« Nous voulons passer à deux zones »
Les vacances de Noël et la fin d’année font réfléchir Gabriel Attal, le ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse. Actuellement, une commission étudie la possibilité de changer l’organisation des vacances scolaires et le passage à deux zones. Pour autant, la question ne peut se poser avant la rentrée scolaire 2024 ?
Cette commission sur le calendrier scolaire, réunissant syndicats enseignants, associations de parents et collectivités territoriales, mise en place au printemps à l’initiative de la Fédération des Conseils de Parents d’Elèves (FCPE, marquée très à gauche), travaille actuellement sur ce sujet.
« La question, c’est le bien-être de l’élève et son rythme de travail », a expliqué Laurent Zameczkowski, porte-parole de la Fédération des Parents d’Elèves de l’Enseignement Public (PEEP). « Avec le système glissant des trois zones, notammment pour les vacances de février et de Pâques, on se retrouve avec des décalages. Parfois il n’y a que cinq semaines entre deux périodes de vacances, et parfois il y a jusqu’à onze semaines, ce qui est un souci ».
Pour améliorer le système, « la tendance est plutôt d’aller de trois zones vers deux », mais la commission n’a « pas encore statué », a-t-il ajouté. Celle-ci devrait remettre des conclusions au ministre « en février » après des auditions menées depuis septembre, notamment des professionnels du tourisme, a-t-il précisé.
« Le système actuel comporte des bémols, les vacances de printemps sont par exemple trop tardives », a estimé Jean-Luc Boch, président de l’Association nationale des maires de stations de montagne (ANMSM). « Nous ne voulons plus que les zones se chevauchent car cela crée une concentration trop forte. L’idée serait de passer à deux zones qui ne se chevauchent pas ».
Cependant, il n’est pas sûr que Gabriel Attal soit vraiment réceptif à cette proposition. Invité dans l’émission La Maison des maternelles sur France 2, il s’est montré plutôt réticent à cette idée. « Ça ne fait pas partie de mes plans immédiats de revoir le calendrier des vacances scolaires », a-t-il déclaré. Le ministre de l’Education nationale a quand même tenu à ajouter qu’il n’était pas complètement fermé. « Je regarderai évidemment le rapport qui m’est remis et la proposition qui m’est faite. » Mais visiblement, le changement ne sera pas pour demain !
C’est dans les tuyaux, mais le puissant secteur de l’hôtellerie n’a pas encore été consulté…