LREM Coralie Dubost agressée dans la rue quand elle aurait dû être à l’Assemblée

La députée était au restau pendant le débat sur le passe sanitaire

Alors que la 5e vague de covid se profile et que Macron réclame la prolongation de l’obligation du passe sanitaire, qui donne notamment accès aux établissements de bouche, la députée de l’Hérault se gobergeait au restaurant avec son nouveau compagnon et successeur d’Olivier Véran. La majorité présidentielle a-t-elle voté cette contrainte sanitaire pour pouvoir passer son temps dans les bars et restaurants oendant que leurs collègues d’astreinte dans l’hémicycle regardent les dossiers sur leur pupitre?

Plus de 15.000 euros de butin.

L’agression du couple a eu lieu dans le très peu populaire 7e arrondissement de Paris, ce mercredi, peu après minuit. La députée LREM Coralie Dubost et son nouveau compagnon sortaient d’un restaurant, quand quatre malandrins s’en sont pris physiquement et violemment au couple, pour leur dérober plusieurs objets personnels, dont une montre de luxe, de la marque Rolex, d’une valeur de 12.000 euros. 

Saisie par le cou par l’un de ces hommes qui l’a projetée au sol, la parlementaire s’est quant à elle fait voler son sac à main contenant notamment ses papiers d’identité, mais aussi un badge de l’Assemblée nationale, son portefeuille contenant 50 euros, ainsi que deux colliers d’une valeur de 800 et 1.000 euros, deux bijoux dont il reste à déterminer si elle les a signalés dans sa déclaration de patrimoine. 

Les auteurs plutôt « inexpérimentés »

Les victimes ont estimé que leurs voleurs étaient plutôt « inexpérimentés », du seul fait que ces inconnus ne savaient pas vraiment ce qu’il y avait à voler. Une enquête a été ouverte ce mercredi du chef de vol avec violence. Les investigations ont été confiées au 3e DPJ.

L’ancienne compagne à Paris du ministre de la Santé Olivier Véran, un homme marié à Grenobke, a indiqué aux policiers ne pas avoir reçu de coups mais avoir été très violentée lors de l’étranglement par derrière.

Présidente déléguée du groupe LREM en charge du… travail législatif

Vapoteuse en terrasse
à Montpellier

« Son pronostic vital n’est pas engagé, » assure Le Point ! Il n’a d’ailleurs pas été nécessaire d’hospitaliser l’élue, ni son amant qui, comme son amant. La presse assure même que la députée était d’ailleurs présente dans l’hémicyle dans la nuit du mardi au mercredi, après avoir été examinée par le médecin de l’Assemblée, après minuit…

C’est seulement vers 18 h, mardi 19 octobre, après les questions au gouvernement et le vote de la loi de finances 2022, que les députés ont débuté l’examen du projet de loi de « vigilance sanitaire ». Macron veut avoir la possibilité de prolonger l’obligation  dans les lieux recevant le public et de réenclencher une période de couvre-feu – voire de confinement – si la situation sanitaire venait à s’aggraver au cours des prochains mois, notamment pendant l’arrêt de l’activité parlementaire ordinaire, dès février pendant la campagne présidentielle, et jusqu’au 31 juillet 2022. Un texte de « banalisation de l’état d’urgence » loin de faire l’unanimité… Philippe Gosselin (LR, Manche) souligne qu’il vise à  » enjamber le Parlement durant dix mois. » 

Députée absentéiste

Instantané

Coralie Dubost n’a pas participé au vote de l’article premier du projet de loi portant diverses dispositions de vigilance sanitaire: absente le mardi 19…

Les députés adoptent l’article 2 rendant possible sa prolongation… à une voix près: celle de la vaillante Coralie Dubost ? A 74 voix contre 73, pour 577 députés…

Coralie Dubost n’a toujours pas participé au vote du 20 octobre en deuxième séance, scrutin public sur l’ensemble du projet de loi portant diverses dispositions de vigilance sanitaire, à dix voix près (135 pour, 125 contre).

Alors que « l’épidémie regagne du terrain » (Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement à l’issue du Conseil de défense sanitaire du mercredi 20 octobre 2021), la député LREM passe ses soirées au restaurant plutôt qu’à l’Assemblée pendant les débats d’une loi que d’aucuns jugent attentatoire aux libertés.

Strict passe sanitaire jusqu’au 15 novembre, affirme Gabriel Attal

Macron n’a pas le courage de révéler son objectif

Le pouvoir refait le coup de la prorogation de l’état d’urgence sanitaire. Il en est déjà à sa 3e phase depuis mars 2020. Depuis le 6 août 2021, c’est la première prolongation du passe sanitaire, sachant qu’il sera prorogé encore plusieurs fois.

Sans préjuger de l’avenir, une adaptation du passe sanitaire n’est pas prévue avant le milieu du mois de novembre, le 15 novembre, dans un mois, a annoncé Gabriel Attal, jeudi, le porte-parole du gouvernement à la sortie du Conseil des ministres. Cette adaptation serait « plutôt d’ordre national » et « probablement » décidée « par secteur ».

Alors que le taux d’incidence est tombé en dessous de 50, le porte-parole du gouvernement prépare les esprits à plusieurs rallonges, mettant par avance en cause les négligences des Français. Pour maintenir la pression, il les appelle en effet à la « vigilance » face au risque d’un regain de l’épidémie de Covid-19 avec l’arrivée de l’hiver. 

Le Conseil scientifique attend les chiffres de la seconde quinzaine d’octobre avant de déclarer la fin de crise. Encore faut-il envisager une période transitoire, qui pourrait conduire à la fin de l’année, le temps de préparer la transition. Mais attention, Macron veut procéder par ordonnances, sous la pression de la campagne présidentielle.

Le gouvernement « travaille à des adaptations du passe sanitaire », car « ni le masque, ni aucune autre mesure qui existe aujourd’hui ne sont éternels, et dès lors qu’on pourra les réduire, évidemment, nous le ferons », sur la base des recommandations des scientifiques, a-t-il expliqué à l’issue du Conseil des ministres. Le risque que des variants se développent à la faveur de l’hiver.

Donc, « l’heure de lever toutes les contraintes n’est pas venue (…) Si adaptation du passe il devait y avoir, elle ne saurait être envisagée avant le 15 novembre », a-t-il souligné. La loi prévoit une application du passe sanitaire jusqu’au 15 novembre, et un projet de loi pour le proroger au-delà de cette date doit être présenté le 13 octobre en Conseil des ministres.

Les craintes de l’Elysée

Mercredi, le Conseil scientifique a remis un avis évoqué en Conseil de défense jeudi matin, avis « qui nous appelle à une certaine prudence parce que nous rentrons dans la période hivernale, et nous savons qu’à cette occasion, l’épidémie peut repartir » – même si la couverture vaccinale de la France est « très importante », a paradoxalement expliqué Gabriel Attal.

De plus, le gouvernement ne ressent de la part des Français, qui « se sont emparés » (sic) du passe sanitaire (en vérité, Macron leur a tordu le bras), aucune « attente particulièrement forte autour d’une urgence qu’il y aurait à adapter ou alléger le passe sanitaire ». Si allégement il y avait, les décisions seraient « plutôt d’ordre national » et seraient prises « probablement par secteur », a-t-il ajouté, sans préciser davantage.

La troisième dose de vaccins désormais ouverte aux soignants

Tous les soignants – s’ils veulent travailler – peuvent désormais se faire injecter une troisième dose de vaccin anti-Covid, a également annoncé le gouvernement, suivant ainsi un avis publié la veille par la Haute autorité de Santé (HAS). « Nous mettons en oeuvre l’avis de la HAS: l’ensemble des soignants seront sera concerné s par la dose de rappel, comme les proches des personnes immunodéprimées. J’appelle toutes les personnes éligibles à faire rapidement leur dose de rappel », a indiqué le ministre de la Santé, Olivier Véran, sur Twitter.

Une intox: Macron veut pouvoir prolonger le passe sanitaire jusqu’à l’été 2022…

L’exécutif souhaite garder la possibilité d’utiliser des mesures sanitaires en cas de reprise épidémique, mais n’exclut pas de les alléger, voire de les supprimer dans certains endroits. Le régime d’état d’urgence sanitaire devrait également être prorogé.

Le premier ministre, Jean Castex, présente son passe sanitaire à l’entrée de l’abbaye royale, à Fontevraud (Maine-et-Loire), le 18 septembre 2021.
Jean Castex, présente son passe sanitaire à l’entrée de l’abbaye royale, à Fontevraud (Maine-et-Loire), le 18 septembre 2021.

A ceux qui attendaient la fin prochaine des contraintes sanitaires liées à la pandémie de Covid-19, le gouvernement vient donc de doucher leurs espoirs. A l’issue du Conseil des ministres du mercredi 29 septembre, le porte-parole du gouvernement a annoncé que le passe sanitaire, censé disparaître le 15 novembre, pourrait en fait être prolongé jusqu’à l’été 2022.

Macron craint une présidentielle houleuse. Or, le passe sanitaire s’appuie sur le maintien du régime d’état d’urgence sanitaire en vigueur,: son corollaire devrait être prorogé jusqu’en juillet 2022. Le texte en ce sens doit être présenté en conseil des ministres le 13 octobre, on l’a dit, avant d’être débattu à la fin du mois.

Pressentie, cette décision pourrait toutefois sembler contre-intuitive. La quatrième vague de Covid-19 qui a frappé le pays l’été dernier semble en cours d’affaiblissement. Hormis aux Antilles, où la situation est délicate, et en Guyane, où elle reste dramatique, les signaux sont peu à peu passés au vert. Désormais, seul un département, les Bouches-du-Rhône, affiche un taux d’incidence du Covid-19 supérieur à 100 pour 100.000 habitants. Dans six départements sur dix, ce taux est même repassé sous la barre des 50 cas pour 100.000 habitants. « L’éclaircie sanitaire s’observe à peu près partout dans l’Hexagone, a indiqué Gabriel Attal, Mais ce n’est pas parce que la marée est basse qu’elle ne peut pas remonter. »

Après dix-huit mois de gestion d’une pandémie déroutante marquée par l’irruption du variant Delta, plus contagieux, Macron en campagne présidentielle tremble à l’idée de se laisser à nouveau surprendre. Garder la possibilité d’avoir recours au passe sanitaire, ce sésame permettant d’avoir accès aux bars, restaurants, théâtres, musées et autres lieux censés incarner « l’art de vivre à la française » contre la preuve d’une vaccination ou d’un test Covid-19, doit lui permettre de neutraliser les éventuelles prochaines vagues.

La fin de l’état d’urgence sera du ressort de l’élu(e) d’avril 2022.

« Il ne faut pas se désarmer »

Et s Macron a laissé entendre, ces dernières semaines, qu’un allègement des contraintes était envisageable d’ici à la fin de l’année, les épidémiologistes l’ont mis en garde. « On s’attend à un redémarrage de l’épidémie de Covid-19 à l’automne », a notamment alerté le professeur Arnaud Fontanet dans un entretien avec Le Parisienle 22 septembre.

A sept mois de l’élection présidentielle, le chef de l’Etat sait qu’il n’a pas le droit à l’erreur. Un rebond de l’épidémie, qui l’obligerait à avoir recours à de nouvelles fermetures de commerces ou de restaurants, voire à des couvre-feux ou à des confinements, serait difficilement acceptable aux yeux des Français. « On ne peut pas se permettre d’avoir une cinquième vague », reconnaît Thomas Mesnier, député de la Charente (La République en marche, LRM), concluant : « Il ne faut pas se désarmer. »

11e samedi: les anti-passe sanitaire n’ont pas fait mieux

La mobilisation rassemblerait-elle mieux si elle était clairement anti-Macron?

Manifestation contre le pass sanitaire et l'obligation vaccinale pour certaines professions, le 18 septembre 2021 à Nantes (AFP/Sebastien SALOM-GOMIS)
Le passe sanitaire cristallise les tensions politiques

La presse continue de faire le jeu du pouvoir macronien en présentant ce onzième samedi comme un rassemblement anti-passe sanitaire, alors  que les mots d’ordre visent les atteintes aux libertés.lors que plus de six Français sur dix étaient déjà favorables au passe sanitaire et à la vaccination obligatoire des soignants, selon un sondage Ipsos-Sopra Steria publié à la mi-juillet 2021 pour franceinfo et « Le Parisien/Aujourd’hui en France », et que les mots d’ordre visent les atteintes aux libertés.

« Contre Macron et ses mesures liberticides »: la mobilisation anti-passe sanitaire a enregistré une nouvelle baisse samedi où quelque 60.000 personnes, selon le ministère de l’Intérieur, ont arpenté les rues de nombreuses villes, lors du onzième épisode hebdomadaire.

Environ 63.700 manifestants dont 7.200 à Paris, ont été recensés à 18h00 par le ministère, pour 197 actions au total. La semaine dernière, à la même heure, Beauvau avait comptabilisé 80.500 participants dont 6.000 à Paris pour 199 actions. Ils étaient 237.000 participants le 7 août, au plus fort de la mobilisation.

Coronavirus : la situation en France (AFP/Simon MALFATTO)

Dans la capitale, où quatre cortèges ont arpenté les rues, quelques milliers de personnes, dont de nombreux « gilets jaunes », ont manifesté entre la gare de Lyon XIIe et le Sacré Coeur (XVIIIe); des tensions ont eu lieu au moment de la dispersion. D’autres ont répondu à l’appel de Florian Philippot (extrême droite) dans l’ouest parisien.

« Je manifeste contre Macron et ses mesures liberticides. Moi, je ne suis pas vacciné, je n’ai pas confiance, mais je serai peut-être obligé si les tests deviennent payants », a relaté Tristan, retraité de 72 ans, « gilet jaune de la première heure ».

La baisse a été particulièrement sensible dans le sud-est. A Marseille, quelque 800 manifestants, selon la préfecture, ont défilé. Il s’agit de la plus faible participation dans la cité phocéenne depuis le premier épisode de ce mouvement, le 17 juillet. Il y a une semaine, il y avait encore 1.500. Et jusqu’à 6.000 en août.

Les manifestants étaient 1.000 à Toulon, après avoir été jusqu’à 22.000 en août, et 1.500 à Nice (où ils furent jusqu’à 10.000).

A Nice, des manifestants se sont rassemblés, en marge du cortège, à proximité du domicile du maire Christian Estrosi. Ils ont été « maintenus à distance », a indiqué une source policière, ajoutant qu’ils s’étaient dispersés après « usage de la force ». Estrosi, qui avait appelé cette semaine à l’arrêt de ces manifestations dans le centre-ville, a jugé sur Twitter « inqualifiable » de s’en prendre à son « foyer familial ».

La mobilisation était également en baisse à Nantes (1.100) et Rennes (650).

A Bordeaux, plus d’un millier de personnes ont défilé, selon la police – contre près de 3.000 au début du mois – derrière une banderole géante « Liberté, vérité, souveraineté ». Aurore Laurent, une vendeuse de 24 ans, a qualifié l’application du pass sanitaire de « chantage inadmissible » .

Selon les chiffres communiqués par les préfectures, 2.000 personnes ont manifesté à Montpellier, 1.200 à Strasbourg, un millier à Lyon, 950 à Metz, 900 à Lille (contre 2.100 la semaine dernière) et 650 à Nancy.

A Reims, la préfecture a décompté 650 manifestants. Selon France Bleu, le chanteur Francis Lalanne a pris la tête du cortège.

Passe étendu le 30 septembre

Un projet de loi pour proroger le passe sanitaire au-delà du 15 novembre sera présenté le 13 octobre en Conseil des ministres.

Ce passe est devenu obligatoire le 21 juillet dans les lieux accueillant plus de 50 personnes. Il a ensuite été étendu aux hôpitaux, dès le 9 août 2021, sauf urgences, aux bars et restaurants, aux grands centres commerciaux sur décision préfectorale et, le 30 août, aux 1,8 million de salariés au contact du public.

Le 30 septembre, il doit être étendu aux 12-17 ans.

Cette nouvelle journée de mobilisation a eu lieu alors que plus de 50 millions de Français n’ont reçu qu’une seule injection du vaccin et que la décrue des malades de la Covid-19 se poursuit en France, bien que le virus résiste en Ile-de-France ou en PACA et dans la Caraïbe: vendredi 8.107 personnes étaient hospitalisées contre plus de 9.000 une semaine auparavant. Parmi ces patients, 1.586 se trouvaient en soins intensifs. Le passe sanitaire vise ainsi à réduire la résistance des rebelles en les confinant. D’où le sentiment de contrainte et d’atteinte au libre-arbitre de chacun.

Autre pression macronienne, le gouvernement a annoncé mercredi la levée, à partir du 4 octobre, de l’obligation du port du masque à l’école primaire, mais seulement dans les départements les moins touchés par l’épidémie de la Covid-19: une incitation à se faire vacciner.