l’agression a fait le tour des réseaux sociaux.

La veille, dans l’après-midi, des heurts avaient éclaté dans le quartier du Pavé-Neuf à Noisy-le-Grand.

Le lynchage a été perpétré aux alentours de 20h30, dans la cité sensible Gabriel Péri, connue pour être une plaque tournante du trafic de stupéfiants, avec plusieurs points de deal bien implantés. Deux fonctionnaires de la police municipale en patrouille repèrent un guetteur qui déambule dans la cité Péri sur un vélo. Ils décident aussitôt de procéder au contrôle de cet individu, puis à sa verbalisation. Ils sont à ce moment-là accompagnés de plusieurs collègues de la Brigade spécialisée de terrain (BST), une nouvelle version de la police de proximité, implantées en avril 2008. «On est venus avec eux et on a saisi le vélo. Tout se passait lbien sur le moment car on est la BST et qu’on est craint du fait qu’on les interpelle souvent», explique l’un d’eux.

«Pour protéger leur point de deal juteux, les voyous sont prêts à tout!»

Mais aussitôt les agents de la BST partis, une bande d’une dizaine d’individus, tout de noir vêtus, prit physiquement à partie les deux policiers municipaux. Sur la vidéo relayée sur Twitter, on peut voir l’un des policiers projeté au sol après avoir reçu un coup de pied dans le thorax, et une avalanche de coups. tandis que l’autre tente par tous les moyens de repousser ses agresseurs. «Ils s’en sont pris à la police municipale en prenant soin d’attendre que nous ayons quitté les lieux et mis fin à notre service. Ils connaissent nos horaires par cœur», poursuit le même agent. Malgré la violence de l’agression, l’état des deux fonctionnaires n’a pas nécessité leur hospitalisation. Une enquête a immédiatement été ouverte par le Parquet de Bobigny et un seul individu a été interpellé dans la nuit, vers 2h30 du matin.

«Pour protéger leur point de deal juteux, les voyous sont prêts à tout !», s‘insurge Matthieu Valet, le porte-parole du Syndicat Indépendant des Commissaires de Police (SICP). Ils doivent avoir la certitude que s’ils agressent un policier, ils iront systématiquement en prison, même pour une courte peine. La peur de la sanction ferme et de l’incarcération systématique doit régner pour ce type d’agression.»

Dimanche, trois individus ont été interpellés dans le quartier du Bois-l’Abbé, à Champigny-sur-Marne, PCF (1950-2020), Val-de-Marne, lors d’un énième refus d’obtempérer. Deux d’entre eux se sont rebellés, blessant deux policiers. Le soir même, une quarantaine d’habitants du quartier a attaqué le commissariat pour tenter de libérer les trois suspects, rapporte Le Parisien .

La veille au soir, à Saint-Ouen, PCF, Seine-Saint-Denis, un policier a été roué de coups avec sa matraque par une bande alors qu’il tentait de rattraper et interpeller un fuyard à bord d’un véhicule. Quinze jours d’incapacité totale de travail (ITT) lui ont été attribués.

Saint-Ouen : le trafic de drogues s’est déplacé, libérant la cité Michelet

Jugement de 32 trafiquants d’un réseau démantelé de trafic de drogues

Tous les membres du plus gros des réseaux de trafic de drogues en Seine-Saint-Denis travaillaient dans la même entreprise, comme guetteurs, blanchisseurs, nourrices, ravitailleurs ou bien « cadres » du réseau. Après le démantèlement de leur point de deal, il y a deux ans, le procès s’est ouvert ce mercredi matin à Bobigny.

Avenue Michelet, à Saint-Ouen, le lucratif trafic de cannabis et de cocaïne a même connu un chiffre d’affaires de 1,4 million d’euros seulement sur une courte période d’un mois de décembre 2020 à janvier 2021. D’après les enquêteurs, cela revient à une recette journalière estimée entre 15.000 et 28.000 euros, les bons jours. La presse recrute pour les réseaux ?

Un événement médiatisé pour faire illusion sur la réplique gouvernementale…

Initialement prévu lundi, le procès a été décalé à mercredi car plusieurs avocats n’avaient pas reçu à temps le réquisitoire définitif. Hors normes pour du trafic de stupéfiants, ce procès va durer un mois et se tient dans une salle normalement réservée aux procès d’assises pour permettre aux 32 prévenus, dont seulement 11 sont incarcérés, et autant d’avocats d’y prendre place.

Des prévenus de différents horizons

Les mis en examen, âgés de 18 à 58 ans, viennent de différents horizons : chef d’entreprise, informaticien, assistante-sociale, chauffeur-livreur, agent de sécurité à la SNCF ou… collecteur de dons dans une ONG. Ils ont été interpellés en deux temps : en juin 2020, puis en janvier 2021. Entre ces deux périodes, le point deal s’est très vite restructuré pour recommencer à fonctionner avec une nouvelle organisation, indique une source policière.

La police fait « le ménage »

Alors que s’ouvre le procès d’une trentaine de trafiquants présumés de la cité Michelet à Saint-Ouen, le calme a fait son retour sur cet ancien point de vente. Toutefois, la drogue n’a pas disparu de la ville et le démantèlement de ce réseau a seulement déplacé le problème vers d’autres quartiers.

A l’entrée de l’immeuble, de nombreuses inscriptions sur les murs indiquaient les consignes et les prix pour les acheteurs. Les boites aux lettres éventrés servaient d’échange pour les transactions.

Avec le départ des trafiquants, lié au démantèlement du réseau il y a un an, la tranquillité a fait son retour dans la cité Michelet. «C’est très calme. Avant, c’était chaud», a témoigné une habitante de la cité à visage caché, avant d’être rejoint dans les propos par une second résidente. «On est bien, on est calme. Avant, ma fille, je n’osais pas la faire descendre toute seule et là, elle peut venir jouer toute seule dans la cour». «C’est nickel, c’est un changement radical», a conclu un dernier habitant de la commune.

Si la cité située au 86 avenue Michelet a dorénavant un environnement beaucoup plus calme, d’autres trafics de stupéfiants ont continué de fonctionner à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). « C’est Saint-Ouen, c’est la ville. Les points de deal, tout le monde les connaît. Alors effectivement, ils ne sont plus là mais ils doivent être ailleurs», a témoigné une résidente de la cité Michelet.

La «halle gourmande» devrait ouvrir au printemps 2023.

Les dealers ont été déplacés vers d’autres quartiers où ils ont crée des points de vente et la drogue circule toujours dans la commune, au grand dam des nouveaux riverains.

Féminicide éthnique à Saint-Ouen : un Soudanais égorge Audrey, son ex-concubine

L’étudiante en médecine reçoit 20 coups de couteau: 20 ans de réclusion.

Audrey Coignard, étudiante de 27 ans, a été tuée par son ancien concubin soudanais de 20 coups de couteau dans son appartement de Saint-Ouen. Elle était originaire de Flers, dans l’Orne et avait effectué ses études de médecine à Caen (Calvados). Interne en médecine générale à l’université Paris-Diderot et employée à l’hôpital de Bondy, elle était très engagée auprès des migrants clandestins de Caen et Ouistreham, qu’elle aidait et soignait de son mieux.

Cette humaniste avait 27 ans et, ce vendredi 5 février 2021, la cour d’Assises de Seine-Saint-Denis a condamné l’auteur du meurtre de septembre 2019 à 20 ans de réclusion criminelle.

Après trois heures de délibération, le jury populaire a reconnu coupable Rifat Abbas, Soudanais aujourd’hui âgé de 34 ans, avec la circonstance aggravante d’avoir été son concubin. 

L’avocat général avait requis 30 ans de prison ce vendredi matin. « Monsieur Abbas ne l’a pas tuée parce qu’il l’aimait. Il l’a tuée parce qu’il perdait sa situation », avait affirmé ce magistrat, Bertrand Macle.

« Elle apportait du bien »

Très investie dans l’aide aux migrants clandestins, c’est par ce biais que l’interne de l’hôpital Jean-Verdier à Bondy, originaire de Normandie, avait rencontré l’accusé. Le couple avait entretenu une relation à laquelle elle avait mis un terme quelques mois avant le drame. Elle continuait d’héberger son ex-compagnon, en situation irrégulière, mais lui avait demandé de lui rendre les clés le soir de sa mort.

« L’aide qu’elle apportait [aux clandestins] se transformait en amitié et on la respectait [sic] pour ça », a raconté l’un des migrants à qui elle était venue en aide et désormais proche de la famille.

« Elle apportait du bien aux autres, donc elle ne voyait pas pourquoi on lui ferait du mal », a rapporté mercredi à la barre la mère de la victime, partie civile aux côtés d’autres membres de la famille. Tout au long du procès, des portraits d’Audrey Coignard faisaient face à la Cour.

Quand la différence de culture est un moins

« Très fier » de sa fille, le père, ancien agriculteur, a loué sa « force physique et mentale » et son caractère « passionné ». C’était « une femme qui avait confiance en l’humain et ne voulait pas se laisser aller à la peur de l’inconnu », a résumé sa sœur aînée et confidente, qui dit avoir « été incapable » depuis la mort de sa sœur de retourner à son travail.

« Forte, sensible, douce, protectrice », « avec un sens de l’amitié incroyable » et « pleinement épanouie » dans son travail : c’est le portrait qu’a dressé à la barre une amie proche de la victime l’ayant vue deux jours avant sa mort.

Un accusé prostré

Rifat Abbas, à la personnalité « immature », à 34 ans, se sont accordées à dire les différentes parties, a adopté une attitude prostrée pendant les quatre jours d’audience. « Qu’elle ait été un ange ne fait pas de lui le diable », a soutenu son avocate Me Chloé Arnoux. Dans sa plaidoirie, elle avait appelé la Cour à juger son client à l’aune de sa vie « misérable » et des traumatismes subis lors de son parcours migratoire chaotique passé par la Libye où il aurait été torturé.

Affirmant pourtant avoir peu de souvenirs des faits, Rifat Abbas avait reconnu lors de son interrogatoire jeudi avoir « poignardé » la victime, « pour la faire taire ». « J’avais peur que les voisins entendent et que la police vienne », a expliqué le demandeur d’asile.

Un accusé sur la même ligne victimaire que son avocate.

Il n’a pas donné d’explications supplémentaires à son meurtre, s’excusant à plusieurs reprises auprès de la famille. Le procès a « libéré d’un poids » la famille, a déclaré ému le père d’Audrey Coignard : même si « ce n’est peut-être pas assez, on va de l’avant ».

Le criminel en situation irrégulière est assuré de son hébergement pour encore une petite dizaine d’années en France.

La réclusion criminelle ouvre des droits à une réduction de peine. C’est une diminution de la durée d’emprisonnement d’une personne condamnée. La réduction de peine permet à la personne qui en bénéficie d’être libérée avant la date de fin de peine prévue.

Deux jeunes de 17 et 25 ans tués dans une fusillade en Seine-Saint-Denis

Un règlement de comptes armé qui fait deux morts à Saint-Ouen

Une rixe a éclaté dans la nuit de lundi à mardi à Saint-Ouen, aux alentours de minuit, ce lundi à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). Bilan : deux jeunes hommes de 17 et 25 ans ont été tués et un troisième, âgé de 16 ans, a été blessé, a-t-on appris de source proche de l’enquête. Selon cette même source, les jours de l’adolescent blessé ne sont pas en danger.

Une vidéo montre des jeunes qui s’affrontent à Paris à coups de mortier, des sortes de « pistolets à feux d’artifice« , créant la panique dans un square du 19e arrondissement, le jardin de la cité Rébeval. Son maire, le socialiste François Dagnaud, déclare n’être au courant de rien…

La vidéaste, une riveraine raconte: « Ils sont entrés dans le parc, ils ont visé des enfants et des mamans qui jouaient dans le parc, tout le monde était terrorisé« , a-t-elle raconté à BFMTV.

Il s’agissait d’une rixe entre bandes. « Ils étaient une dizaine d’ados, entre 15 ans et 18 ans, à se courser dans les rues avec leurs pistolets, puis, ils ont terminé dans le square, sans penser une seule minute aux petits qui s’y trouvaient« , déplore un père de famille, dans Le Parisien.

« Sentiment » d’insécurité en forte expansion

Ce phénomène des tirs de mortier monte en puissance depuis quelques mois à Paris et sur le théâtre de violences urbaines. A ne pas confondre avec les mortiers qui sont aussi le nom d’une arme de guerre. Ces « pistolets d’artifice » sont d’accès facile sur Internet ou en Belgique et peu chers.

Ils sont régulièrement utilisés lors d’affrontements entre bandes ou contre les forces de l’ordre, comme « arme par destination ». Ces tirs peuvent causer de très graves blessures aux membres et au visage de leur victime. Plusieurs élus locaux et syndicats de police ont saisi le ministre de l’Intérieur et réclament un durcissement de la réglementation et des sanctions pénales.

La brigade criminelle de Paris a été saisie

Ce sont des riverains qui ont alerté les forces de l’ordre, après avoir entendu des détonations. La BAC de nuit, arrivée sur place, a découvert les corps de trois hommes blessés par balles. Les secours, appelés en urgence, n’ont pu sauver que l’un d’entre eux.

La brigade criminelle de Paris a été saisie de l’enquête et au moins l’un des deux hommes décédés était connu des services de police, note RTL.