Macron réduit la durée d’indemnisation chômage des seniors

Le Maire fait passer au rouge le « renflement brun dilaté » des seniors

Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, s’est prononcé jeudi pour une baisse de la durée d’indemnisation chômage des plus de 55 ans, de 27 mois à 18 mois. Une déclaration faite alors même que les partenaires sociaux viennent de conclure un nouvel accord sur les règles de l’assurance chômage, mais qui ne porte pas sur les seniors.

« Je ne vois aucune raison pour qu’il y ait une durée d’indemnisation plus longue pour ceux qui ont plus de 55 ans par rapport aux autres », soutient Bruno Le Maire, qui veut ignorer qu’il ne suffit plus, à cet âge, de traverser la rue pour retrouver un emploi.

« Si vous avez plus de 55 ans, la durée d’indemnisation, c’est 27 mois alors qu’aujourd’hui, le lot commun, c’est 18 mois. Pourquoi ? » a fait mine de s’interroger le ministre. « Qu’est-ce qui justifie qu’on ait encore des durées d’indemnisation différentes selon qu’on a plus de 55 ans ou moins de 55 ans ? », a lancé Bruno Le Maire, qui fait de la démagogie égalitaire à rebours. Mais pour le ministre, « c’est une hypocrisie, une façon de [les] mettre à la retraite de manière anticipée ». « Quand vous avez 28 mois d’indemnisation du chômage, on vous dit en fait : « Partez à la retraite tranquillement, on n’a plus besoin de vous » », dénonce le le ministre déconnecté, qui assure que les plus de 55 ans « valent autant que les moins de 55 ans ».

Le Maire veut légiférer à la place des députés, en plus de leur faire un pied de nez avec un 18e recours à l’article 49.3

Il a par ailleurs jugé « perfectible » l’accord sur l’assurance-chômage signé la semaine dernière par les syndicats et le patronat, notamment sur cette question des seniors. Bruno Le Maire critique aussi les mesures de financement qui figurent dans l’accord, avec « des dépenses certaines », comme des réductions de cotisations, compensées par « des économies improbables ».

Des propos sur l’assurance chômage réitérés jeudi après-midi, devant le Sénat, en ouverture de l’examen du budget 2024. « Il est évident qu’avec une durée d’indemnisation du chômage de 27 mois pour les plus de 55 ans, alors qu’elle est de 18 mois pour les autres, l’incitation à la reprise d’un d’emploi est assez faible et que là aussi, de manière hypocrite et déguisée, on transforme l’assurance chômage en retraite. Je me refuse à valider ce modèle », a encore lancé devant les sénateurs le ministre imperfectible.

« Il faut donc modifier ces règles. Je suis favorable à l’alignement de la durée de l’indemnisation chômage des plus de 55 ans, qui est de 27 mois, sur celle des autres chômeurs, qui est de 18 mois. »

Macron appelle les patrons à « se réveiller » et Le Maire, à donner du taf aux seniors

Le ministre « souhaite » aussi « que les entreprises prennent leurs responsabilités pour donner aux seniors toute la place qui leur revient, pour qu’au-delà de l’index senior, on travaille à d’autres dispositifs qui permettent aux entreprises de garder les plus de 55 ans ».

Le pouvoir n’est quant à lui toujours pas satisfait des deux réformes majeures de l’assurance chômage qu’il a fait voter depuis 2019... En effet, les règles de l’assurance chômage viennent pourtant d’être changées. Et pas qu’une fois. Il y a un peu plus d’un an, le Parlement adoptait un texte qui permettait de moduler les règles en fonction de la situation économique. Certains critères avaient été durcis au passage.

En 2019 déjà, une première réforme était décidée par Macron. Son entrée en vigueur avait été repoussée, à cause de l’épidémie de covid-19. Des mesures avaient été censurées par le Conseil constitutionnel, puis l’entrée en vigueur du nouveau calcul suspendu par le Conseil d’Etat. Ce pouvoir est-il perfectible après bientôt sept ans aux manettes?

Depuis décembre 2021, la réforme est finalement entrée en vigueur : durée minimale de travail ouvrant des droits portée à six mois, dégressivité de 30 % de l’allocation chômage pour les hauts revenus à partir du septième mois, accès à l’assurance chômage pour les salariés démissionnaires et les travailleurs indépendants, sous certaines conditions.

« L’encre de l’accord national interprofessionnel n’est absolument pas sèche, que déjà le ministre dit qu’il n’est pas d’accord », pointe la sénatrice Frédérique Puissat. Malgré ces multiples changements, la réduction de la durée d’indemnisation pour les plus de 55 ans pourrait pourtant se profiler, si les souhaits du ministre de l’Economie sont suivis. Ce qui irrite pour le moins les sénateurs qui avaient travaillé sur la dernière réforme.

Pour la sénatrice LR Frédérique Puissat, « on est en réalité sur une intervention qui est essentiellement budgétaire, et non sur le fond de ce qu’est l’assurance chômage ». Celle qui était la rapporteure du texte sur l’assurance chômage, il y a un an, dénonce aussi « la capacité de Bruno Le Maire à piétiner le dialogue social. Frédérique Puissat résume : « C’est très maladroit de sa part et ça relève d’un discours qui n’est que financier et ne tient pas compte des partenaires sociaux. »

« Olivier Dussopt n’a pas du tout évoqué ce point »

La sénatrice est d’autant plus étonnée qu’elle en a « discuté avec le ministre du Travail, Olivier Dussopt, dont l’assurance chômage relève du portefeuille ministériel. Et il n’a pas du tout évoqué ce point-là. C’était la semaine dernière, jeudi 16 novembre, quand on a voté le texte sur l’accord national interprofessionnel sur le partage de la valeur ».

La sénatrice LR de l’Isère trouve au passage « un peu fort de café le type d’argument » de Bruno Le Maire, qui soutient que la durée d’indemnisation pour les plus de 55 ans est utilisée comme une retraite déguisée.

« Dans l’esprit de Bruno Le Maire, les plus de 55 ans sont des profiteurs et des feignants », s’indigne Monique Lubin.

Cette socialiste ne cache pas, quant à elle, qu’elle est « très en colère ». « Je suis tombée de ma chaise,» lance la sénatrice de la Gironde, auteure, avec l’ex-sénateur LR, René-Paul Savary, d’un rapport sur l’emploi des seniors. « Déjà, l’argumentation… Je ne comprends pas comment on peut être aussi coupé des réalités. Son raisonnement, c’est si on réduit la durée d’indemnisation pour les plus de 55 ans, ils repartiront plus tôt au travail, donc dans son esprit, les plus de 55 ans sont des profiteurs et des feignants. Mais est-ce que Bruno Le Maire sait que lorsqu’on perd son emploi à 55 ans, on a très peu de chance de retrouver un emploi qualitatif en CDI ? » s’inquiète Monique Lubin.

« Ce sont des gens qui ont du mal à retrouver du travail. […] C’est une insertion très difficile, car ils se retrouvent confrontés à des jeunes parfois plus adaptés au monde du travail et surtout, au niveau du salaire, qui sont moins en demande sur le plan financier », confirme la sénatrice LR Frédérique Puissat.

La durée d’indemnisation a déjà reculé de « 36 à 27 mois » pour les plus de 55 ans… « Est-ce que Bruno Le Maire sait qu’on a reporté l’âge de départ à la retraite ?… Quelqu’un lui a dit ? Quand on est au chômage à 55 ans, pour atteindre la retraite à 64 ans, 9 ans de chômage, ça n’existe pas », tempête encore la sénatrice PS, qui ajoute qu’« on continue de rechercher les économies toujours du côté des mêmes ».

Monique Lubin rappelle que les critères ont déjà été durcis pour les seniors. « C’est évident » qu’une telle réforme placerait les personnes concernées dans la « précarité ». Elle ajoute : « Après, il ne faut pas s’étonner de voir monter partout l’extrême droite. Les gens au chômage, ont des difficultés. Ce n’est pas l’immigration qui leur fait peur, c’est ce genre de propos. Je trouve ça terrible ». Et pourquoi, plutôt que l’extrême droite, l’extrême gauche ne monte-t-elle pas ?

« Il y a pibale sous gravier, comme on dit chez moi »

La sénatrice PS regrette « un encadrement pervers du dialogue social, car jusqu’à preuve du contraire, l’Unedic est gérée par les partenaires sociaux. Et on leur dit ce qu’ils doivent faire… » Au final, Monique Lubin ne croit pas au simple ballon d’essai et craint que l’idée de Bruno Le Maire soit celle du gouvernement. « Il y a pibale [alevin de l’anguille] sous gravier, comme on dit chez moi », lance Monique Lubin, autrement dit « anguille sous roche ».

La question de l’emploi des seniors fait l’objet d’un autre cycle de négociations entre partenaires sociaux, qui se sont engagés à trouver 440 millions d’euros d’économies lors des négociations futures. Tout juste amorcé le 21 novembre, ce cycle de discussions devrait durer jusqu’en mars 2024. Mais si les conclusions ne lui conviennent pas, l’exécutif peut imposer les siennes. Il a déjà démontré qu’il en est capable.

Ils s’attaquent aux plus vieux, mais aussi aux plus actifs dans les urnes…

Travailleur et constructif, le Sénat adopte un texte enrichi de réforme des retraites

Avec 83 voix et 24 heures d’avance, au terme d’une nouvelle journée de mobilisation et avant une semaine déterminante

Alors que les députés n’ont pas pu arriver jusqu’à l’article 7 du projet Macron de réforme des retraites et débattre du report de l’âge de départ de 62 à 64 ans, la majorité de droite a adopté le texte amendé samedi soir après dix jours d’âpres débats, améliorant le texte très contesté du gouvernement Borne. La première ministre Elisabeth Borne n’a pas caché sa satisfaction après ce vote obtenu par 195 voix contre 112. « Une étape importante a été franchie », s’est-elle félicitée dans une déclaration à la presse, convaincue qu’il « existe une majorité » au Parlement pour adopter sa réforme modifiée.

Car le projet phare du second quinquennat Macron va poursuivre son parcours législatif et aborde une semaine décisive. Un vote crucial l’attend probablement jeudi en Commission mixte paritaire (CMP) dans les locaux de l’Assemblée nationale.

« Enfin, nous y voilà ! »

Le Sénat a bouclé sa course contre la montre avec une journée d’avance sur l’échéance fixée à dimanche minuit, en vertu de l’article de la Constitution auquel le gouvernement a eu recours pour limiter le temps des débats législatifs. « Enfin, nous y voilà ! », s’est exclamé le patron des sénateurs Les Républicains Bruno Retailleau qui a demandé au ministre du Travail Olivier Dussopt de transmettre un message au président Macron. « Nous votons la réforme, mais nous ne votons pas (pour) lui ».

Baroud d’honneur à gauche.

La sénatrice socialiste des Landes, Monique Lubin, membre du Conseil d’orientation des retraites (COR), a fustigé une réforme « brutale ». « C’est une journée noire pour tous les salariés de ce pays », assure cette ex-collaboratrice parlementaire de profession, sans expérience de la vraie vie. Le Sénat « a joué son rôle » et avait pour seul objectif « l’intérêt du pays et celui des Français », a au contraire estimé son président Gérard Larcher (LR).

En février, l’avalanche d’amendements qu’avait fait déferler l’alliance de gauche LFI, PS, PCF, EELV (Nupes) avait empêché l’Assemblée nationale de se prononcer sur cette réforme contestée de toutes parts. Elle n’était même pas parvenue à examiner l’article 7 au cœur du projet, prévoyant le recul de l’âge de départ de 62 à 64 ans. Au Sénat, les anti-républicains de La France Insoumise (LFI), qui ne dispose pas d’élus, n’ont pas pu faire obstruction, mais les échanges n’ont pas été apaisés pour autant. Le débat a pu avoir lieu et les apports des sénateurs ont été constructifs, démontrant que la Chambre Haute n’est ni assoupie, ni conservatrice, mais dynamique et réformiste.

Echaudé par l’obstruction des députés totalitaires de gauche au Palais Bourbon et hanté par l’idée partisane que la droite puisse être négative, Olivier Dussopt, le ministre du Travail, avait dégainé vendredi l’arme de l’article 44.3 de la Constitution. En cas de manœuvres dilatoires (obstruction) de la part de l’opposition parlementaire, cette procédure appliquée à la réforme des retraites – mise en oeuvre dans le cadre du projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale (PLFRSS)permet un vote unique sur l’ensemble du texte, sans mettre aux voix les amendements auxquels le gouvernement est défavorable. L’examen du projet de loi a donc pu progresser sans entraves, surtout après le nouveau coup d’accélérateur impulsé samedi après-midi par Bruno Retailleau qui a renoncé à son amendement emblématique sur l’accélération de l’extinction des régimes spéciaux de retraite bénéficiant à certaines catégories de travailleurs, mais qui n’avait pas été retenu par l’exécutif dans le cadre de la procédure du 44-2, activée la veille.

Jeudi, avec l’accord du gouvernement, la commission sénatoriale avait reporté l’examen de l’ amendement Retailleau après l’article 13, pour arriver plus rapidement aux articles 8 et 9 auxquels tenait la majorité sénatoriale. Une facilité que les députés à couteaux tirés ne se sont pas accordée.

Le texte discuté en séance publique sera celui qui est présenté par la CMP – composée de sept députés et de sept sénateurs (cinq représentants de la majorité et de deux représentants de la minorité de chacune des assemblées) – et non celui présenté initialement par le Gouvernement (nouvelle rédaction de l’article 42), en ne retenant que les amendements proposés ou acceptés par le gouvernement.

Variant Delta : « Le seul moyen d’échapper à une 4e vague, c’est la vaccination »

Les gestes-barrière ne sont pas une protection suffisante, affirme René-Paul Savary, sénateur LR.

Un centre de vaccination contre le Covid-19, le 5 mai 2021 à Toulouse

Le premier ministre et le ministre de la Santé étaient en déplacement dans les Landes ce jeudi 24 juin, pour y annoncer des mesures spécifiques au département qui connaît une reprise de l’épidémie. La circulation du virus alpha baisse partout en France, mais la présence du variant Delta, lui, connaît une progression rapide, comme dans d’autres pays du monde.

« L’épidémie est toujours là. » L’arrivée de l’été, la baisse de la circulation du virus et la levée des restrictions sanitaires pourraient presque le faire oublier. En marge d’un sommet de l’Union européenne à Bruxelles, Macron a appelé à davantage de vigilance, constatant que ce variant « se diffuse beaucoup plus rapidement que les précédents ». Selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), le variant Delta sera prédominant en Europe d’ici la fin de l’été et pourrait représenter 90 % des nouveaux cas de Covid-19.

Ce jeudi, le premier ministre Castex et le ministre de la Santé Véran étaient en déplacement à Mont-de-Marsan dans les Landes, un département qui connaît une reprise de l’épidémie avec une présence du variant Delta (ex-variant Indien). Le variant représente 70 % des nouvelles contaminations, selon l’ARS qui précise que ce pourcentage ne porte que sur 126 tests.

La visite de Jean Castex et du ministre de la Santé fait aussi suite à la découverte d’un cluster dans un Ehpad de Pontonx-sur-l’Adour. 23 résidents et 6 membres du personnel ont été testés positifs. Sur les 23 résidents contaminés, 21 étaient totalement vaccinés, avec deux doses. Trois d’entre eux ont été hospitalisés, sans être transférés en réanimation.

Dans le département du Sud-Ouest, « la situation n’est pas catastrophique, l’épidémie est sous maîtrise, mais il ne faudrait pas que la situation des Landes préfigure le développement de ce variant, a assuré Jean Castex. Une préoccupation est liée à ce variant Delta, qui progresse sans doute un peu inexorablement partout ». Le ministre a annoncé des mesures renforcées dans le département avec une campagne de tests et un acheminement de 20.000 doses supplémentaires, utiles et efficaces, si les Français se déplacent mieux que pour les régionales. Et si Véran ne deshabille pas Pierre pour habiller Kevin.

Faut-il contraindre les personnels soignants à la vaccination ? Auditionné au Sénat hier, le ministre de la Santé a abordé le cas de l’Ehpad de Pontonx-sur-l’Adour, s’exaspérant qu’une partie du personnel n’ait pas été vaccinée. Olivier Véran n’exclut pas de proposer – mais en septembre – la vaccination obligatoire pour les soignants et les personnels des Ehpad : « Je ne laisserai pas les Ehpad à nouveau, infectés par le virus »… Peuvent-ils avoir confiance?

Médecin de formation, le sénateur socialiste Bernard Jomier attend les prochaines modélisations pour se prononcer sur la vaccination obligatoire des soignants mais pressent que « ce sera un objet de débat ». Selon lui, « il pourrait y avoir une 4e vague mais pas avec un nombre important de formes graves, d’hospitalisations, de décès. Est-ce un schéma acceptable pour autant ? Je ne pense pas qu’il soit souhaitable de laisser le virus circuler », répond le sénateur socialiste. Il estime que les mesures de restrictions ne peuvent être la première réponse et qu’il faut en appeler à la responsabilité des soignants.

Quand on est directement menacé, on raisonne autrement. Pour la sénatrice des Landes, Monique Lubin (PS), c’est en revanche impensable « de savoir que parmi les personnels des Ehpad, certains ne sont pas vaccinés ». Elle rappelle la souffrance connue par les familles et les résidents avec l’arrêt des visites. La sénatrice rejoint donc la position du ministre, mais s’étonne de cette séquence de « communication ».

« Il ne s’agit pas de minimiser mais ça procède d’une dramatisation du sujet qui n’a pas lieu d’être », estime-t-elle en rappelant que les résidents étaient en majorité, asymptomatiques. Ce qui l’agace également est d’avoir été fixée sur la situation et informée de la visite ministérielle par voie de presse. « En tant que parlementaire, je n’ai reçu aucun message d’alerte. Nous avons été prévenus, hier, de la visite du ministre mais rien de plus », indique Monique Lubin. La sénatrice s’inquiète aussi de la couverture médiatique autour de la contamination de résidents d’Ehpad pourtant vaccinés. Le manque de transparence autour de cette situation pourrait, selon elle, favoriser le discours des anti-vaccins.

René-Paul Savary (LR), médecin de formation et ancien vice-président de la commission d’enquête sur la gestion de la pandémie, apporte une explication simple : « La vaccination amoindrit les risques de développer des formes graves et réduit la charge virale, mais les personnes âgées ont moins d’immunité que celles qui sont dans la force de l’âge ».

« Il y a besoin de maintenir une vigilance et peut-être que le message n’est pas suffisamment clair. On n’entend plus parler de l’application ‘Tous anti Covid’ par exemple », remarque aussi le sénateur de la Marne.

Hier, en Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, indiquait que le variant Delta représentait entre 9 et 10 % des contaminations sur le territoire national. Deux fois plus que la semaine dernière où il ne représentait que 4,6 % des tests positifs.

Dans la course entre les variants, il y a fort à parier que c’est le variant Delta qui va prendre le dessus, « c’est le principe même des virus », explique René-Paul Savary qui insiste : « Le seul moyen d’échapper à une 4e vague, c’est la vaccination ».