Covid-19 : les Français, prêts à accepter de nouvelles restrictions, selon un sondage

Un sondage Odoxa de facilitation de la prise de décisions gouvernementales restrictives, une commande de Radio France et du Figaro

Le sentiment d’inquiétude grandit de nouveau en ce début d’automne : 8 Français sur 10 se disent « inquiets » pour la situation sanitaire globale du pays. 

Opposés à un reconfinement généralisé, les Français seraient globalement prêts à accepter de nouvelles restrictions en lien avec le Covid-19, mais se divisent sur la fermeture des bars et restaurants, conclutle sondage Odoxa-Dentsu Consulting réalisé pour franceinfo et Le Figaro, lequel arrive à point nommé, à quelques jours d’annonces gouvernementales redoutées, ce weekend.

Toujours très critiques envers les choix de Macron en faveur de l’économie au détriment de l’état sanitaire, 79% des sondés se disent « inquiets » de la situation sanitaire globale du pays. Les Français interrogés restent très largement favorables aux mesures restrictives visant à limiter la propagation de l’épidémie de coronavirus : 70% approuvent l’obligation du port du masque en extérieur dans les villes et 61% soutiennent la fermeture des gymnases et salles polyvalentes en zones rouges. Ils sont aussi une majorité à approuver la limitation des rassemblements à 10 personnes (69% d’avis positifs) et le confinement pour 15 jours dans les zones d’alerte maximale (61%).

Le gouvernement « ne dit pas la vérité »

La Canebière à Marseille, le 24 septembre 2020.
La Canebière à Marseille, le 24 septembre 2020

En revanche, les trois quarts des sondés (74%) sont opposés au reconfinement généralisé du pays, et les deux tiers (62%) s’opposent à la fermeture des écoles et des universités. 

Les sondés seraient également partagés sur la fermeture des bars et restaurants

La mesure qui divise le plus est la fermeture des bars et restaurants dans les zones d’alerte maximale : 50% des interrogés sont pour, 50% sont contre. Les opposants à cette fermeture sont particulièrement clsirs en région Provence-Alpes-Côte-d’Azur (68% d’avis négatifs) où la mesure déjà appliquée est jugée discriminatoire (dans la métropole d’Aix-Marseille). Les habitants d’Ile-de-France sont davantage favorables à ces fermetures, avec 57% d’avis positifs. 

Les choix de Macron face à la crise sanitaire sont toujours sévèrement jugés : pour les trois quarts des personnes interrogées, il « ne prend pas les bonnes décisions au bon moment » (75%), ne « sait pas où il va » (84%) et il « ne dit pas la vérité » aux Français (76%). Seuls 46% des sondés estiment que l’éxécutif a pris la mesure de la gravité de la crise, 31% pensent qu’il « fait ce qu’il faut pour équiper les hôpitaux et les soignants face à l’épidémie », ces deux dernières données sont en légère hausse. Particulièrement marquées chez les sympathisants du Rassemblement national, les critiques sont majoritaires chez les partisans de tous les bords politiques, hormis chez les partisans de LREM qui sont une minorité à se montrer sceptiques et en majorité déconnectés de l’opinion.

Optimistes pour les hôpitaux, mais inquiets pour leurs proches

Malgré ces critiques, les Français se montrent nettement plus confiants dans la capacité du système hospitalier à affronter une nouvelle vague de l’épidémie : 60% des sondés estiment que nos services de santé en ville (?) et à l’hôpital sont mieux préparés à gérer les patients atteints, ce qui, au vu des difficultés à consulter un praticien, jette un discrédit certain sur l’objectivité d’Odoxa.

78% estiment que nous sommes « mieux préparés » en termes de nombre de masques, dix mois après, seulement 57% sont confiants dans notre capacité collective à « mieux respecter la distanciation et les gestes barrières », 52% pensent que nous sommes mieux préparés pour « tester rapidement » les cas: mieux vaut toutefois ne pas sonder les Français sur leur vécu de la durée d’attente des résultats…

Les personnes interrogées sont en revanche une minorité (46%) à penser que nous sommes mieux préparés en termes de « lits de réanimation disponibles ».

Globalement, les Français ne pensent pas que le gouvernement soit mieux préparé pour « agir et communiquer rapidement » (58% d’avis négatifs) ou pour « bien se concerter avec les élus locaux » (68%). 

D’après cette enquête, l’inquiétude grandit de nouveau en ce début d’automne : 8 Français sur 10 (79%) se disent « inquiets » pour la situation sanitaire globale du pays. Cette angoisse est particulièrement visible dans les régions où le virus circule beaucoup, 63% des habitants d’Île-de-France se disent touchés par la peur.

Au niveau national, 71% des personnes interrogées sont inquiètes pour la santé de leurs proches, alors que seulement 53% se disent inquiètes pour leur propre santé. Cette angoisse est beaucoup plus marquée chez les plus de 65 ans, qui sont 70% à s’inquiéter pour leur propre santé. Globalement, ce phénomène d’inquiétude serait encore légèrement inférieur à celui observé lors du confinement du printemps. Rendez-vous dans quinze jours-trois semaines…

*Cette enquête Odoxa-Dentsu Consulting a été réalisée auprès d’un échantillon de 1.003 Français représentatifs de la population, interrogés par internet le 30 septembre et le 1er octobre 2020.

Paris est entrée en zone rouge covid-19 ce vendredi à 8h00

Le port du masque est obligatoire dans tout Paris et les communes de la petite couronne, a annoncé la Mairie.

C’est officiel :  après concertation avec la maire, le préfet Lallement a étendu le port du masque dans l’ensemble de la capitale, suite à une recrudescence du coronavirus dans la ville, a annoncé le premier ministre Jean Castex.

La mesure a été confirmée jeudi par Anne Souyris, l’adjointe à la maire de Paris, en charge de la santé. « Nous avons toujours privilégié des actes de prévention et d’information […] Donc, au départ, la verbalisation ne sera pas d’actualité », a ajouté l’élue parisienne.

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Cette mesure s’appliquera également sur l’ensemble « des trois départements de la petite couronne : la Seine-Saint-Denis, les Hauts-de-Seine et le Val-de-Marne », indique le communiqué de la préfecture de police.

Masque obligatoire pour les piétons et les… cyclistes, trottinetteurs et joggers…

« Le port du masque sera obligatoire pour tous les piétons circulant dans les espaces publics, les utilisateurs de vélos, deux-roues, trottinettes et autres engins de mobilité personnels, motorisés ou non », est-il précisé. Seuls « les usagers circulant à l’intérieur des véhicules à moteur (voitures des particuliers, camionnettes ou poids lourds des professionnels) seront dispensés de cette obligation ».

Une obligation jusqu’ici réservée aux secteurs les plus fréquentés

Cette obligation s’appliquait jusque-là seulement à quelques secteurs particulièrement fréquentés. Le premier adjoint de la capitale, Emmanuel Grégoire, avait alors indiqué que la Ville soutenait ce qu’il considère être une « mesure de simplification », en faisant valoir une mise en œuvre « très rapide » de la généralisation

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Malgré l’affirmation d’une concertation et d’une décision commune, Emmanuel Grégoire fait état d’un désaccord de la Ville avec le gouvernement sur l’implication des cyclistes et joggers.

Cette décision fait suite à plus de 6.000 cas supplémentaires de Covid-19 en France ces dernières 24 heures (6.111), nouveau record depuis le mois de mars. Le nombre total de contaminations est aujourd’hui à 259.698, précise Santé publique France.

Avec 13.000 communes, Marseille avait précédé la capitale dans la prévention à la contamination la veille, décrétant également la fermeture des bars et restaurants à 23 h dans tout le département des Bouches-du-Rhône, une mesure que le gouvernement n’exclut pas non plus pour Paris. La presse banalise cette montée en puissance des contraintes a Paris en citant les villes qui auront été plus réactives: outre Marseille, Nice ou Bordeaux.