Les Républicains : le nouvel organigramme d’Éric Ciotti, président

Bruno Retailleau ne trouve pas toute sa place

Retailleau – Ciotti

Elu le 11 décembre dernier à la tête du parti Les Républicains, LR, Eric Ciotti 57 ans, a doté le parti de deux vice-présidents exécutifs en nommant, mercredi 18 janvier, Aurélien Pradié, 36 ans, et François-Xavier Bellamy, 37 ans, dans une « équipe de rassemblement » qui fait place aux jeunes, mais à l’architecture rapidement critiquée par Bruno Retailleau, 62 ans.

Avec 53,7% des voix, le député Eric Ciotti a battu au deuxième tour le président des sénateurs LR Bruno Retailleau (46,3%) dans ce scrutin interne marqué par une participation élevée, de presque 70%, et des scores sans appel.

« J’ai voulu que cette équipe dirigeante soit (…) le reflet de l’unité retrouvée », a expliqué mercredi au Figaro le nouveau président,

Le député du Lot Aurélien Pradié avait réuni 22% des voix au premier tour en promouvant une « droite populaire ». L’eurodéputé François-Xavier Bellamy est, lui, un proche de Bruno Retailleau, finaliste de l’élection sur une promesse de renouveau qui avait convaincu 46% des adhérents au second tour, principalement des sénateurs, dont Gérard Larcher.

Rachida Dati à la tête du Conseil national

A noter dans l’organigramme diffusé par LR dans la soirée, le retour en grâce de Rachida Dati, « sans doute aujourd’hui la figure la plus populaire de notre famille politique », à la tête du conseil national. L’ancienne ministre sarkozyste, qui avait chaleureusement accueilli Eric Ciotti à Paris lors de la campagne, « incarne aussi l’espoir de nous voir conquérir la capitale », ce qui « sera une étape majeure vers les victoires nationales », affirme le président du parti.

Annie Genevard, qui avait assuré l’intérim à la tête de LR, deviendra secrétaire générale du parti et l’ancien négociateur européen pour le Brexit, Michel Barnier, sera en charge des relations internationales.

Le comité stratégique continuera d’intégrer les « grandes figures » du parti telles Laurent Wauquiez, président de région, et deux candidats à la présidence de la République, Xavier Bertrand et Valérie Pécresse, ainsi que, côté parlement, Gérard Larcher, président du Sénat, Bruno Retailleau, chef de file des sénateurs LR, et Olivier Marleix, patron des députés LR.

C’était Pradié ou Bellamy

Le sénateur de Vendée a sèchement réagi à l’annonce de cet organigramme dans la soirée, estimant qu’il « ne tient pas compte des équilibres issus du scrutin ».

« Nos accords ne sont pas respectés. Je le regrette. La confiance est le préalable indispensable au rassemblement », a déploré Bruno Retailleau dans la soirée.

Selon un proche du sénateur, « il y avait dans l’accord un poste de secrétaire général délégué pour Othman Nassrou » qui était porte-parole de campagne, « mais on a découvert qu’il était dilué au milieu de trois autres ». Par ailleurs, des élus « qui devaient figurer à diverses places dans les instances n’y figurent plus ». D’autres s’y trouvent.

Pécresse livre les noms des membres de son équipe de campagne

Pour la gagne

Valérie Pécresse a inauguré ce mardi son QG de campagne, dans le XVIIe arrondissement de Paris, situé au 8 rue Torricelli (ancien siège ) dévoilé l’organigramme complet de son équipe, en promettant une campagne « d »hyper-proximité » à trois mois de la présidentielle. « La véritable campagne présidentielle commence aujourd’hui« , a affirmé la candidate LR, en présentant sa « grande armée de conquête au service de la France », dans ces locaux de près de 1.500 m2 baptisés « La Fabrique ».

Valérie Pécresse inaugure son QG de campagne à Paris, le 4 janvier 2022 - Ludovic MARIN © 2019 AFP
Valérie Pécresse inaugure son QG de campagne à Paris, le 4 janvier 2022

Cette campagne « ne ressemblera à aucune autre » a-t-elle affirmé, en promettant d’être « exemplaire » sur le respect des jauges et gestes barrière. « Nous ferons une campagne d’hyper-proximité pour contrecarrer les contraintes sanitaires« , a-t-elle indiqué, avec une équipe placée sous la houlette de Patrick Stefanini.

Quatre « mousquetaires ambassadeurs sur le terrain »

Les locaux des précédents locataires

Présents à ses côtés (sauf Philippe Juvin qui a contracté le Covid), ses rivaux à la primaire de la droite occuperont des postes de conseillers auprès de la candidate: Eric Ciotti sur l’autorité, Michel Barnier sur la France et l’Europe dans le monde, Xavier Bertrand sur le travail et les territoires et Philippe Juvin sur la santé. Ces « mousquetaires » seront « mes ambassadeurs sur le terrain », a-t-elle affirmé.

Bruno Retailleau est chargé de préparer les 100 premiers jours d’un éventuel mandat, le centriste Hervé Morin de la croissance et des entreprises, et le député européen François-Xavier Bellamy des six dernières semaines de la présidence française de l’UE. Damien Abad est chargé de l’éducation/famille, tandis que l’écologie a été confiée à Yann Wehrling et Jean Rottner.

« Les nouveaux visages de la droite »

La candidate s’est également dotée d’une équipe de six porte-parole représentants « les nouveaux visages de la droite »: le secrétaire général de LR Aurélien Pradié, le président des jeunes LR Guilhem Carayon, l’eurodéputée Agnès Evren, la présidente de la région Pays de la Loire Christelle Morançais, et les vice-présidents de l’Ile-de-France Florence Portelli et Othman Nasrou.

L’organigramme, qui prend soin de mêler les différents courants à droite, intègre à la tête du comité de soutien Gérard Larcher (président d’honneur) et Laurent Wauquiez (soutien des élus).

Outre 14 conseillers politiques (dont Annie Genevard et Guillaume Larrivé), l’équipe compte aussi comme conseillers spéciaux Brice Hortefeux (réformes institutionnelles) et Jean-François Copé (politique de la Ville et intégration). Le pôle communication est dirigé par l’eurodéputé Geoffroy Didier et une cellule « riposte » a été mise en place, coordonnée par Julien Aubert et Alexandra Dublanche (3e vice-présidente du Conseil régional d’Ile-de-France, en charge de la Relance, Attractivité, Développement économique et Innovation et adjointe au maire de Sartrouville..

Une trentaine « totalement paritaire » d’orateurs régionaux, et plusieurs pôles (animation militante, Outre-mer)… complètent l’organigramme.