Benjamin Mendy lavé des accusations de viol montées par des femmes et leurs avocats militants

Les mouvements #MeTo o et #NousToutes, disqualifiés

Par sa bonne humeur, sa fraîcheur, Mendy apparaît comme un joueur fédérateur parmi les Bleus. Notamment auprès de Kylian Mbappé, avec lequel il a été champion de France sous les couleurs de Monaco.

A l’unanimité, au terme de cinq mois d’audience et 14 jours de délibération, le jury du tribunal de Chester, Angleterre, a déclaré le footballeur international français Benjamin Mendy non-coupable de six accusations de viol portées par cinq femmes, qui se seraient déroulés entre octobre 2018 et août 2021 à son domicile de Prestbury, dans le Cheshire. Les jurés n’ont pas donné de verdict concernant une septième accusation. Le co-accusé Louis Saha Matturie est quant à lui déclaré non-coupable de trois viols.

Ce vendredi 13 aussi, le footballeur français de Manchester City, issu d’une famille originaire de Guinée-Bissau et du Sénégal, a également été reconnu non-coupable d’une agression sexuelle. Il n’est toutefois pas encore totalement libéré de l’emprise #MeToo : un nouveau procès l’attend en effet à partir du 26 juin, car les jurés n’ont pas rendu de verdict pour la septième accusation de viol et pour une accusation de tentative de viol.

Co-accusé dans ce procès et ami du joueur, Louis Saha Matturie (aucun lien avec l’ancien footballeur Louis Saha) a été déclaré non-coupable de trois viols. Aucun verdict n’a été rendu pour trois autres accusations de viol et trois accusations d’agression sexuelle. Louis Saha Matturie comparaîtra lui aussi en justice pour ces derniers cas qui n’ont pas été tranchés par les jurés. Son deuxième procès se déroulera à compter du 18 septembre et sera distinct de celui de Benjamin Mendy.

Mendy, qui comparaissait pour huit viols, une tentative de viol et une agression sexuelle contre sept femmes, avait été présenté par le procureur Timothy Kray de « prédateur » et de « violeur en série » ayant abusé de victimes « vulnérables, terrifiées et isolées ».

Manchester City ne mouille pas le maillot pour son joueur

Attentiste et lâche, Manchester City déclare avoir « pris note » du verdict rendu par le tribunal de Chester lavant Benjamin Mendy, 28 ans, dont le contrat avec le club anglais court jusqu’au 30 juin 2023. « Etant donné qu’il y a des questions en suspens liées à cette affaire, le club n’est pas en mesure de faire d’autres commentaires pour le moment« , précise également le communiqué. Pour l’heure, le joueur demeure suspendu par son employeur.

« Lol », s’est contentée de commenter ironiquement la militante féministe Anna Toumazoff, l’une des instigatrices du mouvement #DoublePeine, qui épinglait l’accueil reçu par les victimes de violences sexuelles dans les commissariats et gendarmeries.

67 heures de délibération

Incarcéré fin août 2021 pour une détention provisoire qui aura duré plus de quatre mois, Benjamin Mendy risquait la prison à vie dans ce premier procès, qui avait débuté le 10 août. Le jury, initialement composé de huit hommes et quatre femmes, s’était retiré le 5 décembre. Il leur a fallu 67 heures et 17 minutes pour aboutir à ces décisions. Juste avant le dénouement, le juge avait annoncé que les jurés n’étaient pas obligés de se mettre d’accord à l’unanimité et qu’ils pouvaient rendre un verdict à la majorité (avec un maximum de deux jurés en désaccord). Mais cela n’a donc pas suffi pour deux chefs d’accusation concernant le footballeur et six pour le co-accusé.

Pour son deuxième procès, qui devrait être plus rapide et durer deux à trois semaines, Benjamin Mendy devra se défendre face à une accusation de tentative de viol formulée par la plaignante n°1 pour des faits survenus en octobre 2018 et face à une accusation de viol portée par la plaignante n°2 pour des faits d’octobre 2020. En ce qui concerne ce deuxième chef d’accusation, la plaignante n°2 a été déboutée par le jury pour deux autres accusations de viol également datées du mois d’octobre 2020.

Avant le verdict du jury, un non-lieu avait déjà été déclaré pour une huitième plainte pour viol déposée par la plaignante n°7. Le tribunal avait estimé que les preuves étaient insuffisantes.

Le procureur dénonçait un « prédateur », la défense plaidait le doute

À l’audience, l’accusation a présenté Benjamin Mendy comme un « prédateur » ayant abusé de victimes « vulnérables, terrifiées et isolées ». Le champion du monde 2018 avec l’équipe de France a lui démenti avoir été « un danger pour les femmes », assurant n’avoir eu que des rapports sexuels consentis. Eleanor Laws, son avocate, avait insisté sur les doutes et sur l’importance de juger des faits et non « les aspects déplaisants » de la vie débridée de son client. « La réalité est que c’est une parole contre une autre », avait-elle insisté.

Ce procureur déjugé n’encourt aucune poursuite pour diffamation.

Le mouvement MeToo fait peur à la Justice, mais n’arrive pas à ses fins

#NousToutes, 
même combat douteux

Cette décision de justice réactive la hargne des activistes féministes.

Les pseudos victimes sont implicitement jugées consentantes et le jury populaire anglais met en doute la parole des femmes. Parmi les arguments massues utilisés par la défense et qui aurait fait basculer la cour, une vidéo sur laquelle on voyait l’une des plaignantes avoir des rapports sexuels consentis avec le co-accusé de Mendy, le Guadeloupéen Louis Saha Matturie, présenté par l’accusation comme son « rabatteur ».

« L’équipe de défense de Mendy a utilisé cette accusation abandonnée pour semer le doute dans l’esprit du jury, suggérant que si une femme avait menti, les autres n’auraient-elles pas également pu inventer leurs allégations ? », note The Guardian, quotidien national de gauche situé à Manchester.

« Six viols. Non-coupable. Portez plainte qu’ils disaient… C’est à vomir. Le mec confisquait leur portable et enfermait ses victimes dans des ‘panic rooms’. Leur récit était glaçant », s’offusque ainsi sur Twitter la journaliste franco-algérienne Nora Bouazzoun qui, en juin 2019, coprésenta avec la lesbienne afro-féministe et queer, la cérémonie des Out d’or, organisée par l’Association des journalistes LGBT (AJL), co-fondée par la féministe extrémiste Alice Coffin (soutien de Sandrine Rousseau et de Mélenchon) et co-présidée par Yasmina Cardoze, journaliste queer et juive, membre du centre LGBT Paris Ile-de-France.

Rappelons qu’en 2020, 0,6% des viols déclarés par des majeurs ont fait l’objet d’une condamnation. 94% de ces accusations seraient-elles des affabulations ou des actions militantes menées par des activistes ? Les lenteurs de la justice servent-elles les féministes sexistes misant sur le temps qui dissuadent les accusés de poursuivre pour diffamation ? Et dénonciation calomnieuse ?