Colère des agriculteurs: un eurodéputé EELV dénonce la politique macronienne

« Les responsables sont ceux qui sont aujourd’hui au pouvoir, les écologistes ne le sont pas », réagit Benoît Biteau

Biteau, la Corinne Masiéro
de l’agriculture

Connaître Benoît Biteau, ancien PRG, élu sur la liste de Yannick Jadot et engagé auprès des Soulèvements de la Terre? Opposé à ce qu’il nomme la «sainte famille» (FNSEA, Mutualité sociale agricole et Crédit agricole), il est souvent contesté par ses collègues sur les réseaux sociaux.

Lien PaSiDupes 1: « Agri-bashing : les écolos veulent abattre nos bovins : ah, les vaches ! » (3 juin 2023)

Lien PaSiDupes 2 : « Convoi de l’eau » :  le Conseil d’Etat a-t-il conforté la désobéissance civile? (18 août 2023)

Ultra-violence d’écologistes de gauche radicale autour de la retenue d’eau de Sainte-Soline

Des élus d’extrême gauche présents sur un rassemblement interdit et 22 gendarmes gravement blessés

Les violences ont justifié l’interdiction préfectorale pour préserver l’ordre public. Plus de 5.000 manifestants – dont des activistes du « black bloc » – se sont mobilisés contre un projet de réservoir, les « bassines de Sainte-Soline », réservées aux producteurs et maraîchers (quinoa, lentilles ou melons, notamment) qui assurent les circuits courts alimentaires dans les Deux-Sèvres et alentours.

Députée EELV, par ailleurs féministe islamo-gauchiste, Sandrine Rousseau, s’est réjouie – pacifiste, comme il se doit – de cette déclaration de guerre de l’eau. Ce samedi 29 octobre, les 5.000 extrémistes manifestent contre la création de ce qu’ils appellent un méga réservoir d’eau contre la sécheresse dans les Deux-Sèvres. Des réserves de substitution constituées en hiver en prévision des restrictions estivales.

Cette mobilisation avait été interdite, depuis plusieurs jours, par la préfecture qui s’attendait à des débordements, coutumiers de ces environnementaux révolutionnaures. 1.700 policiers et gendarmes étaient mobilisés sur ce mouvement subversif, alors que les organisateurs comptaient sur deux fois plus. 

Des heurts avec les forces de l’ordre

Samedi, en début d’après-midi, les manifestants ont réussi à passer outre les barrières mises en place autour du chantier et jusque sur le chantier. Parmi les contestataires, des familles, des personnes âgées et plusieurs militants radicaux. Des journalistes ont signalé des individus vêtus de noir, masqués ou encagoulés. 

Les forces de l’ordre tentaient ce samedi après-midi de contenir la foule, avec difficulté. Des gaz lacrymogènes ont été lancés en direction des manifestants pour tenter une dispersion. Plusieurs élus auraient également été molestés, selon le témoignage d’un photographe de l’Agence France Presse (AFP).

De son côté, le collectif « Bassines Non Merci » dénonce des « tirs de LBD en pleine tête. »

Selon la préfète des Deux-Sèvres citée par TF1, Emmanuelle Dubée, cinq gendarmes ont été blessés et quatre « personnes » ont été interpellées. En fin de journée, les gendarmes gravement blessés seront en fait 22.

Un projet décrié par les syndicats et associations écologistes

Le projet des bassines de Sainte-Soline (Deux-Sèvres) est décrié par plusieurs associations écologistes. La réserve de la commune fait partie intégrante d’un projet de 16 réservoirs pour « baisser de 70% les prélèvements [d’eau] en été. » Il est porté par un groupement de 400 agriculteurs réunis dans la Coop de l’eau. 

Ces réservoirs sont constitués de plusieurs cratères tapissés de bâches en plastique. Ils sont remplis d’eau en provenance des nappes phréatiques superficielles et pourraient stocker jusqu’à 260 piscines olympiques (environ 650.000 m3). L’eau serait ainsi utilisée l’été pour l’irrigation des cultures. 

Mais le collectif « Bassines Non Merci » ne voit pas le projet d’un bon œil. « Sainte-Soline, c’est 720.000 mètres cubes d’eau sur plus de 10 hectares, 18 kilomètres de tuyaux pour des agriculteurs, dont pas un n’a renoncé aux pesticides. On ne veut pas que ça se fasse ici, on ne veut pas que ça se fasse ailleurs », dénonce Melissa Gingreau, porte-parole du mouvement. 

Sur France Inter ce samedi, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, assure que le projet n’a pas « de conséquences négatives pour les nappes » phréatiques de la région. Et d’ajouter : « L’agriculture est en première ligne, et il nous faut des alternatives pour continuer à nourrir les Français. »